Soyez humain, l’automatisation des médias sociaux c’est comme les messageries vocales

Dans mon récent billet Comparatif de l’engagement des agences numériques sur les médias sociaux, plusieurs ont été rapides à me dire que je comparais des pommes et des oranges. Je comparais en effet mon brand personnel à celui d’agences numériques de Montréal et de comparer les deux (selon certains gestionnaires de communauté) ne se fait pas. Les agences « n’auraient pas le temps et les ressources pour être efficaces et pour interagir sur les médias sociaux » selon eux.

La problématique de cette approche est que les clients de ces agences, s’ils n’interagissent pas non plus avec leurs publics cibles, risquent fortement d’avoir le même type de niveaux d’interactions qui dans certains cas, peut être jugé faible. Mais attendez, il y a une solution. On va automatiser vos médias sociaux! (lire l’ironie ici)

Ça me fait songer à la célèbre chroniqueuse culturelle, madame Francine Grimaldi qui me téléphona un jour. Toute surprise de m’avoir au bout du fil, elle me dit – madame Blanc, c’est vous qui répondez au téléphone? Je lui rétorque – madame Grimaldi c’est vous qui me téléphonez?

Ça me fait aussi songer à une conférence à laquelle je participais pour quelques centaines de gestionnaires chez Radio-Canada il y a quelques années.  Je leur faisais observer que le sympathique Bruno Guglielminetti (alors qu’il travaillait encore à Radio-Canada) avait 20 fois plus d’abonnés et d’interactions Twitter que toute la chaîne qui est d’un océan à l’autre. D’ailleurs je leur signifiais aussi que la faiblesse de leur interaction avec la communauté ne les aidait pas à stimuler l’action de leurs auditeurs pour défendre Radio-Canada face aux coupures du gouvernement Harper alors qu’à la même époque, Radio X à Québec faisait sortir des dizaines de milliers de gens dans la rue pour supporter le renouvellement de leur licence devant le CRTC. Depuis ce temps, la vénérable institution s’est passablement améliorée sur les médias sociaux.

D’ailleurs il est assez éclairant que des individus soient si performants face à des grosses boîtes. Ça signifie aussi sans doute que les organisations se devraient d’être plus « humaines »? C’est même assez éloquent dans le tableau suivant, qui a été mis en ligne sur son mur Facebook par Jean-Nicolas Vanderveken actionnaire de la boîte TP1.

 

 

 

 

 

 

Mais il demeure qu’encore trop d’entreprises croient que de faire de la réclame sur les médias sociaux, c’est la chose « efficace » à faire. C’est comme de faire un message publicitaire sur la ligne téléphonique lors de l’attente et lorsque la ligne se libère, on tombe dans une boîte vocale. L’automatisation des médias sociaux vous permettra sans doute d’identifier qui est tombé dans la boîte vocale. C’est déjà ça. Mais vous devrez tenter de réengager une conversation avec l’interlocuteur alors que lorsque lui était disponible pour discuter avec vous, vous-même ne l’étiez pas.

Il y a aussi l’argument du «mais toi tu jase de politique ou de météo sur les médias sociaux !»

Personnellement, j’obtiens mon meilleure #eValue dans les médias sociaux quand je parle de climat ou de politique. En quoi ça aide ma business? En rien. Mais quel score de #eValue par contre!

Ce à quoi je réponds

De jaser d’autres choses comme de politique ou de climat, c’est justement une excellente stratégie de contenus d’affaires sur les médias sociaux. Les médias sociaux sont des « conversations » et même lors d’un lunch d’affaires, avant de parler de business, il y a de fortes chances que lors des premières minutes avec le client tu jases de toute autre chose que de business. Sur les médias sociaux, c’est exactement la même chose. À ce propos je partageais ce matin un excellent contenu de Harvard Business Review The Irresistible Power of Storytelling as a Strategic Business Tool qui explique justement comment Budweiser a fait un tabac avec une pub qui représente l’amitié entre un chiot et un cheval, sans parler de bière.

Et

L’idée de Storyline présenté dans Harvard Business Review est pour de la pub, et ça semble très bénéfique pour Budweiser qui n’est pas de mes clients. De surcroit c’est dans un contexte de pub trad et moi je n’en ai jamais fait. Ça l’est aussi pour Lululemon qui ne sont pas non plus mes clients et pour plusieurs autres entreprises dont Costco dans l’imprimé avec CostcoContact et ils vendent une page de pub $224 400(US). Il y a en moyenne 20 pages de pub dans chaque édition et on parle de l’imprimé. ils font donc des profits avec de la pub qu’ils envoient à leurs clients. Le storyline peut donc être un générateur de revenus en lui-même et on ne parle même pas encore des retombées de ventes en magasin.

MAJ

Justement dans Forbes ce matin, l’article Semantic Technologies And The Enterprise (4 Ways To Win) présente à son point point 3

3. Be Human
If all you ever do is sell, your relationship between you and your customers is going to be one that’s dominated by how much money they have to spend with you.

But customers today don’t make purchases just because a business is good at marketing. They make purchases because there’s alignment between their values and yours.

Whether you’re marketing, advertising, or just sharing information: Communicate at a level that allows the humanity of your business to show through.

Les aberrations du contrôle excessif des communications en ligne du gouvernement canadien

Un article de LaPresse de ce matin (Industrie Canada met des semaines pour publier un gazouillis) nous révèle que les twitts des fonctionnaires d’Industrie Canada doivent passer par une myriade de contrôles administratifs avant d’être en ligne.

La plupart des micromessages publiés par le ministère sont préparés des semaines à l’avance, révisés par des dizaines de fonctionnaires, corrigés par le cabinet du ministre et soumis à un protocole en douze étapes, indique-t-on dans les documents que La Presse Canadienne a obtenus en vertu de la Loi sur l’accès à l’information.

