Savoir se regarder autrement ou perdre de vue notre spécificité

Pin It

La semaine dernière, j’étais conférencière médias sociaux et commerce en ligne pour parler aux artistes (et non pas réseaux sociaux qui est la résultante de l’utilisation des médias sociaux) francophones de l’Alberta. J’étais donc à Edmonton. Disons que l’enthousiasme pour ce voyage n’était pas à son plus haut. D’ailleurs, l’un de mes bons clients me souhaita « bon voyage à Edmonotone ». C’est tout dire.

L’image qu’on a (malheureusement) d’Edmonton est celle d’une ville terne avec seule particularité d’avoir l’un des plus gros centres d’achat de la planète, le fameux West Edmonton Mall qu’on décrit comme l’un des lieux touristiques les plus importants de l’Ouest canadien (dans Wikipédia). Ça n’aide pas. Je partais donc de reculons vers cette destination. D’autant plus, que l’automne dernier, j’étais conférencière médias sociaux à Edmonton pour le CDEA et l’évènement se tenait dans un quartier industriel des plus rébarbatif.

Mon vol étant confirmé pour la veille de l’évènement au matin, je jouirais donc de l’après-midi pour découvrir la capitale de l’Alberta. Le RAFA me jumela avec Carole St-Cyr, artiste, ancienne animatrice émérite de Radio-Canada et maintenant consultante en communication. Je lui dis tout de go « Carole, j’aimerais voir ce qui n’est pas dans le circuit touristique ». Femme particulièrement allumée, Carole me fit un rapide tour de ville avant de s’arrêter près de l’un des nombreux parcs qui longent la North Saskatchewan River qui traverse Edmonton de part en part. Nous sommes donc descendus dans le parc et j’en ai été subjuguée au point de partager le montage photo ci-dessous. Puis, Carole m’amena aux alentours d’Edmonton découvrir la campagne environnante à Sherwood Park. Il s’agit d’une campagne avec de petits valons, de très nombreuses fermes de chevaux et l’impression de me retrouver dans le décor de la série des années 70, Dallas. En outre, l’aéroport d’Edmonton a une mosaïque verte des plus impressionnante dont on ne parle pratiquement pas.

Parc d'Edmonton le long de la North Saskatchewan River

Mosaïque végétale aéroport d'Edmonton

Source: Les créateurs de cette magnifique mosaïque http://www.greenjeansinteriorscape.ca/portfolio/living-wall-gallery/

Morale de l’histoire

Imaginez qu’on parle de Montréal sans mentionner son Mont-Royal? C’est un peu ce qui se passe avec Edmonton. La différence étant que la rivière d’Edmonton est dans un creux au lieu d’être constamment dans notre face comme le Mont-Royal à Montréal. C’est pourtant un joyau dont les Edmontoniens sont fiers. C’est le poumon de la capitale. C’est le terrain de jeux de ses nombreux citoyens. C’est une particularité géographique qui fait d’Edmonton une ville vibrante, vivante et très loin de l’image d’Edmonotone qu’on aime se faire de la capitale de l’Alberta. Et je ne parle même pas de la vitalité artistique et des nombreuses terrasses et boutiques que j’ai aussi découvert sur l’une de ses artères, la 82e Avenues. Comme quoi, souvent à vouloir pousser ce que l’on croit intéresser les touristes, on en perd sa spécificité. À croire que les gens nous aiment pour un centre d’achat, soit-il le plus gros d’Amérique du Nord, on oublie que notre attrait peut être gratuit, vivifiant, et en plein milieu de ce que l’on prend nous-mêmes pour acquis…

Edmonton est définitivement une ville à visiter et ses citoyens, d’une gentillesse remarquable…

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Commentaires

  1. Claudia Lalancette

    Des t-shirts anti-Twitter!
    La comédienne Jessica Barker a créé une PME pour le moins étonnante.
    Elle a décidé de vendre des t-shirts qui tournent en dérision le réseau Twitter, ce site Internet de réseautage.
    Le fameux t-shirt de Jessica Barker porte la mention “Fuck Twitter”.
    La comédienne explique qu’il s’agit d’une blague visant à exprimer son refus des modes.
    C’est dans une partie de son bureau, à la maison, que s’effectue la dernière étape de production: l’envoi des chandails aux acheteurs. Toutes les autres étapes, des tissus à la confection, sont aussi executées à Montréal.
    Car son entreprise est en train de prendre d’énormes proportions. En boutique et surtout grâce à son site Internet, les commandes arrivent maintenant de France, de Las Vegas et de Los Angeles.

