Les demi-mesures en commerce électronique apporteront peut-être des demi-résultats

Dans mon dernier billet Tous ne sont pas égaux lorsqu’il est temps de faire du marketing de contenus et du positionnement naturel, j’expliquais que l’environnement numérique dans lequel on évolue, aurait un impact indéniable sur la quantité de travail qu’on aura à faire pur avoir des résultats. C’est vrai pour le positionnement naturel dans les résultats des moteurs de recherche, mais c’est vrai aussi si on veut vendre en ligne.

Au cours des dernières décennies, plusieurs changements ont affecté le commerce de détail (et même de gros). Plusieurs stratégies ont aussi été mises à profit. On parle de marketing expérientiel (faire vivre une expérience en magasin, comme d’avoir une rivière artificielle pour faire essayer des canots), de marketing multicanal (multiplier les points de contact avec les clients), de marketing cross canal (stratégie valorisant la complémentarité des canaux de distribution, numérique, mobile, papier (catalogue) et physique) et de marketing omnicanal (faciliter l’expérience client d’un canal de vente à une autre). Le diagramme plus bas tiré de business.critizr.com, illustre parfaitement les différences.

Bien des entrepreneurs doivent aussi prendre conscience de la complémentarité qui existe entre le site web et les ventes en magasin. Bien des consommateurs feront du lèche-vitrine en ligne avant d’acheter en magasin ou encore visiteront le magasin pour vérifier les prix de la compétition en ligne. C’est entre autres pourquoi il est si important d’être pertinent aux deux endroits (ce à quoi l’on peut ajouter le mobile, l’infolettre et le catalogue traditionnel).

La question de niche est aussi fondamentale. Traditionnellement, nous avons la niche de produit (je ne vends que des épices), la niche de segment de clientèle (mes produits s’adressent aux femmes de couleur ou aux personnes de très grande taille) et nous avons maintenant la niche de canal de distribution (je connais une entreprise qui vend pour plusieurs millions de dollars en étant strictement sur Instagram). Dans tous les cas, la présence Web deviendra un incontournable.

Malheureusement, plusieurs détaillants sont toujours pratiquement absents du web et encore ne veulent y être que de manière minimale. Comprenez bien que le minimalisme a toujours sa place. Mais même le minimalisme se doit d’être très développé dans le secteur qu’elle convoite. L’exemple de l’entreprise qui n’est que sur Instagram pourrait être une exemple de ce minimalisme (et je ne la nomme pas pour des raisons de confidentialité client). Cependant, la présence Instagram de cette entreprise est extrêmement développée et léchée. Ils y diffusent des vidéoclips extrêmement pertinents, travaillés, qui ciblent directement leurs publics cibles et avec des moyens financiers importants. De croire que d’aller sur Instagram avec une présence minimale apportera des retombées financières importantes est illusoire. Il faut voir le web comme un magasin physique et y investir les ressources humaines, technologiques et financières adéquates (avec une stratégie pertinente) afin que les retombées trébuchantes et sonnantes soient possibles. Les demi-mesures apporteront des demi-résultats. Je répète aussi que contrairement à la croyance populaire, le coût d’un site web est « la petite dépense ». Le réel coût d’une présence web sera de le faire vivre et le faire connaître une fois qu’il sera en ligne…

La pensée magique du commerce électronique

Je discutais avec un pote de longue date qui comme moi, est impliqué dans le Web, de ces entrepreneurs qui veulent un site transactionnel. La Covid-19 a poussé plusieurs commerces à tout d’un coup, vouloir faire le saut sur le Web. Il leur demande combien ils ont de produit, de photos, de catégories, de texte et autres questions de base. La plupart du temps, ils n’ont rien. Ils veulent vendre en ligne, mais n’y ont pas encore vraiment pensé. De plus, ils veulent ça pour presque rien. Ce genre de demandes pullule.

Ce qui n’aide pas est qu’ils se font dire qu’aller sur le web est facile (ce qui est relativement vrai), qu’ils ont l’habitude d’aller sur Facebook et que de faire un site de commerce en ligne ça ne doit pas être si compliqué puisqu’il pullule des offres de site web gratuit.

