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Un plan numérique pour le Québec pour éviter de se faire fourrer par les TELCOs

Je lis une très bonne nouvelle ce matin dans la presse dans l’article Un recours se dessine contre Bell, Telus et Rogers. On peut y lire

Selon le document déposé à la Cour supérieure du Québec, les tarifs d’itinérance internationale pratiqués par Bell et Rogers étaient de 30,24$ le Mb en 2010. C’est presque le triple du tarif moyen de 10,56$ pratiqué dans les 34 pays de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE).

(…)Au Québec, Fido offre un gigaoctet (l’équivalent de 1024 Mb) pour 12,50$ et, en France, le groupe Orange facture 12,82$ pour la même somme de données. En ajoutant un «généreux» pourcentage de 20% pour la facturation, on arrive à un prix de 30,38$ le gigaoctet, indique la requête.

Or, en appliquant les prix facturés par Fido pour l’itinérance en France, un utilisateur devrait payer… 31 948$ pour un gigaoctet! Mille fois trop cher, en d’autres mots. «L’écart est tellement monumental que cela démontre que le défendeur a agi de mauvaise foi et profité des consommateurs», peut-on lire.

C’est sensiblement le même type d’arnaque que nous vivions au Québec avec l’électricité il y a de ça plusieurs décennies telles que je l’expliquais dans mon billet La corrélation entre l’électricité et le numérique pour le développement économique du Québec de demain.

La domination des grands monopoles régionaux, « le trust de l’électricité », sera cependant contestée dans l’opinion publique. Cette contestation donnera lieu à une enquête publique, l’implantation d’organismes de surveillance et mènera en 1944 à la nationalisation de la MLH&P et à la création d’une société publique, Hydro-Québec, avec l’adoption de la loi 17, créant la Commission hydroélectrique de Québec.

Un plan numérique pour le Québec devrait entre autres se pencher sur les infrastructures cellulaires et numériques afin qu’elle permette un sain développement de l’économie numérique et donne accès aux citoyens à ces infrastructures à un prix juste, honnête et compétitif.

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Un plan numérique pour le Québec, entre autres pour éviter de se faire fourrer collectivement

L’un des arguments les plus percutants militant en faveur de l’établissement d’un plan numérique pour le Québec, hormis tous les autres arguments qui sont tout aussi percutant, mais qui ne frappent peut-être pas autant l’imaginaire tel que la réduction des dépenses gouvernementales par le logiciel libre, la vision d’un développement économique par le numérique, le développement d’infrastructures numériques publiques permettant de compétitionner avec le reste de la planète, une vision de la place du numérique pour l’éducation, la santé, la culture, l’économie, le législatif, la gouvernance, la participation citoyenne et encore bien d’autres sujets, est un plan numérique pour éviter de se faire fourrer dans l’attribution nébuleuse des contrats aux fournisseurs gouvernementaux en conseil TI.

C’est le vérificateur général du Québec qui a déposé hier son rapport 2012-2013 dont un chapitre porte sur les Contrats de services professionnels liés au traitement de l’information. Imaginez-vous que le vérificateur n’a observé qu’un mince échantillon de ce qui se donne comme contrat informatique au Québec et que ses analyses et conclusions donnent froid dans le dos. Si le vérificateur avait fait ce travail de vérification pour l’ensemble des ministères et sociétés d’État et qu’en plus des services-conseils, il y avait inclus l’analyse des dépenses logicielles, matérielles et d’infrastructures informatiques et de communications, je pense que nous aurions une belle révolution.

Déjà, comme le rapportent La Presse et Le Devoir, ce petit échantillon d’analyses nous révèle d’inquiétants faits. Dans le milieu, on sait depuis des années l’omniprésence de ce que nous appelons les trois lettres. Nommément LGS, CGI et DMR. Ainsi, dans LaPresse on peut lire:

Trois firmes ont décroché 46% du milliard de contrats informatiques accordés par tous les ministères et organismes en 2009-2010 et en 2010-2011, a-t-il constaté. Il s’agit du Groupe LGS, de CGI et de DMR (division de Fujitsu).
(…)
Selon le rapport, il y avait des problèmes de neutralité dans les comités de sélection des fournisseurs pour 36 contrats. Contrairement aux règles, soit il y avait dans un comité un membre appartenant à l’unité responsable de la réalisation des travaux, soit il y avait un lien hiérarchique entre les membres du comité.
Le CSPQ a également accordé neuf contrats à une somme supérieure à la soumission retenue. Par exemple, un contrat a été signé à 7 millions alors que la soumission était de 4,8 millions, un écart de 46%. Cette situation est «inacceptable» et n’est «pas équitable» pour les autres soumissionnaires, juge M. Samson.

