Pourquoi Facebook c’est de la merde dans un contexte d’affaires

De la non-pertinence de Facebook dans un contexte d’affaires n’est pas un sujet nouveau pour moi. J’en ai parlé dans mes billets

Pourquoi Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie Web

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

La folie des entreprises avec Facebook

ainsi que dans plusieurs autres billets qui sont regroupés dans ma catégorie Facebook. Ce matin encore, Douglas Karr répète ce qui est l’évidence pour moi et plusieurs autres observateurs et praticiens du Web, mais semble encore être « le rêve idéalisé » de certains clients. De faire de la publicité peut certainement être une avenue intéressante, mais d’avoir une page ou un groupe Facebook, n’est pas aussi extraordinaire qu’il n’y paraît. Les raisons sont nombreuses et celles soulevées par Karr dans son billet 8 reasons marketers can’t trust Facebook, sont particulièrement éloquentes. En voici une traduction adaptée librement :

  • La hiérarchie du contrôle administratif d’une page est brisée. Le contrôle d’une page Facebook se fait par un individu. Si c’est un employé qui démissionne ou est congédié ou encore si c’est un sous-traitant avec qui on ne veut plus faire affaire, de reprendre le contrôle de votre page peut s’avérer très difficile, voire impossible. Pire encore, si vous êtes de nombreux administrateurs de cette page et qu’un seul de ceux-ci fait une « gaffe » qui lui vaut d’être expulsé de Facebook, tous les autres administrateurs de cette page et de leur propre compte, autres pages et applications peuvent aussi (et sont souvent) désactivés sans préavis.
  • Vous n’êtes pas en contrôle de Facebook. Si vous développez une application et que Facebook change son API, son interface ou ses conditions d’utilisation, votre application ne fonctionne plus et vous devez la reprogrammer. Si Facebook est indisponible, vous le serez aussi.
  • Vous n’avez aucun recours contre Facebook. Vos publicités, vos pages, vos applications peuvent disparaître n’importe quand sans préavis et vous ne pourrez jamais poursuivre Facebook pour une perte de revenue. Vous acceptez de facto d’être entièrement sous leur contrôle et leur bon vouloir.
  • Il n’y a pas de service clientèle chez Facebook. Si vous avez des problèmes avec Facebook, essayez de parler à quelqu’un et d’obtenir gain de cause? Bonne chance à vous.
  • Facebook détient les droits sur tous vos contenus. Lorsque vous dépensez des milliers voire des centaines de milliers de dollars sur une campagne publicitaire, c’est étrange de céder tous vos droits à Facebook qui peut faire ce qu’elle veut de vos contenus?

You grant us a non-exclusive, transferable, sub-licensable, royalty-free, worldwide license to use any IP content that you post on or in connection with Facebook.

  • Tout ce que vous mettez en ligne chez Facebook peut disparaître n’importe quand. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs de la radio communautaire qui avaient bâti des présences sur MySpace, ils ont tous été effacés après plusieurs années d’efforts, sans préavis, excuses ou moyens de récupérer leur contenu ou leur fans.
  • Ce n’est pas parce que vous comprenez parfaitement les conditions d’utilisation de facebook qu’elles seront les mêmes demain.
  • Facebook est le seul à avoir un accès total à votre contenu. Comme le mentionne l’auteur qui cite Tim Berner-Lee

Last November, Tim Berners-Lee called Facebook a “walled garden.” Ironically, in November, Facebook also openly admitted a bug had disabled many user accounts. Berners-Lee is known as one of the inventers of the world wide web, and continues to discuss how monolithic sites like Facebook are fragmenting the internet. In an article in Scientific American, he writes:

“Each site is a silo, walled off from the others. The more you enter, the more you become locked in. Your social networking site becomes a central platform — a closed silo of content, and one that does not give you full control over your information in it.”

Êtes-vous prêt à parier l’avenir de votre entreprise et de vos efforts marketing au bon vouloir d’une entreprise sur laquelle vous n’avez aucun contrôle? Moi pas…

Pourquoi Facebook ne devrait pas être le fer de lance de votre stratégie Web

J’ai déjà écrit le billet Facebook = vous n’êtes pas chez vous! J’y indiquais que :

(…) Facebook se doit d’être dans l’arsenal d’une présence média sociaux mais qu’il ne sera probablement pas le fer de lance d’une stratégie et qu’à moins que vous n’achetiez de la pub sur Facebook, que vous ayez déjà une masse critique importante d’usagers (comme pour un syndicat ou un ordre professionnel ou un CEGEP par exemple), ou un brand très fort (comme Nike ou Starbuck), une page organisationnelle ne fera peut-être pas les miracles que vous vous attendez. En outre, les termes d’utilisation de Facebook peuvent et risquent de changer sans préavis. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs radio de stations communautaires de Montréal qui ont vu leur blogue MySpace disparaître du jour au lendemain parce que MySpace venait de changer ses conditions d’utilisation.