La réalité est très différente. D’abord, le coût d’un site web n’est que le début de l’aventure et de l’investissement. Il faudra par la suite le garnir et le faire vivre. C’est-à-dire de produire des contenus sur une base régulière.

Oui il existe du gratuit pour le commerce en ligne

J’ai déjà parlé de Google Mon entreprise qui est gratuit et que toute entreprise, quelle qu’elle soit, devrait utiliser. Surtout que sa présence Google mon Entreprise est plus performante que les Pages Jaunes qui sont payantes. Vous pourriez aussi décider d’aller vendre sur Amazon, Etsy ou d’utiliser Shopify. Cependant, ils sont loin d’être gratuits. Vous paierez à la transaction et en fonction de votre volume de vente, ça peut représenter un joli magot. En outre, vous ne serez pas chez vous et ne contrôlerez pas parfaitement votre environnement. Et quoi qu’il en soit, d’être sur ces plates-formes va requérir aussi un travail régulier de mise en ligne de vos contenus. On n’en sort pas. Vous pourriez décider de choisir un Faites-le vous même. J’ai déjà parlé de ces choix dans mes billets Sur le Web, la magie et les miracles, ça n’existe pas, Les problèmes avec Wix, Web.com, Votresite.ca Liki.com et autres faites-le vous-même et Votresite.ca et François Charron vs Michelle Blanc. À la lecture de ces billets, il vous apparaîtra évident qu’une saine présence web et transactionnelle ne passe pas nécessairement par ce genre de baguette magique.

La réalité du commerce en ligne

Comme vous êtes une personne d’affaires, vous savez déjà que votre commerce de détail « brique et mortier » comporte son lot d’investissement en temps, effort et argent. Vous devez payer votre loyer (ou vous faire construire), le meubler, acquérir un inventaire, l’entreposer, décorer votre commerce, faire la publicité et payer les employés qui y seront durant vos heures d’ouverture. Faire du commerce en ligne est sensiblement la même chose. Si vous payez un loyer, ce sera le centre d’achat qui fera la promotion de l’emplacement. Si vous avez pignon sur rue, ce sera à vous de faire cette promotion. Il est évident que dans un centre d’achat et sur une rue commerciale, il y aura des passants. C’est loin d’être évident sur le Web étant donné les milliards de pages qui s’y trouvent. Vous devrez donc travailler à acquérir « ses passants virtuels » avec ce que l’on nomme le référencement et les médias sociaux. J’écrivais d’ailleurs que ce travail de référencement est une activité régulière et capitale d’une présence en ligne dans mon billet Le référencement, c’est comme le jardinage.

Des employés

Dans votre magasin « physique », vous avez des employés qui sont des vendeurs, gérants, étalagistes, employés d’entretien, manutentionnaires et autres. Vous avez peut-être aussi travaillé avec des architectes, décorateurs, livreurs, spécialiste de l’approvisionnement, marketeurs, gestionnaires, éclairagistes, paysagistes, comptables, avocats et une foule d’autres professionnels. En outre, vous deviez faire de la publicité, participer à des salons, chambres de commerces et congrès divers. Sur le Web, c’est sensiblement la même chose. Ce n’est pas parce que le web permet la dématérialisation que tous ces spécialistes indispensables à un commerce physique à succès n’existent plus pour le virtuel. Ils doivent aussi prendre part à vos activités numériques. Il est évident que dans bien des cas, vos employés actuels pourront ajouter des activités numériques à leurs activités traditionnelles. Cependant, ça devra faire partie de leurs descriptions de tâche, être payé pour ça et le temps qu’ils investiront dans le numérique ne sera pas disponible pour vos activités courantes.

