Twitter ou le microblogging

Billets traitants de ce média social aussi connue sous l’appellation de microblogging

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Petite histoire des mensonges des GAFA et des autres médias sociaux

Lorsque j’ai commencé ma carrière, je disais que l’audience publicitaire télévisuelle était une création de l’esprit. Lorsqu’on disait que telle émission de tv avec 1 million de téléspectateurs, on ne savait pas combien se levaient pour aller aux toilettes durant les pauses publicitaires. Et avec l’arrivée des enregistreurs numériques personnels, les gens enregistraient leurs émissions favorites et zappaient en grande vitesse les pubs. C’était le cas ici au Canada puisqu’à l’époque, les Américains eux avaient TIVO qui escamotait automatiquement les pubs. Mais ici, étant donné que les câblodistributeurs étaient aussi des producteurs de contenus (songeons à Bell, Rogers ou Videotron), ils avaient toujours refusé de faire entrer cette technologie ici. Alors lors de mes conférences, je disais on compare les chiffres d’audience télévisuelle qui sont une création de l’esprit, aux chiffres du web qui eux sont fiables puisque nous mesurons les clics et la conversion, qui bien que ces chiffres sont beaucoup moins imposants, eux par contre sont vrais.

En 20 ans, les chiffres du numérique ont explosé et les fraudes numériques aussi

Même si les chiffres télévisuels sont une forme de création de l’esprit, il demeure qu’ils sont colligés par des agences indépendantes des diffuseurs. Nielsen, étant le leader mondial en ce domaine. Ces chiffres, quoiqu’imparfaits, sont tout de même neutres et l’imperfection est égale pour tous les diffuseurs. On peut donc objectivement comparer la popularité d’une émission télévisuelle à une autre, et un diffuseur à son compétiteur. Il en est de même pour la radio. D’ailleurs je dis à mes clients que s’ils tiennent à faire de la pub télévisuelle, ils devraient privilégier les canaux sportifs, la météo et les canaux d’information continue puisque ce sont le genre d’émission qu’on écoute en direct sans enregistrer au préalable.

À mes débuts, il y avait un foisonnement d’outils d’analyse statistique de fréquentation de site indépendant. Mais ils étaient tous payants. L’arrivée de Google Analytics bouleversa ce marché. Comme Google Analytics était gratuit, il tua la compétition. Selon Wikipédia, Google Analytic aurait même 80% du marché mondial. Cette réalité est déjà en soi problématique. Comment peut-on objectivement faire confiance à un outil d’analyse d’audience qui mesure lui-même l’efficacité de sa sœur Google, comme outil de création d’achalandage vers un site web?

Mais on pouvait toujours se fier à d’autres outils pour mesurer le trafic mondial. Il y avait toujours Alexa, qui nous donnait une idée externe à Google. Alexa s’est aussi associé à Internet Archive et Wayback Machine. Or que s’est-il passé en 1999? Alexa fut acheté par Amazon.

Quelques années plus tard, on vit naître Twitter, Facebook, YouTube et tous les autres. Il s’avère que chacun d’eux offre généreusement ses outils d’analyse statistique interne. À plusieurs reprises, ces outils ont été sévèrement critiqués pour avoir grossi les chiffres de fréquentation ou de visionnement. D’ailleurs Facebook a plusieurs fois été critiqué pour ses chiffres suspects, voire carrément frauduleux. (dans Wikipédia)

In July 2012, startup Limited Run claimed that 80% of its Facebook clicks came from bots Limited Run co-founder Tom Mango told TechCrunch that they « spent roughly a month testing this » with six web analytics services including Google Analytics and in-house software. Click fraud (Allege reason) Limited Run said it came to the conclusion that the clicks were fraudulent after running its own analysis. It determined that most of the clicks for which Facebook was charging it came from computers that were not loading Javascript, a programming language that allows Web pages to be interactive. Almost all Web browsers load Javascript by default, so the assumption is that if a click comes from one that is not, it’s probably not a real person but a bot.
(…)
Facebook offers an advertising tool for pages to get more « like ». According to Business Insider, this advertising tool is called « Suggested Posts » or « Suggested Pages », allowing companies to market their page to thousands of new users for as little as $50.

Global Fortune 100 firms are increasingly using social media marketing tools as the number of « likes » per Facebook page has risen by 115% globally. Biotechnology company Comprendia investigated Facebook’s « likes » through advertising by analyzing the life science pages with the most likes. They concluded that at as much as 40% of « likes » from company pages are suspected to be fake. According to Facebook’s annual report, an estimated 0.4% and 1.2% of active users are undesirable accounts that create fake likes.

(…)
In August 2012, Facebook revealed that more than 83 million Facebook accounts (8.7% of total users) are fake accounts. These fake profiles consist of duplicate profiles, accounts for spamming purposes and personal profiles for business, organization or non-human entities such as pets. As a result of this revelation, the share price of Facebook dropped below $20. Furthermore, there is much effort to detect fake profiles using automated means, in one such work, machine learning techniques are used to detect fake users.

Pour YouTube, vous pouvez lire l’excellent article The Flourishing Business of Fake YouTube Views, qui encore une fois, explique comment on peut s’acheter des « vues » sur Youtube, via de faux comptes. Déjà en 2014, dans mon billet Click Farms (les fermes de clics) ou comment se faire fourrer heureux, comment il était facile et payant, de frauder les statistiques numériques et en 2007, je parlais de la conférence AirWeb qui avait pour mission de partager les connaissances contre le pourriel des moteurs de recherche et en 2006, Google et Yahoo se faisaient ramasser pour les fraudes par clic.

J’y disais :

Le hic, Google et Yahoo ne sont pas transparents sur les procédures qu’ils utilisent afin d’identifier et de neutraliser les fraudeurs de clics. Autre os dans le discours des moteurs de recherche, dans le même souffle ils disent protéger leurs clients, mais ne pas avoir suffisamment de données pour le faire !??