J’ai aussi déjà écrit La folie des entreprises avec Facebook et dans ma pratique, je répète souvent que Facebook, MySpace, LinkedIn ou autre Youtube (à part des cas d’exceptions) ne sont pas et ne doivent pas être « votre présence Web principale ». Voilà qu’hier, via un twitt de Bruno Guglielminetti, je découvre le billet Facebook: vos fans ne reverront jamais votre page sur Webketing.fr, qui vient ajouter de l’eau au moulin de ce que je vous répète déjà depuis un bon bout de temps.

(…)Pensez une seconde au nombre de pages auxquelles vous êtes abonnés. Avec les outils de suggestion et le développement des widgets, le nombre moyen de pages Liké par un membre de Facebook est en nette augmentation, fort à parier que vous soyez déjà fan de plus d’une centaine de pages. Maintenant, sur combien de ces pages êtes vous retourné une fois récemment? Aucune? Et bien c’est pareil pour tout le monde!
(…)99.5% des intéractions des fans sur une page (commentaires, « Like » sur un statut ou une photo..) se font via le News Feed, et en aucun cas directement depuis la page.
(…)L’algorythme utilisé par Facebook pour sélectionner les mises à jours qui apparaitront dans votre news feed est complexe, et on estime que moins de 0.5% de tous les statuts émis par votre communauté vont s’afficher dans le top news feed.

En conclusion
Dans mon billet Les médias sociaux, c’est une affaire de temps,

(…) on peut faire un méga concours sur son blogue, twitter et Facebook. Inscrivez-vous sur ma propriété et risquez la chance de gagner une cochonnerie de grande valeur. Vous aurez des résultats rapides. Les gens aiment généralement les cochonneries de grande valeur. Mais « la question qui tue », ces nouveaux « amis » seront-ils fidèles à votre marque? Seront-ils de bons ambassadeurs de celle-ci? Vont-ils s’intéresser à vos contenus une fois que le concours est terminé? Je ne le crois pas.

Donc voulez-vous faire de l’acquisition de clients, du branding ou encore vous péter les bretelles à croire que x milliers de personnes aiment votre marque?
À lire :
Ra Ra Wrong. How Facebook’s Cheerleaders Are Blowing Smoke
Digital Sharecropping – Why Most Facebook Customization is Wasted Effort
Mistake Math – Why We’re Valuing Facebook Fans All Wrong

Et si le web 2.0 faisait faillite? Et si la pub chiait dans son froc?

Ma vie est un feu roulant et bien souvent, je n’ai pas le temps de répondre à des pièces d’anthologie que je vois passer sur le Web. Les lumineux billets Et si le web 2.0 faisait faillite? et Et si le bazar web 2.0 finnissait par se dégonfler de François Roque (@imposture sur twitter et grand blogueur devant l’éternel depuis décembre 2009 avec la réclame : Si vous êtes fan de Web 2.o, twitter, Facebook et tous ces machins bidules, passez votre chemin… Bienvenue chez imposture – Rock – Réclame- Ciné- Rien…)) sur le blogue de Nicolas Borduas, grand patron de l’agence de pub TBWA/France en sont un exemple éloquent. Voici d’ailleurs quelques morceaux choisis :

Du billet Et si le web 2.0 faisait faillite?

Et si le Web 2.0 finissait par s’arrêter ? Fini, plus rien, pouf !…
Tous nos comptes Facebook, Twitter, Flickr & Co disparaissent, la majorité des blogs ferme, les «influents» perdent leur fond de commerce, les «amis» virtuels ne peuvent plus se RT, se poker, se DM…fini le tour du monde en moins de 30 secondes pour un scoop ou la vidéo d’un chat qui boit au robinet ! Bref, 200, 300, 400, 500 millions (?) de personnes morales et physiques privées de leurs joujoux ? Entre nous, ça nous reposerait un peu, non ? On prendrait le temps de lire, des livres avec des vraies pages qu’on tourne, d’écrire un peu plus de 140 signes, des phrases avec sujet verbe complément, de se voir plus souvent en vrai (IRL). Tout simplement, se retrouver dans un mode de communication «normal» entre animaux que nous sommes, essentiellement par regards, gestes, sourires…
(…)

Ces apprentis sorciers, et les financiers qui les accompagnent semblent oublier une règle basique du commerce : quand un service est gratuit, le «consommateur» n’a aucun scrupule à partir du jour au lendemain dès qu’il voit l’herbe plus verte ailleurs. C’est ce qui se passe avec Twitter, la nouvelle blague Interneto-financière du moment. Quel est le modèle financier de ce service où il n’y pas un gramme de pub visible ? Là aussi, mystère et boule de gomme… Alors est-ce qu’une bulle Web 2.0 peut exploser ?

