Mon audition en commission parlementaire à propos de la Charte

Cette semaine, j’étais en audition à la commission parlementaire sur le Projet de loi 60, communément appelez la Charte des valeurs. Quelle expérience! Vous avez d’ailleurs un excellent résumé de mon allocution sur le site de SFLRP.

MICHELLE BLANC, SPÉCIALISTE DES MÉDIAS NUMÉRIQUES (EN SON NOM PERSONNEL)

Position :

Pour la Charte dans son ensemble. La Charte ne va pas assez loin dans l’interdiction de signes religieux tels que la croix à l’Assemblée nationale ou la fiscalité des organisations religieuses.

Arguments :

Il faut dénoncer l’intégrisme religieux sous toutes ses formes;
La communication inclus du verbal et du non-verbal et il faut reconnaitre que les signes non-verbaux ont une connotation assez forte;
La publicité envers les enfants est interdite car ils sont trop influençables. En ayant des gens qui portent des symboles religieux dans nos écoles et garderies, on expose les enfants à ces influences;
Les organisations religieuses ne payent aucune taxe et cette exemption s’applique à toutes sortes de religions ou à des gourous comme Raël;
La violence faite aux LGBT par des gens de plusieurs religions doit cesser et l’égalité hommes femmes doit être protégée.
Enjeux :

Le mémoire de Mme Blanc présente plusieurs enjeux jusqu’à aujourd’hui peu abordés. En tant que membre de la communauté LGBT, elle tient à protéger ceux-ci contre les préjugés de plusieurs intégristes religieux issus de toutes les religions. Mme Blanc témoigne également de plusieurs démonstrations de haine et de rejet qu’elle a subit de la part de gens qui portaient des signes religieux ostentatoires.

Mémoire complet :

http://www.assnat.qc.ca/Media/Process.aspx?MediaId=ANQ.Vigie.Bll.DocumentGenerique_78365&process=Default&token=ZyMoxNwUn8ikQ+TRKYwPCjWrKwg+vIv9rjij7p3xLGTZDmLVSmJLoqe/vG7/YWzz


C. P. PL60 Charte des valeurs québecoise… par cchefphileas

À l’écoute de mon audition, vous remarquerez que je manque de souffle au début de ma présentation. C’est que quelques minutes avant celle-ci, j’avais une envie soudaine et que les toilettes les plus proches étaient trois étages plus bas. Vous comprendrez donc que de faire ça à la course, m’a coupée un peu le souffle.

Quelques minutes avant l’entrevue, CTV voulait aussi m’interviewer. Ils ont d’ailleurs été l’un des rares médias à rapporter mon propos de manière juste et équitable. Ce que j’ai pu entendre de conneries qu’on m’a faites dire, en ne prenant qu’un court extrait de mon témoignage d’une heure, pour faire avancer le topo anticharte du média en question. Ou encore, d’interpréter mes propos et de les réduire, afin encore une fois, afin de faire avancer le point de vue du journaliste, dans le genre de « la transgenre Michelle Blanc croit que s’il y a la charte elle pourra se promener à Montréal en sécurité ». Tout d’abord je ne suis pas transgenre, je ne l’ai jamais été. Je suis transsexuelle et idéalement, femme. Puis, encore aujourd’hui, bien des pays (principalement musulmans) punissent l’homosexualité de la peine de mort. Je me suis enfargée lors de l’audition et je voulais dire « les pays du golfe persique ». D’ailleurs, ne prenez pas ma parole pour du cash, mais lisez plutôt TheGardian :

Only in Africa and Asia do individuals risk paying for their sexual orientation with their lives. In five countries, legislation remains in place that punishes homosexuality with the death penalty – Mauritania, Sudan, Iran, Yemen and Saudi Arabia. In parts of Nigeria and Somalia too, the murder of gay and lesbian individuals is practised and not prohibited in state legislation.

But national legislation doesn’t quite capture the full picture – in many places homosexuals are murdered by vigilantes while the state turns a blind eye. In Jamaica, where homophobia is deep-seated, Dwayne Jones, a “cross-dressing” 17-year-old was “chopped and stabbed to death” by a mob according to local media reports. Incitement to hatred based on sexual orientation is only prohibited in 26 countries.

The statistics on imprisonment further demonstrate the extremes in the protection of gay rights. In ten countries, the punishment for ‘homosexual illegal acts’ is a sentence anywhere between 14 years and life. In a further 55 countries. homosexuals can face imprisonment for up to 14 years – 27 of those countries are in Africa.

