La “pochitude” sites des partis québécois et le manque de vision numérique

Pour vérifier quels partis avaient la main haute en termes de visiteurs, j’ai utilisé Alexa et GoogleTrends pour site Web. Malheureusement, leur trafic est si pitoyable qu’aucune donnée n’apparaît. Seulement Graphbuzz arrive à enregistrer une minime parcelle d’un petit peu de trafic et au moment d’écrire ces lignes, c’est le parti Libéral qui l’emporte.

C’est même d’une tristesse de constater que seulement François Legault n’ose exprimer librement sa pensée sur Twitter sous les railleries de Jean Charest. Ces railleries en disent plus long sur l’incompréhension, voire la distanciation que monsieur Charest a du peuple, que des possibles bourdes de monsieur Legault sur Twitter. D’ailleurs, je le trouve rigolo monsieur Legault, lorsqu’il disait hier qu’il se doit de gérer les gros égos (en parlant de Duchesneau).

Je suis habitué de gérer de gros égos. J’ai déjà géré des pilotes. 😉 #qc2012

Pour en revenir aux sites des partis qui ne sont pratiquement pas visités, même par les fans hardcore de leur électorat, si on observe le contenu et qu’on est capable de rester éveillé plus de 30 secondes, on comprend facilement le peu d’intérêt. Communiqué de presse, cassette politique prévisible, vidéos qui partent tout seul et autres âneries. Les sites des partis sont sur le respirateur artificiel entre les élections et deviennent soudainement vivants (un euphémisme ici) quelques jours avant les élections. Tout comme la présence des candidats sur les différents sites sociaux. Entre les élections les partis (hormis Québec Solidaire), n’ont aucun intérêt à communiquer avec les citoyens et durant la campagne électorale, cette communication n’est qu’unidirectionnelle (sauf pour certains cas isolés comme monsieur Legault, Drainville, Kadir et autres).

Par ailleurs, à ce que je sache, aucun parti n’a encore parlé d’économie numérique, du scandale des TI (qui à mon point de vue est encore plus grave que celui de la construction), du cout exorbitant des branchements internet et cellulaire et du développement de la « société du savoir » qui je le rappelle, se transmet via des infrastructures numériques. Lors de la dernière élection, une demande spécifique avait été faire à tous les chefs via une lettre demandant « un plan numérique pour le Québec ». À ce jour, encore aucune réponse formelle d’aucun des partis.

Je rappelle ce que je disais dans mon billet Le Tourisme vs Les TIC au Québec, met-on nos œufs dans la bon panier?

l’industrie du tourisme génère 10,4 milliards et fournit 134 600 emplois et celle des TIC 25 milliards et 140 000 emplois. Or, au gouvernement du Québec, on a un ministère du tourisme, des assises du tourisme, de nombreux ATR qui sont financés à même nos taxes et divers groupes de pression. Quelques groupes d’intérêts des industries numériques réclament une politique du numérique, un plan numérique pour le Québec (j’ai moi-même été un élément catalyseur d’un tel projet) et nous n’osons même pas espérer un jour voir apparaître un ministère du numérique .

En terminant vous serez sans doute surpris d’apprendre que c’est le nouveau parti Option Nationale qui trend sur Google Trends. Est-ce le prélude à une poussée d’Option Nationale dans les intentions de vote? Au moment d’écrire ces lignes, je ne le sais pas encore.

Je suis donc blasée de nos politiciens et de leurs partis en ligne et de leur manque de vision de l’importance de l’économie numérique. C’est en gros ce que je disais hier à l’émission Retour sur le monde de la radio de Radio-Canada Québec

Si certains n’hésitent pas à parler d’élections « deux point zéro » pour désigner la champagne électorale en cours au Québec, il se trouve au moins une spécialiste des médias sociaux pour trouver que les politiciens québécois sont encore loin d’avoir apprivoisé les manières nouvelles de communiquer avec les électeurs. (14:24 min.)

Vous aimerez sans doute lire aussi
Le plan nord, le plan nerd et LeWeb
Un plan numérique pour le Québec devrait-il faire une place au logiciel libre ?
Les scandales TI aux gouvernements du Québec et du Canada, tentative d’explication

Les prochaines élections provinciales seront-elles 2.0?

