Soyez humain, l’automatisation des médias sociaux c’est comme les messageries vocales

Dans mon récent billet Comparatif de l’engagement des agences numériques sur les médias sociaux, plusieurs ont été rapides à me dire que je comparais des pommes et des oranges. Je comparais en effet mon brand personnel à celui d’agences numériques de Montréal et de comparer les deux (selon certains gestionnaires de communauté) ne se fait pas. Les agences « n’auraient pas le temps et les ressources pour être efficaces et pour interagir sur les médias sociaux » selon eux.

La problématique de cette approche est que les clients de ces agences, s’ils n’interagissent pas non plus avec leurs publics cibles, risquent fortement d’avoir le même type de niveaux d’interactions qui dans certains cas, peut être jugé faible. Mais attendez, il y a une solution. On va automatiser vos médias sociaux! (lire l’ironie ici)

Ça me fait songer à la célèbre chroniqueuse culturelle, madame Francine Grimaldi qui me téléphona un jour. Toute surprise de m’avoir au bout du fil, elle me dit – madame Blanc, c’est vous qui répondez au téléphone? Je lui rétorque – madame Grimaldi c’est vous qui me téléphonez?

Ça me fait aussi songer à une conférence à laquelle je participais pour quelques centaines de gestionnaires chez Radio-Canada il y a quelques années.  Je leur faisais observer que le sympathique Bruno Guglielminetti (alors qu’il travaillait encore à Radio-Canada) avait 20 fois plus d’abonnés et d’interactions Twitter que toute la chaîne qui est d’un océan à l’autre. D’ailleurs je leur signifiais aussi que la faiblesse de leur interaction avec la communauté ne les aidait pas à stimuler l’action de leurs auditeurs pour défendre Radio-Canada face aux coupures du gouvernement Harper alors qu’à la même époque, Radio X à Québec faisait sortir des dizaines de milliers de gens dans la rue pour supporter le renouvellement de leur licence devant le CRTC. Depuis ce temps, la vénérable institution s’est passablement améliorée sur les médias sociaux.

D’ailleurs il est assez éclairant que des individus soient si performants face à des grosses boîtes. Ça signifie aussi sans doute que les organisations se devraient d’être plus « humaines »? C’est même assez éloquent dans le tableau suivant, qui a été mis en ligne sur son mur Facebook par Jean-Nicolas Vanderveken actionnaire de la boîte TP1.

 

 

 

 

 

 

Mais il demeure qu’encore trop d’entreprises croient que de faire de la réclame sur les médias sociaux, c’est la chose « efficace » à faire. C’est comme de faire un message publicitaire sur la ligne téléphonique lors de l’attente et lorsque la ligne se libère, on tombe dans une boîte vocale. L’automatisation des médias sociaux vous permettra sans doute d’identifier qui est tombé dans la boîte vocale. C’est déjà ça. Mais vous devrez tenter de réengager une conversation avec l’interlocuteur alors que lorsque lui était disponible pour discuter avec vous, vous-même ne l’étiez pas.

Il y a aussi l’argument du «mais toi tu jase de politique ou de météo sur les médias sociaux !»

Personnellement, j’obtiens mon meilleure #eValue dans les médias sociaux quand je parle de climat ou de politique. En quoi ça aide ma business? En rien. Mais quel score de #eValue par contre!

Ce à quoi je réponds

De jaser d’autres choses comme de politique ou de climat, c’est justement une excellente stratégie de contenus d’affaires sur les médias sociaux. Les médias sociaux sont des « conversations » et même lors d’un lunch d’affaires, avant de parler de business, il y a de fortes chances que lors des premières minutes avec le client tu jases de toute autre chose que de business. Sur les médias sociaux, c’est exactement la même chose. À ce propos je partageais ce matin un excellent contenu de Harvard Business Review The Irresistible Power of Storytelling as a Strategic Business Tool qui explique justement comment Budweiser a fait un tabac avec une pub qui représente l’amitié entre un chiot et un cheval, sans parler de bière.

Et

L’idée de Storyline présenté dans Harvard Business Review est pour de la pub, et ça semble très bénéfique pour Budweiser qui n’est pas de mes clients. De surcroit c’est dans un contexte de pub trad et moi je n’en ai jamais fait. Ça l’est aussi pour Lululemon qui ne sont pas non plus mes clients et pour plusieurs autres entreprises dont Costco dans l’imprimé avec CostcoContact et ils vendent une page de pub $224 400(US). Il y a en moyenne 20 pages de pub dans chaque édition et on parle de l’imprimé. ils font donc des profits avec de la pub qu’ils envoient à leurs clients. Le storyline peut donc être un générateur de revenus en lui-même et on ne parle même pas encore des retombées de ventes en magasin.