With a few notable exceptions such as South Africa, most African countries from Algeria to Zimbabwe had some form of legal persecution against homosexuals. Reading the text of the laws themselves, most sentences are accompanied by considerable fines to be paid to the state.

Or, il s’avère que nous avons de l’immigration qui nous arrive de ces pays. Je ne parle ici que de l’homosexualité. Imaginez maintenant si je discutais aussi de l’égalité homme femme? Ce ne serait plus un billet de blogue, mais bien un livre…

Je suis donc convaincue qu’il faut signifier « ostentatoirement » la laïcité de l’état afin de démontrer de manière non équivoque, qu’ici la l’égalité homme femme et que les droits LGBT sont quelque chose de non négociable.

Je me suis en outre faire reprocher de servir aux minorités religieuses, l’argument pernicieux qu’on sert justement aux communautés LGBT. Mais comment expliquer ça aux enfants? Onpeut justement tout expliquer aux enfants. On peut leur dire « la madame avec une voix grave a déjà été un monsieur parce que la nature s’est trompée ». Elle est juste différente. Pour la femme voilée qu’est-ce qu’on dira? La madame ne croit pas au même dieux que toi et son dieu exige qu’elle se cache des monsieurs qui pourraient être méchant pour elle?

Changer de sexe n’est pas un choix, être gai non plus. Porter un signe ostentatoire par contre l’est. On nait gai, lesbienne ou trans, on ne le devient pas. Par contre on nait sans religion et la pression culturelle et l’endoctrinement ou le choix personnel (si ça vient beaucoup plus tard) vous donneront une religion avec le code moral qu’elle comporte. Les signes ostentatoires seront justement l’outil symbolique de démonstration de ce code moral. Voilà

D’ailleurs l’homosexualité ne s’apprend pas, la religion si. C’est d’ailleurs le sujet d’un article de ce matin dans LaPresse Une musulmane dénonce l’appel à la prière dans une garderie.

La culture du mépris sur le web

C’est en lisant les billets de Marine Le Breton (Une étude fait un lien entre jeux vidéo et culture du viol) ou de Jocelyne Robert (Oui, nous vivons dans une culture du viol) que je songe de plus en plus à ce « nouveau cool » qui est en fait la culture du mépris.

Oui il y a bien nos faiseurs de troubles locaux qui s’amusent à mépriser bien des gens, sous le couvert de « ce sont des matantes, gaies, ne connaissent pas le web, vous n’êtes pas une femme, tu es fourables, tu a/es whatever » ridiculisent, diffament ou méprisent. Mais le phénomène de la méchanceté sur le Web (ou de la connerie qui alimente la culture du mépris) est réellement mondial. Pour vous en convaincre, regardez ce petit clip de l’américain Bill Maher qui fait une sortie contre la méchanceté gratuite sur Twitter et qui n’en revient pas qu’on puisse dire à une usine de gâteau carotte, d’aller se faire foutre.

Dans un article de Esquire There Are No Saints Online …but the Internet will be cleaned up yet, on peut lire :

The Internet has reached peak hate. It had to. At every other moment in history when there has been an explosion of text — whether through social change, like the birth of a religious movement, or technological change, like the advent of print — a period of nasty struggle ensued before the forces of civility reined it in. In the past few months alone, we’ve seen the catfishing of Manti Te’o, a professional tennis player quit because of trolling, and a rash of teenage suicides from cyberbullying alongside the by-now-standard Twitter hatestorms of various strengths and durations. The sheer bulk of the rage at the moment can seem overwhelming. But the fact that we recognize it and have acknowledged its unacceptability is a sign of the ancient process reasserting itself yet again. The Internet is in the process of being civilized.

Et

The change in tone is coming because the cost of hate is becoming clearer. The research on the psychological effects of bullying has become much starker in its analysis recently. In February, a long-term study published in the Journal of the American Medical Association Psychiatry established that bullies and their victims both have a higher rate of mental illness for decades afterward.

Ce tableau d’Esquire est aussi très révélateur.

Effets du cyberharcèlement Being an hasshole hurts everyone

Au Canada, selon mediasmarts.ca, nos lois ne sont pas encore adaptées à la réalité de la culture du mépris sur le web.

When hatred is determined to have been an inciting factor in a crime, penalties are increased. But the appropriateness of applying legislation meant for offline hatred to online hatred is debatable. The number of different laws which might be applied to online hate can lead to conflicting conclusions about the definition of hateful behaviour and freedom of expression; further, considerable debate exists over which types of speech should be subject to these laws at all.