Depuis une semaine, les journalistes sont fébriles à se demander si les prochaines élections provinciales seront finalement 2.0. (j’avais répondu à cette question dans mon billet La prochaine élection provinciale sera-t-elle média sociaux ? en avril de cette année). Certains journalistes parlent du scandale de l’achat des amis Facebook par Pauline Marois (article auquel j’ai participé), le blogueur Nicolas Roberge crie à la désinformation (il est sans doute en manque de visibilité)

Toutefois, la désinformation par les experts en médias sociaux et le ravage des spin doctors des partis adverses m’agacent profondément.

D’autres s’outragent des nombreux faux pas de François Legault sur Twitter (ici, ici) et de son candidat remercié à cause d’un twitt. Et un nouveau rédacteur en chef et polémiste notoire parle d’idéologie de la médiasocialisation (il en fume du meilleur que moi et je ne mets pas l’hyperlien à sa chronique parce que je ne lis pas cette merde et qu’un ami bien intentionné m’a fait suivre ce torchon).

Le moins qu’on puisse dire est que si la prochaine élection n’est pas 2.0, les médias sociaux lui serviront certainement de divertissement salé. Et dire que tout cela est arrivé lors de ma trop courte petite semaine de vacances de juillet. J’ose à peine imaginer mes deux semaines de vacances de la mi-août!

Pourquoi nos politiciens ne sont pas 2.0

À chaque élection on me demande de discuter de l’utilisation des outils Web par les différents partis et à chaque élection je me désole davantage. Je vois bien quelques politiciens qui comprennent certaines dimensions d’une présence web efficace, dont Bernard Drainville du Parti Québécois avec son compte Twitter ou quoi qu’en disent les outrés, François Legault avec son compte Twitter. Ces politiciens ont au moins compris qu’il ne suffit pas de pousser sa merde préemballée sur un outil web pour acquérir une efficacité. Il faut aussi oser être soi-même (avec ses forces et ses faiblesses comme le montre admirablement bien Legault), oser parler d’autres choses que de politique et surtout répondre aux usagers et engagé un dialogue. Même avec ceux qui nous cherchent toise.

Malheureusement, même si Twitter est un outil de relations publiques des plus efficace, il n’est qu’un outil parmi une pléiade possible et qu’une dimension à une stratégie Web diversifiée qui soit cohérente et soutenue dans le temps. Parlant de temps, ce qui me fait rire avec l’achat de pub pour la page Facebook de madame Marois (si tel est le cas, ce dont je doute) est qu’elle a attendu l’éminence d’une élection avant de se réveiller. Que faisait-elle de sa présence Web les quatre dernières années? Que faisaient-ils tous en ligne ces quatre dernières années? Rien! Niet! Nada!

Une communauté est quelque chose que l’on monte avant d’en avoir besoin. Si on la monte parce qu’on en a besoin, ça ne marche pas ou si peu. Sa sent l’électoralisme à plein nez. Aussi faut-il moduler son discours politique en fonction du feedback des internautes. Il faut qu’ils sentent qu’ils sont écoutés et qu’ils ont un impact (si minime soit-il) sur les enjeux qui sont discutés. Comme ça ils seront plus à même de retransmettre le message politique à leur tour. On est loin de là. À des stratosphères de là. Je le disais en pleine face à madame Marois (et à la classe politique tout entière) il y a 4 ans lors de l’émission Tout le monde en parle. Je lui ai répété lors d’une émission chez Christiane Charrette 2 ans plus tard. Ce n’est que durant mes vacances que son parti a décidé de s’acheter des admirateurs Facebook. C’est d’un pitoyable. Mais je la comprends. Un conseil gratuit est un conseil qui ne vaut rien.

L’entrevue et les conseils à madame Marois à partir de 10:33 minutes


Michelle Blanc passage à Tout le monde en parle par MichelleBlanc

Il est déjà trop tard pour que la prochaine élection soit 2.0 mais elle risque cependant de tourmenter bien des politiciens avec leurs gaffes Web, de divertir les usagers qui s’enverront paître par idéologie interposée et à faire chroniquer les chroniqueurs qui en fume du bon (et même ceux plus posés qui posent de bonnes questions). Notez que je ne parle pas ici du Parti Libéral parce qu’ils ne sont pratiquement pas sur les médias sociaux. Leur moment de gloire dans mon blogue viendra certainement dans les prochaines semaines. Je ne parle pas non plus de Québec Solidaire.