MAJ

Justement dans Forbes ce matin, l’article Semantic Technologies And The Enterprise (4 Ways To Win) présente à son point point 3

3. Be Human
If all you ever do is sell, your relationship between you and your customers is going to be one that’s dominated by how much money they have to spend with you.

But customers today don’t make purchases just because a business is good at marketing. They make purchases because there’s alignment between their values and yours.

Whether you’re marketing, advertising, or just sharing information: Communicate at a level that allows the humanity of your business to show through.

Médias sociaux d’entreprise, mettre de l’humain en ligne

Je travaille depuis plusieurs mois avec une très grande entreprise à « haut risque communicationnel ». C’est qu’ils sont dans un domaine que les gens n’aiment pas. Ils souffrent du « syndrome pas dans ma cour NIMBY » bien qu’ils soient extrêmement écoresponsables, très bénéfiques pour l’environnement et qu’ils remplissent un rôle sociétal majeur. Mais les perceptions sont ce qu’elles sont … des perceptions.

 

Tout ça pour vous dire que depuis plusieurs mois je leur dit de « mettre de l’humain » au cœur de leur communication médias sociaux. Or, la semaine dernière, lors d’une réunion avec deux des gestionnaires de cette entreprise et leur fournisseur web, j’apprends que l’un des responsables TI a été un chanteur rap avec un certain succès. J’apprends aussi que le VP ressources humaines est guitariste rock & roll. Je découvre aussi que le responsable des communications et de la gestion du changement est un ébéniste amateur et un très grand amoureux du bois, sous toutes ses formes.

 

Ces clients sont éminemment sympathiques. C’est toujours un très grand plaisir de les rencontrer. D’apprendre ces détails, somme toute insignifiants, de leur vie personnelle, me donne encore plus le goût de travailler avec eux. Pourtant ça n’a aucun rapport avec ce qu’ils font dans la vie. Mais pour moi, ça les humanise encore plus. Ce ne sont plus que des gestionnaires efficaces et dédiés, ce sont maintenant des êtres humains avec des passions qui leur sont propres. Même qu’entre eux ils ne savaient pas la passion de l’autre avec qui ils travaillent déjà depuis plusieurs années. Peut-être qu’au prochain party de Noël un nouveau groupe de « rap&roll » verra le jour.

 

Ces détails « insignifiants » font souvent toute la différence en ligne. On aime travailler avec des gens, pas avec des « fonctions » ou des numéros.

 

Faut avoir l’humilité de l’anodin

 

Ce matin je partageais un excellent texte de Tara Hunt sur mes différents profils médias sociaux. Ce texte va directement dans la ligne de ce que je viens de vous raconter. Il s’agit de Those Who Stand for Nothing Fall for Anything sur LinkedIn. Au moment d’écrire ces lignes, je n’ai que quelques RT, j’aime ou + dans mes diverses plates-formes. Pourtant, un statut insignifiant comme

 

“Mon ciel matinal”

 

accompagné d’une photo du levé de soleil à mon chalet, récolte plusieurs centaines d’interactions web. Même qu’une cliente qui était très stressée et qui est très influente sur Twitter (plus de 100 000 abonnés) retwitt ma photo et me dit au téléphone qu’elle croyait que j’avais mis ce statut zen spécialement pour elle parce qu’elle est très angoissée ces temps-ci.

 

C’est vrai que ma photo est vraiment très belle et qu’on dirait presque que c’est une peinture. N’empêche que comparativement à l’article de fond de Tara Hunt, je ne trouve pas que ça fait le poids. C’est donc une leçon d’humilité que d’admettre que les contenus que je trouve fort, ont moins d’effet viral que l’anodin. Par contre, cet anodin participe à l’amélioration de mon “edge rank” dans Facebook et il permet à mes contenus plus spécialisés de mieux ressortir auprès des admirateurs de ma page. Il en va ainsi pour toutes mes autres plates-formes web. D’ailleurs, l’un des contenus les plus visités de mon blogue est ma recette de sauce ragu bolognaise. Je me répète ici encore, mais j’avais déjà expliqué “Mais que peut bien venir faire une recette dans un blogue marketing Internet?”.