  2. Casey

    Merci beaucoup Michelle pour ta visite tout à fait splendide à Edmonton! Ton passage a eu un immense impact pour nous et nous attendons avec impatience ton retour (ou bien une visite par chez vous!)
    Ce

  3. Sylvain Bascaron

    Merci de nous avoir réveillé, Michelle,

    c’était un plaisir de te voir et de t’entendre et, même se faire traiter de poche aura eu un effet vivifiant, en tout cas pour l’équipe de Radio-Canada Alberta. Je suis content de me faire rappeler les merveilles de la vallée, les cafés et terrasse de la Whyte (82 Ave), et la vitalité artistique de l’Alberta.

    J’ai aussi été témoin de la petite discussion que tu as eue avec un groupe de jeunes oh! combien à l’écoute d’une «vieille» qui ne leur parlait pas comme les autres vieux. Ta générosité te sera rendue, j’en suis persuadé.

    Bonne route!

    Sylvain

  4. Michelle Blanc

    Merci Sylvain je suis touchée 🙂

  5. Michelle Blanc

    Ce sera un grand plaisir de voir ta gang à Fierté Montréal et merci pour les shots de Whiskey (et j’attends toujours mon t-shirt) 🙂

  6. D.caron

    Michelle, parfois l’inspiration peut venir d’une discussion visant d’autres objectifs. 🙂

  7. Michelle Blanc

    en effet

  8. Claudia Lalancette

    Résister à la nouvelle religion
    Jessica Barker part en croisade contre Twitter. À sa grande surprise, sa haine envers le site Internet s’est muée en véritable PME de t-shirts dont les artistes raffolent.
    «Tu n’es pas dans Twitter?» Complètement vannée de se faire poser la même question, Jessica s’est finalement inscrite comme un mouton qui suit le troupeau branché. «Ne pas être dans Twitter, c’était comme ne pas aller à la messe dans les années 1950, dit-elle. Mais après trois semaines, j’ai décroché, ça me bouffait trop de mon temps. En plus, j’avais 50 demandes de gens que je ne connaissais pas, je me suis demandé quelle était l’utilité de tout ça: est-ce que c’est pour se faire des amis ou de l’autopromotion? relate-telle.
    En plus, ce qui me fait halluciner, c’est que tout ce que tu mets dans ta page appartient à Twitter», dit-elle.
    Bref, c’est comme signer un pacte avec le diable.
    C’est en discutant de son écoeurantite avec sa copine Raphaëlle Germain qu’elle a eu l’idée de concevoir des t-shirts «Fuck Twitter», qu’elle vend dans son site Internet et dans quelques boutiques maintenant.
    Elle a commencé par en imprimer quelques-uns, mais, rapidement, ses amis artistes, dont Patricia Paquin, Guillaume Lemay- Thivierge, Véronique Cloutier, Louis Morissette, Éric Salvail, Marie-France Bazzo, Marie Plourde et Vincent Bolduc, ont embarqué et le phénomène a fait boule de neige
    Elle en a vendu à ce jour plus de 500. Les commandes viennent de France, de Las Vegas et même de Barcelone.
    Son site a quant à lui été visité plus de 200 000 fois.
    Les commentaires viennent d’aussi loin que la Suède, l’Angleterre, le Japon et l’Irlande.
    Forte de son succès, elle lancera prochainement des t-shirts «Fuck Instagram» et «Fuck Rouge fm».
    Une question demeure: «Est-ce qu’ils sont assez fous pour me poursuivre, je suis complètement illégale, mais je ne suis pas inquiète», dit la comédienne. De toute façon, parlez-en en bien, parlez-en en mal, l’important, c’est d’en parler.
    Jack Dorsey ne cracherait pas sur un bon coup de pub!