Et selon Le Devoir

C’est ce que révèle le vérificateur général du Québec, Michel Samson, dans son dernier rapport pour l’année 2012-2013 qu’il a rendu public jeudi. Le VG a analysé 38 contrats de plus de 25 000 $, totalisant 271 millions, qui représentent 25 % des contrats informatiques signés en 2009-2010 et 2010-2011. Pour son échantillon, le VG s’est penché sur les contrats qui ont été accordés par le Centre de services partagés du Québec, Revenu Québec, la Régie des rentes du Québec et le Secrétariat du Conseil du trésor.
(…)
Le VG a précisé qu’il n’avait pas le mandat d’enquêter sur la collusion ou la fraude, mais que, faute de concurrence, « il n’en demeure pas moins qu’il y a des risques importants ».
(…)
Le VG a constaté diverses anomalies. Pour 35 contrats, les besoins n’étaient pas documentés ou l’étaient mal. Dans trois cas, la firme qui a obtenu le contrat a participé à la définition des besoins. Dans neuf autres cas, le montant du contrat était supérieur au prix inscrit dans l’offre qui a été retenue, une injustice pour le soumissionnaire qui avait été écarté.

C’est dans l’article Les penseurs du numérique mettent de la pression sur le gouvernement de Valérie Lesage dans Les Affaires qu’on pouvait lire le délicieux passage

Jean-François Gauthier, fondateur de Démocratie ouverte, écrira la partie du document portant sur le gouvernement ouvert ; la meilleure façon selon lui de s’assurer de la gestion honnête et efficace des projets informatiques ou autres. «J’ai trouvé aberrant qu’on parle de collusion dans la campagne électorale sans qu’on parle de publication de données pour régler le problème, s’étonne M. Gauthier. Le jour où tu publieras sur le Web les informations sur les contrats, il n’y en aura plus beaucoup de collusion. Quand tu allumes les lumières, les coquerelles s’en vont.»

La publication des données, rendue facile par les outils Web créés ces dernières années (infonuagique, services Web, logiciel libre), permettrait aussi à chacun de connaître les meilleures pratiques et de s’en inspirer.

«Une émulation se crée, parce que les gens se parlent pour voir comment se produisent les réussites des autres», soutient M. Gauthier.

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À propos du groupe de travail bénévole pour un Plan numérique pour le Québec

Ça fait déjà plusieurs années que je parle d’économie numérique, d’un plan numérique pour le Québec et de la nécesité d’ouvrir nos horizons et d’enfin percevoir comme je le disais encore ce matin dans mon billet Autopsie d’une gaffe politique bénéfique pour l’économie numérique , que Les TI sont le fer de lance de la prospérité économique.

C’est pourquoi lorsqu’un groupe de gens bénévoles, apolitiques et éclectiques s’est formé pour tenter de faire avancer le dossier du numérique auprès de nos instances gouvernementales, j’ai accepté avec joie d’offrir mon humble contribution. Ainsi, voici une lettre commune ayant pour but de vous informer de l’existence de notre groupe et de la démarche que nous entreprenons. Notez que vous êtes tous invité, ici et chez les potes qui sont tous hyperliés, à fournir votre input additionnel, votre passion, vos connaissances ou votre temps, lorsque notre plate-forme collaborative sera en ligne.

Pendant la campagne électorale, nous avons tous déploré l’absence de débats et d’engagements autour du numérique et du gouvernement ouvert. Encore plus préoccupant, bon nombre d’entre nous avons constaté un réel manque de sensibilité à tout ce qui est numérique ou nouvelles technologies de l’information et des communications (NTIC) chez nos politiciens en général. En effet, lorsque interrogés sur ces sujets, peu d’entre eux sont en mesure d’exprimer une vision claire du potentiel que représentent les idées et les capacités du savoir faire de nos entrepreneurs et de la société civile québécoise sur les questions du numérique et du gouvernement ouvert.

À la suite de l’élection du 4 septembre dernier, Monsieur Jean-Francois Gauthier, co-fondateur du mouvement Démocratie ouverte, a contacté monsieur Claude Malaison, lui aussi membre du collectif, pour lui faire part d’une idée: amorcer une collaboration citoyenne entre les personnes préoccupées par les enjeux du numérique au Québec et du gouvernement ouvert afin de proposer un plan de match pour l’avenir.

L’un et l’autre ont contacté des gens autour d’eux pour valider leur intérêt à y participer. Les personnes suivantes ont accepté:

Mme Michelle Blanc
M. Cyrille Béraud
M. Michel Chioini
M. Mario Asselin
M. Sylvain Carle
M. René Barsalo

Le groupe s’est réuni une première fois et a immédiatement convenu de la nécessité d’être inclusif et transparent dans la démarche. Suite à une seconde rencontre, le groupe s’est élargi par l’ajout de personnalités importantes de la scène québécoise du numérique, soit M. Michel Cartier et Hervé Fischer. Voici les suites que nous proposons : au cours des prochains jours, nous publierons sur le site de Démocratie ouverte un premier document de réflexion sur lequel il sera possible de réagir.

Pour ce faire, nous structurerons les débats autour d’un outil qui permettra la participation et la collaboration. Nous souhaitons identifier de nouvelles idées ou pistes de solutions et générer des consensus. Nous souhaitons construire rapidement une stratégie numérique cohérente et attractive qui pourrait être proposée aux autorités politiques concernées. Nous pourrons par la suite jeter les bases d’un plan numérique pour le Québec.