Mais si vous étiez l’une de ces entreprises, seriez-vous réellement convaincus que de lutter pour éliminer 20% de votre chiffre d’affaires (à l’époque) ou 50% de votre chiffre d’affaires (aujourd’hui) soit une bonne chose votre entreprise? Poser la question, c’est y répondre. D’ailleurs, outre les scandales sporadiques à ce sujet, tout est bien dans le meilleur des mondes. Comme ils ont des algorithmes secrets, des bases de données « barrées à double tour » et que leurs outils statistiques sont internes, il est plutôt facile de dire n’importe quoi. Or, pour la première fois, le voile sera levé sur « ces secrets professionnels » par nul autre que Elon Musk. Comme je l’expliquais dans mon récent billet : Twitter, Musk et la fondamentale et perturbante question des bots (robots).

Comme pour tous les autres médias sociaux, les algorithmes sont secrets, nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de vrais et de faux abonnés et ce qui est encore pire pour certains autres joueurs du web, dont Facebook et Google, nous ne savons que peu de choses sur le réel taux de « faux clics » et de ce que ces entreprises font réellement pour les enrayer. J’ai écrit une couple de fois ici à propos du chercheur Augustine Fou, qui prétend que 50% des clics publicitaires seraient de faux clics (à mes débuts il y a 20 ans, on parlait de 20%). Mais comme ces monstres ne sont pas sur le point de se faire acheter, donc auditer, nous n’avons réellement aucun outil indépendant pour valider les prétentions qu’ils mettent de l’avant depuis toutes ces années.
Voilà donc une autre des raisons pourquoi l’achat de Twitter par Musk, est l’équivalent d’un tremblement de terre sur la planète des médias sociaux et des GAFA…

Dans l’article Ad Fraud – The Hidden Way Ad Tech Is Stealing Your Ad Dollars, on apprend que

Today, ad fraud is perpetrated in several different ways:
• Hidden ads: Ads are displayed in such a way that the user doesn’t actually see them. For example, ads are just 1×1 pixel ads, are displayed outside the viewing area, or are overlapping in an iframe. This kind of ad fraud targets ad networks that pay based on impressions vs clicks.
• Click hijacking: Hackers insert malware into computers to redirect a click from one ad to another one
• Bot ad fraud: Hackers use bots to generate thousands of fake clicks on an ad or fake visits to a website displaying the ads. Bots fake legitimate human website visitors and fake real browsers by declaring they are Chrome, Safari, or Firefox.
• Fake websites: Today, there is a significant number of fake websites that have no content except ads. Moreover, since the sites contain only random ads, no humans visit them. These fake websites were created solely to make money from advertising. Fake websites can mimic real websites by simply passing false information in bid requests.

Ad networks and ad exchanges have turned a blind eye to ad fraud as their existence helps to line their pockets. What makes matters even worse is that advertisers rely on data from attribution platforms like Google Analytics to understand the marketing interactions customers have with their brand so they can make better ad buys. However, clicks can be manufactured out of thin air by directly loading click-through URLs, affiliate links, or click trackers. Hackers can also imitate humans using mobile devices to record and replay fake engagement.

La solution est donc d’investir dans le marketing de contenus sur son propre site, dans les publicités sur les sites web qu’on visite soi-même, sur les médias télévisuels en temps direct ou à la radio, dans l’imprimé et dans tous les cas, d’impérativement mesurer les ventes réelles tributaires de la conversion des abonnés en se foutant des métriques de vanités.

Je rappelle aussi encore une fois que Procter & Gamble a coupé son budget de publicité numérique de $200 Millions sans aucun impact sur ses ventes et en augmentant sa portée de 10%. Ça devrait, en principe, en faire réfléchir une couple…

Ha oui, il semblerait, selon Newsweek, que 50% des abonnés Twitter de Joe Biden, soient de faux comptes! Cela semble très loin du compte de 5% de faux compte qu’avance Twitter…

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cybercriminalité Droit et Internet Médias sociaux Technologies Internet Twitter ou le microblogging

Twitter, Musk et la fondamentale et perturbante question des bots (robots)

La question des faux comptes et des robots (bots) sur Twitter est loin d’être nouvelle. Elle revient d’ailleurs d’actualité parce que la semaine dernière, dans un rapport officiel aux actionnaires (selon Reuter), Twitter annonçait qu’il y avait moins de 5% de faux comptes sur son engin social. Musk affirma qu’il demanderait à ses experts de sélectionner un échantillon de 100 comptes Twitter pour valider les prétentions de Twitter.

@elonmuskTo find out, my team will do a random sample of 100 followers of @twitter. I invite others to repeat the same process and see what they discover …

Encore une fois, selon plusieurs analyses médiatiques, le méchant Elon Musk serait en train de tenter de foutre le trouble pour faire baisser la valeur de Twitter, pour se dégager de son offre hostile d’achat parce qu’il serait un être capricieux ou une « drama queen ». Le fait est plutôt que le problème des comptes automatisés et autres robots sur Twitter est un problème de longue date. Déjà en 2015, on crucifiait l’ex-maire Denis Coderre, parce que plus de la moitié de ses 219 000 abonnés seraient de faux comptes. (dans LeDevoir).

Le maire de Montréal ne serait pas aussi populaire sur Twitter que le laisse croire son nombre d’adeptes sur le réseau de microblogage. Plus de 63 % de ses 219 000 adeptes sont en vérité de faux comptes, rapporte The Gazette. Le journal a commandé une analyse à une entreprise indépendante, afin d’évaluer la portée réelle de celui dont on vante la notoriété en ligne. Un gonflement artificiel pourrait être rendu possible grâce à des opérations automatisées rémunérées, mais Denis Coderre assure n’avoir jamais acheté de partisans Twitter en ligne.

Nous sommes donc très loin du 5% de faux comptes revendiqués par Twitter.

Pourquoi le pourcentage de faux comptes Twitter est-il important?

Ce pourcentage est fondamental puisque depuis des années, Twitter présente ce même pourcentage aux actionnaires et aux publicitaires de la plate-forme. Si ce pourcentage était un mensonge prouvé par les analyses forensiques qui sont faites présentement dans le processus de « due dilligence » associées à la vente de l’entreprise ou une fois que Musk aura le plein contrôle de la plate-forme, ça prouverait une fraude de grande échelle des dirigeants actuels de Twitter, que ça ferait baisser substantiellement la valeur de Twitter et que ça ouvrirait la porte à une avalanche de poursuite, tant par les actionnaires que par les publicitaires qui auraient été lésés toutes ces années par des chiffres frauduleux. Disons que c’est potentiellement une méchante boîte de crabes.

