Conférence : La cybersécurité municipale, ce sont les employés le maillon faible

Ce matin je donnerai une conférence aux cadres d’une municipalité de Montréal afin de les sensibiliser à la cybersécurité. Malheureusement, depuis quelques années, plusieurs villes ont été victimes de cyberattaques. Les impacts humains et financiers de ces attaques sont très importants. Près de 80% de ces attaques sont rendus possibles grâce à la méconnaissance des processus de la sécurité informatique élémentaire des employés. C’est donc le sujet que j’aborderai avec les cadres de cette ville. Vous pouvez trouver plus bas mon PowerPoint.

Médias sociaux, criminalité urbaine, gestion des risques et enquêtes

C’est demain que j’ouvrirai par une courte conférence, un panel Criminalité urbaine et médias sociaux lors du colloque Synergie du Pôle Lavallois d’Enseignement Supérieur en Arts numériques et Économie Créative.

Les médias sociaux ne sont pas étrangers à la criminalité de toutes sortes. Des crimes sont commis sur les plateformes ou grâce à ces plateformes, mais elles peuvent aussi être un outil de gestion des risques, d’enquêtes et même de sensibilisation à la criminalité. J’ai eu la chance lors de la dernière année, de tester deux technologies de monitorage web, utilisées par les forces de l’ordre de différents pays, afin de minimiser les risques d’événements criminels ou à des fins d’investigations subséquentes à des actes criminels. Je testais ces technologies pour un client international oeuvrant dans la gestion des risques pour de très grandes chaînes de commerce de détail ici et ailleurs. J’ai été estomaquée de la pertinence de ces outils et de leurs efficacités. Il s’agit de Babel Street (acheté à plusieurs dizaines de milliers de licences pour le FBI) et DigitalStakeout. Mais il existe de nombreux autres logiciels de ce type. Là où le bât blesse est le coût astronomique des licences de ces outils. Par usagers il en coûte de $30 000 à $200 000 annuellement. Et c’est sans additionner le coût des analystes qui devront passer des heures à comprendre la technologie, puis qui passeront le reste de l’année à monitorer différents sujets et événements. Ces technologies font partie des outils OSINT (Open Source intelligence ou renseignement de sources ouverte). Ce sont donc les informations qui sont libres de droits et disponibles gratuitement, pas les outils.

Aussi, il a été remarqué par certains chercheurs que les médias sociaux , dans certains cas, amplifient la criminalité (comme dans le cas des récentes émeutes en France lors de la mort de Nahel Merzouk). On remarque aussi qu’il y a recrudescence de statuts médias sociaux incluant des armes et liés aux gangs de rues. Je rappellerai aussi que les médias sociaux ont été instrumentalisés afin de servir d’outil de recrutement et de planifications des émeutes du printemps érables et de coordination des émeutiers sur le terrain durant les événements.

Nous discuterons donc de comment les médias sociaux sont à la fois une source possible de croissance de la criminalité tout en étant à la fois des outils permettant de prévenir des crimes ou de trouver des coupables dans un processus d’enquête. Vous trouverez plus bas, le PowerPoint de ma courte conférence.

Conférence Comment ne pas faire de narcissisme communicationnel et être intéressant, plutôt qu’intéressé

Depuis quelques années déjà, je parle de la massive fraude publicitaire numérique qui détourne des milliards de dollars des budgets publicitaires des entreprises, pour enrichir les fraudeurs. Je rappelle que Procter & Gamble a coupe $200M de son budget de publicité numérique, sans que cela n’affecte ses ventes. Y a t-il un problème? Oui, il y a un méchant problème. Mais que peut faire une entreprise si elle n’investit plus dans Facebook et Google qui accaparent à eux seuls la grande majorité des budgets marketing? Elle peut faire du marketing de contenus.