 

En fait, il faut mettre de l’humain en ligne. L’humain, le “onlyness” dont parle madame Hunt et la passion, qu’elle quelle soit, c’est vendeur, c’est viral et ça touche les gens…

Oui les médias sociaux me rendent triste parfois et sont peuplés de trous de cul

Mise en contexte

Ce billet n’en est pas un d’apitoiement. Ce billet est une fenêtre ouverte sur une réalité difficile que je vis au quotidien. Je le mets en ligne parce qu’il faut que ça se sache. Je le partage parce que mon style de vie numérique et maintenant publique, en a toujours été un de transparence et d’authenticité et que ça inclut très souvent du positif (dans ces cas on me traite de narcissique) et quelquefois du négatif (alors là je joue les victimes). Quoi que je fasse, ou ne fasse pas, je serai toujours jugée. Alors aussi bien faire quelque chose pour que l’intimidation, le mépris ou l’insulte, fassent aussi partie de mon corpus et se sache. Non le monde il n’est pas rose et oui des trous de cul, il y en a à la tonne.

Cet automne, à cause du mépris ouvert que je vivais dans ma vie de tous les jours et sur les médias sociaux, je suis retournée consulter un psy. C’est que je m’étais rendu compte que je devenais agressive et que je ne contrôlais pas cette agressivité qui sortait un peu n’importe quand et n’importe comment envers des gens ou des situations qui ne le méritaient de toute évidence pas.

J’ai compris que la colère était en fait le couvercle que je mettais par-dessus une autre émotion, plus profonde, de laquelle je me protégeais. Cette émotion est la tristesse. Comme je ne peux pas être continuellement connectée sur cette tristesse et que je suis d’un caractère plutôt jovial, la colère était cette soupape de protection. Sauf que maintenant, j’ai accès à cette tristesse et elle m’accompagne désormais, malgré moi.

J’ai appris divers trucs de gestion de celle-ci. J’ai aussi été bombardée de ces bonnes intentions et de ces vieux dictons comme :
-Never feed the troll
-Les chiens aboient la caravane passe
-La pluie des insultes n’atteint pas le parapluie de mon indifférence
-Ceux qui méprisent les trans sont des homo non avoués
-Les insultes c’est le signe le plus évident de la réussite
-Ce ne sont que des jaloux et j’en passe

On me dit aussi de ne pas le prendre personnel. On me fait des fleurs. On me traite aussi de salope qui joue à la victime. Je ne suis qu’une profiteuse qui a fait de sa transition un « stunt » marketing et si je réussis aujourd’hui, c’est parce que j’ai changé de sexe. Je pourrais continuer encore comme ça longtemps. Il y a autant de raisons de me crisser des insultes et du mépris qu’il y en a pour que ça m’affecte et que ça laisse des traces douloureuses.

Question de vous mettre tout ça en perspective, voici certaines insultes choisies, découvertes hier, grâce à un connard anonyme qui voulait être bien certain que je ne rate pas le défouloir collectif à mon endroit et qui a été assez vicieux pour le publier sur le mur de ma page Facebook. Question d’être certain que j’en prenne connaissance et que ça me fasse mal. Ça a débuté par un status de Mathieu St-Onge sur son mur Facebook et c’est dans les commentaires qui suivent (et qu’il cautionne en ne les modérant pas) que ça dérape gravement.

Mathieu St-Onge

J’ai lu le livre « Médias sociaux 101 » de Michelle Blanc, qui se positionne comme étant la « Gourou des médias sociaux du Québec ». J’ai jeté un oeil à sa page facebook officielle, pour vérifier si le contenu était à la hauteur de ce titre présomptueux.

Constat: elle parle de son rhume comme n’importe qui. Ben coudonc… elle avait besoin d’en parler faut croire. Ça me donne presque le goût de faire une suite à ce vidéo que beaucoup d’entre vous ont déjà vu:

Malik Mehni Durant le conflit étudiant il m a bloqué de sa page….il supporte pas les eusti de carré rouge

Gabriel Therrien des que tu t’autoproclame quelquechose, sois tes bon en criss ou tu ferme ta yeule

Malik Mehni un expert de mé2…sociaux ouai !<

Tan Gerine Peulaille… Quand c’est pas des statuts de grippe, c’est des statuts sur son OSTI DE CHIEN LAITE.