(…)
L’illisibilité des modèles économiques de ces mastodontes de plâtre que sont Facebook, le moribond Myspace ou le gadget planétaire Twitter, ne serait-elle pas dans le fond causée par des symptômes similaires au financement impossible des retraites ? Trop d’utilisateurs et pas assez de cotisants. Les cotisants ? Le marché de la pub, tout simplement. Non seulement les investissements publicitaires globaux (tous médias confondus) ne sont pas extensibles à perte de vues (au mieux, quand il n’y a pas de crise, ils ne croissent que de quelques % par an), mais en plus il faudrait que les annonceurs procèdent à des transferts incroyables de la TV, la radio ou la presse vers l’Internet pour que ces sites puissent espérer équilibrer des services aux consommations et besoins exponentiels. Et imaginer que dans les années à venir autant de milliards seront investis dans les services actuels Web 2.0 tout en préservant les mêmes sommes dans la TV est une utopie totale. Un des deux médias sera forcément perdant. Or pour l’instant la TV offre aux annonceurs un cadre “cohérent” pour la pub, des audiences mesurées de façon précises et massives à un instant donné. La TV reste encore un grand lieu de rassemblement et de spectacle et à ce jour il n’y a rien de véritablement équivalent sur l’Internet.

Ça devient réellement loufoque surtout si on lit son dernier billet sur son propre blogue (écris presqu’un an plus tard), Rien. 51 #2 :

Monsieur Montebourg, vous avez raison, la programmation de TF1 est sans grand intérêt. Mais votre analyse aurait été également plus juste si dans votre panorama de l’abaissement intellectuel de et par la télévision vous aviez pris soin d’intégrer certaines inepties de M6 ou W9 et surtout les wagons de shows de telé-réalité stupides que nous déversent les chaînes du câble.

et dans son billet Rien. 51 #1 :

Je ne regarde quasiment plus la télé.

Et toc comme qui diraient les potes Français…

Dans le tome II de sa démonstration il est plus méthodique.

J’ai pensé à 4 facteurs de «contraction» et de «normalisation» du Web 2.0 :
1/ Le manque de temps
(…)une prolifération accrue des flux générés par encore plus de comptes Facebook ou Twitter, plus de sites communautaires intégrant les outils actuels (et à venir) de propagation, démultiplication et finalement de pollution. Malheureusement le temps consacré à la «consommation» de tous ces «flux» ne sera pas extensible. (…)
2/ La technologie.
Pas la technologie du Web 2.0. Non, le hardware. (…)Car, comme pour le iPhone, il y aura des protocoles et applications dédiées. Ces tablettes, Apple ou autres, vont introduire une capture supplémentaire de l’espace temps mais pour de la consommation de flux «formatés» et dérivés (payants…) des vieux médias et industries de la culture. Et moins pour consommer des flux d’informations plus sommaires (140 signes…), des vidéos médiocres, ou des blogs (vous êtes toujours là ?)…
3/ La dilution.
(…)Autrement dit sur les 300 millions de comptes Facebook combien sont des sources de qualités ou fiables ? Sur les 50 millions d’émetteurs Twitter combien postent des tweets intéressants, «originaux» ? Google commence à remonter les tweets dans ses réponses et il semblerait que les statuts Facebook apparaitront aussi. Comment alors savoir ce qui va être fiable, intéressant ou instructif dans tout ce bazar à croissance exponentielle ?
4/ L’argent.
Le quatrième facteur, fatal, lui, effet de l’enchainement des 3 précédents : trop de flux, manque de temps biologique et humain pour les traiter, émergence de solutions alternatives de qualité, report par petites touches vers d’autres émetteurs plus «formatés», manque de temps pour suivre les autres flux libres. Conséquence ? La faillite. Je l’ai exposée dans une autre note ici. Pour résumer, l’absence de modèle économique des poumons du web 2.0,(…)

En résumé, monsieur Roque croit que ça ne va pas bien pour le Web 2.0. C’est drôle et tout à fait opportun pour moi, mais je pense exactement le contraire. J’admets volontiers que si j’avais écrit ce billet réponse au moment de la mise en ligne du premier billet (en janvier 2010) je n’aurais pas l’avantage du temps qui a passé, mais j’aurais très probablement le même sourire intérieur en lisant ça.