Un tel niveau de contrôle vise notamment à assurer une répétition des publications d’Industrie Canada par d’autres agences gouvernementales. En retour, les fonctionnaires du ministère republieront eux aussi leurs publications, dont celles de la Banque de développement du Canada, entre autres.

Et comme le mentionne à juste titre le pote Dominic Arpin sur Twitter

@DominicArpin
Industrie Canada met des semaines pour publier un tweet! Tout ça pour 248 abonnés en français et 1429 en anglais! http://bit.ly/1gG73Je

Ce contrôle excessif des communications gouvernementales est l’un des piliers stratégiques du gouvernement Harper. Mais c’est aussi le genre de paranoïa communicationnelle de certaines grandes entreprises. À vouloir être certain d’être sûr d’avoir la conviction positive de communiquer adéquatement, on ne dit plus rien et les résultats de nos efforts communicationnels sont nuls. En plus de ne pas pouvoir partager la moindre information non aseptisée, on retwitt l’information aussi aseptisée de nos potes des autres ministères (ou des autres composantes de notre grande entreprise).

Les médias sociaux requièrent une certaine créativité, un « timing », un « storyline » qui justement demande de sortir un tant soit peu de son « strict giron communicationnel » et une relative liberté qui est complètement antinomique avec un contrôle excessif. Mais s’il est interdit aux scientifiques gouvernementaux de partager leurs découvertes, aux délégués syndicaux des ministères de parler aux médias et aux ministères d’informer correctement les citoyens sans la censure du bureau du premier ministre, il est évident qu’une présence médias sociaux fédérale canadienne est risqué presque autant que ne l’est la communication gouvernementale de la Corée du Nord…

Vraiment pitoyable

Soyez aussi sans craintes. Mon blogue ne sera pas disponible aux fonctionnaires de l’état puisqu’il est déjà censuré par mon propre gouvernement depuis cinq ans déjà...

MAJ

Voici un message privé reçu ce matin que je vous partage en protégeant l’anonymat du nom et de la fonction de son auteur …

Bonjour Mme Blanc,

Pour donner suite à l’article que vous avez partagé et à votre billet, relativement aux gazouillis publiés par nos collègues du fédéral, je me permets de vous faire de mes commentaires en privé.

Pour avoir travaillé plusieurs années au fédéral dans le domaine des communications – et avoir vécu le changement de régime libéral / conservateur – je peux confirmer que les règles se sont progressivement resserrées au fil des années pour devenir de plus en plus contraignantes pour les communicateurs. Du contenu qui, en 2005-2006, pouvait être publié sur un site Web avec l’approbation d’un directeur, devenait, en 2007-2008, du contenu devant être approuvé par le bureau du ministre… et je vous épargne les étapes à suivre, quelques années plus tard pour la révision et l’approbation de messages-clés par le Bureau du Conseil privé.

Les communicateurs fédéraux doivent aujourd’hui composer avec des directives et des protocoles strictes. On peut comprendre la nécessité d’établir de telles règles et directives, dans la mesure où ces dernières servent à coordonner ou à synchroniser les efforts de communication (entre les différents ministères par exemple, dont les champs de compétence peuvent se croiser, ou à l’intérieur même des ministères), à harmoniser la diffusion d’information et à en assurer l’exactitude (et à s’assurer qu’elle soit diffusée en temps opportun).

Bien sûr, ce qui est déplorable dans tout ça, est la perversion de ces règles et directives, utilisées à des fins de contrôle obssessif de l’information (et gestion des perceptions) plutôt que comme simples outils de coordination. Nous sommes loin des mots-clés qui marquèrent la campagne des conservateurs en 2005-2006 : transparence, imputabilité, etc.

Avec de telles règles, on se trouve d’ailleurs à contresens par rapport à l’essence même des réseaux sociaux. On bafoue l’instantanéité, la spontanéité, la rapidité et le concept de “communication bidirectionnelle ou symétrique”, voire “démocratique” que présupposent les réseaux sociaux.

Malgré tout, pour avoir vécu cette réalité, je me permets de préciser que les règles et directives qui encadrent (musellent, dans un certain sens) les communicateurs fédéraux, viennent surtout du centre (ou découlent d’instructions provenant du centre). Elles sont rarement le reflet des idées, projets, propositions, suggestions ou recommandations des communicateurs eux-mêmes.

Les communicateurs sont bien conscients de la lourdeur de ces processus et du peu de marge de manœuvre dont ils disposent. Ils doivent composer avec cela au quotidien. J’ai vu plus d’un projet novateur, plus d’une idée originale, plus d’une proposition visant la mise en place de réels canaux/outils permettant le dialogue et la rétroaction, être tués dans l’œuf à un palier supérieur de la hiérarchie ministérielle. Du point de vue des communications, l’expression qui me vient en tête est “risk-averse”… qualifiant bien l’attitude et le comportement de ce gouvernement. Cependant, plusieurs communicateurs font ce qu’ils peuvent, en coulisse, pour tenter d’améliorer les choses. Un projet, une idée, une proposition à la fois.

Bref, je termine cette tirade en vous remerciant d’être une communicatrice ouverte, franche et sans détour! Vos billets inspirent, suscitent des réactions, dérangent, mais ne laissent jamais indifférents.

Merci!

Au plaisir,

Mon lavage de la semaine à l’émission Medium Large de Radio-Canada


(Crédit photo: Radio-Canada/Marie-Sandrine Auger)

J’étais touchée d’être l’invitée de Catherine Pérrin qui pilote l’émission Medium Large de la radio de Radio-Canada. Son segment « le lavage de la semaine » est toujours savoureux et il permet à des personnalités de se prononcer sur leurs perceptions très personnelles de l’actualité de la semaine. Lorsque cela m’est possible, j’écoute toujours cette chronique radiophonique avec grand intérêt.