Je rappelle aussi qu’un billet de blogue a une durée de vie de 2 ans alors qu’un statut Facebook a une durée de vie de 2 heures. Je pose aussi la question à savoir pourquoi 75 000 personnes vont faire un tour et payent pour visiter St-Élie-de-Caxton. C’est un village tout à fait ordinaire qui a trois particularités. Une traverse de lutin, un arbre à paparmane et le conteur Fred Pellerin qui a fait rêver les Québécois avec ses histoires toutes plus abracadabrantes les unes que les autres. Il les a fait rêver et les gens se bousculent pour aller ne rien voir et sont heureux de ce qu’ils y voient. Là est toute la magie du marketing de contenus.

Il est très possible de parler d’autres choses que strictement de son entreprise et de ses produits et services (narcissisme communicationnel) et de devenir intéressant plutôt que d’emmerder les internautes/consommateurs avec votre petit « moi » corporatif.

Comment des entreprises comme Lego, Costco, Chasseurs d’épices, Dime Mtl ou Tourisme Terre-Neuve ont-ils réussi cet exploit? Comment Dessins Drummond, Le Festival de Jazz ou Juste Pour Rire sont-ils devenus des sujets? Là est toute la question et en prime, pour certaines de ces entreprises, leur marketing est maintenant une source de revenus plutôt que de dépenses.

Comment ne pas faire de narcissisme communicationnel et être intéressant, plutôt qu’intéressé

La publicité numérique n’est plus ce qu’elle était et le ROI n’est plus au rendez-vous.
-Comment pouvez-vous rejoindre vos clients et les intéresser intelligemment?
-Quels sont les endroits à privilégier si vous voulez faire de la pub?
-Comment être intéressant, plutôt qu’intéressé dans vos communications numériques?
-Comment assurer la pérennité de vos investissements et de vos contenus sur le web et est-il possible que votre marketing devienne une source de revenus plutôt que de dépenses?

Voilà certaines des questions qui seront soulevées dans cette conférence. En outre, de nombreux exemples québécois et international de marketing de contenus efficaces et rentables seront présentés.

Céline Rousseau
Directrice marketing chez Tourisme Centre-du-Québec

Comme toujours, Michelle sait faire réfléchir son auditoire. Nous avons eu le bonheur de la recevoir comme conférencière alors qu’elle nous entretenait sur “Comment ne pas faire de narcissisme communicationnel et d’être intéressant, plutôt qu’intéressé” et tous sont unanimes : Wow! On en veut plus!!! Les questions fulminent, le cerveau est en ébullition, la réflexion est à son comble. Les participants sont motivés au maximum et nous demandent quand aurons-nous le privilège de la recevoir de nouveau.

Merci Michelle et à bientôt!

 

L’EDI et l’innovation

L’EDI est le nouvel acronyme à la mode pour « équité, diversité et inclusion ». Les organisations et leurs employés ont tout intérêt à être ouverts à la différence et à instaurer des pratiques favorisant le confort et l’acceptation de tous et de leurs différences. Mais dans la vraie vie, tout n’est pas toujours un jardin de rose. Chacun de nous doit avoir une saine ouverture à l’autre. Mais chacun de nous doit aussi d’abord s’accepter tel qu’il est, s’il veut réellement que les autres l’acceptent aussi.

Il m’est arrivé de devoir m’accepter tel que j’étais et j’ai dû changer de sexe. Ça a été une épreuve particulièrement difficile. Surtout que ma transition s’est faite sous le regard des médias. J’ai eu de nombreuses menaces et du harcèlement qui ont entrainé cinq dossiers criminels, dont j’étais la victime. Ces épreuves m’ont façonnée et forcée à développer une nouvelle expertise en cybercriminalité afin de faire arrêter et condamner mes agresseurs. Plusieurs fois dans ma carrière et avant même que je doive changer de sexe, des coups durs m’ont mis au pied du mur et m’ont forcée à changer des choses et à innover.