Des chiffres

Si vos coûts d‘opération sont actuellement de disons $500K pour faire fonctionner votre commerce de détail physique, comment pourraient-ils n’être que de 5, 10 ou 20K pour faire fonctionner un commerce en ligne? C’est entre autres là que la pensée magique ne fonctionne pas. J’ai déjà dévoilé que la première plate-forme de vente en ligne d’IGA avait coûté $300K et qu’avant la première vente en ligne, ils avaient eu pour $800K de retombées médiatiques. C’était il y a des années et ce genre de stunt de relations publiques est très difficile maintenant, l’effet d’être le premier, étant passé. Par contre vous serez sans doute surpris d’apprendre que IGA en ligne vend ce que deux magasins physiques vendent (et ce avant la pandémie). En outre, il avait été démontré que les acheteurs de IGA en ligne étaient principalement des habitués d’autres bannières qui allaient faire leurs commandes en ligne pour leur chalet et qu’ils passaient prendre leur commande en arrivant à destination. J’ai aussi un client dont la présence médias sociaux se résume à Instagram et il vend pour plus de 5M$ dans 40 pays. J’ai un autre client qui lors de sa première année en ligne sur le marché américain, pensait vendre ses produits d’épices et d’herbes au gramme et qui finalement vend plutôt au kilo. Disons que j,aurais bien aimé être payé à pourcentage plutôt qu’à mon taux horaire pour l’avoir aider 🙂

Quoi qu’il en soit, le message est que oui il y a de tes nombreuses histoires à succès dans les commerces de détail (et de gros) sur le web, mais que ces histoires viennent avec bien du travail et avec les ressources financières, humaines, stratégiques et de créativité qui sont indispensable à la réussite. Si vous pensez aller en ligne parce que vous n’avez pas le choix, pensez-y encore et prenez le temps de planifier , de budgétiser, de travailler votre concept et soyez conscient que d’aller en ligne, c’est comme si vous décidiez d’ouvrir une deuxième succursale physique…

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Commerce de détail en ligne

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Certains des problèmes structuraux du commerce électronique au Canada

De toute évidence, le plus gros problème des entreprises Canadiennes et québécoises face aux défis du commerce électronique, est leurs propres inhabilités ou pires, leur absence à acquérir une saine présence en ligne. Cela va de soi. Mais au-delà de cette présence qui est déjà déficiente, plusieurs autres problèmes structuraux nuisent à nos entreprises.

Tout d’abord, la question de l’iniquité des taxes (en ligne vs hors-ligne) est un facteur déterminant dans le déclin des ventes en magasin et en ligne au Canada. C’était d’ailleurs un argument présenté la semaine dernière par le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD), tel qu’expliqué chez Radio-Canada.

« Le problème fondamental, c’est que nous assistons à une situation inéquitable au vu et au su de nos décideurs politiques », a résumé le président-directeur général du CQCD, Léopold Turgeon, lors d’un point de presse tenu mardi matin, à Québec.
« Le CQCD dénonce cet état de fait depuis au moins trois ans et rien ne bouge », déplore-t-il, en soulignant qu’il en va pourtant « de la survie même de plusieurs détaillants et, par extension, de celle de nos artères commerciales et de nos centres commerciaux, partout au Québec. »
« Nos détaillants ici paient des taxes, des salaires, des loyers, alors que toutes les entreprises étrangères qui nous envoient leurs produits, leurs services, ici, au Québec et au Canada, ne contribuent en rien à l’économie du Québec », résume M. Turgeon dans sa capsule diffusée en ligne.

Puis il y a la question des coûts de transport avec Poste Canada. J’en parlais récemment dans mon billet : Comment Poste Canada nuit au Commerce en ligne canadien.

Faire livrer un produit acheter en ligne au Canada chez une entreprise canadienne peut coûter jusqu’à dix fois plus cher que si le même produit est livré par une entreprise chinoise, depuis la Chine.
C’est le triste constat que fait l’entrepreneur Claude Denis, PDG d’Électro-5 dans une lettre qu’il a adressée à Françoise Bertrand, Présidente du Groupe de travail sur l’examen de Postes Canada.