Josée Touchette Est-ce que tu le sais que tu viens d’entrer en guerre contre elle ?
J’peux t’en parler longtemps et Simon Jodoin aussi pourrait t’en parler longtemps! Au fait son 2ème livre est un flop total les librairies ont même retiré des quantités.

Nicolas Xyno Allaire T’est généreux de dire “elle” ! lo

Ma toujours me marrer de se video !!! http://www.youtube.com/watch?v=owCcjoPo5C4

Frédéric Dénommé [ J’aime bien suivre Michelle mais elle parle presque juste de son chien pis ses recettes pis son Bailey’s ces temps-ci .. Remarque c’est mieux que quand elle parlait avec moult détails de son opération je suppose.. ]

Frédérick Sirois osti s’t’un homme.

Pascale Raymond Et qui peut oublier sa fameuse vaginite…

Jean-Gabriel Rioux elle met des # dans des posts facebook
#jeNeConnaisRienDesRéseauSociaux Page officielle de Michelle Blanc

Josée Touchette Pascale c’est sa vaginite qui l’a fait connaitre des non-noobs qui avait pas besoin de ses conseils. Pour les hashtag c’est qu’elle utilise ah pis de la marde qu’a se défende toute seule la calisse !

Frédéric Lalonde J’en déduis donc que n’importe qui peut être considéré comme un expert des médias sociaux? #captainobvious

Jean-Dominic Leduc Go. J’ai payé 30$ pour lire son torchon de pseudo spécialiste patenté du web. Si seulement elle appliquait ses propres théories au lieu de parler de ses vaginites…

Anne Guilleaume Ben si, ça se voit : il/elle a pas updaté ses accords de participes.
David Malo J’ai du sable dans mon vagin

Mic Maye Stu Elle qui est UN Gars ?

Nicolas Xyno Allaire Yes it is Mic Maye !

Matthieu Bonin Reseaux sociaux 101 : Les insultes sur le web Font parti de la game. Ceux qui s’en Choque/froisse ou qui ne les tolères pas et qui en plus essai d’en profiter pour passer pour de pauvre Victime, ne sont tout simplement pas à leur place sur le web et sont des Pogo à mes yeux.
Pierre-Luc Goyette Watch out, the dick is comming with !!!

Michelle Blanc Complet ha je me positionne comme « Gourou des médias sociaux du Québec »? Elle est bonne celle-là. Que mon éditeur, la presse, les médias électroniques le fasse c’est une chose, mais que je me positionne, une autre. Par ailleurs oui je revendique le droit d’être quelquefois insipide. J’ai déjà écrit là-dessus (faudrait sans doute me lire) À propos de la pertinence des statuts Twitter, Facebook Google Et Autres https://www.michelleblanc.com/2012/02/13/pertinence-statuts-twitter-facebook-google-plus/

Michelle Blanc Complet je vous souhaite tous d’ailleurs de ne recevoir personnellement que le quart des insultes que vous m’écrivez ici. Peut-être alors que vous aurez plus de respect pour autrui…

« La psychanalyse est un remède contre l’ignorance. Elle est sans effet sur la connerie. »
de Jacques Lacan

« J’ai compris pourquoi les stars sont payées si cher. C’est parcequ’elles doivent endurer toutes les conneries qu’on peut écrire sur elles. »
de Leonardo DiCaprio

Deux entrevues particulièrement pertinentes à propos de Les médias sociaux 201

J’ai eu la chance d’accorder des entrevues à la grandeur du Québec à propos de mon dernier livre Les médias sociaux 201. J’ai noté avoir été beaucoup plus en demande en région qu’à Montréal à ce sujet. Je m’explique cela par la sans doute trop grande diversité de sujets qu’il est possible et qui se doivent d’être couvert dans la région métropolitaine. Mais aussi sans doute parce que j’ai froissé quelques égos par de trop nombreuses sortis publics sur les médias d’ici (menace de fermeture de La Presse, Lock-out du Journal de Montréal par exemple, pour ne nommer que ceux-là) et aussi sans doute à cause de mon chapitre Le journalisme et les médias de mon livre Les médias sociaux 101, qui fait sans doute mal au bon endroit.