J’ai aussi découvert que pour être acceptée en tant que femme trans, je me devais d’abord de m’accepter moi-même. Je me devais aussi d’avoir l’esprit ouvert et de répondre à la curiosité qu’avaient les gens face à ma condition. L’humour a été d’une grande aide dans ce cheminement et a souvent désamorcé des situations qui auraient pu être autrement plus néfastes. Oui j’ai une force de caractère qui n’est pas donnée à tous. Mais indépendamment de ça, jamais je n’ai considéré que c’était aux autres à s’adapter à moi. C’est d’abord à moi à vivre ma vie tout en ayant l’ouverture pour comprendre les questionnements et les peurs que les autres peuvent vivre face à la différence.

Le changement de perspective a souvent pour résultat d’ouvrir des voies qu’on ne voyait pas avant et d’être la source d’innovation.

Ma conférence EDI

Utiliser la diversité et les embûches comme source d’innovation

Madame Blanc a fait face, au court de sa carrière, à un changement de sexe, à du harcèlement criminel et à de nombreuses embûches. Plutôt que de s’effondrer devant ce qui semblait insurmontable, elle a réussi à transformer ses épreuves en source d’inspiration et d’innovation. D’ailleurs en langue chinoise, le mot « crise » est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité. On peut donc voir sa différence comme étant une source d’inquiétude. Elle peut aussi ouvrir les portes de la transformation et devenir un atout permettant de se dépasser.

Dans cette conférence, avec plusieurs exemples concrets, madame Blanc nous expliqueras le cheminement vers l’innovation qui a jalonné son parcours. Vous y découvrirez.
-Pourquoi il est avantageux de prendre le risque de rester soi-même?
-Des défis nouveaux peuvent-ils permettre de se spécialiser?
-Le sens de l’humour peut-il faciliter des relations qui peuvent être tendues?
-Il faut d’abord s’accepter pour que les autres nous acceptent!

Et pourquoi, à sa mort, elle sera fière d’avoir osé parler ouvertement de sa transition?

Voilà quelques-unes des questions auxquelles elle répondra dans sa conférence.

Cette conférence a déjà été donnée chez Expedia, DesjardinsLab et Raymond Chabot Grant Thornton.

Voici d’ailleurs certains commentaires

Philippe DeschenesPhilippe Deschenes
Chef Projet – refonte dossier académique at Université du Québec à Montréal

I hired Michelle, on behalf of Expedia Worldwide Engineering, to give an exclusive talk about diversity in the workplace. She was our first keynote speaker from Expedia’s Montreal office. The talk was meant to inspire and bring a different point of view of why diversity matters. It was streamed live to all of Expedia’s engineering offices around the world. The impact was felt, and her lecture generated discussions – all in all very positive. Thanks Michelle for sharing your experience with us. It was much appreciated.

Conférence : Comment ne pas faire de narcissisme communicationnel et être intéressant, plutôt qu’intéressé

C’est mercredi après-midi, après l’AGA de Tourisme Centre-du-Québec que je donnerai la conférence Comment ne pas faire de narcissisme communicationnel et être intéressant, plutôt qu’intéressé. J’y expliquerai comment la publicité numérique est devenue le plus payant et grand crime internet non criminalisé. Je donnerai des exemples d’alternatives à cette forme de publicité, dont le marketing de contenus qui permet une pérennité de vos investissements et qui pourrait devenir particulièrement lucratif à la fois. La conférence se terminera avec des exemples illustrant comment on peut être intéressant plutôt qu’intéressé afin de conquérir ses publics/clients.

 

Comme c’est mon habitude, vous trouverez le PPT de ma conférence plus bas.

 

POUR EN FINIR AVEC L’INTIMIDATION DES FEMMES EN POLITIQUE, RFEL

conférencière cyber-intimidation

C’est le 29 septembre prochain au Château Joliette, à Joliette que je serai conférencière pour le RFEL (Réseau des Femmes Élues de Lanaudière). J’y discuterai des sujets suivants :

• Survol des statistiques de cyberintimidation
• La différence légale et technique entre insulte, diffamation et harcèlement criminel.
• Le processus judiciaire et les coûts associés aux poursuites.
• Les variables risques communicationnelles des différentes plateformes médias sociaux
• Les outils et politiques de modération et les stratégies de mitigation de l’intimidation (la prévention)
• La gestion de crise
• Les bienfaits de la critique
• Comment faire du monitorage et la collecte de preuves numériques et comment monter un dossier de preuve
• Comment se remettre des agressions numériques

Vous pouvez acheter des billets sur la page web du RFEL.