Sur ce site j’y note aussi (ce que je savais déjà pour le vivre intensément depuis plusieurs années déjà) que

Transgender and transsexual individuals are also disproportionately targeted by hate groups. Bisexuals are targeted by hate groups less frequently, although this is partially due to a higher unwillingness by bisexual populations to report crimes due to fear of reprisal. Not surprisingly, there is a close connection between hate and cyberbullying: for example, lesbian, gay, bi-sexual and transgender (LGBT) youth are almost twice as likely to report having been bullied online.

Je ne suis donc pas sortie du bois.

De l’autre côté de l’Atlantique, même le polémique Beigbeder lance un truculent « Internet, c’est l’empire de la méchanceté, de la bêtise ».

Mais pour vous faire rire un peu (et pour un peu dédramatiser la chose, même si c’est un problème endémique) lisez sur le nouvelobs “Haters gonna hate” : 5 manières de réagir aux commentaires acerbes sur Internet.

Pour aider à combattre la culture du mépris
De The Anti-Defamation League : RESPONDING TO CYBERHATE Toolkit for Action (PDF)

Mon mémoire personnel pour la Commission des institutions qui se penche sur la Charte des valeurs du Québec

Voici le préambule de mon mémoire personnel, qui sera présenté à la Commission des institutions de l’Assemblée nationale du Québec.

Préambule

Mon dada personnel est le numérique et j’aurais grandement préféré discuter avec vous d’un plan numérique pour le Québec. Malheureusement, très malheureusement même, un tel plan n’est pas encore à votre agenda. Par contre, le sujet CAPITAL de la laïcité des institutions et de la société québécoise y est. Pour la première fois de ma vie, j’ai pris la parole publiquement et politiquement pour soutenir cette initiative. J’ai ainsi fait partie des 20 Janette, été cosignataire de la lettre LGBT Libre opinion – La laïcité, une garantie d’égalité pour les minorités sexuelles dans LeDevoir et cosignataire du Rassemblement pour la laïcité. Vous comprendrez donc que le sujet me tient énormément à cœur. Je vous présente ici, le cheminement de ma pensée à propos de La Charte. Mon cheminement est non-partisan et je n’ai payé qu’une carte de membre d’un seul parti politique, le parti Libéral du Québec, il y a plusieurs années, en support moral pour l’excellent livre vert Vers un Québec Branché en 2004, du député Henri-François Gautrin. Rapport qui a malheureusement été rapidement tabletté…

Mémoire personnel de madame Michelle Blanc M.Sc. (PDF)

MAJ
Voici les hyperliens qui ne sont pas cliquables dans le document PDF

Libre opinion – La laïcité, une garantie d’égalité pour les minorités sexuelles

Rassemblement pour la laïcité

Vers un Québec Branché

homosexualité et religion

transsexuelle est assassinée à chaque 3 jours sur la planète et que pour la majorité des cas, ce sont des « motifs religieux » qui incitent à ces violences

qu’un gamin hassidique n’apprenne plus que la Thora à partir de 12 ans

L’été dernier, Rayane Benatti, une jeune joueuse de neuf ans de Gatineau, est restée sur le banc durant les matchs, parce que la Fédération québécoise du soccer n’acceptait pas son voile. Radio-Canada

Des certificats de virginité ? Des mini-Miss ? Des fillettes voilées ?

Le voile dans les garderies

rapport du Conseil Canadien des femmes musulmanes La violence à l’égard des femmes 2013

LA PROTECTION DE LA JEUNESSE VUE PAR DES PARENTS RÉFUGIÉS La famille au coeur de la protection de la jeunesse

AQESSS soient contre la Charte

Accommodements raisonnables : la nécessité d’aller au-delà des perceptions

selon L’ONU

Haut-Commissariat des Nations-Unis aux droits de l’homme

l’entrevue de Me André Sirois qui répliquait à Charles Taylor à propos de La Charte des valeurs québécoises à l’émission de Dutrizac au 98,5FM.

Serment d’Hippocrate

Cyberintimidation, existe-t-il des solutions?

La cyberintimidation et le cyberharcèlement (lorsqu’il s’adresse aux adultes) sont maintenant une problématique sociétale majeure. Vendredi dernier la copine Marie-Plourde (en remplacement d’Isabelle Maréchal au FM98,5) discutait de cyberintimidation. Dans la ligne ouverte qui s’ensuivait, certains auditeurs suggéraient de bannir les cellulaires des écoles. Les invités, quant à eu suggérait plutôt de valoriser la discussion, l’information et l’éducation auprès des jeunes.