Vous pouvez écouter l’entrevue que je donnais ce matin sur les ondes de la radio de Radio-Canada en Abitibi à l’émission Des matins en or. (Durée 9:59 min.)

Vous aimerez sans doute ma catégorie Politique et internet et mes billets:

Signets pour une gentille candidate aux élections et pour un fonctionnaire de bonne volonté

Crise étudiante, la gauche est plus active et intolérante sur les médias sociaux

Le plan nord, le plan nerd et LeWeb

Bloc Québécois et moumounitude médias sociaux

Mauvaise lune pour Montréal

Montréal la joyeuse, l’accueillante, la douce, la verte est troublé. Elle est prise en otage par des casseroles, des casseurs, des idéologies, des déchirements. Montréal déborde de ses égouts. Elle en fait des geysers spontanés. Elle abrite des psychopathes sadiques dignes des films les plus noirs d’Hollywood. Ses plus hauts fonctionnaires sont maintenant en prison. Ses policiers sont sur les dents. Ses citoyens se regardent la boutonnière. Ses ponts ne sont plus sécuritaires, ses tunnels non plus. Ses hôpitaux débordent de gens qui attendent d’être soignés. Ses écoles champignonnent. Ses rues à l’instar de son budget, sont pleines de trous. Ses nombreux festivals qui d’habitude sont si joyeux et festifs, vivent dans la crainte d’un boycotte voire de troubles qui ne seront pas au programme. Montréal, ce phare de la province, se vide maintenant les fins de semaine. Ses hôtels gèrent maintenant les annulations plutôt que les réservations. Ces citadins n’osent plus y rester de peur d’être pris en otage.

 

Montréal a une très mauvaise lune.

 

Je m’ennuie de cette Montréal lumineuse…

C-30, la Loi sur l’accès légal et pourquoi je suis contre

Je reçois un courriel de Charmaine Borg, Députée NPD de Terrebonne-Blainville à propos de la loi C-30, Loi sur l’accès légal, que se propose de faire passer le gouvernement conservateur. Je vous met en copie une portion du courriel de madame Borg mais juste avant, je vous exprime pourquoi je suis contre cette loi et que je suis tout à fait d’accord avec madame Borg.

Pourquoi je suis contre C-30, Loi sur l’accès légal

Les policiers n’ont pas besoin de plus de loi pour espionner dans nos courriels et sur le Web. Ce dont ils ont besoin est plus de moyens et de la formation pour utiliser adéquatement les outils et techniques de monitorage dans l’encadrement législatif actuel. Les plupart des corps policiers, des enquêteurs et des policiers n’ont même pas accès aux médias sociaux de leurs postes de travail. Pire encore, les procureurs de la couronne n’ont pas non plus accès à ces outils de base. Je sais de quoi je parle puisque juste cette année, je suis témoin à charge et victime de deux suspects de harcèlement et de menaces de mort Internet (dont un a déjà plaidé coupable et a été condamné et un autre toujours en attente de son procès criminel). J’ai donc eu à gérer ces situations avec les forces de l’ordre et la couronne et à monter les preuves pour qu’ils puissent faire leur travail, preuves qu’ils devaient consulter, de cafés internet ou de leur poste de travail personnel à la maison. Le SCANDALE IL EST LÀ, point à la ligne.

Le courriel de madame Borg :

Madame Blanc,

Il me fait plaisir de vous envoyer aujourd’hui ce courriel afin de faire le suivi concernant le dépôt du projet de loi C-30, soit la Loi sur l’accès légal.

Suite au dépôt du projet de loi par le gouvernement conservateur, trois députés du NPD – Jasbir Sandhu, porte-parole en matière de sécurité publique, Charlie Angus, porte-parole sur les enjeux numériques, et moi-même, en tant que députée québécoise qui siège sur le Comité de la justice et des droits de la personne – ont tenu une conférence de presse pour dénoncer ce projet de loi intrusif et coûteux.