Voici donc le PowerPoint de ma conférence :

Pour comprendre ma vision des enjeux numériques au Québec

C’est le pote Éric Le Ray Ph. D. qui a insisté pour que je participe à son émission de télévision virtuelle Occident. Nous nous connaissons depuis des années entre autres, parce que nous avons été conférenciers ensemble pour discuter d’édition numérique et d’autres sujets touchant la transformation numérique de nos sociétés. Il voulait parler du plan numérique pour le Québec que j’avais développé pour le Parti Québécois. Mais il voulait aussi discuté du $4M que le gouvernement Trudeau va investir dans le numérique au Canada, d’identité numérique, d’infrastructures numériques, d’intelligence artificielle et de bien d’autres sujets.

C’est sans doute l’entrevue la plus complète que j’ai jamais donnée sur ces sujets. Éric étant une personne qui fouille ses dossiers, ses questions m’ont forcé à faire le tour de plusieurs questions.

P.-S.
L’entrevue était sur zoom et à cause d’un pépin technique, je ne voyais pas Éric tout au long de l’entrevue. Il était donc difficile d’interagir avec lui au travers de l’écran qui était noir. Mais ça ne semblait pas déranger Jean-Philippe Lemieux qui disait de cette entrevue sur Twitter.

wow.
Michelle, merci pour l’image, le style, le verbe, le naturel, la vie.
Merci aussi pour le propos, mais encore plus pour la forme. Le caractère, l’audace.

Comme quoi nous sommes souvent le pire de nos critiques…

Voici d’ailleurs certains hyperliens de textes dont nous discutons dans cette entrevue.

Le plan numérique du Parti Québécois, trop fière de ces engagements

L’identité numérique peut servir le bien, tout comme le mal. Quelle direction prendra le Québec?

Pourquoi je choisis le Parti Québécois et ma réflexion politique

Les étonnés et le rapport d’étonnement

Projet de société pour le Québec ? Vers une révolution éconumérique tranquille….

La corrélation entre l’électricité et le numérique pour le développement économique du Québec de demain

Pourquoi la Caisse de dépôt et placement ne s’intéresse-t-elle pas à la fibre optique ?

Les Web Services et leur impact sur le commerce B2B

Télétravail, pourquoi certains gestionnaires en ont peur, comment optimiser celui-ci et pourquoi c’est l’avenir?

C’est en lisant un article de TheAtlantic Why Managers Fear a Remote-Work FutureLike it or not, the way we work has already evolved que le sujet de ce billet m’est venu.

Le paragraphe le plus percutant de l’article est :

Remote work lays bare many brutal inefficiencies and problems that executives don’t want to deal with because they reflect poorly on leaders and those they’ve hired. Remote work empowers those who produce and disempowers those who have succeeded by being excellent diplomats and poor workers, along with those who have succeeded by always finding someone to blame for their failures. It removes the ability to seem productive (by sitting at your desk looking stressed or always being on the phone), and also, crucially, may reveal how many bosses and managers simply don’t contribute to the bottom line.

Cela étant dit, et la pandémie n’étant toujours pas dissipée, le retour au bureau qui devait se faire cet automne, sera remis à plus tard pour bien des organisations. Mais pour ceux qui jonglent tout de même avec la possibilité d’un retour des employés au bureau (ou pas), ces questions pourraient leur permettre de trancher. Tiré et traduit librement (et avec quelques ajouts) de How to Manage a Remote Team.