Mes arguments. Oui il y a eu enflure boursière des stars du Web 2.0. Oui il y a spéculation sur certaines « veudettes» du web 2.0, mais la spéculation a toujours existé et elle se fait aussi sur le dos de bien d’autres industries. Aussi, si on revient à la première bulle internet, on se gargarise de la déconfiture de plusieurs, mais c’est bien un de mes mentors Jacques Nantel qui rappelait à juste titre en 2001, que malgré la spéculation et le gros rire gras de ceux qui cassaient du sucre sur le dos des technos, que les prévisions de ventes en ligne exagérée de 1995, avaient toutes été largement dépassées en 2000 et 2001. Je rappelle aussi qu’on a déjà traité d’imbécile Rupert Murdoch d’avoir acheté MySpace pour $580M et qui dans l’année suivante s’entendit avec Google pour un petit contrat de pub de $900M…

Pour ce qui est des arguments suivants :

la question du manque de temps est vieille comme le monde. Voici d’ailleurs une couple de citations :

“Le manque de temps est le déguisement favori de la paresse.” (Grégoire Lacroix)
C’est le temps qui met au jour la vérité.” Citation de Ménandre ; Pensées morales, XXXI – IVe s. av. J.-C.

Mais plus sérieusement, il est vrai que les médias sociaux grugent du temps. Mais si on connaît les outils et les agrégateurs d’informations, on peut aisément trouver l’essentiel de l’information dont on a besoin. Comme je l’ai dit souvent (et c’est de plus en plus vrai) le web social est une rivière d’information. Il ne faut pas tenter de la boire on va s’y noyer. Il faut plutôt boire de celle-ci

La question de la technologie est intéressante. Oui il y a des guerres de standards et oui chacun des joueurs tente de se positionner et mon point de vue là-dessus est que justement comme Apple est très « contrôlant » dans ses stratégies, il risque de perdre au change.

Le problème de la dilution de l’information sur les nombreux flux a été expliqué de nombreuses fois plus intelligemment que moi par Martin Lessard, notamment dans son billet Johnny Haliday le cheval de Troie de Twitter

Percolation de la qualité
Bien sûr, il reste à trier le bon grain de l’ivraie. Dans ce cas, les RT (“ReTweet”, retransmission), autre convention, avant le nom d’un usager, qui indique que l’on a tout simplement retransmis (recopié) ce que la personne a écrit précédemment, est une façon de repérer les informations “importantes” (une forme d’éditorialisation a posteriori).

Un RT acquiert souvent l’aura d’une information “validée” (non pas au sens de vérité, mais au sens d’approuvé par son réseau) –tout le travail restant consiste à se monter un réseau fiable, on s’en reparler une autre fois — d’ici là, relisez le chapitre 3, Comment le carnet Web stimule la qualité, du célèbre billet de Sébastien Paquet…

Finalement, le problème de l’argent semble aujourd’hui beaucoup plus en être un des agences traditionnelles dont fait parti monsieur Roque et le gentil blogueur Nicolas Borduas (boss de TBWA/France) qui héberge ses billets, que ceux de l’industrie du web 2.0. Pour s’en convaincre, voici une collection d’extraits, particulièrement éloquents, de la crise que traverse « les grandes agences de pub ».

Agency Report 2010: Sharpest revenue decline in 66 years
The Agency Report 2010, provides an annual industry overview. This years report ranks 883 U.S. advertising, marketing services, media and public relations agencies. Ad Age’s Bradley Johnson provides his analysis of this years report: Agency Report: Revenue Slumps 7.5%, Jobs at 16-Year Low
Some Report highlights:
• U.S. advertising/marketing-services firms in 2009 slashed 58,400 jobs, or 7.9% of positions, according to Ad Age Data Center’s analysis of Bureau of Labor Statistics data. Since the recession began in December 2007, these firms have cut 107,700 positions — one in seven jobs.
• Economists believe the recession ended late last summer. But it’s been a jobless recovery for agencies. U.S. ad agency employment in January 2010 slumped to its lowest level since 1994.
• The Big Four agency companies in 2009 collectively cut 23,229 jobs worldwide, or 8.6% of staff.
• Agency tumult in 2009 is immediately apparent in one score: jobs.
• 2009 revenue fall, worst drop on record for Agency Report. The sharpest revenue decline in the 66 years Ad Age has produced the Agency Report.

Advertising agency of record will pass in 2010. Because consumers have changed.
Ming Chan introduces his background as a silicon valley programmer who went into advertising. Gives a quick introduction video.
A difference since the days of the .COM crash. Prior to .COM crash, companies made things and hoped consumers would like it, and after the .COM crash companies make things they know that consumers want. They are able to listen in to consumers.
A look at the Pepsi Brand. adspend decreased. $142 million spend in 2006 dropped to $60 million in 2008. BBDO kicked out in 2008 (after 40+ years) and replaced with TBWA\Chiat. Pepsi Digital kicked out TBWA\Chiat.
Instead individual brands went to new agencies.
Pepsi Digital –> Huge (agency)
Gatorade –> VML
Sobe –> Firstborn
No more superbowl ads, instead a social media campaign.

