Mauvaise lune pour Montréal
Montréal la joyeuse, l’accueillante, la douce, la verte est troublé. Elle est prise en otage par des casseroles, des casseurs, des idéologies, des déchirements. Montréal déborde de ses égouts. Elle en fait des geysers spontanés. Elle abrite des psychopathes sadiques dignes des films les plus noirs d’Hollywood. Ses plus hauts fonctionnaires sont maintenant en prison. Ses policiers sont sur les dents. Ses citoyens se regardent la boutonnière. Ses ponts ne sont plus sécuritaires, ses tunnels non plus. Ses hôpitaux débordent de gens qui attendent d’être soignés. Ses écoles champignonnent. Ses rues à l’instar de son budget, sont pleines de trous. Ses nombreux festivals qui d’habitude sont si joyeux et festifs, vivent dans la crainte d’un boycotte voire de troubles qui ne seront pas au programme. Montréal, ce phare de la province, se vide maintenant les fins de semaine. Ses hôtels gèrent maintenant les annulations plutôt que les réservations. Ces citadins n’osent plus y rester de peur d’être pris en otage.
Montréal a une très mauvaise lune.
Je m’ennuie de cette Montréal lumineuse…
Article publié le jeudi, 31 mai 2012 sous la rubrique Edito sans question.