Les trois ingrédients d’une saine gestion des équipes de télétravail

L’équipe
– Engagez des exécutants qui font leurs travaux
– Engagez des gens en qui vous avez confiance
– Ayez confiance aux gens que vous engagez
– Engagez des gens qui savent communiquer
– Engagez des gens qui sont à l’aise avec le télétravail (mais prévoyez des moments de socialisation en personne pour vos équipes)

Les outils
Slack (espace de chat entre employés)
Zoom (visioconférence)
HelloSign (outil de signature électronique)
Google Drive (permets de partager des documents et de les modifier en groupe)
-Un blogue derrière le pare-feu peut permettre de rejoindre tout le monde et de centraliser des informations pour tous
-Un wiki derrière le pare-feu peut servir de manuel de procédures, de guide et de réglementation pour tous.

Le processus (comment nous travaillerons ensemble)
-Tout le monde s’occupera du service client
-Faire une réunion collective hebdomadaire
-Jumeler des travailleurs différents chaque semaine afin qu’ils apprennent à se connaître
-Faire une rencontre 1 à 1 entre le gestionnaire et ses employés
-Développer une culture de responsabilité (tous les vendredis les employés présentent l’avancement de leurs travail/projets)
-Maintenir l’esprit d’équipe par des activités de groupe occasionnelles

Bien avant la pandémie, je m’intéressais au travail à distance et à son impact sur l’économie et sur la pollution. Je militais aussi pour l’infrastructure nécessaire à un tel bouleversement du travail, nommément la fibre optique. Dans une : lettre à mon petit-fils (pour célébrer le 50e de la Place Ville-Marie) j’écrivais :

Beaucoup des emplois que nous connaissons aujourd’hui auront été modifiés. Au lieu d’un docteur, d’un professeur ou d’un journaliste, nous parlerons plutôt d’un facilitateur d’apprentissage, d’un sage médical et d’un analyste de l’information factuelle. Cette connaissance ubiquitaire aura toujours besoin de guides spécialisés qui servent à la valider, la mettre en contexte, la repartager et l’expliciter. Nous aurons toujours besoin de chirurgiens qui se « mettent les mains » dans nos blessures, mais ils ne seront désormais plus guidés que par leur mémoire. Nous aurons des conseillers pédagogiques, mais ils serviront davantage de support aux facilitateurs d’apprentissage qui auront de plus en plus de classes virtuelles. À cause du coût croissant de l’énergie, il sera maintenant plus pratique de travailler et d’apprendre de chez soi. Il y aura toujours des lieux utilisés pour des rencontres de travail et de partages occasionnels, mais la vocation des grands édifices à bureau, des écoles, des Bibliothèques et des hôpitaux, risque de grandement changer.

Lors d’une conférence sur le piteux état de nos infrastructures numériques pour la COMAQ (La corporation des officiers municipaux agréés du Québec), j’avais une diapositive particulièrement révélatrice tirée du PGI 2016 Global Telework Survey que vous voyez ici-bas.

bénéfices télétravail

http://img03.en25.com/Web/PremiereGlobalServices/%7B28aa453d-300f-4292-ab54-7e925397de79%7D_2016_Global_Telework_Survey.pdf

Tout ça pour dire que le télétravail est là pour rester. Bien évidemment, il ne sera pas pour tous. Il est clair qu’un garagiste, un électricien, un serveur ou un policier ne fera pas de télétravail. Cependant, une partie importante des travailleurs en fera et même certaines professions qui exigent une présence en personne pour certaines tâches (comme un chirurgien qui sera en salle d’opération pour opérer son patient), pourra tout de même effectuer d’autres tâches en télétravail (comme pour le chirurgien qui discute avec son patient avant et après l’opération). Nous sommes à l’aube d’un changement majeur de paradigme du travail et il y a de fortes chances que ces changements soient là pour rester…

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FUGUES QUESTIONNAIRE CONFINEMENT. Réponses de Michelle Blanc

Comment le numérique est-il écologique… ou pas?

