- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Un plan numérique pour le Québec pour éviter de se faire fourrer par les TELCOs

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Je lis une très bonne nouvelle ce matin dans la presse dans l’article Un recours se dessine contre Bell, Telus et Rogers [2]. On peut y lire

Selon le document déposé à la Cour supérieure du Québec, les tarifs d’itinérance internationale pratiqués par Bell et Rogers étaient de 30,24$ le Mb en 2010. C’est presque le triple du tarif moyen de 10,56$ pratiqué dans les 34 pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

(…)Au Québec, Fido offre un gigaoctet (l’équivalent de 1024 Mb) pour 12,50$ et, en France, le groupe Orange facture 12,82$ pour la même somme de données. En ajoutant un «généreux» pourcentage de 20% pour la facturation, on arrive à un prix de 30,38$ le gigaoctet, indique la requête.

Or, en appliquant les prix facturés par Fido pour l’itinérance en France, un utilisateur devrait payer… 31 948$ pour un gigaoctet! Mille fois trop cher, en d’autres mots. «L’écart est tellement monumental que cela démontre que le défendeur a agi de mauvaise foi et profité des consommateurs», peut-on lire.

C’est sensiblement le même type d’arnaque que nous vivions au Québec avec l’électricité il y a de ça plusieurs décennies telles que je l’expliquais dans mon billet La corrélation entre l’électricité et le numérique pour le développement économique du Québec de demain [3].

La domination des grands monopoles régionaux, « le trust de l’électricité », sera cependant contestée dans l’opinion publique. Cette contestation donnera lieu à une enquête publique, l’implantation d’organismes de surveillance et mènera en 1944 à la nationalisation de la MLH&P et à la création d’une société publique, Hydro-Québec, avec l’adoption de la loi 17, créant la Commission hydroélectrique de Québec.

Un plan numérique pour le Québec devrait entre autres se pencher sur les infrastructures cellulaires et numériques afin qu’elle permette un sain développement de l’économie numérique et donne accès aux citoyens à ces infrastructures à un prix juste, honnête et compétitif.