When an economic sea-change descends on an industry, a successful response includes a heckuva lot more than adjusting the product line or adding a specialist in a vertical marketing function such as social networking. When prices decline, the successful competitor adjusts the entire business model to recognize and profit from the change. It would seem that a critical adjustment for agencies is to understand that the supply of “big ideas” is soaring and that clients may no longer be willing to pay tens or hundreds of thousands dollars for “Eureka!”. Further, perhaps those clients have decided to hire only those marketing agencies who are willing to get down in the dirt with them and contribute hugely to the sales and conversion processes.
My guess is that agencies will start to give away the creativity in order to sell the execution and measurement. To make this model profitable agencies will adjust overhead sharply downward and focus every ounce of executive brainpower on creating profits for the agency by creating new and better value for the client, focused on what the client is telling you it needs…better recognition and use of marketing technology and lower marketing labor costs.
When agencies stop peddling dinosaurs that’s when we’ll see the client/agency relationship improve.

Facebook = vous n’êtes pas chez vous!

Hier, un client m’écrit en panique que sa page organisationnelle a été « flushé » de Facebook, sans préavis ou explication autre que ce message :

Hello,

The Page (XXXX) has had its publishing rights blocked because it violates our Pages Terms of Use. Amongst other things, Facebook restricts the publishing rights of Pages that impersonate other entities, represent generic concepts, spam users, or otherwise violate our Terms of Use. These policies are designed to ensure Facebook remains a safe, secure and trusted environment for all users. If you have any questions or concerns, you can visit the Terms applicable to Facebook Pages at http://www.facebook.com/terms_pages.php.

The Facebook Team

En discutant avec un autre client et en racontant qu’un client a eu sa page bani de Facebook (sans le nommer) mon client m’informe qu’il a eu la visite d’un représentant commercial de Facebook qui les a avisé qu’il n’était pas permis de faire un concours sur Facebook, à moins d’y acheter de la publicité. On peut comprendre cette interprétation de Facebook en lisant dans les termes de Facebook :

7. If you collect user information on your Page, Section 9 of this Statement also applies to you.

et

9. You may not establish terms beyond those set forth in this Statement to govern the posting of content by users on a Page you administer, except you may disclose they types of content you will remove from your Page and grounds for which you may ban a user from accessing the Page.

En clair, chez Facebook vous n’êtes pas chez vous. Vous êtes chez Facebook. En outre, une grosse portion de Facebook est fermée au reste du Web. Facebook est comme un nouveau Web parallèle. Donc si vous avez 5000 membres de votre page corporative et que seulement 10% lisent ce que vous y écrivez, vous ne parlez en fait qu’à 500 personnes. En comparaison avec un blogue disons, le contenu que vous y mettrez sera lui accessible à l’ensemble des internautes. C’est une méchante différence. Comprenez bien que je ne dévalorise pas la présence d’entreprise sur Facebook, bien au contraire. Je m’efforce plutôt d’indiquer que Facebook se doit d’être dans l’arsenal d’une présence média sociaux mais qu’il ne sera probablement pas le fer de lance d’une stratégie et qu’à moins que vous n’achetiez de la pub sur Facebook, que vous ayez déjà une masse critique importante d’usager (comme pour un syndicat ou un ordre professionnel ou un CEGEP par exemple), ou un brand très fort (comme Nike ou Starbuck), une page organisationnelle ne fera peut-être pas les miracles que vous vous attendez. En outre, les termes d’utilisation de Facebook peuvent et risquent de changer sans préavis. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à plusieurs animateurs radio de stations communautaires de Montréal qui ont vu leur blogue MySpace disparaître du jour au lendemain parce que MySpace venait de changer ses conditions d’utilisation.

MAJ

Je vous invite aussi à lire ou à relire mon billet: La folie des entreprises avec Facebook

Bibitte Électrique : À propos de ma rétrospective musicale 2009

Voici au autre, des trop rares billets, de ma très chère collaboratrice d’amour (c’est ma conjointe depuis plus de 15 ans) Bibitte Électrique, que vous pouvez désormais suivre aussi sur Twitter et Facbook.

Il est un peu tard, mais il n’est jamais trop tard :
Ai j’entendu cette phrase chantée par un crooner dans un piano-bar à une époque où ma défunte mère adorait s’y faire servir un café cochon (café flambé Irlandais ou Espagnol), après un somptueux repas pris dans un chic hôtel de la métropole? Côté musique, tout ce que je sais de ses goûts, c’est qu’elle était totalement envoutée par le style et la voix sulfureuse de Peggy Lee. Lorsque j’étais toute petite, pendant qu’elle préparait le souper, elle m’installait devant l’émission de Ti-Blanc Richard et de sa fille Michelle et il paraît que j’étais hypnotisée??? Plus tard, j’ai découvert American Band Stand, Jeunesse d’aujourd’hui, The Ed Sullivan ShowThe Monkeys et autres émissions connexes. Dans le noir et blanc de ma maison, émergeait la couleur de la musique.