Par ailleurs, ce matin, dans la foulée du suicide de REHTAEH PARSONS (tel que révélé dans le Journal de Montréal), notre premier ministre Stephen Harper suggère d’analyser les trous de notre législation.

Les parents de Rehtaeh Parsons, qui s’est suicidée à l’âge de 17 ans après avoir été victime d’agression sexuelle, puis de cyberintimidation, ont rencontré mardi le premier ministre Stephen Harper afin de le convaincre de revoir le Code criminel.

(…)Le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a indiqué mardi qu’il a demandé l’accélération de la mise sur pied d’un comité d’études portant sur les possibles trous législatifs concernant la cyberintimidation et la diffusion d’images sans consentement.

Que le gouvernement se penche sur cette question est de toute évidence une très bonne chose. Par contre, quelle sera la (ou les) conclusion de ce comité d’études et comment notre gouvernement envisage de modifier le Code criminel est LA grande question à laquelle nous n’avons pas de réponses. D’ailleurs, légiférer le web est toujours une chose délicate et implanter des mesures coercitives efficaces l’est sans doute encore plus. Surtout lorsqu’on sait que la majorité des policiers et des procureurs de la couronne n’ont même pas un simple accès aux médias sociaux pour faire déjà leur travail. La pente est à tout le moins plutôt abrupte pour en faire des défenseurs de l’opprimé du web. De plus, il est extrêmement difficile pour un citoyen de déposer une plainte pour harcèlement en ligne et que cette plainte soit réellement investiguée. Il y a donc énormément de travail à faire pour former puis pour changer les comportements des policiers et finalement leur donner les outils et les budgets pour qu’ils deviennent réellement efficaces en ligne.

Pour revenir à la suggestion de bannir les téléphones cellulaires des écoles, c’est sans doute une suggestion encore plus rétrograde. Comme le web et le numérique deviennent de plus en plus mobiles, voulons-nous réellement accroître davantage le retard web de nos enfants? Non je ne le crois pas. De plus, ils auront toujours le loisir d’utiliser leur web mobile durant les récréations et après les heures de classe. Ça ne règlerait donc certainement pas grand-chose.

Par contre, je suis convaincue que de faire de l’éducation auprès des parents et des enseignants pour qu’ils interviennent plus efficacement auprès des enfants, est certainement une voie à explorer. De développer des campagnes sociétales pour changer les comportements des internautes l’est sans doute aussi puisque l’intimidation en ligne n’est réellement pas qu’un problème de jeunes. De toute évidence l’impact sur un adulte qui est victime d’intimidation sera moins dévastateur que pour un enfant qui n’a pas la maturité assez développée pour se protéger de ces assauts et qui court le risque de se suicider, mais les impacts négatifs sont tout de même assez importants pour être pris en compte.

J’ai donc très hâte de prendre connaissance des conclusions du comité d’experts du ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson et je demeure convaincu que des campagnes d’information et des campagnes sociétales visant à modifier les comportements des usagers, demeurent les meilleures solutions à court termes pour s’attaquer à ce fléau.

Statistiques sur la cyberintimidation au Canada

• Canada has the 9th highest rate of bullying in the 13-years-olds category on a scale of 35 countries1
• At least 1 in 3 adolescent students in Canada have reported being bullied recently2
• Among adult Canadians, 38% of males and 30% of females reported having experienced occasional or frequent bullying during their school years3
• 47% of Canadian parents report having a child victim of bullying4
• Any participation in bullying increases risk of suicidal ideas in youth5
• The rate of discrimination experienced among students who identify as Lesbian, Gay, Bisexual, Trans-identified, Two-Spirited, Queer or Questioning (LGBTQ) is three times higher than heterosexual youth4
• Girls are more likely to be bullied on the Internet than boys6
• 7% of adult Internet users in Canada, age 18 years and older, self-reported having been a victim of cyber-bullying at some point in their life7
• The most common form of cyber-bullying involved receiving threatening or aggressive e-mails or instant messages, reported by 73% of victims6
• 40% of Canadian workers experience bullying on a weekly basis

Pourquoi un adulte fait-il du cyberharcèlement

So why do adults bully? Dr. Haber says that bullies are looking for support and also power. They feel as if they connect more with people through their nasty behavior. And if the support system – or bystander as they’re called – would do something about it, the bully might stop, but that hardly ever happens. The bullies are rewarded and there’s this incredible cycle that reinforces the bullying.