Un très intéressant billet publié sur Substack traite dans le détail de ce sujet. About those Twitter Bot accounts présente que:

There is an interesting game of chess going on here between Elon and the management of Twitter over the proportion of accounts on Twitter that are “genuine”—that is, real people—as opposed to various kinds of automated accounts or information warfare sock puppets.

Both sides know a lot more than they are letting on, and both are playing a game of chess over it.

On the surface, it matters a lot because Twitter, as a public company, has made statements to its advertisers and investors through the years about the size, growth and makeup of its Twitter account user base, and if it is revealed that they “fudged the numbers”, there will be hell to pay.

Now that a well-heeled buyer is involved with doing due diligence prior to closing a transaction to take Twitter private—it really matters in a legal sense, too.

Is the number of “fake” accounts 5% or less — as Twitter itself claims — or is it closer to 50%?

It’s portrayed (in a Nelsonian Knowledge sort of way, by some) as though it’s some big unsolvable mystery. Maybe it is, to people without technical skill in data analytics.

But to those of us who know this stuff—it’s outrageous that it is even a point of debate. We know they know—and they know that we know they know.

Checkmate will come, I assure you.

Comme pour tous les autres médias sociaux, les algorithmes sont secrets, nous n’avons pas d’informations précises sur le nombre de vrais et de faux abonnés et ce qui est encore pire pour certains autres joueurs du web, dont Facebook et Google, nous ne savons que peu de choses sur le réel taux de « faux clics » et de ce que ces entreprises font réellement pour les enrayer. J’ai écrit une couple de fois ici à propos du chercheur Augustine Fou, qui prétend que 50% des clics publicitaires seraient de faux clics (à mes débuts il y a 20 ans, on parlait de 20%). Mais comme ces monstres ne sont pas sur le point de se faire acheter, donc auditer, nous n’avons réellement aucun outil indépendant pour valider les prétentions qu’ils mettent de l’avant depuis toutes ces années.

Voilà donc une autre des raisons pourquoi l’achat de Twitter par Musk, est l’équivalent d’un tremblement de terre sur la planète des médias sociaux et des GAFA…

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Innovation Stratégie d'affaires stratégie numérique Twitter ou le microblogging

Musk, Twitter, les changements qui viendront et la panique de certains médias

Le soi-disant « méchant » Elon Musk devrait transformer Twitter en égout à ciel ouvert. C’est du moins ce que laissent entendre plusieurs médias. Il aurait même l’outrecuidance de pardonner à Donald Trump et le laisser réintégrer la plate-forme. Même que les employés actuels de Twitter seraient sur le bord de la crise de nerfs et pourraient démissionner en bloc. C’est dire à quel point la prise de possession hostile de Twitter par Musk serait « la fin » de cet emblème du web en temps réel, de cette agora des communications, de la politique et de l’intelligentsia internationale qu’est Twitter.

Je suis très loin de cet avis. Je n’aime pas particulièrement Trump, mais j’ai déjà discuté avec le Professeur Vincent Gautrais du changement de paradigme, de la censure et des implications majeures que cette décision de bannir à perpétuité Trump apportait dans le paysage légal des médias sociaux. Par contre, je dois avouer aimer Musk, apprécier plusieurs de ses positions et critiques de l’outil Twitter et être enthousiasmée des changements qu’il compte faire. Il semble même que Jack Dorsey, le fondateur de Twitter et celui-là même qui avait banni Trump, soit aussi de cet avis. Comme quoi, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Via le NewYorkPost :

D’ailleurs, la célèbre et très critique ACLU (American Civil Liberty Union) est aussi d’avis que le bannissement à perpétuité de Trump est vraiment allé trop loin. Dans leur récent communiqué de presse, on peut lire :

“You’d be hard-pressed to find a more steadfast opponent of Trump and his policies than the ACLU, but Elon Musk’s decision to re-platform President Trump is the right call. When a handful of individuals possess so much power over the most important forums for political speech, they should exercise that power with restraint. If Trump violates the platform rules again, Twitter should first employ lesser penalties like removing the offending post — rather than banning a political figure.

“Like it or not, President Trump is one of the most important political figures in this country, and the public has a strong interest in hearing his speech. Indeed, some of Trump’s most offensive tweets ended up being critical evidence in lawsuits filed against him and his administration. And we should know — we filed over 400 legal actions against him.”

Pour revenir aux employés, certains seraient sur le bord de la crise de nerfs selon certains médias :

Twitter employees go ‘absolutely insane’ after Elon Musk buys company

Babylon Bee skit mocks Twitter employees as sensitive, gets flagged by Twitter for ‘sensitive content’

‘Super Stressed’ Twitter Employees are Complaining About the ‘Sh-t Show’ of Elon Musk Becoming the Major Shareholder

Et paradoxalement, les demandes pour travailler chez Twitter auraient augmenté de 250%.
Job interest in Twitter skyrocketed more than 250% since Elon Musk moved to take over. But current employees are nervous.

Comme quoi le malheur des uns fait le bonheur des autres.

Il faut cependant noter que Musk sera très exigeant quant à l’éthique et aux capacités élevées de programmation de ces prochains employés. (sur Fortune)

“If Twitter acquisition completes, company will be super focused on hardcore software engineering, design, infosec & server hardware,” he tweeted on Friday morning. « I strongly believe that all managers in a technical area must be technically excellent. Managers in software must write great software or it’s like being a cavalry captain who can’t ride a horse! »

Encore une fois Dorsey, l’ancien fondateur de Twitter, lui semble tout à fait en accord avec certains des changements technologiques proposés par musk.