J’ai vu mon premier spectacle pop à la Place des Arts. Je crois que j’avais autour de 10 ans. Ma cousine m’avait amenée voir The Turtles. Plus impressionnant fut mon 2e spectacle. J’étais pensionnaire au couvent de Lachine, en secondaire II et j’avais demandé et obtenu une demande spéciale pour aller voir Led Zepelin au Forum de Montréal. Je ne sais toujours pas sous quelle pression de ma mère, les bonnes sœurs avaient accepté? Et j’ai assisté à un événement qui a définitivement ouvert mes horizons côté musical. Si mon souvenir est bon, le batteur John Bonham avait fait un solo d’environ 20 minutes, dont une partie avec ses mains. Je suis sortie de là trempée et passionnée. Au cours de la même période, je découvrais Hendrix. J’avais proposé à l’une de mes amies de cueillir des marguerites et des pissenlits pour les vendre aux automobilistes en échange de quelques écus (nous étions les précurseurs de nos « squeegees » actuels )… Littéralement, c’était l’époque « flower power » et on allait s’acheter des bonbons et de la liqueur, pour ensuite s’installer devant un poster psychédélique de Jimmy Hendrix, les haut-parleurs, dans le fond, collés sur nos oreilles. On essayait d’halluciner à jeun. À cette époque, le Billboard, nous informait des nouvelles sorties. Aujourd’hui, il y a tellement d’artistes à découvrir et à connaître qu’il est temps que je prenne ma retraite pour m’y consacrer davantage. Entretemps, revenons à nos moutons pour que je vous partage ma sélection 2009.

  • Julie Doiron : L’album I can wonder what you did with your day. Comfort food, bio, techno, grano. Timide et expansif, comme son sourire.
  • A Place to bury strangers : L’album Exploding Head. Rock shoegaze. Le volume au maximum, pour apprécier l’ampleur et la profondeur de l’exécution. À la fois « loud » exubérant, atmosphérique. On dit d’eux qu’ils sont « the loudest band in New York ».
  • The XX : Album éponyme. Pop soul new wave. Désarmant de simplicité. Pour le beat minimaliste et sensuel.
  • Micachu : Album Jewellery. Electro-pop punk. Un patenteuse au regard un tantinet espiègle et un croisement entre Carrot Top et Fifi Brin d’acier. Elle a fait ses études au Guildhall School of Music et a composé pour l’Orchestre Philarmonique de Londres. Cet album est produit par Matthew Hebert. Frais, dynamique, déroutant et dansant.
  • Emiliana Torrini : Album Me and Armini. Pop folk d’été. Une belle voix Islandaise. Une des artistes que m’a fait découvrir Luc, de la boutique indépendante l’Oblique. J’en ai fait cadeau trois fois l’an dernier.
  • Wilco. The Album. Rock. La clarté de l’esprit et de l’expression. Le spectacle de L’Olympia de février dernier, m’a fait suée, dans le bon sens du terme. Un de mes spectacles favoris de la dernière décennie. Généreux.
  • Clues : Album éponyme. Indy-pop, Subtil, Ambitieux, Profond, Dérangeant, Envoutant. En première partie de leur dernier spectacle à La Salla Rossa, j’ai pu apprécier Braids, de Montréal. La parution de leur premier album sera à venir bientôt.
  • Fred Fortin : Album Plastrer la Lune. Rock Country-folk. Parce qu’il est beau et en plus, il n’a pas la langue dans sa poche. À la fois incisif et tendre, poétique et ludique.
  • Nosaj Thing : L’album Drift. Electro Expérimental Hip-hop. Beat sophistiqué. Nocturne. Je ne m’y connais pas beaucoup en musique électronique mais je m’y aventure à l’occasion. Un de mes albums préférés de l’an dernier était d’ailleurs l’album du groupe Flying Lotus.
  • Normand Guilbeault ensemble : Hommage à Mingus. Torride. J’aime beaucoup le pianiste Normand Deveault, un passionné de son art.

et d’autres :

Le Lab VOXtv – Chronique : Coup de gueule contre la médisance envers les médias sociaux

Pour ma quinzième chronique à l’émission LeLab, je discute avec Philippe Fehmiu de : la médisance envers les médias sociaux: La voici donc :
Coup de gueule contre la médisance envers les médias sociaux

Je vous invite aussi à revoir et à relire mes billets :
Janine Krieber (alias Mme Dion) et Nathalie Blanchard Traitement médiatique de fait divers

Contrairement à Twitter, Facebook rendrait intelligent selon une étude que je considère bidon

ISIQ débute sa campagne, on fait peur au monde

Les utilisateurs de MySpace sont plus prudents que l’on pourrait croire

Les 10 mythes des médias sociaux

Soirée des Grands Communicateurs : Les médias sociaux… et puis après?