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L’anarcho-syndicalisme et la bourgeoisie syndicale

Je me suis faite haranguée sur mon mur Facebook par le VP d’une centrale syndicale pour avoir publié ce statut.

MERCI Isabelle Maréchal pour ce texte pertinemment juste: Le carré de la honte http://www.journaldemontreal.com/2012/05/20/le-carre-de-la-honte #GGI #Manifencours

Voici donc une portion des échanges :

L’interlocuteur :

Quel texte insignifiant, sans argument et qui conforte les petits bourgeois prétentieux et ignorants. A-t-on vu un seul argument en faveur de la hausse? Jamais! Par contre, nos jeunes nous proposent la justice sociale. Mais, ça dérange le confort de ceux qui font passer les affaires avant les droits de la personne.

Isabelle Maréchal n’a visiblement pas lu la loi 78. Pérorer sans savoir, ça n’aide pas la crédibilité.

Que dit madame Maréchal de l’article 17 de la loi 78 qui oblige toute personne participant à une manif à se substituer à la police!

Les élans émotifs de Michelle Blanc souffrent d’un manque d’analyse flagrant. J’ai déjà dû la rappeler à l’ordre sur la désobéissance civile qui, grâce par exemple à Stonewall en 1969, a permis au mouvement LGBT de prendre son essor. Sans la désobéissance civile, aujourd’hui Michelle Blanc serait soit à l’asile, soit en prison, soit morte. Elle devrait lire la loi 78, étudier l’historique du conflit et sortir de ses pantoufles avant de porter des jugements à l’emporte-pièce et extrêmement superficiels.

Ma réponse

à XXX hey le syndicaleux qui travaille pour monter son futur chèque de paye avec des étudiants tout en faisant des clauses orpheline lorsque ça arrange la gang qui est déjà là, je ne crois pas avoir besoin de cours d’histoire du mouvement gai. Suis à gauche pour certaines bonnes raisons et à droite contre la connerie

L’interlocuteur

Alors, le chat est sorti du sac, la petite bourgeoise au service des affaires est dérangée. Elle crache sur le syndicalisme qui lui a fourni tant d’occasions de progresser. Des cours d’histoire sur tous les sujets, il faut, mais aussi des cours d’humanisme.

Quelle ignorance de croire que nos revenus augmentent selon le nombre de syndiqués ou d’adhérents! Ouf, ça vole pas haut!

Ma réponse

by the way, oui j’ai fait une mineure en relations industrielles et je connais l’histoire des syndicats qui ont fait de grands biens mais qui aujourd’hui ne sont plus là que pour leurs acquis et foutre la merde. La bourgeoisie et le corporatisme syndical sont des sangsues qui ne travaillent plus pour leurs bases, mais pour leur apparatchik dont tu fais partie… By the way, je ne vais jamais foutre la merde sur ton mur. Mais toi tu sembles aimer ça faire chier les autres chez eux. Est-ce symptomatique du mouvement que tu défends? Aussi, n’est-ce pas la FTQ qui finance Accurso?

Fin de la discussion

L’anarcho-syndicalisme

La CLASSE est financée et appuyée par les centrales syndicales. Les étudiants ne connaissent sans doute pas les célèbres clauses orphelins de ces mêmes syndicats. Ils ne savent sans doute pas non plus que si le gouvernement est corrompu, les syndicats le sont tout autant. Entretemps, on romantise la désobéissance civile et on pratique le clivage du discours et démonise ceux qui sont “contre”.

Anarcho-syndicalisme

L’anarcho-syndicalisme, anarchosyndicalisme, ou syndicalisme anarchiste est un syndicalisme basé sur les principes de fonctionnement de l’anarchisme(autogestion, libre fédéralisme, démocratie directe, mandatés élus temporairement et révocables, etc).
En d’autres termes, le militant anarchosyndicaliste pose le syndicat comme forme d’organisation des travailleurs, et refuse le principe de parti, d’association ou de regroupement corporatiste. Le syndicat est alors la structure qui permet aux classes opprimées de s’organiser à la base et de mener la lutte selon les choix des individus regroupés en collectifs et non selon des directives hiérarchiques données par un bureau politique (en d’autre termes, du bas vers le haut et non du haut vers le bas).

