Secrets de famille et la lâcheté de ceux qui savent

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Le Québec est une grande famille. Le Québec a de nombreux secrets. Le cinéma est une grande famille. Le comité olympique canadien est une grande famille. Le secteur de la construction est une grande famille. Le secteur des TI est aussi une grande famille. La politique, les affaires, la pègre, les motards le sont aussi.

Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie. Où il y a de l’homme, il y a aussi des gens qui se lèvent debout et qui au risque de leur sécurité physique, financière, psychologique, familiale ou sociétale, osent parler. Osent lever le voile sur les abominations dont ils sont témoins. Lorsque ça arrive, le déferlement de révélations subséquentes survient. On nettoie la plaie. Les choses changent un peu. Des fois.

Les secrets de familles sont partout. Qu’on parle de Marcel Aubut, de Claude Jutra, des commissions Gomery ou Charbonneau, ont dit souvent « tout le monde était au courant ». Mais personne ne parlait. Lorsqu’on parle de TI au Québec et des milliards (je ne dis pas ici centaines de millions, mais bien de milliards) qui sont dépensés pour des projets qui ne marchent pas, tout le monde sait. Mais personne ne parle. Une de mes connaissances avocat me parlent de ces réunions à 25 personnes qui sont tous à plus de 300 $ de l’heure assis autour d’une table à chercher les excuses et justificatifs de ces projets qui ne marchent pas. Il me raconte aussi que les mêmes grandes firmes de comptables et d’avocats qui analysent les contrats des fournisseurs examinent aussi ceux du gouvernement. Mais il y a un « mur de chine » entre les collègues des mêmes bureaux qui travaillent des deux côtés de l’équation. Il y avait aussi un mur de chine dans la tête des gens de cinéma, du comité olympique, de la construction, de la politique et autre. On sait, mais on n’a pas de preuve ou on n’ose pas aller en chercher.

Plusieurs amis informaticiens savent. Ils voient le ridicule des projets. Mais ils ont des familles à faire vivre. Ils ne peuvent se payer le loisir d’être barré à vie de la famille. Ils se taisent et se tairont jusqu’à ce que quelqu’un,un premier, parle. Ils ne diront rien jusqu’à ce que l’UPAC frappe un bon coup, un de ces jours, qui n’arrive toujours pas.

Dans ma propre famille, plusieurs de mes neveux et nièces croient (depuis maintenant huit ans) que je suis partie faire un long voyage dont je ne suis jamais revenue. Ils ne savent pas que je suis encore ici, mais juste un peu différente. Ils étaient (soi-disant) trop jeunes lorsque c’est arrivé. Depuis, ce secret est devenu la réalité.

Moi je sais bien des choses en TI. Mais je n’ai effectivement pas de preuves. Je suis à mon compte et je pèse soigneusement mes paroles. Pas par lâcheté, mais parce que je ne peux me permettre une poursuite bâillon et que je n’ai pas de preuve tangible et défendable. Mais je sais en tabarnak à quel point on se fait fourrer collectivement. Peut-être le saurez-vous aussi un jour…

Mon #Jeudiconfession du jour

‪#‎Jeudiconfession‬ ‪#‎Jutra‬ Mon père était orphelin de Duplessis. Il était beau et on le cachait lorsque des parents venaient pour adopter. Les prêtres et les soeurs ne voulaient pas perdre leur jouet sexuel. Voilà pourquoi la pédophilie me pue au nez…

Autre nouvelle qui est certainement sans intérêt et qui n’a aucun rapport, dans Bloomberg on peut lire : Le site Obamacare fait par CGI a couté deux milliards de trop révèle une étude.
Obamacare website costs exceed $2billion, study finds

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Commentaires

  1. Guy Mercier

    Un texte troublant qui nous ramène à l’enfance… J’ai peu de souvenirs de mon père. J’ai toutefois ce souvenir… où je j’omets sciemment les détails, mais il ne voulait pas me laisser seul sous la supervision de religieux… un homme de grande retenue mon père où chacun de ses mots était posé sans fioriture et sans émotion superficielle. Il a gardé le silence jusqu’à sa mort… ce n’est que des années plus tard que j’ai su de ma mère… à la mort de la mère de mon père, très jeune il avait été placé sous la supervision de religieux… un homme de grande retenue, il lui avait alors avoué avoir vue et décrit des choses que l’on ne dit jamais… j’ai alors compris d’où venait cette immense colère dans ses yeux et qu’il voulait me protéger. Assez de silence, je n’en veux plus.

  2. Gaston Bourget

    La vérité n’appartient hélas qu ‘à ceux et celles qui on le coeur et le courage surtout ,de la défendre.!
    Malheur euse ment en ces temps sombres qui perdurent depuis trop longtemps le rassemblement des forces réelles de changement est fluides et impalpable comme le vent d’octobre à travers les feuilles de l’inconscient collectif .Difficile d’amalgamer la volonté des désirs avec l’avenir tant Espérée.