Ce soir, j’ai le plaisir de donner une conférence (et le mot donner prend ici tout son sens puisque très rarement j’accepte de donner une conférence sans cachet ce qui sera le cas ce soir) à la Soirée des Grands Communicateurs organisée par La Toile des Communicateurs (Coop) et Teluq (L’Université à distance de l’UQAM). C’est déjà malheureusement complet, mais je crois qu’il y a encore quelques places de disponibles en visionnement « live » sur Internet. Voici comment on présente ma conférence :

En plus de chercher des informations sur Internet et de consulter sa boîte courriel, l’internaute avisé commente et s’exprime sur les blogues, affiche son profil sur Facebook, publie ses vidéos sur Youtube, partage sa musique sur MySpace et trouve un travail par le biais de LinkedIn. Cependant, savons-nous utiliser ces outils comme il se doit?
Pour Michelle Blanc, qui sera des nôtres aux « Grands Communicateurs » le 16 décembre prochain, les médias sociaux n’ont plus de secrets. Cofondatrice et présidente de Yulbiz.org, un mouvement international regroupant les gens d’affaires intéressés par les blogues et les blogueurs, celle qui est titulaire d’un des plus influents blogues francophones à travers le monde, michelleblanc.com, et qui a été nommée la 3e femme la plus influente des médias sociaux canadiens, nous éclairera sur les outils des médias sociaux et répondra aux préoccupations qui émergent face à l’utilisation de ces outils de communication.
Au menu de cette soirée qui s’annonce fort enrichissante :
• Qu’est-ce que les médias sociaux?
• De la paranoïa du contrôle du message
• Un peu de « socio-démo-géo-fonctionnel »
• Planifier une stratégie de médias sociaux
Selon Michelle Blanc, « le roi des médias sociaux est, et reste toujours, le blogue. Une présence média social requiert cependant que vous soyez aussi sur ces autres faire-valoir et créateurs de conversations et de trafic que sont Facebook, Twitter, YouTube (ou Dailymotion pour les copains français), Flickr, LinkedIn (ou Viadeo), MySpace et les nombreux autres médias sociaux qui correspondent à vos publics cibles. Mais comment planifier votre entrée dans cet univers aux multiples facettes et en constante évolution? »

Voici donc ma présentation

 

 

P.-S. J’accepte de donner des conférences gratuites seulement une ou deux fois par année. Je le fais pour des institutions d’enseignements ou pour des mouvements comme les « Camp » (par exemple le PodCamp de cet automne), qui sont bénévoles, qui ne font pas d’argent avec ça, que je connais déjà ou qui ont vraiment le tour de m’amadouer. Si vous êtes une chambre de commerce, un organisme sans but lucratif ou une entreprise, c’est bien dommage, mais je vais vous facturer pour mes services.

MAJ

Voici quelques rétroactions de ma conférence :
Conférence de Michelle Blanc

Conférence de Michelle Blanc: les médias sociaux… et puis après?

Les incontournables des médias sociaux

et surtout Grands Communicateurs – Michelle Blanc fait un tabac, le billet de la Teluq, organisatrice de l’événement. On peut y lire :

Très très très pertinent et intéressant.
Cinq étoiles!
C’est au-delà de mes attentes!
Génial! Bravo pour l’humour!
Excellente conférencière. Michelle Blanc est extraordinaire, elle a une passion contagieuse!
Conférence très intéressante et en prime, divertissante
Ce que vous venez de lire, ce sont quelques échos, parmi les nombreux qui nous ont été transmis, après la soirée du 16 décembre dernier, à la suite du passage fort remarqué et apprécié de Michelle Blanc aux Grands Communicateurs

Wow, ça fait ma journée 🙂

Encore une nouvelle carte mondiale des médias sociaux

La cartographie des médias sociaux est en constante évolution et des joueurs deviennent majeurs et d’autres perdent des plumes. On peut d’ailleurs observer cette évolution en relisant mes billets Cartographie des réseaux sociaux dans le monde et Nouvelle cartographie des médias sociaux dans le monde et en les comparant à la nouvelle donne (dans le graphique plus bas) tiré du billet World Map of Social Networks (via un twitt de Karine Miron).
Le 2e tableau qui présente les 2e et 3e médias sociaux en importance par pays, permet en outre de raffiner et de Planifier une stratégie médias sociaux. On y note notamment la montée spectaculaire de Facebook et la baisse de popularité de MySpace.