Vous trouverez ci-joint le lien de la conférence de presse (malheureusement, la version anglaise de CBC est la seule disponible pour l’instant) : http://www.youtube.com/watch?v=UwXSGSLNBis

À cet effet, ma position est la suivante :

· Je suis en accord avec un renforcement des outils légaux permettant aux policiers de mieux combattre la cybercriminalité, Mais cela ne doit pas se faire au dépend des droits de la personne et doit respecter la vie privée des Canadiens;

· L’enquête des données personnelles doit être faite à l’appui de preuves incriminantes et sous mandat légal, comme c’est le cas présentement;

· Je propose en ce sens l’instauration d’une entité de supervision judiciaire indépendante et obligatoire, qui n’est pas inclue dans le projet de loi actuel;

· Le NPD se positionne également contre les mesures qui entraîneraient l’augmentation des frais de service internet aux citoyens.

Devant l’importance de cet enjeu, je vous encourage à suivre l’évolution de ce projet de loi et de mettre en branle votre propre campagne de sensibilisation afin de sensibiliser les Québécoises et les Québécois. Malgré les efforts très importants de plusieurs acteurs, il y a actuellement un manque crucial d’information publique à ce sujet au Québec. Dans la poursuite de nos intérêts communs, nous devons tous s’unir pour diffuser l’information sur ce projet de loi afin de sensibiliser les Québécoises et Québécois à cet enjeu.

C’est dans cette optique que je vous propose entre autres actions de signer la pétition suivante :
http://openmedia.ca/fr/ArretezLEspionnage

Et de rédiger une lettre au Ministre suivant :
http://sendvictoewsavalentine.ca/sites/sendvictoewsavalentine.ca/files/NON-valentine.pdf

(…)
Je vous remercie de votre collaboration, et n’hésitez pas à communiquer avec mon bureau parlementaire pour plus d’informations ou pour toute question. J’espère sincèrement que nous travaillerons ensemble pour la protection et le respect des droits des Canadiennes et Canadiens contre l’intrusion dans leurs vies privées.

Au plaisir,

Charmaine

Charmaine Borg

C2 MTL, payant d’avoir des contacts gouvernementaux

Difficile pour les organisateurs d’événements technos d’avoir du support gouvernemental. Ils doivent avoir bin de l’imagination pour joindre les deux bouts, qu’on songe aux Événements InfoPresse, au Webcom à Yulbiz que j’ai fondé et qui est maintenant dans une dizaine de villes de plusieurs pays. C’est vrai que Yulbiz n’a pas de lobbyiste, Infopresse pas à ce que je sache, Webcom encore moins. Mais un événement tel que C2-MTL, qui en sera à sa première édition, qui présentera entre autres ses propres créateurs comme conférenciers (Sidlee et le Cirque du Soleil), reçoit plein de fric de différents paliers gouvernementaux. Ça va de soi. Ils vont générer de l’achalandage (du moins on le souhaite), ils vont facturer $3000 par tête de pipe aux 1000 personnes qu’on prévoit recevoir (seulement qu’en vente de billet ça fait déjà un beau 3 millions). Tout ça pour parler de créativité et de business. Ça va en plein dans ce que je reprochais aux gouvernements de ne pas faire avec les événements internationaux tels qu’à LeWeb à Paris ou à SXSW à Austin.

C’est juste que 2 millions de dollars du gouvernement du Québec pour la première année d’un événement, ça me surprend. Surtout lorsqu’on sait que d’autres événements établis, qui font déjà venir à leur frais des vedettes technos des 4 coins de la planète, n’ont jamais reçu le moindre dollar, ça saisit juste un peu…

Dévoilement : Je suis cofondatrice de Yulbiz et j’ai déjà été honorée par Webcom

Sur LesAffaires on peut lire:

Le C2-MTL dispose d’un budget annuel d’environ 6 millions de dollars. La première année, le gouvernement du Québec a consenti 2 millions, la Ville de Montréal 50 000$. Le reste des revenus proviendra de commandites privées et de la vente des billets, qui coûteront 3000$ l’unité. Après cinq ans, le C2-MTL devrait s’autofinancer sans subventions gouvernementales.