Il y a certainement aussi la fracture numérique qui existe entre les services internet disponibles dans les grands centres et ceux disponibles en régions. Ainsi, un commerce de détail qui se trouve dans l’une de ces régions aura toutes les difficultés du monde à téléverser les images de son produit sur son propre site internet. Si cette entreprise doit téléverser des vidéos ou un inventaire très volumineux, on parle alors d’une tâche quasi impossible. Cette fracture numérique grand-centre/région est un thème abordé dans ce blogue depuis des années déjà.

Finalement, il y a aussi le problème criant de la disparité des prix et des taxes, des deux côtés de la frontière canado-américaine, pour un produit strictement identique. C’était le propos d’un article du National Post hier Why Canadian Club is cheaper in America: A product-by-product look at the U.S.-Canada price gap.

BFGoodrich Advantage T/A (size 195/65R15)
U.S. (TireRack): $94.75 ($71.25 USD)
Canada (Canadian Tire): $120.99
Price gap: 27.6% more expensive

Canadian Club Whiskey (1.75 L)
U.S. (BevMo!): $25.25 ($18.99 USD)
Canada (LCBO): $59.00
Price gap: Canadian price is 233% of U.S. price (133% higher)

Mini stripe crewneck sweater
U.S. (The Gap): $79.73 ($59.95 USD)
Canada (The Gap): $64.95
Price gap: 18.6% cheaper

Barney’s Version
U.S. (Barnes and Noble): $15.27 ($11.48 USD)
Canada (Chapters Indigo): $19.98
Price gap: 31% more expensive

The Canadian Customs Tariff Schedule is a 1,600-page document detailing virtually every product known to humanity, and outlining whether or not it’s slapped with a surcharge at the Canadian border. Near-identical products can have wildly different tariffs, and the tariff also depends heavily on where the product is from. Footwear is a particularly byzantine section of the schedule. Soccer cleats are hit with a 17.5 per cent tariff, while Australian cleats are only 13 per cent. A women’s running shoe can be hit with a border tariff of as much as 18 per cent, while luxury women’s shoes with an “at cost” rate of more than $30 only get an 11 per cent tariff. For reasons that may be forever lost to history, the highest shoe tariff of all (20 per cent) is for “riding boots.” Nobody ever lost an election by levying higher taxes on people who own ponies. 

C’est intéressant de s’attaquer aux défaillances de présence en ligne de nos entreprises, mais il ne faudrait certainement pas oublier les autres facteurs qui aggravent de manière généralisée, la compétitivité de nos entreprises qui y sont déjà, face à cette concurrence qui est de plus en plus mondiale…

La M.Sc. commerce électronique : Les notes de mon discours célébrant le 10e anniversaire

La semaine dernière avait lieu une conférence soulignant le 10e anniversaire de la création de la première Maîtrise ès Sciences en commerce électronique de HEC Montréal / Université de Montréal. À cette occasion, j’y fit une brève allocution dont voici mes notes :

En l’honneur de Jacques Nantel qui ne peut être avec nous aujourd’hui, je souligne la vision qu’il avait d’un marketing responsable, lors d’une conférence qu’il a donné il y a plusieurs mois. Il me semble que nous avons l’obligation morale de nous aussi songer au commerce électronique responsable.

  • Accès au marché
    • À moins de croire sérieusement que la tendance actuelle puisse se maintenir et que nous puissions concevoir un endettement des ménages qui atteigne 150%, 200% ou encore 300% de leurs revenus disponibles, il nous faudra admettre que nos pratiques commerciales actuelles atteignent leur limite.

Pour que le commerce électronique prenne son envol positif, nous devons pousser dans le cul des gouvernements pour qu’ils finissent par créer les conditions gagnantes d’une saine économie numérique au pays.