Quoi qu’il en soit, ces diverses considérations de clochers locaux ne sont pas pertinentes pour ce que certains nomment avec un air hautain comme étant « les régions ». Et j’en suis fort aise. D’ailleurs il me fait plaisir de vous partager les deux entrevues qui m’ont touchée le plus lors de cette tournée du Québec, tout d’abord à cause de la grande pertinence des questions, mais aussi parce que j’y sentais tout le laborieux travail de recherche qui avait été fait au préalable de nos discussions. Je remercie aussi chaleureusement tous les autres journalistes avec qui j’ai eu grand plaisir à jaser de médias sociaux et je regrette que plusieurs de ces entrevues ne soient pas numérisées.

Mon entrevue avec Claude Bernatchez de la Radio de Radio-Canada (ville de Québec) lors de son émission matinale Première Heure (15 minutes).

Mon entrevue en quatre parties avec la journaliste Thérèse Martin du Journal L’Avantage de Rimouski, qui a été filmé dans leur studio (parce qu’ils ont compris que le multimédia et le Web ça aide aussi le papier). L’article : [Vidéo] Michelle Blanc : « Les journaux et le Web peuvent cohabiter »

Partie 2

Partie 3

Partie 4

PRIMEUR : Les médias sociaux 201, table des matières, préfaces et premier chapitre gratuit

C’est avec grand plaisir que je mets en ligne la table des matières, les préfaces de Dominic Arpin, MC Gilles et Denis Coderre de même le premier chapitre gratuit de Les médias sociaux 201 (PDF). Il sera en vente dans toutes les bonnes librairies du Québec (désolée pour les potes européens, mais vous pouvez pousser dans le cul de vos éditeurs locaux pour qu’ils acquièrent les droits du 101 et de celui-ci) à partir du 19 octobre.

Si vous êtes blogueurs et que vous en voulez une copie pour en faire une critique, ma relationniste, la gentille Véronique Déry, se fera un plaisir de vous en envoyer une copie. Pour ce faire, envoyez-lui un courriel à veronique.dery(at)groupelibrex.com en lui spécifiant l’adresse de votre blogue et l’adresse postale à laquelle elle doit envoyer le livre.

Alors bonne lecture 🙂

Conférencière Médias sociaux et festivals

Demain je serai conférencière Médias sociaux et festivals, lors d’un événement privé de la direction des commandites de Loto-Québec. C’est que Loto-Québec remercie ses partenaires événementiels en leur offrant une journée de formation. Le titre de ma conférence : Les Médias Sociaux 101 Pour ces organisations qui croient être des festivals

et ma première diapo :
VOUS N’ÊTES PAS

UN FESTIVAL

VOUS ÊTES

UN SUJET

Je vais certainement les « shaker un peu ». L’idée derrière cette boutade est de faire prendre conscience aux Festivals (comme à n’importe quelle organisation d’ailleurs) qu’ils sont avant tout un SUJET, s’ils veulent être efficaces en ligne et trouver une ligne éditoriale. Comme je l’explique dans mes autres billets Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux et Politique éditoriale et tabous:

En fait, comment pourriez-vous parler de vos produits et services sans parler de vos produits et services? Là est la question!

Comme c’est mon habitude lorsque je suis conférencière, ma présentation est disponible en ligne au préalable.

Médias sociaux et crises politiques en Égypte et en Tunisie

Ce matin je discutais avec l’animateur du Café Show, Rudy Desjardins, de la radio de Radio-Canada Alberta, de l’impact des médias sociaux sur les crises en Tunisie et en Égypte. Pour documenter mon intervention, je me suis inspiré des reportages suivant :
Webmanagercenter : Tunisie: Le diable s’habille aussi en «Facebook»

FranceSoir : L’Egypte des pharaons contre celle de Facebook ?

LeMonde : La bataille pour l’Egypte se joue aussi sur Facebook

ReadWriteWeb : U.S. Military Can Restore a Country’s Internet – Whether It Likes It or Not

ReadWriteWeb: Egypt’s Facebook Police Target Protesters Facebook Page

Ainsi que des autres sources que j’ai déjà mentionné dans mon billet : Les médias sociaux et les crises en Égypte et Tunisie, entrevue avec Gilles Parent

L’intégrale de l’entrevue au Café Show (7 min. 42 sec.)