J’y étais accompagnée de madame Raymonde Provencher, célèbre documentariste.

Vous pouvez écouter cet entretien sur le site de la radio de Radio-Canada

Voici d’ailleurs mes notes personnelles de l’actualité qui m’ont servie à faire cette chronique.

1 Qu’est-ce qui devrait passer dans le tordeur? (exaspération, ce qui vous met à boutte)
La couverture de l’affaire Pinault-Caron
http://blogues.journaldemontreal.com/sophiedurocher/societe/charte-mauvaise-foi-ostentatoire/
http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/patrick-lagace/201401/22/01-4731142-et-la-tablette-tomba-sur-la-tete-des-liberaux.php
http://youtu.be/TdUn5aC2uBE

La condescendance d’une certaine couverture médiatique envers la position pro-charte en général et les Pinault-Caron en particulier. Bien que je condamne la position xénophobe des Pinault-Caron, je trouve qu’on les a traités de petits peuples d’une manière éhontée. D’un côté on trouve que la population ne participe plus à la démocratie et de l’autre lorsqu’elle le fait, on lui tape dessus avec une grandiloquente suffisance qui m’exaspère.

2 Qui ou quoi est dans l’eau chaude?
Les conservateurs sont dans l’eau chaude avec le scandale du sénat, leur politique étrangère (Israël) et avec la loi C-279 qui dort au Sénat pour des motifs religieux… et à cause de la continuité d’une politique antigaie http://www.theglobeandmail.com/news/national/anti-gay-pastor-is-travelling-with-harpers-delegation-in-israel/article16428085/
http://www.straight.com/life/570086/cyberspace-expert-ron-deibert-raises-alarm-government-surveillance-canada

3 À qui devrait-on savonner la langue? (qui est allé trop loin, a dépassé les bornes, les limites)

Les bullys sur les médias sociaux
http://quebec.huffingtonpost.ca/michelle-blanc/web-dieu-diable_b_4570228.html

J’y parlerai du sociologue français Gérard Bronner qui présente son livre La démocratie des crédules.

4 Qu’est-ce qu’on a oublié de mettre dans la laveuse ? (ce dont on ne parle pas assez)

On ne parle pas assez d’un plan numérique pour le Québec.
https://www.michelleblanc.com/2013/09/23/un-reveil-brutal-pourquoi-devrions-nous-planifier-le-numerique/

5 Qui ou quoi aurait besoin d’assouplisseur ? (d’assouplissement, flexibilité, accommodement)?
Le barreau du Québec
http://www.lapresse.ca/debats/votre-opinion/201401/21/01-4731041-limmobilisme-du-barreau.php
entrevue de @Dutrizac avec l’ancienne bâtonnière du Barreau du Qc Me Julie Latour pro #Charte http://www.985fm.ca/webradio/#/dutrizac-393/benoit-dutrizac-970/2014-01-22-l-ancienne-batonniere-du-barreau-de-montreal-me-207780.mp3
http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201401/22/01-4731469-guy-bertrand-fustige-le-barreau-pour-sa-position-contre-la-charte.php

6 Avec qui voudriez-vous accrocher votre linge, partager votre corde à linge ? é(une idole, un modèle, un mentor…)

Avec Jacques Nantel de HEC Montréal avec qui je prépare une série de capsules web à propos des médias sociaux et du commerce de détail au Québec et une série de conférence pour cadres supérieurs à HEC Montréal

Projet

Cherche un éditeur américain pour publier la traduction des mes deux best-sellers Les médias sociaux 101 et 201 qui sont maintenant traduits et seront jumellés dans un seul livre dont le titre de travail est pour l’instant : Social media from the trenches

Paul Desmarais : Savoir mêler ses convictions profondes à la vie politique et sociale

C’est en lisant divers articles sur la mort de Paul Desmarais que ça me frappe. La réalité des expériences personnelles, positive ou négative, formera profondément les choix sociaux, politiques et notre vision de la société. Ainsi, M. Desmarais qui était Franco-Ontarien de naissance et québécois de choix a été forgé à même ses succès et ses revers, comme nous le sommes tous. On lui a reproché d’être fédéraliste et de faire des politiciens ses propres marionnettes à qui il aurait dicté ses volontés. Je suis convaincue que la réalité est tout autre.

Je crois qu’il était un homme de conviction. Je crois qu’il était un gentleman et je suis persuadée que comme chacun de nous le ferait s’il en a la chance, il faisait avancer ses idées auprès des décideurs politiques, dans la mesure de ses convictions profondes. Ainsi, dans LaPresse on peut lire :

En 1980, l’assemblée générale annuelle de Power Corporation a lieu à quelques jours du référendum du 20 mai. Devant un parterre d’hommes d’affaires, Paul Desmarais déclare qu’à la suite de l’élection du Parti québécois en 1976, il a encouragé les chefs d’entreprises de rester à Montréal mais enchaîne en affirmant que cette élection a été suivie d’une période d’instabilité économique imputable à la lenteur du gouvernement à déclencher le référendum.
Il exprime son attachement au Canada en ces termes : «Les quelques trente années que j’ai consacrées au monde des affaires m’ont démontré que les Canadiens-français ont la possibilité de participer pleinement à tous les aspects de la vie canadienne.»
En 1995, alors que les Québécois sont à nouveau appelés à se prononcer sur l’avenir de la province, le dirigeant de PCC prend de nouveau position. Le 3 octobre, il participe au dîner de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain où le président de Bombardier Laurent Beaudoin incite les chefs d’entreprises à voter NON. Appelé à clore la rencontre, M. Desmarais déclare : «Si nous sommes contre le projet séparatiste, nous avons le devoir, nous devons avoir le courage de dire et d’assumer les conséquences de nos prises de position.»