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Frappé par un train : Ces industries qui subissent l’érosion à cause du numérique et des GAFA

Selon les wokes, je serais une mauvaise trans

Il y a quelques semaines, j’ai accepté d’être interviewé par deux jeunes étudiantes en communication de l’UQAM à propos de ma transidentité. Elles me demandaient s’il y avait une différence entre les jeunes et les vieilles trans. Il y avait un sous-entendu évident. J’étais surprise de la question. Je me rappelle aussi une communication Messenger avec une trans qui me disait avoir tout perdu depuis sa transition et vouloir poursuivre son ex-employeur qui serait responsable de sa déchéance économique et sociale. Enfin, lors de la dernière élection provinciale, j’étais ciblée par de jeunes activistes trans comme l’exemple parfait de la mauvaise trans parce que j’étais prolaïcité (qui valoriserait l’islamophobie), contre les « safe space » et que je trouve ridicule et que je ne partage pas l’idéologie Woke qui elle défendrait la cause des trans.

J’ai aussi déjà été sur le Conseil d’Administration du Conseil Québécois LGBT que j’ai quitté parce qu’à mon avis, il était trop de gauches et que la promotion de l’idée de « minorité marginalisée » et de combat pour la reconnaissance de l’intersectionnalité, de l’écriture inclusive et de Montréal territoire Mohawk non cédé étaient des concepts que je trouvais burlesques et auxquels je ne voulais pas être associée.

Je suis certainement membre d’une minorité. J’ai aussi subi de la discrimination et même de la haine. J’ai d’ailleurs déposé 4 dossiers de plaintes criminelles dont trois se sont soldées par des accusations et des verdicts de culpabilité dont le dernier a eu une sentence de 6 mois de prison. Mais contrairement à l’idéologie Woke, je ne suis pas une victime. Je refuse de l’être. D’ailleurs si on me regarde de travers, j’ai appris à ne pas sauter aux conclusions. Ce n’est probablement pas à cause de ma transidentité. C’est peut-être pour une toute autre raison. Je ne le prends pas personnel. Je laisse la possibilité du doute. Des fois il est clair que des gens sont transphobes. Mais lorsque c’est le cas, ce n’est certainement pas de ma faute et je ne me victimiserai pas des bibittes mentales d’un autre individu. D’ailleurs, tant qu’à y être, mon défunt père était un orphelin de Duplessis. Il a été agressé sexuellement en très bas âge et à répétition. Lorsque des parents venaient pour adopter un enfant, les bonnes sœurs et les curés le cachaient pour ne pas qu’il soit adopté. Il était beau et ils ne voulaient pas perdre leur jouet sexuel. Plus tard, comme plusieurs enfants de Duplessis, il a été placé en institution psychiatrique et a dû coucher avec son psychiatre pour pouvoir être libéré. Pourtant, je ne suis pas en guerre à finir avec l’église ou les psychiatres. Je ne prétends pas souffrir des affres indicibles que mon père a vécues et je ne porte pas ça comme un étendard de tourment à trainer publiquement pour faire valoir une injustice dont je serais victime par association. D’ailleurs, certains remontent même aux tourments de plusieurs générations précédentes pour se draper dans le linceul de la souffrance éternelle et demander une réparation sociétale pour ce que leurs lointains ancêtres auraient vécu.

Être victime est certainement une question de faits, mais aussi de disposition mentale. Personnellement j’ai préféré m’inspirer des trans qui ont réussi leurs vies plutôt que de me tourner vers celles qui ont vécu la déchéance. L’idée même de cette déchéance m‘a traversé l’esprit. Je disais à l’un de mes potes, lorsque j’étais en processus de diagnostic de dysphorie d’identité de genre, que ma vie serait finie. Je me suis ressaisie et j’ai lu les bios sur le site Transsexual Woman successes, j’ai participé à des groupes de discussion, j’ai été inspiré par Marie-Marcelle Godbout (la mère Téresa des trans) qui a réussi sa vie et j’ai décidé que je réussirais la mienne. J’ai aussi gardé à l’esprit ce que m’avait dit mon médecin de famille : vous savez, il y a moyen de vivre une vie marginale heureuse! Lorsque j’ai eu des menaces de mort, j’ai décidé de développer une expertise en cybercriminalité. J’ai monté les dossiers d’enquête et les ai présentés à la police, puis j’ai été payé pour faire des conférences sur le sujet et transférer mes connaissances aux corps de police. J’ai même été mandaté pour faire une étude sur la cyberagression sexuelle au Canada. J’ai donc « profité » de « mes malheurs » pour innover, développer une nouvelle expertise, faire du fric avec ça et faire condamner mes agresseurs.