Certains critiques de Musk prédisent qu’il va se planter avec la monétisation de Twitter et qu’il n’aura d’autre choix que de rendre l’outil payant pour les usagers. Ils oublient sans doute que Google n’a jamais été payant pour les usagers et que c’est l’une des entreprises les plus prospères de la planète. Le modèle d’affaires de Twitter a aussi encore beaucoup de possibilités d’innovations et son modèle d’affaires peut certainement encore évoluer magistralement. Cela semble être l’avis de Musk et c’est ce qu’il a présenté à plusieurs investisseurs dans un PowerPoint dont le New York Times a obtenu copie et qui est ici repris par blogdumoderateur :

Voici les objectifs ambitieux d’Elon Musk pour Twitter :
1. Chiffres d’affaires : 26,4 milliards de dollars d’ici 2028. Pour comparaison, le chiffre d’affaires de Twitter en 2021 était de 5 milliards de dollars. L’ambition du milliardaire est donc de multiplier par 5 les revenus de Twitter.
2. Revenu moyen par utilisateur : Le rapport annonce aussi une hausse du revenu moyen par utilisateur, 30,22 dollars en 2028 contre 24,83 dollars en 2021.
3. Nombre d’utilisateurs : 931 millions d’utilisateurs actifs d’ici 2028 (600 millions d’utilisateurs d’ici 2025). Pour comparaison, le nombre d’utilisateurs actifs sur Twitter est seulement de 229 millions d’utilisateurs en 2022.
4. Abonnements Twitter Blue : 159 millions de dollars de revenus d’ici 2028 (69 millions de dollars d’ici 2025) pour son abonnement premium Twitter Blue, lancé en juin 2021.
5. Nouvel abonnement « X » : selon le rapport, Elon Musk aurait prévu de lancer un abonnement appelé « X », pour le moment, en 2023 qui pourrait compter 104 millions d’utilisateurs en 2028.
6. Abonnements (dans sa globalité) : les revenus liés aux abonnements devraient atteindre 10 milliards de dollars en 2028.
7. Revenus publicitaires : la publicité devrait représenter à termes 45 % des revenus de Twitter, contre 90 % actuellement (chiffres de 2020). Ainsi, les revenus publicitaires représenteraient en 2028 : 12 milliards de dollars de revenus.
8. Activité de paiement : une activité de paiement pourrait être développée en 2023 sur Twitter (peu d’informations à ce sujet), ce qui permettrait de générer des revenus à la hauteur de 1,3 milliard de dollars en 2028.
9. Nombre d’employés : 2 700 nouveaux employés d’ici 2025. Actuellement, ils sont environ 7 500 collaborateurs.

Quoi qu’il en soit, Musk continuera à faire couler beaucoup d’encre et d’affoler ses détracteurs qui le voient comme le gros méchant milliardaire égocentrique d’extrême droite qui veut ouvrir les vannes de la méchanceté sans limites au monde entier. Pour ceux-ci, il en a déjà rajouté une couche

MAJ

Elon Musk suspend le rachat de Twitter, l’action s’effondre

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politique et internet Technologies Internet Twitter ou le microblogging

Mes réponses aux questions d’un journaliste à propos de Twitter et d’Elon Musk, pour Causeur_FR

Voici les questions de Jérôme Blanchet-Gravel (essayiste, journaliste et chroniqueur) et mes réponses à propos de Twitter et d’Elon Musk, pour le média Français Causeur.fr.

-Pourquoi autant de personnalités associées au mouvement woke s’indignent autant de l’arrivée de Musk à Twitter ?

Elon Musk a plusieurs fois fait des remarques désobligeantes envers les tenants du wokisme. Étant donné que certains le perçoivent comme étant un libertarien conservateur, ses positions politiques iraient à l’encontre de l’idéologie woke. Par ailleurs, le phénomène du « shadow banning » (via Wikipedia ) aurait affecté principalement les conservateurs (https://www.vice.com/en/article/43paqq/twitter-is-shadow-banning-prominent-republicans-like-the-rnc-chair-and-trump-jrs-spokesman) en épargnant les démocrates et la gauche américaine. Or, Musk a justement fait un twitt contre cette pratique la journée précédant son acquisition de Twitter.


(https://twitter.com/elonmusk/status/1517716718382166016 ).

 

Le shadow banning (également stealth banning, ghost banning et comment ghosting1), pouvant se traduire par bannissement furtif, est le blocage (en) total ou en partie d’une communauté en ligne d’un utilisateur, ou du contenu qu’il produit, de telle sorte que celui-ci n’en ait pas conscience

 

-Quels seront les principaux changements opérés par Musk à la barre de Twitter ?

Les deux changements les plus importants qui ont été déjà mentionnés par Musk, sont qu’il rendra l’algorithme de Twitter (qui est présentement secret) Open Source. Cela veut dire que le code informatique qui régit l’automatisation de la modération sera ouvert à tous. Certains critiques jugent que cela ouvrirait grande la porte aux failles de sécurité. Je rappellerai cependant que contrairement à la croyance populaire, le code source ouvert n’est pas plus dangereux et est même possiblement plus sécuritaire qu’un code source propriétaire et fermé. D’ailleurs, la Gendarmerie française, la NSA, la CIA ou le département de la défense américaine valorisent tous le code source ouvert.

Le deuxième changement majeur est que Musk veut s’attaquer en priorité au problème des bots et des fermes de bots (robots qui font des contenus et qui peuvent augmenter la visibilité d’un contenu tierce) qui sont un facteur majeur de pollution des contenus.

Par ailleurs, Musk répète qu’il respectera les limites légales (judiciaires) des lois sur la liberté d’expression puisque comme il dit, ces lois sont la volonté du peuple et il respecte la volonté du peuple. Par contre, il bannira les pratiques de modération qui vont bien au-delà de ce qui est considéré comme étant légal.

(https://twitter.com/elonmusk/status/1519036983137509376)

-Peut-on vraiment dire qu’Elon Musk a un agenda politique libertarien ?

On peut considérer sa vision large de la liberté d’expression comme étant une position « libertarienne » mais il se définit lui-même comme étant moitié démocrate et moitié conservateur et plutôt centriste.

Politically, Musk has described himself as « half Democrat, half Republican » and « I’m somewhere in the middle, socially liberal and fiscally conservative. »

(source: https://www.youtube.com/watch?v=B1OPxitgvmw)

Rappelons aussi à ses détracteurs qu’il s’est publiquement montré inquiet des changements climatiques, des avancées de l’intelligence artificielle, qu’il a sévèrement critiqué les confinements covid, qu’il appuyait les camionneurs canadiens et mis en doute l’efficacité des tests covid. Il est donc comme plusieurs citoyens, avec des visions complexes qui peuvent à la fois être à la gauche ou à la droite d’un échiquier politique.

-Le marché des réseaux sociaux sera-t-il transformé par cette transaction ?