Dans l’Actualité

Extrait du portrait sur Sagard de Michel Vastel (1999):
Mais lorsque je m’étonne que Lucien Bouchard et son épouse aient été vus à deux reprises chez lui l’année dernière, surtout après tout ce que les deux hommes se sont dit pendant la campagne référendaire d’octobre 1995, Paul Desmarais éclate de rire: «Pourquoi vous étonner? Parce qu’il est séparatiste et que je suis fédéraliste? C’est le pays le plus civilisé, ici!»
Sa motivation en affaires n’était pas sans lien avec sa passion politique. Dans une rare entrevue accordée au journaliste Peter Newman dans les années 1970, voici ce que Paul Desmarais disait:
«Je sens, en tant que Québécois impliqué dans l’économie du pays, que j’ai une responsabilité de réussir. La réussite d’un Canadien français détruirait l’argument séparatiste que réussir au sein du Canada est impossible», a-t-il dit.
À sa mort, Brian Mulroney a fait ressortir ce moteur fédéraliste qui animait Desmarais. Voici ce que l’ancien premier ministre a dit au Globe and Mail:
«Il était un modèle pour beaucoup de jeunes Canadiens français parce qu’il a toujours dit « si je peux le faire, vous pouvez le faire, et à l’intérieur d’un Canada uni», a soutenu M. Mulroney.

Voici ce que l’ancien sénateur et ex-greffier du Conseil privé (plus haut fonctionnaire à Ottawa) pendant les années Trudeau, Michael Pittfield, avait à dire sur Paul Desmarais (Pittfield a ensuite été employé chez Power Corporation, en 1984):
«La chose la plus facile à laquelle on pense, c’est qu’il avait les politiciens dans sa petite poche, comme s’il était un « master » qui agitait des marionnettes. Mais ce n’est pas le cas. […] Il est un joueur. Il ne se désengage jamais. Il a amassé une énorme fortune avant l’âge de 35 ans et depuis, il a toujours été actif dans la gouvernance de ce pays. La plupart des gens assument qu’il s’intéresse à la politique pour aider sa fortune personnelle, qu’il tente de contrôler les gens et les événements pour lui-même. Mais en réalité, il est un acteur qui utilise son pouvoir afin d’encourager des politiques qu’il juge désirables sur le fond, pour le bien du pays. La distinction est importante.»

Une confidence

Le 23 décembre de l’an dernier, j’ai reçu chez moi un ministre actuel, avec son attaché politique. Nous avons pris un scotch et fumé quelques cigarettes. Je voulais discuter avec lui de l’importance de développer un plan numérique pour le Québec. Il était enthousiaste et est sorti de chez moi avec la conviction qu’il fallait absolument aller dans la direction que je lui proposais. Quelques semaines plus tard, la baloune était dégonflée. Le projet d’un plan numérique pour le Québec serait remis aux calendes grecques.

Bien avant cette rencontre de décembre dernier, j’avais aussi été invitée par d’autres ministres, d’autres partis, pour discuter de numérique. J’y suis toujours allée avec plaisir et gratuitement. Je suis convaincue que le numérique peut et doit aider à notre prospérité collective.

J’ai déjà écrit dans ce blogue à propos de certains sujets de l’économie numérique. Mes billets ont été retwittés par des chefs de partis et des ministres dans l’heure qui a suivi.

Par ailleurs, j’ai toujours fait très attention de ne pas être identifiée à aucun parti politique. J’ai cependant ouvertement partagé mon aversion pour Stephen Harper et plus récemment j’ai partagé ouvertement sur mes diverses plates-formes, ma position pro-charte des valeurs québécoise.

Lors de la dernière campagne électorale provinciale, je peux aussi m’enorgueillir d’être l’une des rares Québécoises à avoir eu l’opportunité d’interviewer personnellement chacun des chefs de partis et d’avoir passé quelques instants avec eux. D’ailleurs, une portion de chacune de ces entrevues est toujours en ligne sur mon blogue.

La morale de cette histoire est que oui j’ai de l’influence. Oui si j’exprime un point de vue j’ai de l’écoute et de l’impact. Non je ne suis pas riche, loin de là d’ailleurs. Par contre, j’ai développé de bonnes relations avec plusieurs de ces politiciens. Dans un récent documentaire sur Madame la première ministre Marois, on la voit me tendre la main et m’interpeller par mon prénom et la grande majorité de la classe politique, sait très bien qui je suis. Ils auront toujours cependant le loisir d’agir à leur guise et de suivre ou non mes idées, recommandations et conseils.

Je ne veux en aucun cas me comparer à l’exceptionnelle réussite d’affaires ou d’influence qu’a pu avoir Paul Desmarais, mais je suis convaincu qu’il ne s’empêchait pas de dire ce qu’il croyait à chaque politicien qu’il pouvait rencontrer, même ceux qui étaient des nationalistes, mais que ces hommes et ces femmes politiques avaient aussi leurs propres agendas, vision et problèmes à régler ou à faire avancer.

Bien que ma vision diffère grandement de celle de Monsieur Desmarais sur de nombreux points, je le remercie chaudement de m’avoir inspirée et d’avoir inspiré une très grande majorité de gens d’affaires du Québec et d’ailleurs dans le monde. Je le remercie aussi d’avoir eu des convictions profondes et de les avoir partagés avec ceux qui prennent les décisions politiques et sociales, pour l’avancement de ce qu’il croyait intimement être le bien de la société.

Encore trop peu de gens osent réellement « utiliser leur pouvoir afin d’encourager des politiques qu’il juge désirables sur le fond, pour le bien du pays ».