Pour l’instant le numérique est encore perçu comme un outil parmi tant d’autres. Nous croyons qu’il pourrait être un puissant levier de développement économique, social, culturel et démocratique. Plus qu’un outil, la révolution numérique est une des pierres d’assise sur laquelle nous devons construire le Québec de demain !

Les membres du groupe de travail bénévole
Pour un Plan numérique pour le Québec

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De l’importance des geeks dans l’établissement d’un plan numérique pour le Québec et/ou le Canada

C’est via un statut de Sylvain Carle sur Facebook (celui-là même à qui on doit l’expression Le plan Nerd) que j’ai pris connaissance de l’excellent article de Arstechnica Geeks are from Mars, wonks are from Venus A prominent computer scientist tells us what he learned from two years in DC. On peut y lire :

In the long run, Felten hopes to see more technologists have a formal role in the policy process. « We’ve had some degree of success in intervening when something big is up, but that’s not a sustainable model, » he said. He’d like to see technologists become « a community that is known and engaged consistently over time. »

« I’ve thought about how other disciplines have managed to integrate themselves into the process, » he said. « Economists are a good example. They’ve been very effective in convincing policymakers that their expertise is important. »

It would obviously be foolish for senior government officials to make economic policy without seeking input from trained economists. Perhaps someday, it will be seen as equally foolish to make technology policy without a computer scientist in the room

.

Au moment d’écrire ces lignes, nous ne savons toujours pas si le nouveau gouvernement Marois ouvrira substantiellement la voie vers un énoncé économique numérique clair et si elle décidera de donner au numérique une place prépondérante dans une vision d’un développement économique québécois. Nous savons déjà qu’il n’y aura pas de « ministre du numérique » dans cette législature. Nous ne savons pas non plus ce qui se trame au fédéral quant à l’avenir du numérique au Canada, mais de mes sources bien informées, me disent qu’ils travailleraient hardiment là-dessus.

Ces derniers mois j’ai beaucoup écrit sur ce sujet. Il y avait d’ailleurs un excellent article de Nathalie Collard dans LaPresse du Week-end : À quand un ministre du numérique?

Mais si on revient à l’article du Arstechnica, on y apprend de la bouche de Ed Felten qui a été le premier CIO de la puissante Federal Trade Commission, l’incompréhension des avocats (qui sont grandement majoritaires chez les législatifs gouvernementaux) quant aux possibilités, limites et problématiques inhérentes au numérique. Lorsqu’une problématique est soulevée, les avocats ont tendance à croire que si on y met assez de ressources, tous les problèmes peuvent être résolus. Ce n’est de toute évidence pas le cas. Pire encore (je ne me ferai pas beaucoup d’amis chez les avocats ici) lorsque je fais des conférences sur l’adoption des affaires électroniques en fonction du secteur d’activité, les avocats et les comptables sont malheureusement pire encore en ligne que le secteur de la construction. Ce sont pourtant eux comme groupe qui décident en majorité de ce que le gouvernement fera pour la société en général.

Je me souviens d’ailleurs de ma présence à certains forums organisé par Industrie Canada (il y a bien des années) et présidé par notre actuel gouverneur général, son excellence David Johnston. J’y faisais partie des 50 experts canadiens consultés par Industrie Canada afin de déterminer les objectifs et politiques du gouvernement du Canada en matière d’économie numérique pour le marché intérieur ou pour la position canadienne aux forums internationaux comme l’OCDE. Or à ces forums, la grande partie des autres experts étaient justement des juristes et des économistes. Très peu ou pratiquement pas de geeks. Il y avait une pelletée de vice-président affaires règlementaire des grosses Telco et entreprises technologiques canadiennes, mais très peu de gens qui semblaient réellement comprendre les enjeux sur le terrain.

Je sais que monsieur le député Gautrin qui a déposé son 2e rapport a lui consulté nombre de geeks. Madame la première ministre du Québec Pauline Marois m’a dit de vive voix qu’elle comptait se servir de ce rapport comme base de réflexion importante pour son gouvernement. Je sais aussi que certains intervenants du gouvernement fédéral rencontrent plusieurs geeks en vu de se faire une tête sur le numérique. C’est déjà ça. Mais je sais aussi que le numérique n’est malheureusement pas encore compris et promu à sa juste valeur dans nos lois, politiques et vision économique globale. C’est à nous les geeks d’accepter de jaser de ça lorsqu’on nous demande notre avis et à continuer nos efforts de vulgarisation auprès des décisionnels et législatifs gouvernementaux. Mais c’est aussi aux décisionnels gouvernementaux et aux parlementaires d’avoir l’humilité de requérir l’aide des geeks qui ont la connaissance du terrain et du potentiel et des limites des technologies…

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Un plan numérique pour le Québec devrait-il faire une place au logiciel libre ?