Twitter est unique dans le « marché des médias sociaux » en ce sens qu’il a introduit la notion de « web en temps direct » lors de la mort de Michael Jackson. C’est aussi le média social de choix pour l’élite politique internationale, les médias, les artistes internationaux et des communicateurs qui créent 80% des contenus du web, hors de Twitter. C’est donc l’un des hauts lieux de l’influence du web, de la politique et des médias. On parle même de « diplomatie Twitter » expression qui n’a jamais encore été utilisée pour d’autres médias sociaux. Je ne suis pas cartomancienne et je ne vois pas l’avenir. Je suis par contre enthousiaste face aux changements que compte mettre en place monsieur Musk pour Twitter. Je noterai aussi en terminant que monsieur Musk est un avide critique et chaud partisan de ce média social et que ce sont là deux caractéristiques très positives pour l’évolution technologique de Twitter.

L’article chez Causeur.fr
Panique chez les wokes: Elon Musk a acheté Twitter https://www.causeur.fr/panique-chez-les-wokes-elon-musk-a-achete-twitter-231642 via @causeur

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Twitter ou le microblogging

Pourquoi Twitter est-il si important pour la démocratie, la politique internationale et les médias et pourquoi Elon Musk veut-il l’acheter?

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Qu’est-ce qu’un influenceur et qu’est-ce qu’il était?

Il y a deux semaines, j’étais conférencière lors d’un colloque virtuel sur la philanthropie. Le conférencier qui me précédait, Christian Bourque de Léger marketing (je le remercie d’ailleurs de bien vouloir partager son PowerPoint qui est en fin de billet), présentait la conférence Porte-parole ou influenceur? Étant VP recherche chez Léger, son PowerPoint regorgeait de données très pertinentes de ce phénomène encore peu connu des entreprises et souvent inutilisé. D’ailleurs, il y dit même que pour une campagne publicitaire que léger faisait pour l’un de ses services, il en coûta 10 fois moins cher de travailler avec un influenceur, qu’avec la publicité numérique qu’ils avaient aussi utilisée, pour un « call to action » et une conversion énormément plus efficace. Il y expliquait que les baby-boomers étant vieillissants, la philanthropie devait maintenant se tourner vers les millénariaux afin de poursuivre leurs croissances. Sur ce point, il a tout à fait raison. Par contre, trop de décideurs et de « spécialistes en influence » ne semblent intéressés que par ce segment particulier d’influenceurs, des millénariaux Instagram, TikTok et autre.

Question de faire contrepoids à cette vision tronquée de ce qu’est un influenceur, je rappellerai que les boomers, les gen X et les Y existent toujours. Je rappellerai qu’ils ont aussi un impressionnant pouvoir d’achat et d’influence et qu’ils ne sont pas sur Instagram et TikTok, ou si peu. Ils sont bien certainement sur Facebook, mais ils sont aussi sur LinkedIn, Twitter, Youtube, les blogues et une foule d’autres médias sociaux. Ils sont aussi moins « Je, Me, Moi », « selfies » et victimes de ce narcissisme d’image continuel.

Lors de mes débuts il y a 20 ans, les blogueurs étaient les influenceurs de choix. D’ailleurs ça avait fait un scandale lors de la première campagne d’Obama que les blogueurs soient invités au même titre que les journalistes. Ce qui avait aussi fait des vagues était que le buffet de leur tente était aussi garni que celui des journalistes, mais que puisqu’ils étaient moins nombreux, tous avaient trouvé à manger et à boire. Au Québec, on avait même fait des classements de blogues par catégories et par audience. Puis ce fut le tour de Facebook, Twitter et YouTube de charmer les publicitaires.

Qu’est-ce qu’un influenceur?

Un influenceur est une personne qui grâce à sa présence en ligne, est capable d’inciter les internautes à faire un achat, à considérer ou connaître une marque, à visiter un lieu, à appuyer une idée, à voter pour un parti ou à lancer une tendance. Ils ont donc un « pouvoir d’influence » qui peut inciter à l’action. Il y a plusieurs types d’influenceurs. Je disais d’ailleurs dans mon livre « les médias sociaux 101 »

Si vous voulez acheter une voiture, est-ce l’avis du publicitaire, du manufacturier, du journaliste automobile, du « vendeur de char » ou de votre beau-frère qui aura le plus d’impact sur votre décision d’achat? Ce sera probablement celui de votre beau-frère. Or, les médias sociaux représentent un réseau mondial de beaux-frères.

Les influenceurs sont donc des gens du web qui ont un large auditoire, des célébrités, des gens qui partagent des contenus dans une niche spécialisée, des clients satisfaits et plus récemment, on a même inventé les concepts de micro et nano-influenceur qui sont de petits et très petits influenceurs, mais qui ont des taux d’engagement souvent plus élevés que celui des célébrités. Le monde des influenceurs est donc une jungle dans laquelle vous devrez évoluer afin d’évaluer qui sont ceux qui pourront avoir un impact sur vos publics cibles, avec quelle portée et à quel coût.

Pourtant, à la base, un nano-influenceur est souvent un client satisfait qui partage sur ses présences sociales, sa satisfaction. C’est aussi un touriste qui est fier de montrer les photos de son dernier périple ou un passionné de politique qui à renfort de nombreux contenus, étale au bénéfice de tous, ses choix et opinions politiques. Ce sont donc souvent de petits créateurs de contenus qui le font gratuitement, parce qu’ils ont un intérêt ou une validation personnelle à vous faire de la publicité. Malheureusement, ces contenus positifs ne sont pas démultipliés par les organisations tout simplement parce qu’elles ne font pas de monitorage systématique et qu’elles ne savent même pas qu’on parle positivement d’eux.

Mais vous pouvez aussi payer l’un de ces nombreux influenceurs pour qu’il parle positivement de vous. Encore une fois, le monitorage « pro-actif » des mots-clés associés à votre organisation sera déjà une source d’information pertinente pour vous éclairer. Mais le monitorage de votre sujet le sera d’autant plus. C’est ainsi que pour un client de l’industrie touristique par exemple, j’avais identifié plusieurs influenceurs touristiques européens (principalement des blogueurs ) qui avaient été payés pour parler d’un produit touristique québécois. Il y a cependant toujours un risque communicationnel. Les blogueurs et autres influenceurs ne sont pas des journalistes. Ils créent d’abord par passion. Vous ne pourrez dont pas leur dicter une ligne éditoriale.