Oui vos convictions pourront vous faire perdre des amis, le respect ou des clients, mais ils pourraient possiblement aussi vous en faire gagner. Mais à la fin de votre vie, lorsque vous partirez, ce sera la tête haute avec le sentiment d’être vrai et d’avoir tenté d’améliorer le sort de vos compatriotes.

Chapeau monsieur Desmarais…

Mes condoléances à sa famille.

Cyberintimidation, existe-t-il des solutions?

La cyberintimidation et le cyberharcèlement (lorsqu’il s’adresse aux adultes) sont maintenant une problématique sociétale majeure. Vendredi dernier la copine Marie-Plourde (en remplacement d’Isabelle Maréchal au FM98,5) discutait de cyberintimidation. Dans la ligne ouverte qui s’ensuivait, certains auditeurs suggéraient de bannir les cellulaires des écoles. Les invités, quant à eu suggérait plutôt de valoriser la discussion, l’information et l’éducation auprès des jeunes.

Par ailleurs, ce matin, dans la foulée du suicide de REHTAEH PARSONS (tel que révélé dans le Journal de Montréal), notre premier ministre Stephen Harper suggère d’analyser les trous de notre législation.

Les parents de Rehtaeh Parsons, qui s’est suicidée à l’âge de 17 ans après avoir été victime d’agression sexuelle, puis de cyberintimidation, ont rencontré mardi le premier ministre Stephen Harper afin de le convaincre de revoir le Code criminel.

(…)Le ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson, a indiqué mardi qu’il a demandé l’accélération de la mise sur pied d’un comité d’études portant sur les possibles trous législatifs concernant la cyberintimidation et la diffusion d’images sans consentement.

Que le gouvernement se penche sur cette question est de toute évidence une très bonne chose. Par contre, quelle sera la (ou les) conclusion de ce comité d’études et comment notre gouvernement envisage de modifier le Code criminel est LA grande question à laquelle nous n’avons pas de réponses. D’ailleurs, légiférer le web est toujours une chose délicate et implanter des mesures coercitives efficaces l’est sans doute encore plus. Surtout lorsqu’on sait que la majorité des policiers et des procureurs de la couronne n’ont même pas un simple accès aux médias sociaux pour faire déjà leur travail. La pente est à tout le moins plutôt abrupte pour en faire des défenseurs de l’opprimé du web. De plus, il est extrêmement difficile pour un citoyen de déposer une plainte pour harcèlement en ligne et que cette plainte soit réellement investiguée. Il y a donc énormément de travail à faire pour former puis pour changer les comportements des policiers et finalement leur donner les outils et les budgets pour qu’ils deviennent réellement efficaces en ligne.

Pour revenir à la suggestion de bannir les téléphones cellulaires des écoles, c’est sans doute une suggestion encore plus rétrograde. Comme le web et le numérique deviennent de plus en plus mobiles, voulons-nous réellement accroître davantage le retard web de nos enfants? Non je ne le crois pas. De plus, ils auront toujours le loisir d’utiliser leur web mobile durant les récréations et après les heures de classe. Ça ne règlerait donc certainement pas grand-chose.

Par contre, je suis convaincue que de faire de l’éducation auprès des parents et des enseignants pour qu’ils interviennent plus efficacement auprès des enfants, est certainement une voie à explorer. De développer des campagnes sociétales pour changer les comportements des internautes l’est sans doute aussi puisque l’intimidation en ligne n’est réellement pas qu’un problème de jeunes. De toute évidence l’impact sur un adulte qui est victime d’intimidation sera moins dévastateur que pour un enfant qui n’a pas la maturité assez développée pour se protéger de ces assauts et qui court le risque de se suicider, mais les impacts négatifs sont tout de même assez importants pour être pris en compte.

J’ai donc très hâte de prendre connaissance des conclusions du comité d’experts du ministre fédéral de la Justice, Rob Nicholson et je demeure convaincu que des campagnes d’information et des campagnes sociétales visant à modifier les comportements des usagers, demeurent les meilleures solutions à court termes pour s’attaquer à ce fléau.

Statistiques sur la cyberintimidation au Canada

• Canada has the 9th highest rate of bullying in the 13-years-olds category on a scale of 35 countries1
• At least 1 in 3 adolescent students in Canada have reported being bullied recently2
• Among adult Canadians, 38% of males and 30% of females reported having experienced occasional or frequent bullying during their school years3
• 47% of Canadian parents report having a child victim of bullying4
• Any participation in bullying increases risk of suicidal ideas in youth5
• The rate of discrimination experienced among students who identify as Lesbian, Gay, Bisexual, Trans-identified, Two-Spirited, Queer or Questioning (LGBTQ) is three times higher than heterosexual youth4
• Girls are more likely to be bullied on the Internet than boys6
• 7% of adult Internet users in Canada, age 18 years and older, self-reported having been a victim of cyber-bullying at some point in their life7
• The most common form of cyber-bullying involved receiving threatening or aggressive e-mails or instant messages, reported by 73% of victims6
• 40% of Canadian workers experience bullying on a weekly basis

Pourquoi un adulte fait-il du cyberharcèlement

So why do adults bully? Dr. Haber says that bullies are looking for support and also power. They feel as if they connect more with people through their nasty behavior. And if the support system – or bystander as they’re called – would do something about it, the bully might stop, but that hardly ever happens. The bullies are rewarded and there’s this incredible cycle that reinforces the bullying.

