Montréal la joyeuse, l’accueillante, la douce, la verte est troublé. Elle est prise en otage par des casseroles, des casseurs, des idéologies, des déchirements. Montréal déborde de ses égouts [2]. Elle en fait des geysers spontanés. [3] Elle abrite des psychopathes sadiques dignes des films les plus noirs d’Hollywood [4]. Ses plus hauts fonctionnaires sont maintenant en prison [5]. Ses policiers sont sur les dents [6]. Ses citoyens se regardent la boutonnière. Ses ponts ne sont plus sécuritaires [7], ses tunnels [8] non plus. Ses hôpitaux débordent de gens qui attendent [9] d’être soignés. Ses écoles champignonnent [10]. Ses rues [11] à l’instar de son budget, sont pleines de trous. Ses nombreux festivals qui d’habitude sont si joyeux et festifs, vivent dans la crainte d’un boycotte [12] voire de troubles qui ne seront pas au programme. Montréal, ce phare de la province, se vide maintenant les fins de semaine. Ses hôtels gèrent maintenant les annulations [13] plutôt que les réservations. Ces citadins n’osent plus y rester de peur d’être pris en otage.
Montréal a une très mauvaise lune.
Je m’ennuie de cette Montréal lumineuse…