Pratiques et idéologie de l’anarcho-syndicalisme
Les militants anarchosyndicalistes ont théorisé nombre de pratiques syndicales. S’ils ont beaucoup réfléchi sur la grève générale comme moyen pour la classe ouvrière de seréapproprier ses outils de production, ils ont aussi popularisé l’action directe (occupations, piquets de grève), le sabotage3 (refus de produire des marchandises de qualité, et boycott par les prolétaires des produits en question) comme moyens d’action, ainsi que, dans certains cas, la réappropriation directe des richesses produites.

Morale de l’histoire
Ils sont tout de même brillants les syndicats d’instrumentaliser une certaine CLASSE d’étudiants et de leur faire expérimenter le romantisme de l’idéologie anarcho-syndicaliste. Si ça fonctionne pour les étudiants (et à ce jour ça marche plutôt bien), peut-être que ça fonctionnera aussi pour les syndicats? Mais ha, c’est vrai, les syndicats fonctionnent aussi de manière très corporatiste. Ça ne servira donc qu’à régler d’autres vieux comptes avec les libéraux et peut-être même faire oublier leur prope magouille et corruption syndicale…

Vive la solidarité pour une solidarité syndicale étudiante! (Notez ici que comme pour la dénomination de la Classe, le syndicat passé en premier…)

Implication sociale

Membre du conseil d’administration du Conseil Québécois LGBT
L’une des 80 marraines de LeChaînon
Instigatrice du Webothon Haïti
Michelle Blanc aux enchères chaque année pour venir en aide aux plus démunis
Co-présidente d’honneur de l’Alliance Arc-en-ciel de Québec
Présidente d’honneur de la Fierté de Montréal
Porte-parole Alter-Heros
Modèle pour une publicité du RQASF (Le Réseau québécois d’action pour la santé des femmes) visant à contrer l’utilisation de jeunes filles comme modèle, pour l’industrie de la mode
Instigatrice de la Guignoleeduweb.org
Porte-parole COCQ-Sida
Juge pour le Gala de la Chambre de commerce LGBT du Québec
Conférencière gratuite pour de nombreuses organisations communautaires et ou classes universitaires de premier et deuxième cycle

Honneurs

L’expertise en marketing: notre Top 20 de 2020 EXO B2B Octobre 2020

Top25 “The Meller Marketing #LinkedInROCKSTARS” des Social Sellers* Francophones mondiaux https://www.slideshare.net/barrabe/the-meller-marketing-linkedinrockstars-social-sellers-francophones , août 2019

L’une des 30 personnalités marketing mondiale du classement : L’INFLUENCE EN MARKETING: NOTRE TOP 30 DE 2018 de EXO B2B mars 2018, Avril 2019

Tableau d’honneur des 50 CÉGÉPIENS d’exception du CEGEP de Ste-Foy pour le 50e anniversaire de l’institution octobre 2017

10 blogueurs (et comptes Twitter) francophones sur les médias sociaux à consulter absolument Alliance des radios communautaires (ARC du Canada) juin 2015

Récipiendaire du prix Iris-Media du Conseil québécois LGBT. Ce prix vise à reconnaître la contribution de madame Blanc tant sur le plan professionnel que du militantisme au cours des années.(oct 2014)

L’un des 10 meilleurs blogues marketing au Canada selon la prestigieuse revue américaine Search Engine Journal
SEOlympics: Best Marketing Blogs of Canada (août 2014)
Récipiendaire du Coup de chapeau 2013 de la Fondation Émergence pour sa contribution manifeste à la lutte contre l’homophobie et la transphobie (mai 2013)

Mentionné dans la liste des 25 oubliés du classement du magazine américain Forbes Who Are The Top 50 Social Media Power Influencers, 2013? Dans l’article du HuffingtonPost Social Media Influence Is Much More Than This Forbes List Shows (avril 2013)

TOP 20 des Personnalités de la Diversité 2012 de Médiamosaïque: Michelle Blanc: quand l’expertise fait échec à la discrimination

Les 12 Québécois qui se sont démarqués dans le domaine techno. MSN (avril 2012)

Une des 10 personnes qui rendent le Canada merveilleux Vancouver Observer (juillet 2011)

Détentrice du compte « Twitter » le plus inspirant selon un sondage d’Adviso Conseil (juillet 2010) le plus influent du Québec

Une des huit incontournables du Montréal 2.0 (LaPresse, mai 2010)

Son blogue Femme 2.0 figure parmi les 11 finalistes mondiaux de la BOB’s Award (Best of blogs award (catégorie blogue en Français) de la Deutsche Welle, la radiotélévision internationale allemande) (mars 2010)

Récipiendaire du Prix Webcom 2009 «Industrie numérique-soutenir l’excellence québécoise» Vision, dynamisme, compétence. (Vidéo)