Nous avons la responsabilité de gueuler, d’informer, d’influencer, de participer et de changer les choses…

Dans le futur je vois

  • Guerres de juridictions et de droits divers
  • La mobilité
  • Le 3D
  • L’intelligence des objets
  • L’ubiquité des paiements
  • Le web sémantique
  • L’ubiquité des données
  • La participation des usagers
  • Le social
  • La pérennité des informations
  • Les changements de modèles d’affaires de grands pans de l’économie
    • Journalisme
    • Contenus musicaux, télévisuels, littéraire, cinématographique
    • Gouvernement

La M.Sc. va former des gens pour des métiers qui n’existent pas encore. C’est pourquoi elle se doit d’être philosophique, sociologique, administrative et holistique. Les technologies vont changer, mais l’approche scientifique d’analyse, de compréhension des phénomènes et d’adaptation de gestion sera encore la même…

Deux principes économiques indispensables au commerce électronique : le versioning et le bundling

C’est mon ancien prof d’économie numérique de HEC Montréal Jacques Robert, qui m’avait initiée à ces deux piliers fondamentaux du commerce électronique. Depuis, je ne cesse de les expliquer à mes clients. J’ai donc décidé de vous en parler aujourd’hui. Il s’agit du bundling et du versioning. Étant donné que très souvent, les produits et ou contenus numérisables n’ont pas de coûts associés à leur entreposage, ou que comme je l’ai déjà mentionné, de plus en plus les créateurs ne feront pas nécessairement de l’argent avec leur œuvre, mais plutôt avec les produits dérivés de ceux-ci. De comprendre ces concepts pourra certainement vous aider.
Qu’est-ce que le bundling?
Wikipedia définit le bundling comme étant :

Product bundling is a marketing strategy that involves offering several products for sale as one combined product. This strategy is very common in the software business (for example: bundle a word processor, a spreadsheet, and a database into a single office suite), in the cable television industry (for example, basic cable in the United States generally offers many channels at one price), and in the fast food industry in which multiple items are combined into a complete meal. A bundle of products is sometimes referred to as a package deal or a compilation or an anthology.

Par exemple, La Presse du samedi est du bundling. On joint ensemble plusieurs cahiers qui si vendu séparément, n’auraient pas le chiffre d’affaires que combiné ensemble. Pourtant vous ne lires que quelques-uns de ces cahiers et votre conjoint (te) en lira probablement d’autres. Les grandes conférences technos en sont aussi un exemple. Nous avons plusieurs conférenciers lors d’une même journée, ce qui permet d’obtenir une plus grande assistance et un meilleur prix du billet qui son on ne vendait qu’une seule conférence.

Qu’est-ce que le versioning?
Le versioning est très utilisé dans l’industrie logicielle. Une entreprise développe un produit avec une foule de fonctionnalités. Elle mettra cependant le produit en vente avec différentes versions à des prix différents, en fonction du nombre de fonctionnalités ou de particularités logicielles que vous aurez un un prix fixé. Cependant, vous achèterez le même logiciel que celui qui sera vendu beaucoup plus cher, sauf que des mécanismes de barrure ne vous permettront pas de jouir de son plein potentiel (à moins que vous ne payez davantage pour le débarrer). Par exemple, mon blogue est gratuit, cependant les gens me paient pour répéter ce que j’ai déjà écrit (sous forme de consultation ou de conférence), on fait un livre avec mon contenu qui est déjà gratuit (Les médias sociaux 101 paraîtra sous peu et mon Chapitre Bloguer pour vendre (PDF) de Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires est aussi issue de certains de mes billets). On peut donc dire que je fais du « versioning » de mes contenus.

Aux anciens de la M.Sc. commerce électronique

À mes lecteurs réguliers, excusez ce billet de service.
Aux anciens de la M.Sc. en commerce électronique (de mes Alma Mater HEC Montréal, Université de Montréal), vous êtes invités à la réunion annuelle des anciens et de la nouvelle promo (la 8e) dont voici l’invitation de la directrice, Esma Aimeur:

Chers anciens et nouveaux de la Maîtrise en commerce électronique,

C’est avec grand plaisir, que mes collègues Jacques Robert, Vincent Gautrais et moi-même invitons tous les étudiants et diplômés de la maîtrise en commerce électronique à un Cocktail -Buffet oriental- de la Rentrée le mercredi 19 novembre 2008 à 19:00 au Salon Maurice-Labbé (6e étage) du Pavillon André-Aisenstadt.