C’est dans la tribune du 16 janvier que nous pouvions lire l’article Le logiciel libre propose un potentiel d’économie incroyable. On y apprend que le 800 Millions de dollars que le gouvernement s’apprête à donner à Microsoft (et qui me scandalisait déjà) serait maintenant, peut-être plutôt 2,6 milliards.

Un choix « critique pour le futur » attend le gouvernement Charest en février, acculé par le géant Microsoft qui cessera de supporter son système d’exploitation Windows XP dans deux ans. Résultat? Une migration massive à prévoir pour les quelque 400 000 postes informatiques de l’État, estimée à 800 millions $.

Des chiffres jugés encore trop timides par Benoît des Ligneris, président de l’Association professionnelle des entreprises de logiciels libres (APELL) et de Révolution Linux.

« La migration est évaluée à environ 2000 $ par poste de travail. Nous pensons que le coût total réel est plutôt compris entre 3000 et 6000 $ par unité. Comme tous les gros projets, nous sommes incapables de prédire la dépense exacte, mais nous croyons que ça pourrait aller jusqu’à 2,6 milliards $ », affirme-t-il.

Un plan numérique contenant une vision claire sur le développement informatique du gouvernement, mais aussi de l’entreprise privée pourrait sans doute changer juste un peu la donne. C’est ce qui a entre autres été fait, il y a sept ans, par ce gauchiste de Lula, au Brésil.

Simon Phipps, Chief Open Source Officer at Sun Microsystems, relates a conversation that he had with a Brazilian Government minister who said that the reason that Brazil spends heavily on Open Source software is that “95 cents of every dollar spent in Brazil on proprietary software goes to North America. 95 cents of every dollar spent on Open Source software – stays in Brazil.”

Ironiquement tiré d’un article qui se questionne sur la stimulation de l’économie Écossaise grâce au logiciel libre Stimulate the Economy in Scotland by Using Open Source Software. Mais pourquoi donc, hormis les économies (nous sommes un pays riche, d’économiser n’est certes pas l’une de nos priorités), un plan numérique pourrait-il inclure le logiciel libre ? (tiré de Opensource.com)

Take Brazil, for example. Last year, President Lula was honored by the ITU in Geneva for the country’s success in crossing the digital divide by bringing not just technology, but government services and economic potential into its rural and impoverished areas. This success has caught the attention of many governments, including the US.
There are three main reasons why governments are interested in adopting open source technology:
1. They find that open source software helps improve national sovereignty, which is a very important goal for helping the government to do its job.
2. Open source improves economic development.
3. Open source helps to grow global knowledge.

Si toutefois, l’idée de ne pas dilapider l’Argent de contribuables traversait l’esprit de nos gouvernements et qu’ils étaient curieux du strict aspect financier de la chose, il serait sans doute ravi d’apprendre que (source escholarship.org)

According to the data provided by Mr. Marcos Mazoni, the President of SERPRO (Federal Service for Data Processing), the Brazilian state-owned institution that provides Information Technology and Communication services for the government and other state owned institutions around the country, the amount of money saved on software licenses by the Government in 2008 was around R $371.700.500,00 (reais), or USD $196.000.000

Dernière question, 196 millions (US) en 2008 ça fait combien en dollars canadiens en 2012 ? Et si on multiplie cette économie annuelle par le nombre d’années qu’on s’apprête à signer avec Microsoft, on parle de combien ? Sans doute des réponses auquelles pourrait répondre le lobbyist de Microsoft auprès du gouvernement du Québec, Martin Daraîche de la firme de Relations Publiques National, comme le dévoile LeDevoir

Selon le registre public des lobbyistes, le géant Microsoft embauche en effet depuis décembre 2008 un important lobbyiste de Québec, Martin Daraiche de la boîte de communication National, afin d’influencer les «propositions législatives et réglementaires» en sa faveur et positionner l’entreprise dans les appels d’offres gouvernementaux, peut-on lire. Son mandat est, pour le moment, valable jusqu’à la fin de l’année.

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Pourquoi il faut un plan numérique pour le Québec

On peut discourir longtemps sur les raisons de notre retard en économie numérique et noter les statistiques qui ne sont malheureusement pas à notre avantage, comme je le fais sur une base régulière dans ce blogue. Mais pourquoi devrions-nous nous inquiéter de ce retard flagrant. Qu’est-ce que cela changera pour nous? Nous avons des ressources premières, on a un beau train de vie, alors pourquoi se casser la tête avec l’économie numérique?

La réponse à ces questions est particulièrement claire dans ce vidéo déniché via Éric Baillargeon.

Après l’avoir vu, vous serez peut-être enclin à pousser dans l’cul de nos élus qui disent vouloir parler d’économie durant l’élection présente, mais qui ne parlent strictement pas (encore) de cette économie qui fera vivre nos enfants…

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Un plan numérique pour le Québec, l’entrevue à Radio-Canada

J’ai eu beaucoup de plaisir à répondre aux questions très pertinentes du journaliste de Radio-Canada Bruno Guglielminetti à propos du retard du Québec en ce qui a trait à l’économie numérique et aux correctifs que l’on peut y apporter. Comme par hasard, hier j’écrivais le billet Signets pour une gentille candidate aux élections et pour un fonctionnaire de bonne volonté ou vous trouverez tout les hyperliens se rapportant à cette discussion.
Le billet : Le cyber retard du Québec
L’entrevue avec Bruno Guglielminetti 13 :24 min.

