Mes excuses à François Massicotte

Pin It
Dimanche soir dernier, sur Twitter, l’humoriste François Massicotte a fait la “blague” « J’étais allé (à le banquier) parce que je pensais être à côté d’une beauté, j’étais à côté de Michelle Blanc ». Je n’avais pas compris alors que même lorsqu’ils ne sont pas sur scène, les humoristes font toujours des blagues. S’ils sont au dépanneur, s’ils sont dans la rue, s’ils sont sur Twitter, tous ce qui sort de leur bouche et de leur compte Twitter est de toute évidence “une blague”. Je n’avais pas su apprécier à sa juste valeur son twitt à mon propos. J’ai donc réagi avec un manque de tact flagrant en écrivant “un autre éloquent exemple de certains talents humoristiques” et en hyperliant sa blague.
Je suis attristée de ne pas avoir saisi le talent artistique de cette blague et surtout, d’avoir indirectement et involontairement incité des gens à le traiter de macho et de transphobe en réponse à mon twitt. Ce sont des mots vraiment méchants et blessants. Je comprends tout à fait son désarroi. Moi qui sur sa propre page se fait traiter de freak, de pas belle, de monstruosité, de monsieur, d’hormoné féministe, de matante, de quelqu’un qui a un bâton dans l’cul, je suis bien placée pour compatir avec sa douleur. Macho, ça fait vraiment mal. Je comprends aussi qu’il a senti le besoin de s’excuser sur sa propre page, pour endiguer le flot de vives calomnies qu’il a dû endurer sur Twitter. C’est pénible de ne pas se sentir aimer. Je comprends aussi qu’il a eu le besoin d’aller pleurnicher au Journal de Montréal qui titre avec raison François Massicotte se fait insulter après une blague sur Michelle Blanc. La vaillante journaliste ne m’a jamais parlé et elle y mentionne que monsieur Massicotte se serait même excusé personnellement (ce qui est faux, mais bon, on ne s’enfargera pas dans les fleurs du tapis). Ouf, l’affaire est grave.
Je m’excuse donc vivement à monsieur Massicotte d’avoir été bien involontairement la mèche d’allumage de cette haine incommensurable dont il a été victime. Ayant déjà été un homme qui s’est fait quelquefois traiter de « macho », je comprends tout à fait à quel point ça peut être blessant, détruire une carrière d’humoriste de grand talent, empêcher de dormir, faire sortir des boutons et peut-être même pousser à la dépression et au suicide. En aucun cas, je ne voudrais que des gens s’en prennent aussi méchamment à monsieur Massicotte. Personne ne mérite un tel harcèlement en ligne. C’est pitoyable. Je vous invite donc tous à partager de l’amour à François Massicotte. Dans des conditions si extrêmes, il en a bien besoin…

 

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Comments are closed.