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cyberintimidation et triangle dramatique, dit aussi Triangle de Karpman

Twitter, flabergastée par la vision d’un développeur chez Google

Hier j’étais à l’inauguration des bureaux québécois de Google. Je discutais avec Shibl Mourad, le boss des développeurs de Google Chrome à Montréal et il eut une réflexion que je trouvais particulièrement intéressante. Nous étions un petit groupe dont faisait partie le pote Frederic Harper qui est évangéliste Microsoft. Il avait sur lui un t-shirt Twiter avec la fameuse baleine apparaissant sur la page d’erreur de Twitter. Je taquinais Shibl en lui disant, mais vous êtes réellement cool d’inviter la compétition à votre lancement ? Fred répondit oui et nous chez Microsoft, nous avons aussi reçu des développeurs Chrome pour nous parler de leur produit, et Shibl de rétorquer « et en plus il a un t-shirt Twitter ! ». Voici venir le punch de Shibl

« Twitter est l’une des entreprises que j’admire le plus au monde. C’est l’entreprise Web qui a le plus d’usagers par ligne de code du produit. Même la page d’erreur est devenue une image promotionnelle. Ils sont vraiment forts. En plus, ce sont les usagers qui ont avec leurs ajouts (RT, #FF, hashtag et autre) amélioré sensiblement l’outil »

J’étais bouche bée (ce qui est rare). Je n’avais jamais vu Twiter de cette façon. Shibl avait totalement raison. Twitter est un produit tout à fait simple, avec peu de fonctionnalités et qui fonctionne de manière impressionnante. Moi je regarde Twitter avec les yeux d’une consultante stratégique Web et d’une usagère des premiers instants. Mais je n’ouvre pas le capot. Je ne m’émerveille pas de sa simplicité technologique. Shibl lui qui a les mains constamment dans le code, apprécie le génie derrière la simplicité de l’outil.

J’étais un peu comme la consommatrice qui trouve la Ferrari belle et lui le mécano qui « tripe dur » sur le moteur. Comme quoi il faut des fois apprécier la perspective venant d’un autre œil pour réellement saisir la beauté d’un concept, d’une technologie, d’une innovation. Merci Shibl de m’avoir ouvert les yeux à cette réalité, et Fred et Shibl pour être de féroces compétiteurs qui sont d’abord et avant tout de sains gentlemen…

Je freak un peu ce matin

Il y a quelques années, le copain intellectuel du Web, Jon Husband, alors que nous prenions un scotch m’avait dit :

Michelle, plus le temps va avancer, plus ta voix va être importante pour le progrès de ta société. Tu es un personnage plus important pour le Québec et les technos que tu ne le réalises.

Ce même argument m’a été servi récemment par Jean Baril, directeur des communications de mon éditeur Groupe Librex. Dans les deux cas, ça m’a fait sourire et je répondis que c’était peut-être vrai mais que je ne voulais certainement pas songer à ça au risque d’y perdre ma spontanéité, ma liberté de jaser de ce qui me fait envie et que le poids de cette pseudo-aura risquerait au contraire de me castrer (notez ici l’ironie du choix de mot 🙂 ) de ma liberté d’expression. J’ai d’ailleurs réalisé un peu plus hier soir et ce matin, qu’ils ont un peu raison et ça me donne « les boules » comme disent les potes Français ou plutôt « ça me fait freaker » comme on dit ici.

C’est qu’hier, j’ai partagé deux réflexions sur les médias sociaux :

-Si j’étais indépendante de fortune, je ferais de la politique, entre autres pour me (nous) débarrasser d’Harper
– En politique, l’indépendance de fortune permet de faire avancer ses idées sans devoir être à la solde d’un parti ou d’une ligne de parti…

Les réponses que me firent mes abonnés, connaissances et contacts médias sociaux furent stupéfiantes. Par ailleurs, ce matin, le respecté journaliste économique René Vézina, reprend le discours (à partir de la 3,15 minute) de Sylvain Carle et moi-même à propos d’un plan nerd. Ça me met de la pression, mettons. Je vais donc faire ce que la très grande chanteuse Ginette Reno fait dans ces cas-là. Je vais aller laver moi-même mes petites bobettes, faire un peu de ménage et sortir les poubelles, question de revenir sur terre et me dire que dans le fond je ne suis qu’une personne ordinaire comme tout le monde. Voilà…

À propos de la politique, je vous rappelle que j’ai fait une mineure en science politique, que j’aime beaucoup les débats et que l’avancement de notre société me tient à cœur. Cependant, je ne me vois pas (encore) faire de la politique puisque je serai incapable de suivre une ligne de parti et de me fermer la gueule si celui-ci proposait des lois imbéciles. Je ne me reconnais dans aucun de nos partis puisque je suis de droite à certains égards, et à gauche pour certaines idées. Il me faudrait donc être candidate indépendante et pour ça, ça prend beaucoup de fric avec malheureusement peu d’impact sur les décisions qui seront prises. Ce blogue et mes présences médias sociaux sont donc « les outils politiques » les plus efficaces (dans mon cas) pour changer un peu les choses…

La patience est une vertu

Je ne suis pas particulièrement patiente. Mon sang fait un tour rapidement et souvent je me suis mise dans le trouble par manque de patience. Mais voilà que l’arrivée de Charlotte dans ma vie (Charlotte est ma petite chienne GoldenDoodle qui a son blogue et une page Facebook), change les choses. Ha ce que l’amour peut faire ! Ce matin, Charlotte était tout énervée de retrouver son petit bébé et dans sa course, elle ramasse le fil électrique de mon laptop, qui lui ramasse mon café, qui se vide sur « les bleus » de mon prochain livre et atterrit sur le plancher en faisant un beau dégât.

Je riais toujours de l’excuse étudiante «  mais monsieur le professeur, c’est mon chien qui a bouffé mon travail de session ». Aujourd’hui je sais que c’est très possible et que lorsque notre petit amour à quatre pattes fait une gaffe, ce n’est pas de sa faute, c’est la nôtre. J’apprends donc à respirer de plus en plus par le nez, à me recentrer, à relativiser et à me détendre dans les circonstances difficiles. Pour ajouter au stress, c’est arrivé alors que j’attendais une conférence téléphonique importante.