L’une des 15 femmes qui feront bouger le Québec (Journal Les Affaires – 2009)

La première Twittereuse du Québec (Radio-Canada – 2009)

L’une des 100 femmes qui marquent le Québec « catégorie visionnaire » (Châtelaine – 2009)

L’une des 19 personnalités de l’année 2009 (QuébecScope – 2009)

Présidente d’honneur des célébrations de la fierté de Montréal (2009)

Personnalité Big Idea Chair de Yahoo-Canada (2008)

La 3e femme la plus influente des médias sociaux Canadiens (Profectio – 2008)

Développement de la stratégie Web de Dessins Drummond qui a gagné le premier prix du concours Français Le Prix Intrablog 2008 dans la catégorie Prix intrablog Initiative 2.0

Coup de cœur de la revue Strategies.fr (2006)

Jenna Talackova, La norme c’est quelquefois de la marde

Ces derniers jours, j’ai donné certaines entrevues et ait été questionné à propos de l’épisode de mademoiselle Jenna Talackova, une ravissante jeune fille de Vancouver qui a été expulsée du concours Miss Universe Canada parce qu’elle ne serait pas une « natural born female ». Elle ne correspondrait pas à la « norme ».

Elle est sur le point d’annoncer qu’elle va poursuivre la bataille pour continuer sa participation au concours de beauté (selon son agent de presse Rory Richards qui est aussi une amie et cliente). Au moment d’écrire ces lignes, mademoiselle Tellackova est en train de donner une conférence de presse tel qu’il est stipulé dans l’excellent document de PR de madame Richards :

Thank you so much for your continued interest in Jenna Talackova’s story. Thank you also for your patience as she sought to secure legal counsel. Miss Talackova has now retained legal counsel in both Canada and the United States.

On Monday we will be announcing details of a press conference to take the place the following day.

Jenna is deeply humbled by the overwhelming support she has received, and the important attention to trans issues that her situation has catalyzed. She understandably realizes that her case could be a significant landmark for the dignity and liberty of LGBTQ citizens everywhere.

The Miss Universe Pageant is about beauty, but it is also about values. We ask Mr. Trump, and the Miss Universe Pageant stakeholders, to be on the right side of history, and reconsider their decision to disqualify Jenna on the basis of not being a “naturally born female,” and accept Jenna as the brave young woman she clearly is today.

Rory Richards
media ~ pr ~ events

Pourquoi la « norme c’est des fois de la marde »

Selon Wikipedia,

En philosophie, une norme est un critère, principe discriminatoire auquel se réfère implicitement ou explicitement un jugement de valeur.
Par la volonté de certains acteurs, ou tout simplement de par son éducation et par le jeu de ses habitudes, l’être humain a tendance à édicter des normes précisant ce qui est normalement attendu et ce qui ne l’est pas. Ces normes varient fortement avec les époques, les individus et de manières plus générales les sociétés.

La norme est donc un principe discriminatoire, inscrit dans un temps et un contexte social. Il y a quelques décennies à peine, les Amérindiens n’avaient pas le droit d’étudier à l’université, les femmes devaient rester au foyer et ne pouvaient pas voter, les noirs devaient utiliser des toilettes, des portes et des transports différents des blancs et il y a quelques centaines d’années, la terre était ronde. Il y a quelques mois, on me questionnait aussi sur le cas de la coureuse Sud-Africaine Caster Semenya qui avait un genre « non précis » et s’il était juste ou pas de la disqualifier de sa médaille d’or. Mon point de vue était (et il l’est toujours) que nos sociétés aiment la “binarité” des concepts. Nous divisons les choses en grand/petit, beau/laid, gauche/droite, hétéro/homo, etc. Malheureusement pour les normes que nous aimons créer, la diversité de la nature s’exprime dans une très large palette avec laquelle il est difficile de tracer des lignes strictes (par exemple les hermaphrodite, l’intersexuation qui touche un enfant sur 50). La semaine dernière, une militante pour les droits LGBT me parlait d’un organisme qu’elle avait créé et qui s’appelait « nuance » (groupe d’égalité des droits LGBT chez IBM Canada). Je trouvais que c’était un nom très juste. Dans la norme il n’y a souvent pas de cette nuance et c’est pourquoi c’est souvent de la marde.

