Primeur: Une étude prouve que la fumée de tabac sur les terrasses est huit fois moins nocive que le smog à Los Angeles

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C’est grâce à l’aide de Laurent Gloaguen sur Twitter, qu’une escroquerie scientifique a été mis à jour et que nous savons maintenant qu’il est est huit fois moins nocif d’être sur une terrasse que de vivre le smog à Los Angeles.

Campagne de désinformation en deux temps.

C’est le 2 août que le Conseil québécois pour le contrôle du tabac a sorti son communiqué de presse et orchestra une campagne médiatique de peur auprès de la population québécoise. On pouvait y lire le titre pompeux

Fumée de tabac sur les terrasses de restaurants et de bars de Montréal: Exposition des non‐fumeurs et des employés à des niveaux dangereux de particules cancérigènes

Ryan Kennedy, PhD., un chercheur de l’Université Johns Hopkins de Baltimore et récemment de l’Université Harvard, a profité de son passage à Montréal pour mesurer les particules fines dans l’air des terrasses de quelques bars. Peu importe le type de terrasses, qu’elles soient recouvertes ou non, dès qu’une seule cigarette est fumée l’indice de la qualité de l’air pouvait atteindre des niveaux comparables aux pires journées de smog à Los Angeles ou à ceux obtenus à Kelowna (C.‐B.) lorsque des incendies de forêt ravageaient la région.

À l’aide d’un appareil scientifique conçu spécifiquement pour mesurer les particules ayant un diamètre de
moins de 2,5 micromètres [PM2,5] (SidePack 510AM de TSI), le chercheur Kennedy, accompagné d’un caméraman et de représentants de groupes de santé, a réalisé une gamme de lectures dépassant 332 μg/m3 et ce, même lorsqu’il n’y avait qu’une seule personne fumant sur la terrasse partiellement recouverte de parasols.

Il faut dire que le Conseil québécois pour le contrôle du tabac savait pertinemment qu’une commission parlementaire se pencherait sur le tabac quelques semaines plus tard et que la peur engendrée par la campagne de presse “truquée” aurait son effet. C’est donc là qu’intervient le deuxième temps de la campagne. Faire changer les lois québécoises pour interdire les fumeurs sur les terrasses.

La supercherie scientifique

Regardez attentivement ce graphique de l’analyse du Conseil québécois pour le contrôle du tabac

Vous apercevez la ligne en pointiller qui représente les concentrations moyennes pour la pire journée de smog à Los Angeles. On y parle bien de concentration moyenne. On évalue cette concentration à 74 μg/m3 et à 80 μg/m3 pour les feux à Kelowna. Or dans ce même graphique, on note aussi que la valeur moyenne du test qui a été fait est de 10 μg/m3. Je répète ici, on parle de 10 μg/m3. C’est donc en moyenne de 7 à 8 fois moins élevé que le smog à LA ou les feux de Kelowna. Mais le graphique présente des pointes de pollutions extrêmement troublantes de quelques secondes. On compare donc une moyenne prise dans une journée à des chiffres de quelques secondes et on fait dire à nos médias qu’il est plus dangereux d’être à côté d’un fumeur sur une terrasse que d’être dans le smog de Los Angeles!!!

Imaginez maintenant que je me place à l’heure de pointe au coin de Papineau Sherbrooke avec ce même instrument et que j’en profite pour dire que la qualité de l’air à Montréal est pire que celle de Shanghaï. Par la suite j’en profiterai pour qu’on bannisse les automobiles de l’île de Montréal et je finirai par convaincre les Montréalais qu’ils vivent dans une ville super polluée et qu’ils devraient se rallier contre les automobilistes. Bon c’est un peu de politique-fiction et ça semble aussi être le rêve d’un certain politicien du Plateau Mont-Royal, mais bon, vous comprenez l’absurdité de la démonstration. Malheureusement, il n’y a pas eu un seul journaliste pour pousser un peu plus loin la réflexion et pour invalider la bullshit scientifique du CQCT. Les tabagistes sont certainement des faux jetons et ont outrageusement menti à la population durant des années. Mais ils ne sont plus les seuls. Ne soyez pas dupe des supercheries.

En conclusion, dans LaPresse qui reprend un article de France-presse La fumée secondaire : «une peur qui ne repose sur rien» on peut lire

Le pneumologue Philippe Even estime lundi dans un entretien au Parisien que la nocivité du tabagisme passif -la fumée des autres- est soit «inexistante», soit «extrêmement faible».

«On a créé de toutes pièces une peur qui ne repose sur rien», déclare ce spécialiste aujourd’hui retraité, présenté comme «un pionnier de la lutte antitabac». Pour lui, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, destinée à protéger du tabagisme passif, ne repose sur «absolument rien».
40% des études scientifiques «concluent à une absence totale de nocivité du tabagisme passif sur la santé», indique le Pr Even, président de l’Institut de recherche Necker. «Les 60% restantes estiment que le risque de cancer est multiplié par 0,02 pour la plus optimiste, et par 0,15 pour la plus pessimiste… contre un risque multiplié par 10 ou 20 pour le tabagisme actif», poursuit-il.
(…)
En agitant le chiffon du tabagisme passif, on a trouvé un outil d’une efficacité redoutable : la pression sociale», affirme le Pr Even. «Même si la cause est bonne, je ne crois pas qu’il soit bon de gouverner sur un mensonge», ajoute-t-il.

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Commentaires

  1. Primeur: Une étude prouve que la fumée de tabac sur les terrasses est huit fois moins nocive que le smog à Los Angeles | Bienvenue! | %blog_URL%

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