[slideshare id=250585837&doc=influenceursetphilanthropiefinal1-211103151908]


Quelques billets d’intérêts

En 2006
Représentation symbolique des nouveaux influenceurs

Les nouveaux influenceurs et mise au point

en 2007
Les libéraux veulent noyauter les blogues

Les influenceurs de la bloguosphère québécoise

À propos de la putasserie des blogueurs

L’échelle de participation des médias sociaux

en 2009
Le business case du placement de produit sur un blogue

Le classement de mes 25 célébrités Web du Québec

Les plus importants influenceurs médias sociaux du Canada

À propos des classements et des listes

en 2020
Le « social selling » attractif, c’est de la socialisation numérique et c’est d’être humain

Qu’est-ce qu’un influenceur et qu’est-ce qu’il était? Lire la suite »

Facebook Google + Médias sociaux Moteurs de recherche et référencement de sites Web Outils et références Second Life Technologies Internet Twitter ou le microblogging YouTube

Les outils et les médias sociaux alternatifs (ou open source) qui ont le vent dans les voiles

MySpace a déjà été LE média social numéro un de la planète. Je me souviens aussi de Viadeo (l’équivalent français de LinkedIn qui prenait trois paragraphes pour expliquer un bouton), Skyblog, Google+ ou Second Life (dont j’étais l’une des expertes francophones). Ils ont tous perdu de l’importance ou ont carrément disparu.

À propos de MySpace, sur Capital.fr on peut lire :

Puis des successions de scandales liés à l’utilisation des données, un appel au boycott, une lassitude grandissante, des bugs, l’arrivée de Facebook, sont venus amplifier ce qui était son principal problème: il n’était pas rentable, et personne n’arrivait alors à voir comment il pourrait le devenir. Des tentatives de relance en 2013 ou 2018 n’auront pas suffi à redonner vie à ce site qui a pourtant jeté les bases de ce que sont les réseaux sociaux actuels.

Contrairement à l’histoire de MySpace, Facebook Twitter et autres outils sociaux du moment, sont très rentables aujourd’hui. Ils ont cependant toujours les problèmes de « scandales liés à l’utilisation des données, d’une lassitude grandissante et de bugs » à quoi s’ajoutent maintenant les enjeux de modération et de censure dont je discutais récemment avec le professeur Vincent Gautrais.

Étant donné ces derniers enjeux de modération, de censures et de scandales d’utilisation de données, de nouveaux outils ont depuis quelques semaines, le vent dans les voiles. Je ne prétends vraiment pas prédire l’avenir et annoncer qu’ils représenteront LES nouvelles destinations. Cependant, il est néanmoins important de les connaitre étant donné que si le passé de l’histoire d’internet est garant de l’avenir, les géants d’hier ont souvent été remplacés.(Facebook a remplacé MySpace, qui lui avait remplacé Friendster, qui était une réponse aux précédents sixdegrees.com et makeoutclub ou leurs ancêtres IRC et autres. (Voir MadTomatoes qui reprend Redpill)

histoire des médias sociaux

Voici donc une revue non exhaustive, de ces nouveaux joueurs. Notez aussi que les conservateurs américains, les créateurs de contenus d’extrême droite et de fausses informations ayant été censurés pratiquement partout sur le web, se retrouvent massivement sur ces nouveaux outils sociaux. Par ailleurs il est aussi important de noter que la censure rend plus difficile la surveillance de ces groupes, par les forces de l’ordre et que le relatif anonymat que permet ces outils, bien que ce soit une réponse positive aux exagérations de l’utilisation des données personnelles par les gros joueurs, complexifie aussi l’identification des malfaiteurs qui pourraient s’en servir à des fins criminelles. .
Cependant, il est aussi vrai que plusieurs internautes qui veillent à leurs vies privées et qui sont contre l’utilisation de leurs données personnelles, se retrouvent aussi sur ces outils.

Outils alternatif à YouTube
Dtube
https://www.valleyarm.com/dtube-differ-youtube/

Peertube
https://en.wikipedia.org/wiki/PeerTube

Brighteon.com (qui est déjà blacklisté par Google et Wikipedia)
https://en.wikipedia.org/wiki/Wikipedia:Articles_for_deletion/Brighteon

LBRY.com
https://lbry.com/faq/what-is-lbry

Bitchute
https://en.wikipedia.org/wiki/BitChute

Rumble
https://en.wikipedia.org/wiki/Rumble_(website)

Odysee.com
https://techcrunch.com/2020/12/07/odysee-launch

Outils sociaux alternatifs à Facebook et Twitter
Diaspora
https://diasporafoundation.org/

Mastodon
https://en.wikipedia.org/wiki/Mastodon_(software)

Mewe
https://en.wikipedia.org/wiki/MeWe

Gab (Considéré comme un site d’extrême droite et de néonazi)
https://en.wikipedia.org/wiki/Gab_(social_network)

Minds.com
https://en.wikipedia.org/wiki/Minds

Messageries alternatives à Gmail
Signal
https://en.wikipedia.org/wiki/Signal_(software)

Protonmail
https://en.wikipedia.org/wiki/ProtonMail

Messagerie alternative à Whatsapp
Telegram
https://en.wikipedia.org/wiki/Telegram_(software)

Outil alternatif à Reddit
Aether
https://getaether.net/docs/

Outil alternatif à Instagram
Karma
https://karmaapp.io/

Outil alternatif à medium
https://www.voice.com/learn-more/

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La censure des big tech, changement de paradigme et implications. Une discussion avec Me Vincent Gautrais

Il y a maintenant deux semaines, Twitter a décidé de bannir unilatéralement Trump de sa plate-forme. Facebook et plusieurs autres outils sociaux ont suivi. Les jours suivants, 70 000 comptes de sympathisants de Trumps ont aussi été bannis de Twitter. Ils se sont alors réfugiés sur la plate-forme Parler. Cette plate-forme était hébergée chez AWS, Amazon Web Services. Les applications étaient disponibles sur Androïd de Google et le AppStore d’Apple. Elle a rapidement aussi été déplatformée de toutes les plateformes.