Un plan numérique pour le Québec devrait-il faire une place au logiciel libre ?

C’est dans la tribune du 16 janvier que nous pouvions lire l’article Le logiciel libre propose un potentiel d’économie incroyable. On y apprend que le 800 Millions de dollars que le gouvernement s’apprête à donner à Microsoft (et qui me scandalisait déjà) serait maintenant, peut-être plutôt 2,6 milliards.

Un choix « critique pour le futur » attend le gouvernement Charest en février, acculé par le géant Microsoft qui cessera de supporter son système d’exploitation Windows XP dans deux ans. Résultat? Une migration massive à prévoir pour les quelque 400 000 postes informatiques de l’État, estimée à 800 millions $.

Des chiffres jugés encore trop timides par Benoît des Ligneris, président de l’Association professionnelle des entreprises de logiciels libres (APELL) et de Révolution Linux.

« La migration est évaluée à environ 2000 $ par poste de travail. Nous pensons que le coût total réel est plutôt compris entre 3000 et 6000 $ par unité. Comme tous les gros projets, nous sommes incapables de prédire la dépense exacte, mais nous croyons que ça pourrait aller jusqu’à 2,6 milliards $ », affirme-t-il.

Un plan numérique contenant une vision claire sur le développement informatique du gouvernement, mais aussi de l’entreprise privée pourrait sans doute changer juste un peu la donne. C’est ce qui a entre autres été fait, il y a sept ans, par ce gauchiste de Lula, au Brésil.

Simon Phipps, Chief Open Source Officer at Sun Microsystems, relates a conversation that he had with a Brazilian Government minister who said that the reason that Brazil spends heavily on Open Source software is that “95 cents of every dollar spent in Brazil on proprietary software goes to North America. 95 cents of every dollar spent on Open Source software – stays in Brazil.”

Ironiquement tiré d’un article qui se questionne sur la stimulation de l’économie Écossaise grâce au logiciel libre Stimulate the Economy in Scotland by Using Open Source Software. Mais pourquoi donc, hormis les économies (nous sommes un pays riche, d’économiser n’est certes pas l’une de nos priorités), un plan numérique pourrait-il inclure le logiciel libre ? (tiré de Opensource.com)

Take Brazil, for example. Last year, President Lula was honored by the ITU in Geneva for the country’s success in crossing the digital divide by bringing not just technology, but government services and economic potential into its rural and impoverished areas. This success has caught the attention of many governments, including the US.
There are three main reasons why governments are interested in adopting open source technology:
1. They find that open source software helps improve national sovereignty, which is a very important goal for helping the government to do its job.
2. Open source improves economic development.
3. Open source helps to grow global knowledge.

Si toutefois, l’idée de ne pas dilapider l’Argent de contribuables traversait l’esprit de nos gouvernements et qu’ils étaient curieux du strict aspect financier de la chose, il serait sans doute ravi d’apprendre que (source escholarship.org)

According to the data provided by Mr. Marcos Mazoni, the President of SERPRO (Federal Service for Data Processing), the Brazilian state-owned institution that provides Information Technology and Communication services for the government and other state owned institutions around the country, the amount of money saved on software licenses by the Government in 2008 was around R $371.700.500,00 (reais), or USD $196.000.000

Dernière question, 196 millions (US) en 2008 ça fait combien en dollars canadiens en 2012 ? Et si on multiplie cette économie annuelle par le nombre d’années qu’on s’apprête à signer avec Microsoft, on parle de combien ? Sans doute des réponses auquelles pourrait répondre le lobbyist de Microsoft auprès du gouvernement du Québec, Martin Daraîche de la firme de Relations Publiques National, comme le dévoile LeDevoir

Selon le registre public des lobbyistes, le géant Microsoft embauche en effet depuis décembre 2008 un important lobbyiste de Québec, Martin Daraiche de la boîte de communication National, afin d’influencer les «propositions législatives et réglementaires» en sa faveur et positionner l’entreprise dans les appels d’offres gouvernementaux, peut-on lire. Son mandat est, pour le moment, valable jusqu’à la fin de l’année.