Les étudiants de la 8e promotion ont déjà commencé leurs classes, et nous pensons que ce serait une bonne occasion de réunir tous les étudiants, anciens et nouveaux, de la maîtrise en commerce électronique. Cette rencontre nous donnera l’occasion de joyeuses retrouvailles. Vous êtes encore peu à avoir obtenu une maîtrise en commerce électronique au Québec et il nous semble nécessaire de développer et stimuler les liens entre les finissants de la maîtrise. Nous prendrons donc le temps de discuter des manières de créer un réseau de collaboration et d’échange entre nous tous.
SVP confirmez votre présence par courriel à Virginie Allard-Cameus (allardcv(at)iro.umontreal.ca) avant le 10 novembre.

Au plaisir de vous voir nombreux !

Conférencière sur le Commerce électronique et Web 2.0

Demain a lieu l’événement Rencontre entrepreneuriat jeunesse 2008 qui rassemble les conseillers en entrepreneuriat de la province, qui font parti des SAJE (Service d’aide aux jeunes entrepreneurs), J’y serai donc conférencière sur le sujet Commerce électronique et Web 2.0. Comme cela est mon habitude, ma présentation Comment utiliser le Web pour l’acquisition client (PDF) est disponible pour votre plaisir ou votre information (et parce qu’ironiquement, de mettre mes présentations en ligne, en plus de fournir des idées à la compétiton, ça m’aide surtout au niveau de mon propre référencement).

Indice du commerce électronique au Québec, de juillet 2008

Comme c’est maintenant leur habitude, le consortium responsable de l’Indice du commerce électronique, m’envoie les plus récentes statistiques du commerce électronique au Québec, pour le mois de juillet 2008 :

En juillet dernier, 14 % des adultes québécois ont acheté pour plus de 314 millions de dollars de produits et services sur Internet, révèle le plus récent Indice du commerce électronique au Québec réalisé par le CEFRIO, l’agence Internet VDL2 et la firme SOM Recherches et Sondages. Rappelons qu’en juillet 2007, le volume total des achats se chiffrait à 274 millions de dollars. Le présent Indice démontre donc une fois de plus que le commerce électronique poursuit sa progression au Québec.
L’Indice de juillet 2008 dévoile également que le consommateur québécois achète davantage sur Internet qu’il y a un an. Ainsi, le montant moyen dépensé par acheteur est passé de 254 dollars en juillet 2007 à 376 dollars à pareille date cette année. Les adultes québécois qui consomment le plus sur Internet ont moins de 35 ans, détiennent un diplôme postsecondaire et disposent d’un revenu familial de 75 000 et plus. Enfin, l’Indice du commerce électronique nous apprend qu’en juillet dernier les Québécois ont effectué 33 % de leurs achats en ligne à l’extérieur du Canada, ce qui représente des dépenses totalisant 103 millions de dollars et une moyenne par consommateur de 124 $.

Le commerce électronique canadien vit une croissance plus que positive

Selon Statistique Canada, repris par eMarketer, le commerce électronique canadien connaît une croissance stable et continue :

Les ventes en ligne ont connu une croissance d'au moins 10 % pour une sixième année consécutive en 2007. Au total, les ventes par Internet pour les secteurs public et privé sont estimées à 62,7 milliards de dollars, en hausse de 26 % par rapport à 2006.
Malgré cette croissance forte et soutenue, le commerce électronique ne représente encore qu'une part relativement modeste de l'activité économique. En 2007, les ventes en ligne des entreprises du secteur privé ont représenté légèrement moins de 2 % du revenu d'exploitation total; il s'agit néanmoins d'une hausse comparativement à il y a cinq ans, où cette proportion était de moins de 1 %.
Si les ventes en ligne ont progressé, la proportion d'entreprises du secteur privé qui vendent des biens et des services en ligne est demeurée la même, s'établissant à 8 % environ. Dans le secteur public, quelque 16 % des organismes ont fait état de ventes en ligne.