MAJ
Je n’aime pas ma voix qui est encore trop grave. D’un autre côté, c’est un sujet grave…

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Plan numérique pour le québec politique et internet

Le plan numérique du Parti Québécois, trop fière de ces engagements

Les lecteurs de ce blogue savent déjà que depuis 15 ans, je me bat pour un plan numérique pour le Québec.

C’est donc avec enthousiasme que durant une partie de l’été, j’ai planché sur le plan numérique du Parti Québécois. J’y travaillais avec Mireille Jean (députée de Chicoutimi), Guy Amyot (chef de cabinet adjoint de Jean-François Lisée), le recherchiste de l’Assemblée nationale Jean-Philippe Rochette et le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée. Sous la plume de l’éditorialiste Pierre Asselin de Le Soleil, on dit de ce plan :

(…) L’entrée sur la scène politique de Michelle Blanc, pour le Parti québécois, explique aussi l’étendue de la plateforme péquiste, la plus complète de tous les partis. Le parti qui formera le prochain gouvernement, si ce n’est pas le PQ, devrait s’en inspirer.

J’ai aussi discuté en profondeur de ce plan avec Bruno Guglielminetti dans son podcast.

 

Le voici donc dans son entièreté 🙂

Une révolution numérique Déployons notre fibre nationale

Le Québec se branche, mais à basse vitesse. D’autres nations, qui sont passées à la vitesse supérieure, en tirent déjà les bénéfices. C’est le temps pour nous d’agir et d’entreprendre résolument l’incontournable virage numérique. Le Québec aura enfin, du point de vue technologique, un visage du XXIe siècle.

Les programmes mis en place par le Parti libéral, que relaie la CAQ, ne sont certainement pas la solution pour passer à l’ère numérique au bénéfice des citoyens. Ils ne font que subventionner les compagnies de télécommunications pour qu’elles installent, aux frais des contribuables, une technologie sur le point d’être dépassée : relier au cuivre, plutôt qu’à la fibre optique, les maisons du Québec. Si on regarde plus loin que son nez, c’est clairement une erreur.

Le Parti Québécois, lui, propose une approche complètement différente :

Arrêter de subventionner. Commencer à investir. Et en recueillir les fruits.

Prénom
Prénom
Nom
Nom
Code Postal
Code Postal
Numéro de téléphone
Numéro de téléphone
Courriel
Courriel

J’appuie!
L’OCDE a indiqué les façons possibles d’y arriver :

Subventions directes (dans l’UE, aux États-Unis et au Chili, par exemple).
Subventions indirectes, comme des taux d’intérêts favorables ou des avantages fiscaux (Japon).
Partenariats public-privé (au Mexique; cette option est également envisagée en Italie).
Réseau public, construit avec des fonds publics (en Australie ou en Saskatchewan, par exemple), pouvant offrir l’usage de son réseau à des fournisseurs privés d’Internet.
Un gouvernement du Parti Québécois combinera ces éléments. Sous la direction d’un ministre responsable du Numérique, une filiale d’Investissement Québec (NumériQuébec) aura le mandat de créer un consortium d’investisseurs (le Consortium d’infrastructure numérique) visant à :

Compléter le branchement, en fibre optique, des parties du Québec qui n’ont encore aucun service, jusqu’aux résidences et aux entreprises.
Faire passer du cuivre à la fibre optique les branchements de toutes les résidences et de toutes entreprises du Québec.
Ceci dans un calendrier court. Si possible, d’ici la fin de 2022.
Si le territoire du Québec ne comportait aujourd’hui pas un centimètre de fibre optique, l’opération complète de branchement d’une telle qualité coûterait environ 3,5 G$. Or, selon la composition du consortium et la participation des sociétés privées, d’Hydro-Québec et des apports des MRC, des villes ou des régions qui souhaitent devenir propriétaires, la somme requise sera beaucoup moindre.

NumériQuébec puisera dans les fonds d’investissement actuels d’Investissement Québec et des investisseurs partenaires. Nous mettrons à disposition de NumériQuébec, dans le Plan québécois des infrastructures 2019-2023, une somme d’appoint de 240 M$.

Le Consortium d’infrastructure numérique invitera Hydro-Québec à se joindre à l’aventure, question de mettre à profit ses infrastructures de fibre optique et de distribution (voir plus bas). Il en sera ainsi pour toute autre compagnie de télécommunications active sur le territoire québécois, la Caisse de dépôt et placement du Québec, et d’autres investisseurs institutionnels québécois; quiconque souhaite prendre le train du virage numérique du Québec avec nous sera le bienvenu!