Je freak un peu ce matin

Il y a quelques années, le copain intellectuel du Web, Jon Husband, alors que nous prenions un scotch m’avait dit :

Michelle, plus le temps va avancer, plus ta voix va être importante pour le progrès de ta société. Tu es un personnage plus important pour le Québec et les technos que tu ne le réalises.

Ce même argument m’a été servi récemment par Jean Baril, directeur des communications de mon éditeur Groupe Librex. Dans les deux cas, ça m’a fait sourire et je répondis que c’était peut-être vrai mais que je ne voulais certainement pas songer à ça au risque d’y perdre ma spontanéité, ma liberté de jaser de ce qui me fait envie et que le poids de cette pseudo-aura risquerait au contraire de me castrer (notez ici l’ironie du choix de mot 🙂 ) de ma liberté d’expression. J’ai d’ailleurs réalisé un peu plus hier soir et ce matin, qu’ils ont un peu raison et ça me donne « les boules » comme disent les potes Français ou plutôt « ça me fait freaker » comme on dit ici.

C’est qu’hier, j’ai partagé deux réflexions sur les médias sociaux :

-Si j’étais indépendante de fortune, je ferais de la politique, entre autres pour me (nous) débarrasser d’Harper
– En politique, l’indépendance de fortune permet de faire avancer ses idées sans devoir être à la solde d’un parti ou d’une ligne de parti…

Les réponses que me firent mes abonnés, connaissances et contacts médias sociaux furent stupéfiantes. Par ailleurs, ce matin, le respecté journaliste économique René Vézina, reprend le discours (à partir de la 3,15 minute) de Sylvain Carle et moi-même à propos d’un plan nerd. Ça me met de la pression, mettons. Je vais donc faire ce que la très grande chanteuse Ginette Reno fait dans ces cas-là. Je vais aller laver moi-même mes petites bobettes, faire un peu de ménage et sortir les poubelles, question de revenir sur terre et me dire que dans le fond je ne suis qu’une personne ordinaire comme tout le monde. Voilà…

À propos de la politique, je vous rappelle que j’ai fait une mineure en science politique, que j’aime beaucoup les débats et que l’avancement de notre société me tient à cœur. Cependant, je ne me vois pas (encore) faire de la politique puisque je serai incapable de suivre une ligne de parti et de me fermer la gueule si celui-ci proposait des lois imbéciles. Je ne me reconnais dans aucun de nos partis puisque je suis de droite à certains égards, et à gauche pour certaines idées. Il me faudrait donc être candidate indépendante et pour ça, ça prend beaucoup de fric avec malheureusement peu d’impact sur les décisions qui seront prises. Ce blogue et mes présences médias sociaux sont donc « les outils politiques » les plus efficaces (dans mon cas) pour changer un peu les choses…

Mes billets coup de cœur de 2011

C’est en tentant de faire une sélection de mes billets coup de cœur de 2011 que ça m’a frappé. J’écris beaucoup moins sur mon blogue que par les années passées, mais je trouve (vous n’êtes pas obligé d’être d’accord) que lorsque j’écris, mes billets sont en général plus percutants et pertinents. Je pense que ce que j’ai perdu en fréquence, je l’ai gagné en pertinence…

Voici donc mes 10 billets coup de cœur de 2010

Sous-contracter les médias sociaux = Sous-contracter la passion

Comment trouver sa politique éditoriale médias sociaux

Facebook vs Twitter

Les plates-formes sociales et leurs problèmes de gestion de la diffamation, harcèlement et intimidation

Le Tourisme vs Les TIC au Québec, met-on nos œufs dans la bon panier?

Google + n’est peut-être pas un médias social ?

Le blogue, retour aux sources

Du média social aux affaires sociables, l’expérience d’IBM

Ambush marketing, guérilla marketing et marketing d’opportunité

Le plan nord, le plan nerd et LeWeb

Quora et le nombrilisme ethnocentrique de technos américaines

Nous devons le Web aux Américains. MERCI, merci et merci. La plupart des grands services et des grandes innovations du web passent par eux. Je m’habitue à cet impérialisme technologique et culturel. Je suis bilingue après tout et ça ne me dérange pas tant que ça de lire toutes les instructions dans la langue de Shakespeare. Par contre, ce qui me dérange vraiment, c’est qu’on m’oblige à utiliser le service, avec mon réseau qui est la francophonie mondiale, en anglais seulement. Twitter dès ses premiers mois, était en anglais. Mais Twitter ne semblait pas avoir de difficulté à ce que ses usagers twitts dans la langue de leur choix. Ce n’est pas le cas d’un service qui fait de plus en plus parler, Quora http://www.Quora.com . Une sorte de question réponse/ média social qui se veut maintenant plus à la mode que Answer de Yahoo. La question de la langue de Quora a été répondue par l’un de ses fondateurs, Charlie Cheever :