On peut certainement apprendre de situations difficiles et je suis ravie de devenir plus patiente. D’ailleurs, demain soir, je serai conférencière au premier FailCamp à Montréal. Cette conférence c’est :

FailCamp est une célébration de l’échec. Il s’agit de partager vos récits d’epic fail et les leçons que vous en avez tirées. Il s’agit aussi de ne pas visualiser l’échec comme une défaite, mais comme une occasion d’apprendre et de s’en servir pour aller de l’avant. Il s’agit de mettre de côté la peur de l’échec et d’apprendre à prendre une chance, à voir gros et réaliser ce que vous pensiez ne pas pouvoir faire.
L’idée d’avoir un FailCamp à Montréal vient de Frédéric Harper. Vous pouvez en lire plus sur le billet qu’il a fait à ce sujet (en anglais).

J’y parlerai entre autres de Charlotte, mais aussi de mes péripéties qui sont racontées dans mon billet Sans doute ma plus grosse connerie

Ironie politique 101

Hier, à la suite du résultat historique de l’élection fédérale, j’étais en feu. C’est une lectrice qui me fit songer (malgré elle) à faire un billet de mes meilleurs statuts.

J’ai oublié de te dire que tu me fais beaucoup rire avec tes dernières observations ironiques sur les élections…

Ça fait du bien!… Bonne journée.

Pour mieux vivre avec le résultat de l’élection d’hier: Trouble de stress post-traumatique Wikipedia http://bit.ly/mAQSAQ

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65457723554279424

‎3 1/2 à louer Montréal http://bit.ly/m5o23T = idéal pour le prochain congrès de Bloc Québécois #ironie

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65455080702357504

Fuck le Canada, je m’exile au Québec 🙂

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65446331489062912

Observation: me semble que la niche de joke politique a de l’avenir?

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65436211396878336

C’est la semaine de la santé mentale = on a vu ça avec le vote d’hier (#sarcasme) = est-ce vraiment 1 personne sur 5 qui est atteint?

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65435700102836224

Observation: si la droite canadienne est comme la droite américaine, on va avoir de beaux scandales sexuels à se mettre sous la dent

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65435190025129985

Observation: avec les conservateurs majoritaires il y aura encore moins de journalistes = recyclez-vous dans les blogues, twitter, FB 🙂

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65431159588392960

Observation: La beauté d’avoir les conservateurs majoritaires = le prix du pétrole, des taxes, des guns, des crucifix, des putes va baisser

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65430587447590913

Observation: La tour de Radio-Canada ça ferait de maudits beaux condos (#sarcasme)

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65428891271036928

Harper majoritaire = va t’il abolir la période des questions de la Chambre de communes? (non, seulement 4 questions à 60 pieds du micro)

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65258639241379840

Le prochain ministre de la technologie croira t’il lui aussi que le monde s’est fait en 7 jours?

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65425137234739200

RT @stephbebert: d’une amie: le seul avantage d’avoir un gouvernement conservateur majoritaire : il n’y aura plus d’érections inutiles

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65595010317434880

Étrange que d’un côté de la bouche on s’indigne que les jeunes ne s’intéressent pas à la politique et de l’autre qu’ils deviennent députés

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65737616917663744

@mforgues Alexandre Le Grand a conquis le monde et il n’avait que 20 ans

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65738975553396736

Corrélation surprenante entre résultat électoral et GoogleTrends: regardez 2 derniers graphiques http://bit.ly/h2OiG6

http://twitter.com/#!/MichelleBlanc/status/65465829189365760

L’effet Layton – l’explication de mes followers sur Twitter

Sur Twitter et Facebook j’ai posé la question :

La question qui tue: croyez-vous que “l’effet Layton” est dû à son passage à#TLMEP , au débat des chefs ou à autre chose?

J’ai eu de nombreuses réponses publiques et privées. Voici donc une idée de ce que les gens ont répondu. Ceci n’a rien de scientifique, mais les réponses sont très certainement le reflet d’un certain « inconscient collectif ». À vous d’en juger (notes que #TLMEP signifie la populaire émission Tout le monde en parle) :

@EdithLMichaud

@MichelleBlanc Je mise sur autre chose 🙂

@Dwnadeau

@MichelleBlanc a sa canne et a l’arrogance souverainiste

@Mag1979

@MichelleBlanc à l’écoeurantite aigüe du gouvernement actuel et au fait que seul le NPD ne bitch pas les autres partis pendant la campagne

@emisansas

@MichelleBlanc Je crois que c’est dû a une écoeurantite aigüe des politiciens qui nous prennent pour des caves !

@f_breault

@MichelleBlanc je crois que #TLMEPaide, mais l’offre des vieux partis ne contribue pas à ravir la ferveur de la population

@mhharnois

@MichelleBlanc Sans Jack Layton, le NPD ne serait pas si présent dans les intentions de votes. La plupart des candidats sont des inconnus…

@MathieuJuneau

@MichelleBlanc Aucunement en lien avec TLMEP, ni le débat des chefs

@pompombionique

@MichelleBlanc Je crois que c’est autre chose, les gens veulent un changement, les souverainistes veulent meilleur gouv en att grand jour.

@GauthierPatrick

@MichelleBlanc @edithlmichaud Tout simplement essayer autre chose!#Nouveauté

@drreinman

@MichelleBlanc Je pense surtout que son “massage” passe bien 😉

@EdithLMichaud

@MichelleBlanc J’entendais déjà des gens en parler avant TLMEP… TLMEP ça a renforcé et fait circulé à plus grande échelle lidée, sans plus

@dannykronstrom

@MichelleBlanc tout le monde en parle !