La solution la plus économe, c’est de réunir ces entreprises autour d’une infrastructure commune; dans ce cas, elles devront se partager la propriété et les revenus générés. Les compagnies de télécommunication pourraient cependant préférer maintenir leur infrastructure en propre, faisant du consortium un concurrent. Ce sera possible, et ça existe déjà : dans certaines MRC, les réseaux de fibre existent en double.

Dans tous les lieux où la fibre optique n’est pas déjà installée, NumériQuébec privilégiera la prise en charge de l’opération par les MRC, les villes ou les régions. D’ailleurs, plusieurs expériences concluantes sont déjà en cours. La volonté politique locale de brancher les citoyens est forte. L’efficacité est au rendez-vous. Et la propriété du réseau de fibre génère une nouvelle source de revenu stable pour les MRC, ce qui n’est pas négligeable.

Dans le scénario de NumériQuébec, les MRC et les villes pourront décider d’être des partenaires principaux, des copropriétaires, ou de laisser NumériQuébec se charger de l’opération avec ses propres partenaires privés. La pleine indépendance, quoi!

Un investissement payant pour tous

L’International Telecom Union a réalisé une analyse comparative de l’impact économique de la fibre optique jusqu’aux résidences (FTTH) dans plusieurs pays. Elle conclut que le PIB national d’une société industrielle, comme l’est le Québec, croît de 0,25 % par année chaque fois que 10 % de son territoire jouit de cette couverture1 (voir le tableau à la fin). Une couverture de 100 %, telle que nous la proposons, permettrait donc une croissance, à terme, d’au moins 2,5 % du PIB annuel, ce qui est colossal.

En outre, l’OCDE et une récente étude d’Industrie Canada confirment qu’un investissement en FTTH génère, à court terme, un rendement économique de 300 %. D’ailleurs, Industrie Canada estime que l’investissement de 1 G$ sur 2 ans consenti en fibre optique réelle (et non en cuivre) par Bell Canada à Toronto a le potentiel de générer 19 000 emplois par année et d’ajouter 3 G$ au PIB du Canada sur 2 ans2.

La place d’Hydro-Québec

Pour brancher tout le Québec, Hydro-Québec (HQ) peut et doit être mise à profit.

Le réseau actuel : Une étude récente établit que le réseau actuel de fibre optique d’HQ permettrait de brancher au moins 20 000 ménages supplémentaires.
Augmenter la capacité du réseau d’HQ : Il est tout à fait possible d’augmenter la capacité actuelle du réseau de fibre optique d’HQ pour le compléter là où c’est nécessaire. Encore une fois, des coopératives ou les MRC concernées auraient ensuite la responsabilité de prolonger le réseau « jusqu’au bout des rangs ».
La distribution locale : La non-disponibilité des poteaux des compagnies privées pour brancher les résidences à la fibre optique est un problème constant. Pour l’instant, HQ ne met pas non plus ses poteaux à disposition de la fibre. Si elle faisait partie du Consortium, HQ pourrait donc offrir cette possibilité, ce qui faciliterait beaucoup la tâche de tout le monde.

Assurer une couverture cellulaire partout au Québec

Nous sommes à la veille du passage au 5G, une technologie qui permettra entre autres l’avènement des voitures autonomes et de nombreuses avancées pour le télétravail, la télémédecine, etc. Un univers de possibilités nouvelles est à nos portes, en somme.

NumériQuébec mettra à profit le consortium qu’elle souhaite former avec les compagnies de télécommunications pour compléter la couverture de la totalité des régions du Québec, et ce, en partenariat avec celles-ci. Tous se partageront à la fois l’investissement et le rendement.

Avec la technologie actuelle, l’objectif « couverture 100 % » sera atteint dans un court délai. Puis, la venue du 5G permettra un rebrassage des cartes, dans lequel NumériQuébec pourra jouer un rôle clé, pour aiguillonner ou compléter l’équité régionale dans la couverture téléphonique cellulaire.

NOS ENGAGEMENTS POUR UNE VÉRITABLE RÉVOLUTION NUMÉRIQUE

Mettre le Québec sur le chemin de l’identité numérique, en permettant à toute personne d’interagir avec l’État de manière totalement numérique, sans papiers.
On parle ici de l’architecture X-Road. Créée en Estonie, l’architecture X-Road permet aux services publics du pays de s’interconnecter afin d’échanger leurs données pour faciliter la vie des citoyens. Ce modèle a permis une coopération plus poussée entre les organisations publiques et a réduit l’utilisation du papier de façon importante. En prime, les employés de l’État peuvent désormais se concentrer sur les tâches qui nécessitent des interactions humaines. Il s’agira, pour nous, d’observer ce qui se fait partout sur la planète et de retenir les solutions qui s’appliquent le mieux chez nous.

Coût : 28 M$ au cadre financier sur 4 ans : 8 M$ les trois premières années et 4 M$ la quatrième année.

Créer un conseil national du numérique, qui serait formé de représentants reconnus de l’ensemble des secteurs d’activité et de la société civile.
Il serait obligatoirement consulté par les élus et ministères pour toute question concernant le développement numérique sur le territoire québécois.