Je ne m’intéresse ni au concours de beauté ni au sport de compétition, mais cependant je remarque que jamais on n’a interdit à un basketteur de 7 pieds 6 pouces de jouer au basket parce qu’il avait une grandeur hors-norme et que ce serait non équitable pour les autres personnes « normales ». Jamais on n’a demandé à quelqu’un qui avait un QI trop élevé de ne pas participer à un concours de mathématique parce que son intelligence désavantageait ses compétiteurs. Jamais on n’a demandé à un joueur de ping-pong de ne pas être plus petit 5pieds 5 pouces parce que ce serait inéquitable pour les géants. Cependant pour les questions de sexe et de genre, il semble qu’on aime à être catégorique et que « la norme, c’est la norme ». Même s’il y a de fortes chances pour que cette norme soit sortie d’un chapeau, juste au moment où ça faisait bien notre affaire d’en avoir une…

MAJ
La décision de Miss Universe Canada vient d’être renversé: Jenna Talackova: Vancouver transgender beauty back in Miss Universe Canada pageant
= wouhouhou

Une 2e MAJ

Aujourd’hui, en Californie, madame Jenna Talackova représenté par l’une des avocates les plus en vue de la planète, Me Gloria Allred, qui a notamment défendu O.J. Simpson et Michael Jackson, donnaient une conférence de presse. Me. Allred demande directement à M. Donald Trump de mettre ses culottes et de dire si oui ou non, madame Talackova peut participer à toutes les éditions de Miss Universe et s’il est prêt à renier la règle de son organisation qui est carrément discriminatoire.

“Mr. Trump qualifies it by adding conditions that are ambiguous,”

“What other competitions is he referring to? Why would Mr. Trump defer to other competitions? Does he want to be a leader, or a follower? We are asking Mr. Trump to step up and be a leader in the fight against discrimination. Or would he prefer to hide behind other organizations and say that if they discriminate, so can he.”

Les declarations completes de Mademoiselle Jenna Talackova et de Me Gloria Allred (PDF)

3e MAJ

Un autre point de vue intéressant, celui des athlètes transsexuels (elles) dans les sports de compétition. Dans le très bon article Transsexual athletes treated unfairly de CNN on peut lire, sous la plume de Donna Rose:

In 2003, the International Olympic Committee became the first international sports organization to develop a policy of inclusion for transgender athletes. Recognition that a person’s gender is more complicated than any single factor, combined with the inability to identify medically sound testing criteria, led to discontinuation of mandatory sex testing on female athletes 1999. (Tests may be done on a case-by-case basis, however.)
According to IOC guidelines, transsexual athletes must have undergone hormone replacement therapy for at least two years, be legally recognized as the sex in which they want to compete and have had “sex reassignment” surgery in order to compete in their authentic gender. Many international sports organizations, including the governing body for wrestling, have adopted or defer to the IOC policies.
As transgender people continue to integrate into all aspects of broader society, the practices that have historically been accepted as “just the way it is” will be identified as discrimination. So, too, will the daily indignities that so many of us face regarding bathrooms, jobs, housing, harassment and having to prove our manhood or womanhood be identified as unacceptable, illegal and inherently unfair.

C’est le sida qu’il faut exclure, pas les sidatiques

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Il y a deux ans j’acceptais d’être présidente d’honneur des célébrations de la Fierté de Montréal. J’eus donc le loisir d’être immergée dans la culture et le réseau LGBT. Après une couple de jours à être très présente sur le site, il y avait un homme qui m’impressionnait par sa vivacité d’esprit, son très grand talent artistique et son entrain. Il me prit à part et me dis : tu sais Michelle, je suis séropositif. J’étais bouche bée ! Je ne savais quoi répondre. C’était la première fois de ma vie que quelqu’un me disait ça et comme je le trouvais vraiment sympathique et en pleine forme, je me disais, mais voyons, ça ne se peut pas, pas lui ! Mais malheureusement c’était le cas, et ça l’est toujours aujourd’hui. Il est toujours aussi talentueux, plein d’entrain et oui, séropositif…

Toujours est-il que l’organisme COCQ-SIDA m’a demandé d’être l’une de leurs porte-étendards pour la campagne de lutte contre la discrimination envers les séropositifs et que j’ai accepté avec grand plaisir. Vous pouvez vous aussi participer à cette campagne sur les médias sociaux en téléchargeant l’application Facebook, en visitant la page Facebook, le blogue ou le compte Twitter et en partageant ces informations à votre tour. Mais surtout, vous pourriez aussi (vous devriez) garder l’esprit ouvert et comprendre que les séropositifs ont encore énormément de « positif » à offrir à la société…