Les médias sociaux et les crises en Égypte et Tunisie, entrevue avec Gilles Parent

Hier j’ai accordé une entrevue de fond à Gilles Parent du FM93 à Québec. J’y ai parlé de l’apport des médias sociaux dans les crises politiques qui secouent la Tunisie et l’Égypte. J’y ai discuté des tentatives du gouvernement Tunisien de hacker Facebook et des moyens qu’utilisent maintenant les Égyptiens pour aller sur Internet en contournant les fournisseurs de services internet qui sont maintenant bloqués en Égypte. J’ai aussi discuté de l’importance des blogueurs lors des dernières élections présidentielles françaises (avec notamment le copain Loïc Le Meur qui aidait Sarkozy) et de la tentative de Sarkozy de faire avaler la pilule Hadopi aux influenceurs Web avant Noël.
Nous avons aussi examiné comment le travail des journalistes change avec l’arrivée d’internet, et comment ils se doivent de continuer de valider les sources. À ce propos, j’ai donné l’exemple de messages twitter venant de Tunisie que je n’eusse pas pris au sérieux étant donné la nature répétitive de leur message qui en outre, n’étaient jumelés à des hyperliens ou des pièces justificatives.
Voici d’ailleurs certains des échanges Twiter que j’ai eu à ce sujet :

@HelpTunisia @TounessHorria@WillekeWortel @soniati @Lohiel@bloooodygirl c’est quoi ces spams tunisiens tout d’un coup?????

@HelpTunisia Ça frappe l’imaginaire un crâne ouvert sur une civière mais sans contexte ça ne dit strictement rien

@HelpTunisia pour que les gens adhèrent à une cause il faut l’expliquer et éviter le spam incessant qui donne exactement l’effet contraire

@HelpTunisia je ne savais pas que des blogueurs étaient exécuté en Tunisie. Vous avez du contenu spécifique là-dessus?

Nous avons aussi discuté des virus internet, du mythe tenace du vol d’identité et des coûts exorbitants des services internet et cellulaires au Canada (lire à ce propos mon billet : Le Canada est le tiers-monde des technos usager) et de la nouvelle politique du CRTC permettant de facturer les services Internet à l’utilisation de la bande passante que je trouve SCANDALEUSE et je vous invite à signer la pétition en ligne contre ce VOL QUALIFIÉ.
Bref, j’aime bien les entrevues de Gilles Parent qui vont du coq à l’âne (parce que je suis moi-même très éclectique) en faisant le tour et le pourtour de questions, avec une intelligence vulgarisatrice efficace et sympathique.
L’entrevue de Michelle Blanc avec Gilles Parent (21min. 31 sec.)

Avantages et désavantages des médias sociaux (suite de ma réponse à monsieur Foglia)

En commentaire à mon billet d’hier, Expliquez-moi ce rien – réponse à monsieur Foglia, F. Desjardins me demande :

(…) Je suis déçu. Non pas que vos propos ne soit pas justes, mais il semble qu’ils passent à coté de la question. Vous avez senti l’attaque vis-à-vis les média sociaux de façon plus forte que la question du “rien” qui est le réel sujet..? Oui, il y a du “rien” dans d’autres média. Mais ne me dites pas “Les médias sociaux sont corrects parce que dans la télé y’a aussi des niaiseries”. Expliquez-moi plutôt en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité. Répondez à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société. Je sais que ces avantages doivent exister, qu’elles sont en train de s’établir. J’espérais une réponse structurée qui en ferait la synthèse, ce qui tournerait mieux le journaliste en bourrique que cette montée de lait du genre “les autres sont pas mieux!”. (…)

Or comme je le mentionne dans ma réponse à M. Foglia, le livre Les médias sociaux 101, a répondu de manière assez développée à la question « en quoi les médias sociaux ont une part d’utilité ». Je n’ai donc pas le goût et ou la patience de répéter ici ad nauseam, les mêmes choses que je dis déjà depuis 10 ans. De plus, comme je le mentionne aussi, l’insidieuse guéguerre « les médias sociaux ne sont pas pertinents (inclure aussi les blogues) comparativement au travail des journalistes » est un débat déjà fait, mort et enterré. Par contre, comme l’indique Marc Snyder, il est peut-être bon, encore une fois, de répéter de façon succincte, certains des avantages et inconvénients des médias sociaux.