Coût : nul.

Se doter d’une véritable politique de développement du logiciel libre
Un gouvernement du Parti Québécois donnera la priorité au logiciel libre et aux standards ouverts de façon générale dans tous les projets numériques de l’État. Cette priorité peut être inscrite dans une loi et ses modalités d’application, précisées dans un décret.

Il adoptera des principes, une norme et un manuel pour la conception et le design des services publics numériques. Pour constituer son expertise interne et contrôler sa dépendance à l’externe, l’État québécois doit s’inspirer des méthodes qui ont fonctionné, comme au Royaume-Uni (gov.uk).

Il formalisera et documentera le processus de contribution de l’État aux communautés de logiciel libre en adoptant une politique de contribution de l’État aux logiciels libres, à l’instar des États-Unis, de la France, du Royaume-Uni et, plus récemment, de la Ville de Montréal.

Coût : nul.

Mettre en œuvre un grand chantier de numérisation des produits intelligents développés et manufacturés par les entreprises québécoises, et appuyer d’autres secteurs prioritaires que sont :
L’État sans papiers, le logiciel libre, la télémédecine, les consultations médicales à distance, l’agriculture robotisée et les avancées de la biométrie animale à distance, le commerce et la culture en ligne, l’apprentissage de masse à distance (MOOC Multiple Open Online Courses), le télétravail et toutes les innovations qu’apporte le numérique pour chacune des dimensions sociétales, économiques et ministérielles. Le secteur manufacturier passera en premier, mais les autres seront analysés pour déterminer l’ordre de priorité et les efforts financiers qui leur seront accordés.

Plus précisément, ce chantier :

favorisera l’idéation de la numérisation des produits québécois traditionnels, en rapprochant trois secteurs forts du Québec (les manufacturiers, les experts en technologies numériques et les agents de brevets).
offrira un programme de soutien financier pour l’étude de faisabilité d’une idée porteuse.
offrira un programme de soutien financier pour la réalisation de projets pilotes (crédit d’impôt).

De plus, un gouvernement du Parti Québécois favorisera la cueillette de données publiques, qu’il pourra ensuite rendre disponibles aux entrepreneurs technologiques. Ainsi, il permettra le développement de nouvelles applications numériques au service des citoyens.

Coût : Le gouvernement du Québec a mis 825 M$ à la disposition des entreprises, à même les fonds propres d’Investissement Québec et du Fonds du développement économique, afin de soutenir le secteur manufacturier innovant sur l’ensemble du territoire québécois. Nous réaménagerons une partie de ces budgets pour donner la priorité à cette mesure.

En matière de « chaînes de blocs », adopter une stratégie favorisant le développement de l’économie québécoise.
Cette stratégie sera basée sur les quatre principes suivants :

Respecter la capacité énergétique du Québec.
Favoriser le plus possible les PME québécoises.
Faire le plus possible avec la marge de manœuvre disponible, c’est-à-dire maximiser les retombées pour le Québec (profits d’HQ, retombées scientifiques, emplois, etc.).
Respecter l’autonomie des distributeurs d’électricité locaux (Sherbrooke, BaieComeau…).
Coût : nul.

Doter le Québec de ses propres « fermes » de serveurs gouvernementaux, afin d’assurer sa pleine souveraineté en matière de données publiques gouvernementales.
À l’heure actuelle, il est impossible pour le gouvernement du Québec de garantir que les données sensibles des Québécois (information fiscale, de santé et autres) sont hébergées en infonuagique sur des serveurs québécois, ou selon les standards des lois québécoises.

Coût : nul.

Créer un institut de recherche réunissant les plus grands cerveaux informatiques universitaires du Québec et de nombreux collaborateurs.
Cet institut mettrait à la
disposition de la communauté de chercheurs québécois une infrastructure de pointe pour accentuer la portée de leurs différentes expériences. Il reprendrait ainsi le modèle du Laboratoire en économie expérimentale du CIRANO (Laboratoires universitaires Bell), qui a été mis sur pied en 2000.

Coût : 2 M$ dans la 3e année; 4 M$ dans la 4e année.

Obliger les grosses firmes informatiques qui obtiendront des contrats gouvernementaux à soustraiter l’équivalent de 10 % des montants obtenus à des firmes de plus petite taille.
Les 10 plus importants contractants en TI du gouvernement du Québec se sont partagé 782 M$ en contrats, du 1er avril au 31 décembre 2017. Les deux plus importants sont Société Conseil Groupe LGS, qui est une filiale d’IBM, et IBM Canada. À eux seuls, ils ont obtenu 536 M$.

Coût : nul.

Nommer un ministre responsable du Numérique
Afin de coordonner l’élaboration et l’application de cette politique numérique, qui implique plusieurs ministères et organismes gouvernementaux, il faudra nommer un ministre responsable du Numérique.

Coût : nul.