Quelques jours après son coup d’éclat, Jack Dorsey, le CEO de Twitter reconnaissait que sa décision créait un dangereux précédent. Selon la CBC :

Dorsey acknowledged that shows of strength like the Trump ban could set dangerous precedents, even calling them a sign of « failure. » Although not in so many words, Dorsey suggested that Twitter needs to find ways to avoid having to make such decisions in the first place. Exactly how that would work isn’t clear, although it could range from earlier and more effective moderation to a fundamental restructuring of social networks.

Durant le même moment, le copain Mitch Joël sur son Facebook, y allait de sa propre perspective.

What is “free speech”?
I saw a tweet that stated:
“Don’t be fooled. Big Tech isn’t shutting down accounts due to ‘risk.’ They’re trying to control what you READ. What you THINK. What you BELIEVE. They’re after one thing: control. Because control means power. Don’t let them win.”
I’m not a politician.
I’m not a scholar of the law.
I’m not even American.
I’m someone that pays a lot of attention to technology, consumer behavior, and media.
I’m someone that used to publish print magazines, and was a music/culture journalist in the pre-historic ages (before the web).
A time and place where ALL content was controlled through a tight and small media filter (because creating and distributing content was hard and expensive).
The web brought forward one simple (but massive) change:
The ability for anyone to publish their thoughts in text, images, audio and video… instantly and for free for the world to see.
Content was no longer hard and expensive to create and distribute.
A scarcity to abundance model.
That doesn’t mean that all content gets the same distribution.
That doesn’t mean that all content gets the same attention.
It, simply, means that whether it’s a tweet, blog post, article, podcast, video on YouTube or even a newsletter – it has the capacity to reach a massive audience without any friction.
I’m going to re-write that tweet from above from my own perspective:
Don’t be fooled.
Big Tech doesn’t really care about your tweets.
They’re not trying to control what you READ.
The more people that you follow, and the more people that create content is how their business model and platform expands.
They want you to see much more content, but – unfortunately, most people will only follow those who create content that is aligned with their values and aspirations.
They don’t really care much about what you THINK, but they do care a lot about showing you more content that you tend to follow, like, share and comment on.
They are after control… but not control of what you read, think, or believe.
They’re after control of a marketplace.
To build, as
Scott Galloway
calls it: an “unregulated monopoly” (with a large and deep moat around it).
The power that they seek is not over what content flows through their platforms, but rather that ALL content flows through their platforms, and that you spend as much time as possible within their walls.
Big Tech doesn’t win by suspending, deleting or censoring any content.
Big Tech wins by having as many people as possible on the platform, creating, sharing, connecting and spending their time on it.
Your attention and content becomes the data that makes them powerful.
Follow the money.
In fact, blocking and moderation is the way that they lose.
It costs money, time, human capital, and energy to moderate and deal with content that offends, break laws, etc…
The more that people don’t connect, or when those connections get broken (users leave, people unfollow people), the worse the platform performs.
If people question the quality of the platform, they may leave the platform for other spaces.
And, ultimately, the most important thing to understand is this: they are the platform and not the content creators.
They don’t care about your content, they just want your data.
The content creators are us.
You and I.
No content creators… no platform.
No growth for “Big Tech.”
Should they regulate what content we create and put on their platform?
Clearly, they have to because we can’t do it for ourselves.
Should the government be a part of this regulation?
Absolutely.
I do not want a public or private business deciding what is/isn’t free speech (that’s the role of government and the law).
We know the rules.
We know what is right.
We know what is wrong.
Yet, here we are.
We’re slamming the platform that allows the content to flow, and not the content creators for publishing these thoughts in the first place.
Don’t be mistaken.
Don’t be confused.
The problem isn’t the platform.
The platform and their use of your personal data is their big issue.
The problem is you and I.
It’s our inability to accept a difference of belief.
It’s our inability to not be able to distinguish between what is right and wrong.
It’s our inability to see and hear those who feel like they have not been seen or heard.
It’s our inability to accept responsibility for what these platforms have become.
It’s our inability to know the difference between fake and true.
It’s our inability to see how locked into the cult or personality we’ve become.
That saddens me to no end.
I always thought that the Internet would enable a thousand flowers to blossom over the handful of old trees that truly controlled what media our society was offered and afforded.
That gift came true… and we seem to be blowing it.
Not all of us.
Just some of us.
Just enough of us.
But those “some of us” are awfully loud.
Don’t let them drown out what is truly there.
The platforms enable many voices, in many unique niches to have a voice, build a business and tell better/more interesting stories.
I’ve met some of the most fascinating people in the world because of these platform.
Some of my best friends and best business successes have happened because of these platforms.
Justice isn’t blaming Big Tech.
Justice is using these platforms to bring people together.
Justice is using these platforms to bring more voices out into the open.
Justice is using these platforms to make connections with people that you would never have had a chance to connect with.
Justice is using these platforms to learn, grow, share and improve.
Control may be power.
If it is, control who you follow.
Control what you read.
Control what you post.
Control what you comment on.
Control what you like.
Control what you share.
Control the messages from those seeking to do harm.
Control your knowledge of how media works.
Control your filters.
Control your experience.
Control your future

Je lui fis cette réponse :

Free speech always had it’s limits. Those limits were regulated by the laws. The web is transnational and the laws difficultly applies to a no-border environment. We solved the problem for the sea, Antartica and celestial bodies by developing transnational treaties to managed them. Big tech have become transnational states and have their own political agendas. One of them is to choose the best « friendly environment » to keep making money without having to regulate too much. Trump is not considered as a positive actor in their scheme of things. Furthermore, even tho they are transnational, they are set in the US. This is were they could more effectively be regulated or not. they also have political opinions. So I do not agree with you that they don’t care about the content. In general they don’t. But if some contents or users are perceived has a potential menace to them as a money making machines, they will surely become avid actors in the taking down of those threats and they did. My humble opinion

Je me posais alors la question, comment la décision unilatérale des entreprises de médias sociaux de censurer des dizaines de milliers d’usagers, risque d’avoir un impact sur leurs responsabilités civiles et criminelles?