Ce ne sont donc que 8% des entreprises canadiennes qui se partageront la rondelette somme de 62,7 milliards de ventes en ligne cette année. Les ventes en lignes ne représentent que 2% des ventes en lignes et hors-lignes, mais si seulement 8% des entreprises se partagent 100% de 62,7 milliards, ça fait « pas mal de fric » dans leur poche. Quant on pense que le commerce de détail as de moins en moins de marge et que la croissance des revenus passe par la capacité d’aller chercher les clients des concurrents, il me semble qu’il y a 92% des entreprises canadiennes qui dorment encore au gaz. Et on ne parle juste ici d’achat en ligne! Il ne faut pas non plus oublier le « lèche-vitrine en ligne » qui est souvent le premier réflexe du consommateur avant qu’il ne procède à ses achats en magasin

Si on ne parle strictement que de commerce B2C, cette croissance des ventes est encore plus spectaculaire. Ainsi :

In the private sector, business-to-business sales accounted for 62% of online sales in 2007, down from 68% in 2006. The proportion of online business-to-consumer sales climbed from 32% to 38%.
B2C e-commerce sales therefore reached C$23.8 billion ($22.2 billion), or 38% of C$62.7 billion. That is almost 50% higher than eMarketer's November 2007 estimate. eMarketer counts online travel, tickets and digital downloads as services, not products, and thus excludes them from its estimate.

Et comme le note eMarketer, les outils Web 2.0 peuvent aussi permettre d’accroître les ventes en ligne :

"Retailers can take steps to help consumers overcome their resistance to purchasing high-touch products online," said Jeffrey Grau, senior analyst at eMarketer. "Product-enhancement tools are important in helping shoppers visualize items and, in the case of apparel, see how they might fit."
Mr. Grau also said that user ratings and reviews and alternative payment options could help increase confidence in online purchasing.

Disons que je vois là bien de la matière à réflexion…

Tableau des ventes en lignes B2C au Canada (source eMarketer)

Tableau des ventes en lignes au Canada (Source eMarketer)

Indice du commerce électronique au Québec

J’arrive au petit déjeuner-conférence de Presse du trio Cefrio, VDL2, SOM (en passant la gang de SOM, les pages d'acceuil anglo/franco c'est dépassé. Vos amis de VDL2 pourraient sans doute vous aider là-dessus.) pour le dévoilement du premier Indice du commerce électronique au Québec. Tout d’abord bravo pour avoir songé à inviter des blogueurs à votre déjeuner. Peut-être que si InfoPresse s’inspirait de votre initiative, les réactions bloguosphérique à son encontre seraient moins virulentes? Elles existeraient de toute manière et le questionnement est certainement positif. Je sais que vous invitez régulièrement le copain Jean-Ju à vos patentes, mais Jean-Ju n’est pas la blogosphère d’affaires au Québec, quoi qu’il cadre parfaitement bien avec la vision « agence » d’InfoPresse mais là je digresse. Bravo aussi pour avoir mis sur pied cet indice dont les consultants et les entreprises ont bien besoin pour réaliser toute l’ampleur qu’a prise le commerce électronique au Québec depuis quelques années.

Cet indice n’est pas saisonnalisé, il prend aussi en considération les transactions possibles entre consommateurs eux-mêmes (par exemple sur eBay) mais c’est tout de même un indice qui révèle de façon étonnante la force de la demande pour le commerce électronique des Québécois. On peut toutefois se questionner sur la pertinence de l’offre et se demander où va réellement cet argent et dans quelle proportion? Je me rappelle d’ailleurs il y a quelques années de ça, d’avoir questionné l’américanisation de notre tourisme en ligne. En est-il différent pour le commerce en ligne? J’ai des gros doutes là-dessus!

Je salut et félicite aussi cette initiative dont nous avons bien besoin et je me désole que ce ne soit pas L'institut de la Statistique du Québec dont c’est la mission, d’avoir pris en main cette démarche. Pour tous les détails, dont le fait qu’on observe que le commerce électronique a triplé en deux ans, visitez la page du CEFRIO.