Le plan numérique du Parti Québécois, trop fière de ces engagements Lire la suite »

Metavers Second Life

Pour un métavers Québécois

Hier, à l’invitation de mon pote de longue date, Pierre Moisan, je suis allé à l’événement AU-DELÀ DES BUZZ WORDS : MÉTAVERS, NFTs ET WEB 3.0 – TENDANCES ET OPPORTUNITÉS POUR LE QUÉBEC du CEIM. Ça faisait du bien après deux ans de revenir en personne, à une conférence. D’autant plus que le metavers, est un sujet qui me passionnait il y a 15 ans, avec Second Life. D’ailleurs mon alter ego français, Fred Cavazza, publiait récemment un billet éclairant : Quelles pratiques marketing dans le métavers ? Nous nous étions d’ailleurs confrontées lors d’une conférence Webcom à Montréal en 2007. J’étais pro Second Life et Fred était Anti. À la fin de notre face à face, il m’avait convaincu que Second Life était devenu ringard et moi je l’avais convaincu que Second Life était un champ d’expérimentation 3D impressionnant. Comme quoi des fois, la confrontation polie et documentée peut faire évoluer les mentalités. ? Dans son récent billet, il a une observation avec laquelle je suis tout à fait d’accord :

J’ai déjà eu l’occasion d’expliquer que le métavers n’est pas le futur d’internet, mais plutôt son passé et son présent (Le métavers n’est pas une rupture, mais une continuité). Je vais maintenant tenter de vous expliquer en quoi les pratiques de marketing diffèrent dans le métavers, ou pas, mais surtout en quoi la démarche et les objectifs du marketing restent les mêmes.

Quoi qu’il en soit, hier soir les très intéressants panélistes discutaient de métavers. La discussion tournait plus autour des technologies propres aux métavers, qu’aux usages dans ceux-ci. Et lorsqu’il était question des usages, on en parlait comme si tout était à faire et à découvrir. Un(e) panéliste dit même « il serait intéressant d’analyser les interactions entre les avatars et d’observer comment ces interactions diffèrent du monde réel? » Question pertinente qui a mainte fois été analysée dans Second Life. On notait d’ailleurs une grande similitude entre l’expression non verbale des avatars avec celle de la vie réelle. Ainsi, la distance entre les personnes, les mouvements des yeux lors d’une conversation et les autres gestuelles mimaient à s’y méprendre ce qu’on pouvait trouver dans le monde réel. Il fallait cependant s’habituer au fait que l’avatar pouvait être un éléphant violet ou un pénis volant (comme nous en discutions lors du débat avec Fred) plutôt qu’une représentation humaine. Incidemment, il était aussi fascinant de constater que certains paraplégiques qui y étaient reproduisaient scrupuleusement chez leurs avatars, les problèmes moteurs qu’ils vivaient dans la vie incluant les tics qu’ils pouvaient avoir.

Tout ça pour dire qu’il m’apparaît que dans le « nouveau métavers », les développeurs, publicitaires, organisations et autres « entités non-numériques » qui veulent expérimenter et s’installer dans ces nouveaux univers, oublient ou ne savent tout simplement pas à quel point les recherches, observations et expérimentations déjà effectuées dans le métavers sur une surface 2D pourraient leur faire faire un pas de géant dans le métavers sur une surface 3D.

Lors de cette conférence, Bertrand Nepveu, entrepreneur en série (sa technologie a été rachetée par Apple) et capital-risqueur, mentionnait que lui et des potes du gaming, de l’infrastructure et du monde 3D avaient développé un Manifeste du métavers québécois, que je vous invite fortement à signer. Ça me rappelle (encore une fois, plusieurs années plus tard) le rapport d’étonnement que 12 spécialistes du web et moi-même avions déjà produit. Comme nous l’avions présenté à l’époque, il est capital que le Québec se positionne rapidement sur ces marchés émergents qui généreront des milliards de retombées économiques et comme le mentionne le manifeste de monsieur Nepveu et ses potes :

Le danger d’ignorer cette transformation serait de placer le Québec à la remorque uniquement de compagnies étrangères et de voir la richesse se créer en dehors du Québec. Ce serait un rendez-vous manqué majeur avec la prochaine vague d’innovation technologique et créative.
Pourquoi le Québec doit-il s’investir dans le Métavers? 5 raisons :
– Pour assurer sa souveraineté culturelle
– Pour assurer sa position de leader technologique
– Pour garder et créer les emplois de demain
– Pour avoir une voix forte dans le débat des valeurs du Métavers
– Parce que le Québec dispose de tous les atouts pour être un leader du Métavers.

M’étant battue durant une décennie avec plusieurs autres militants pour que le Québec adopte « un plan numérique pour le Québec », je ne peux qu’applaudir cette initiative d’un Plan métavers pour le Québec. Nous avons déjà l’expertise gaming et 3D, la créativité et le jus de cerveau pour devenir un incontournable de ces métavers. Il ne reste que la volonté politique pour concrétiser ce rêve de placer le Québec au centre de cette ancienne/nouvelle tendance numérique prometteuse…

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