@therock52

@MichelleBlanc qui regarde tlmep a part le quebec franco! Non impact minime

@ROBLEC_

@MichelleBlanc Les médias…

@EdithLMichaud

@MichelleBlanc Écoeurite des autres parti+fatalité que le Bloc ne sera jamais unanime au pays+ homme sympa+ besoin de changement= engouement

@Marie_Chantale

@MichelleBlanc l’effet layton est tout simplement du à l’effet harper…

@Clbeland

@MichelleBlanc selon moi, fatigue des conservateurs, pas encore pret pour retour. Liberal. Tanne des critiques bloquistes

@LaSourceHumaine

@MichelleBlanc est-ce que son combat contre le cancer aurait pu ajouter un facteur sympathie supplémentaire ?

@IsabelleDudu

@MichelleBlanc Probablement un mélange des 3. Pour une fois durant cette campagne, on semble vouloir voter pour, plutôt que de voter contre.

@EdithLMichaud

@GauthierPatrick Je suis d’accord avec toi. Goût de la nouveauté mêlé à l’insatisfaction des anciens modèles cc@MichelleBlanc

@NicolasRoberge

@MichelleBlanc Les gens tiennent à leur droit de vote, mais les choix habituels ne sont plus considérables pour plusieurs.

@JerryDesRosiers

@MichelleBlanc Grace au autres partit qui au lieux de faire leurs campagnes salisse Layton. (j’étais BLOC et ils m’ont fait changer d’idée)

@immo_commercial

@MichelleBlanc Si ”l’effet Layton” ne tenait qu’à un manque de compétition, genre l’autre équipe ne s’est pas présentée y gagne par défaut

@ROBLEC_

@MichelleBlanc Je dirais plutôt le K-Lys de médias!!!

@LouiseMGauthier

@MichelleBlanc Je crois que sa popularité vient de notre sens de la compassion (re: sa canne). Au Qc, la pitié a toujours un effet boeuf.

@yvescarignan

@MichelleBlanc Sûrement pas dû à ses coupures dans les dépenses !!! :o) On verra mais s’il passe, oublions les baisses d’impôts!

@micheljacques57

@MichelleBlanc Autre chose: l’écoeurement général d’Harper et du bloc et la non confiance envers les libéraux…l’effet Layton: l’honnêteté

@plumette47

@MichelleBlanc l effet layton est du a un écoeurement collectif je crois , il ne faut pas chercher si loin d apres moi ….

@tilex89

@MichelleBlanc Le Québec a trop de sympathie. C’est ÇA le réel problème. On ne vote plus pour ses véritables convictions mais par sympathie.

@TouNeT_77

@MichelleBlanc c’est à cause que @MikeWardca le supporte ouvertement

@Nicolas2305

@MichelleBlanc Considérant que la vague a débutée au Québec près du débat et son passage à #TLMEP. Je crois que c’est la conjoncture.

@therock52

@jeanyvesleblanc @MichelleBlanc#tlmep je sais mais les cote sont de 800 000 a 1.5 vs pop de 33m alors impact au Canada reste minime

@lucprevost

@MichelleBlanc Pour Layton, #TLMEPest un “Colbert Bump” http://en.wikipedia.org/wiki/Cultural_impact_of_The_Colbert_Report

@Nicolas2305

@MichelleBlanc J’ai vu beaucoup de commentaires sur la sympathie des québecois. Si ce n’était que ca, la vague n’aurait pas pris le Canada.

@docseggi

@MichelleBlanc non c’est qu’il a le même slogan que Obama: Yes WE “canne” :))))

@jeanyvesleblanc

@therock52 @MichelleBlanc L’impact envers les francophones est quand même considérable

@johnnycliquot

@MichelleBlanc Personnellement je pense que c’est dû au manque de bonnes options dans la politique canadienne actuelle.

@GauthierPatrick

@EdithLMichaud @jerrydesrosiers@michelleblanc Pour ma part, je suis souverainiste et le bloc n’a pas fait avancer la cause en 20 ans...

@alysgermain

@MichelleBlanc l’effet Layton: conclusion d’une ecoeurantite aiguë des québécois!!

@amoyal

@MichelleBlanc Les gens ont marre des Libéraux et de Harper

@maxime9232

@MichelleBlanc Tout cela, mais surtout son charisme et cette impression qu’il travaille vraiment pour les gens et sa sincerité! #NPD

@laurentsimon

@MichelleBlanc je crois que l’effet Layton est du même type que l’effet Dumont lors de la campagne provinciale avec Boisclair et Charest

@KimVaillancourt

Je dirais à un peu des deux, mais aussi à un petit quelque chose de plus en tant que personne-politicien @MichelleBlanc

@d_champagne

@MichelleBlanc je crois que c’est son sourire. Il est le seul politicien à avoir les muscles faciale heureux !

@Jbeausejour

@MichelleBlanc Les Québécois sont des essayeux … Après le ADQ qui a été un erreur, ils font pareil avec le NPD !! :-(((

@GaellMagne

@MichelleBlanc je pense que c’est du à son passage à #tlmep et aussi par besoin de changement…

@50mirella

@MichelleBlanc Je dirais un peu des trois ensemble !

@ReseauImmo

@MichelleBlanc Ça a surement aidé; mais sa bonhommie d’intégrité et de bon gars a fait le reste.

@stpierjy

@MichelleBlanc j’aime bien #TLMEPmais c’est donné beaucoup plus d’importance que ça l’est vraiment et Duceppe y est allé aussi!,,

@LouiSGSylvestre

C’est l’effet réseau sociaux des gens qui en avaient raz-le-pompom RT@MichelleBlanc: l’effet Layton,ou à autre chose? #tlmep #fed2011

@Retweeteuse

@MichelleBlanc D’après moi tlmep et l’effet mouton de Panurge.

Et vous, vous pensez que c’est quoi?