En réponse à F Desjardins, qui demandait à Michelle de “(répondre) à M. Foglia comment ce média, tel ses prédécesseurs, amène une pertinente avancée pour notre société, je dirais qu’il y au moins quatre choses qui me viennent à l’esprit:

  • La facilité et le faible coût de publication et de distribution: Les précédents médias cités par Michelle étaient réservés aux créateurs et/ou consommateurs de contenu extrêmement privilégiés (sur les plans monétaire ou intellectuel).
  • La rapidité de publication et de distribution: Un exemple patent est la valeur de Wikipedia par rapport à celle de l’Encyclopédie Britannica. Un des deux devient caduc assez rapidement; je vous laisse deviner lequel.
  • L’interactivité: Vous avez pu commenter le billet de Michelle (et elle aurait pu choisir de vous répondre) et je peux commenter votre intervention. Aucun des médias cités par Michelle ne le permettaient.
  • La consommation asynchrone: Les médias sociaux, je les consomme quand je le choisis, sur la plateforme que je choisis. Pas la radio, pas la télé. (…)

À ces avantages je rajouterais :

  • La création de relations personnelles et de conversation grâce aux médias sociaux. Par exemple Yulbiz, Yulblog, de tweetup et une ribambelle d’autres événements dans « le monde non virtuel» ont lieu à chaque jour sur la planète et permettent à des gens de se rencontrer et de jaser « à échelle humaine » et viennent directement des médias sociaux.
  • La culture du remixage permet de copier-coller différents éléments trouvés sur le web et de créer de nouveaux contenus, produits et services. C’est aussi de cette culture qu’est issu ce qu’on appelle les « widgets » et les « mashups », que moi j’appelle le pâté chinois et qui pourrait permettre par exemple d’utiliser une carte Google pour montrer où sont situé géographiquement et à peu de coûts, les différents libraires indépendants au Québec (si ceux-ci étaient plus au fait des médias sociaux).
  • L’augmentation de la transparence et de l’imputabilité des organisations privée et publique. Grâce aux médias sociaux, les organisations travaillent maintenant plus difficilement en vase clos et les différentes arnaques qu’ils utilisent pour duper les gens sont maintenant mise à jour de façon directe et régulière, les forçant à devenir plus éthiques et transparentes.

Les désavantages :

  • L’infobésité qui nous fait perdre des fois d’excellents contenus qui peuvent ne pas être mis en valeur à cause du trop grand flux d’information. Cependant, ce désavantage est compensé par le mécanisme d’autorégulation du Web que sont les hyperliens externes qui agissent comme des votes de confiance et qui font percoler (expression de mon collègue blogueur Martin Lessard) les contenus de qualité au-dessus de la masse, dans les moteurs de recherche et dans les contenus des médias sociaux (comme sur les raccourcisseurs d’hyperliens de twitter par exemple).
  • L’anonymat qui peut être une plaie des médias sociaux et qui dans certains cas permet les contenus haineux, les bitcheries facile et la polarisation des débats qui serait généralement plus sains.
  • La cyberdépendance qui quelquefois affecte les usagers qui n’ont pas encore pris conscience qu’une des fonctions fondamentales des outils de technologie de l’information est le bouton « off ».

Les prédictions médias sociaux en entreprise 2011 de Jeremiah Owyang – LeWeb

Parmi les nombreuses présentations de haut calibre de l’édition 2010 de la conférence LeWeb de Loïc Le Meur, l’une de celle que j’attendais avec impatience était celle de Jeremiah Owyang de Altimeter Group. L’élément de la présentation qui a le plus attiré mon attention est la pyramide du ROI. Il est en effet évident qu’il faut parler de ROI, avec le langage et les mesures qui conviennent au niveau hiérarchique auquel on s’adresse.

The ROI Pyramid: All Roles, Metrics, and Data Types

Le hic de cette approche, est que pour ce faire, les médias sociaux, leurs objectifs et l’atteinte de ceux-ci via les mesures de rendements, se doivent d’être présents. Ce qui est encore trop rare dans nos marchés. Par exemple, si on veut mesurer l’impact des médias sociaux sur les ventes (comme le suggère le graphique) il faut déjà que les outils de mesure de la conversion soient installés, que la présence médias sociaux soit suffisamment importante, en terme de volume et de durée dans le temps et que la maturité de tous ces éléments soit effective. Ce dont je rêve, mais que je n’ai malheureusement pas encore rencontré dans ma pratique. J’ attire aussi votre attention sur la diapo qui illustre les différents modèles de mise en œuvre des médias sociaux en entreprise.

The Five Ways Companies Organize for Social Business
De même que sur celle qui explique les moyens que les entreprises sondées par Altimeter Group, mettent à la disposition de leurs ambitions d’atteindre la maturité d’une présence sur les médias sociaux.

Corporate Social Business Maturity: Breakdown by Budget, Team Size, and Formational Modal