L’ironie de l’histoire est que j’ai même développé une conférence sur comment la diversité et les embûches sont une source d’innovation. Cette conférence a été déjà donnée à TedX Montpellier (en France), à Desjardins, aux employés mondiaux d’Expedia via téléconférence et sera encore présentée l’automne prochain.

L’idéologie Woke est une idéologie de la victimisation de sa propre personne et de la culpabilisation des autres. Ces mécanismes sont malsains pour l’individu et pour la société. La gradation de la souffrance justifiée par son ADN, l’histoire de sa famille, la couleur de sa peau ou de sa religion, ethnicité, orientation ou identité est une escroquerie. Qu’on soit né où que ce soit ou de qui que ce soit dans quelques conditions que ce soit, apportera toujours son lot de souffrance, de rejet, d’insultes et de mépris. Bien certainement que nous ne naissons pas tous égaux et que des gens souffriront énormément plus que d’autres. Là n’est pas la question. La question est plutôt de savoir comment nous réagirons aux aléas de la vie, comment nous nous adapterons, comment nous combattrons positivement les injustices et comment nous pourrons être heureux dans un monde qui est loin d’être parfait. Entre un Martin Luther king et un Malcom X, bien que tous deux aient lutté contre la discrimination, je préfèrerai toujours être un Martin Luther King. Et entre un Will Prosper qui dit lutter contre le racisme en traitant Maka Koto de nègre de service et en accusant tous les Québécois d’être des racistes, je préfèrerai de loin être un Maka Koto qui s’est fait plusieurs fois élire par ces mêmes Québécois qu’on dit raciste et qui a passé sa vie à lutter contre le racisme par son exemple de contribution positive à cette société qu’on dit raciste.

Un de mes meilleurs amis est le petit-fils du grand Léopold Senghor, père de la négritude. Il se disait fier de sa différence, il la portait fièrement et il changeait le monde par son intelligence

« La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture1. »

Je parlerai donc de « transsitude ». Je n’ai pas choisi d’être trans. Je n’ai pas choisi de vivre le mépris que certains font aux gens de ma condition. Mais ce n’est pas la faute des autres si je suis ce que je suis et je ne vivrai pas dans la complainte et les accusations éternelles. Même à genoux, je me tiendrai debout et fière. Je pleurerai mes souffrances le temps qu’il faudra puis je combattrai vaillamment les montagnes auxquelles je fais face. Par mon exemple positif, je changerai peut-être la vision de gens pour qui une trans, un noir, une lesbienne, un autochtone ou un handicapé ne sont que des gens différents qui méritent le mépris. Ils verront peut être un humain fier et articulé qui fait sa vie au-delà des préjugés et des idéologies qui voulaient le classer comme un perdant, une victime ou un moins que l’autre…


Conférencière à propos de la Cybercriminalité web et médias sociaux

C’est pour l’Association Québécoise des Tarificateurs-vie que dans deux semaines, je serai conférencière à propos de la cybercriminalité web et médias sociaux. J’y parlerai du web, du deepweb et du darkweb, de hacking, de fraude publicitaire, des dangers des médias sociaux, de haine, de cyberagression sexuelle, de gestion des risques et de solutions possibles. Il s’agit d’un très vaste sujet que je ne pourrai que couvrir partiellement. Vous pouvez trouver mon PowerPoint ici-bas.