Do Quora questions and answers need to be written in English?
4 Comments • Flag Question

Answer Summary

This is an official Quora policy that reflects the agreed upon conventions of the community

For now, content on Quora should be in English.

The main reason for this is because content not in English won’t be understandable by most users of the site and so the content will be unreadable by them. There also isn’t an obvious right way to topicize questions in other languages (i.e., should the English topics be used? should new topics in other languages be created?).

Once Quora gets further along, it will solve these problems and internationalize the site generally, and then users will be able to use non-English languages, but for now, the official language of Quora is English.

Things like “What does the title of Y tu mamá también mean in English?” are fine as long as the overall question is comprehensible by an English speaker. There are probably a bunch of other cases where it makes sense to have content in other languages on the site; use common sense.

D’ailleurs, les fervents usagers de Quora sont des polices linguistiques efficaces. Ayant posé une question en Français, pour la communauté de gens qui me suivent, (le bouton Follow sur Quora) elle fut très rapidement traduite en anglais et une myriade de réponses intéressantes y furent données.

Les usagers de Quora sont rapides pour angliciser une question

Les usagers de Quora sont rapides pour angliciser une question

Il existe d’ailleurs un bouton spécifique pour se plaindre d’une question qui n’est pas en anglais.

Les usagers de Quora sont des polices linguistiques efficaces

Le bouton d

Le seul problème est que cette question est pour mon marché, celui du Québec et de la francophonie, pas celui d’Hollywood. Je crois que Quora n’est qu’un bloc monolithique d’usagers selon ses créateurs. Alors, pourquoi suivre les questions et réponses de quelqu’un un particulier? Ou n’est-ce réellement qu’une vision à la Wikipedia qui ira séparer les contenus selon les langues officielles? Je ne comprends pas l’argumentaire du fondateur, ça me fait suer et je pense plutôt que c’est de l’ethnocentrisme borné. Un peu comme Google qui est venu à LeWeb lancé son appli Google map 3D en utilisant New York et l’Empire State Building plutôt que Paris et la tour Eiffel. Certaines entreprises technos sont plus visionnaires linguistiquement que d’autres… = vive twitter qui nous laisse cette liberté d’utiliser leurs outils dans nos propres langues.

J’aime bien la réponse d’un usager à la réponse du fondateur Charlie Cheever:

I understand not actively providing support for non-English speakers, but actively moderating non-English questions seems excessive.

I’ve enjoyed using Quora, but am disappointed to notice the proliferation of the “Needs to be written in English” tag. That crosses the boundary of anticipating technical and support limitations, and comes across as xenophobic.

For what it’s worth, I’ll cease to use Quora until this policy is reversed.
Georg Kafka •

Comment internet change la société et testament numérique

C’était une grosse journée radio aujourd’hui. Tout d’abord, à l’émission Isabelle le matin du FM98,5 avec Isabelle Maréchal et son invité le professeur André A. Lafrance, nous discutions de comment Internet change la société.

Entrevue d’une durée 42.8 min. MP3

Pour en savoir plus sur les différents mythes qui sont encore entretenus à propos des médias sociaux, je vous invite à naviguer dans ma catégorie Commerce électronique mythes.

J’ai aussi longuement discuté avec Hugo Langlois du FM 93 à Québec à propos de testament numérique, d’innovation, de Googlemap 3D, de Foursquare, de flashcode (ou code-bar 2D), de l’intelligence numérique des objets, de la loi C-28 Loi visant l’élimination des pourriels sur les réseaux Internet et sans fil et autres surprises qui nous attendent pour 2011.

Cliquez sur ce lien et recherchez le podcast du 10 janvier de 12h00 à 12h30.

Bonne écoute 🙂