Voici donc le passionnant échange que j’ai eu avec Me Vincent Gautrais. L’utopie juridique dont je discutais avec lui est ici : Une utopie qui permettrait un cadre juridique international du cyberespace

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Analyse de l’efficience des Associations Touristique Régionale du Québec, sur les médias sociaux

ERRATUM, Il manquait Tourisme Lanaudière dans la première analyse, Le tableau suivant a donc été remanié pour l’inclure. Cependant ça ne change rien au classement des 4 meilleures ATR sur chaque média social.

Pour compléter mon analyse des ATR sur les médias sociaux que j’avais débutés dans mon billet Classement comparatif de la présence médias sociaux des Associations touristiques régionales en 2011, voici une analyse de l’efficacité de ces mêmes ATR sur les médias sociaux.

Cette analyse a été effectuée grâce à l’outil eValue d’engagementLabs (et elle sera ma dernière de cette série avec EngagementLabs). Je précise aussi que Tourisme Mauricie et Tourisme Abitibi-Témiscamingue sont mes clients depuis plusieurs années, mais que divers autres ATR ont aussi été mes clients sporadiques. Notez aussi que seules les douze ATR les plus performantes ont été inclut dans ces analyses.

La beauté de cette analyse est qu’elle permet de benchmarker plusieurs joueurs de la même industrie. Par contre, ces joueurs n’ont de toute évidence pas tous les mêmes budgets ou les mêmes visions marketing internet. Il n’est donc pas possible ici d’introduire un « handicape » qui permettrait de jauger l’efficacité objective des ATR en fonction des budgets qu’ils mettent à la disposition de l’atteinte de leur performance médias sociaux. Aussi, il est surprenant d’observer qu’à certains égards, de petites ATR sont beaucoup plus performante que les grosses pour certains critères d’interactions numériques. Je vous laisse le soin de décortiquer les tableaux et d’identifier que certains joueurs sont étonnamment concurrentiels, ou poche.

Le classement par média social

Meilleure evalue sur Facebook

Tourisme Montréal
Tourisme Mauricie
Tourisme Gaspésie
Tourisme Charlevoix

Meilleure #evalue sur Twitter

Tourisme Outaouais
Tourisme Saguenay Lac-St-Jean
Tourisme Montréal
Tourisme Mauricie

Meilleure #evalue sur YouTube

Tourisme Saguenay Lac-St-Jean
Tourisme Îles-de-la-Madeleine
Tourisme Chaudière Apalache
Tourisme Abitibi-Témiscamingue

Bravo à tous les vainqueurs et une grosse bise particulière à mes clients 🙂

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Facebook Google + Médias sociaux politique et internet Twitter ou le microblogging

Élection provinciale 2014, contrairement aux sondages, le web et les médias sociaux donnent le PQ gagnant

J’écoute les sondages depuis le début de cette campagne électorale et je suis estomaquée de remarquer à quel point ils diffèrent de ce que j’observe sur le web. Je suis probablement dans le champ (sauf qu’historiquement le Web semblait plus fiable que les sondages lors de la dernière élection fédérale) et j’ai déjà dévoilé que j’ai voté pour le PQ. Prenez donc mes observations pour ce qu’elles sont, des observations. De toute manière, d’ici quelques jours, nous saurons si c’est moi et mes outils de monitorage internet qui semblent prédire et dire n’importe quoi ou si plutôt, ce sont les sondés ou les sondeurs qui fabulent…

Anyway (comme on dit à Montréal), Google Trends qu’on a affublé maintes fois de l’épithète «catalogue des intentions» donne la requête « Pauline Marois » très en avance sur celle du nom des autres chefs (2e diapo), tandis que la requête des initiales des partis nous présente une chaude lutte entre le PQ et la CAQ, tandis que le PLQ et QS sont complètement hors champ (3e diapo).

Où ça devient intéressant est ce qui apparait dans l’outil eListen d’Engagementlabs (qui est toujours en bêta et avec lequel on peut donner une fiabilité de 80% pour l’analyse de sentiments). Cette analyse a été faite du 28 mars au 4 avril 2014.

Tout d’abord, sur les médias sociaux (4e diapo) avec les requêtes « Je vote », « Je voterai » et autres déclinaisons du verbe voter, on remarque que c’est le PQ qui a le haut du pavé. Puis, lors de l’analyse des sentiments sur les thèmes de campagne (5e diapo), on observe plus de discussions neutres que de positive ou négative, mais aussi plus de discussions négatives que positives. D’ailleurs les sujets discutés (6e diapo) font beaucoup plus de place à la Charte et aux partis qu’aux enjeux fondamentaux qui devraient normalement être discutés lors d’une campagne. On observe aussi que le PQ est beaucoup plus discuté que le PLQ, ce qui concorde aussi avec les observations qu’on peut faire dans GoogleTrends.

On observe aussi (7e diapo) que Twitter demeure le canal de choix des discussions politiques sur les médias sociaux.

Mais la grande révélation de cette écoute sur les médias sociaux avec eListen, est que si on isole strictement les discussions jugées négatives, avec une recherche pour le nom des candidats, c’est Philippe Couillard qui vient très loin devant (8e et 9e diapo) . Disons que ça n’augure vraiment pas très bien pour les Libéraux lors de l’élection de lundi, ou que les péquistes, sont extrêmement plus présents ou virulents sur le Web, que tout autre « vendu » à un parti. Ce dont je doute fortement puisque malgré le peu de moyens de Québec Solidaire, ses bénévoles et militants, sont extrêmement actif et depuis bien plus longtemps que les péquistes (quoiqu’ils haïssent aussi Couillard).

Quoi qu’il en soit, que vous regardiez ça dans le sens que vous voudrez, ça ne va vraiment pas du tout dans le sens de ce que nous disent les sondages. J’ai donc très hâte à lundi soir pour évaluer la pertinence ou non du web, comme outil potentiel d’évaluation des intentions de vote.

En conclusion, voici mon résumé de la campagne électorale 2014. 🙂

MAJ

Aux fins de la discussion et pour laisser une trace d’archives avant le dévoilement des résultats de lundi, si on fait une projection des gens qui ont exprimé ‘’Je vote X ‘’ …. ‘’ Je voterai X ‘’ (4e diapo) …

[caption id="attachment_8292" align="aligncenter" width="322" caption="Tableau des intentions de votes exprimées sur Twitter"]Tableau des intentions de votes exprimées sur Twitter[/caption]

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