Cartographie des médias sociaux de juin 2009

Cartographie des médias sociaux de juin 2009

Le top 3 des médias sociaux par pays

Le top 3 des médias sociaux par pays

Planifier une stratégie médias sociaux

Le roi des médias sociaux est, et reste toujours, le blogue. Une présence média social requiert cependant que vous soyez aussi sur ces autres faire valoir et créateurs de conversations et de trafic que sont Facebook, Twitter, YouTube (ou Dailymotion pour les copains français), Flickr, LinkedIn (ou Viadeo), MySpace et les nombreux autres médias sociaux qui correspondent à vos publics cibles (au niveau technologique, géographique ou socio-démographique). Mais comment planifier votre entrée dans cet univers aux multiples facettes et en constante évolution? C’est le propos d’un intéressant billet de Jacop Morgan, Rolling Out a Social Media Strategy (que j’adapte ici librement pour vous).

Phase 1 : Écoute et monitorage
Planifier une stratégie médias sociaux | Michelle Blanc – Marketing
Dressez un portrait de votre situation statistique Web actuelle (afin de mesurer votre progression par la suite) et créez-vous un lecteur de fils RSS afin de monitorer les conversations qui se font à propos de vous et dans votre champ d’activité.

Phase 2 : Création de ses profils et de son image de marque
Sécurisez vos marques sur les différentes plates-formes média social (afin de ne pas être victime de cybersquattage) et garnissez vos profils des informations pertinentes vous concernant.

Phase 3 : Création de contenus
Débutez la création et la dissémination de vos contenus sur les différentes plates-formes et prenez en considération que plusieurs de celles-ci sont des lieux de conversation. Ayez une valeur ajoutée et discutez réellement. Ne faites pas que parler de vous ou ne faire que de l’auto-promotion, ça emmerde les gens. Développez une ligne éditoriale des contenus, des commentaires et des réactions et partagez celle-ci avec votre équipe afin que chacun soit sur la même ligne de pensée.

Phase 4 : Distribution des contenus et promotion de ceux-ci
La récupération intelligente des contenus est une chose légitime et la promotion de ceux-ci entre les différentes plates-formes, souhaitable. Vous pouvez, par exemple, écrire sur un sujet dans votre blogue, mettre les photos qui s’y rattachent sur Flickr, faire une allocution filmée distribuée sur YouTube et inciter les gens à voir ces contenus sur Facebook et Twitter (il va de soi que plusieurs types de combinaisons sont possibles).

Phase 5 : Création d’une communauté
Cette activité doit évidemment se faire tout au long du processus. J’ai déjà d’ailleurs écrit que pour chaque billet publié sur un blogue, vous devriez aller faire au moins 2 commentaires ailleurs. Mais maintenant que vous commencez à avoir une certaine autorité et qu’un début de communauté se crée, vous pouvez interagir plus directement avec elle en la questionnant, en faisant un concours, en l’invitant à venir vous rejoindre dans le monde physique lors d’un événement que vous organisez, etc.

Phase 6 : Mesurez, analysez et ajustez le tir
C’est maintenant le moment de regarder en arrière et d’évaluer si vos objectifs d’affaires initiaux ont été réalisés et d’évaluer ce que vous pourriez modifier et faire encore mieux. Vous devriez aussi comprendre quels types de contenus et, ou, de médias sociaux suscitent de fortes réactions et lesquels ont le moins d’impact.

Vous devez aussi comprendre que les médias sociaux sont d’abord et avant tout des lieux d’échanges basés sur la valeur de vos contenus et le respect. Une stratégie média social ne se met pas en place et ne s’exécute pas en quelques semaines ou quelques mois. C’est un investissement sur plusieurs mois qui donnera aussi des résultats sur plusieurs mois. Les retombées d’affaires ne peuvent pas  être instantanées mais elles seront durables et pourraient très certainement vous surprendre et accroître plusieurs bénéfices d’affaires dont celui de l’augmentation de vos ventes.

Je vous invite aussi à relire mon billet : Médias sociaux et paramètres d’affaires

Le cas Twitter parmi les médias sociaux

Dans un récent article d’eMarketer Beware the Twitter Flitterers, Tweet today, gone tomorrow, on note le faible taux de rétention des usagers de Twitter. Selon Nielson Online, il ne serait que de 40%. Il n’en faut pas plus pour que Nicolas Carr, analyse que Twitter est dans le trouble :

The half-life of a microblog, it turns out, is even briefer than the half-life of a blog.
When MySpace and Facebook were at the stage that Twitter is at today, their retention rates were, according to Nielsen, twice as high – and they’ve now stabilized at nearly 70 percent. Twitter’s high rate of churn will, if it continues, hamstring the service’s growth, says Nielsen’s David Martin: “A retention rate of 40 percent will limit a site’s growth to about a 10 percent reach figure … There simply aren’t enough new users to make up for defecting ones after a certain point. [Twitter] will not be able to sustain its meteoric rise without establishing a higher level of user loyalty.”

Mais comme le note à juste titre Martin Lessard:

Un peu abrupt comme déclaration. Je crois plutôt que les chiffres montrent que dans un univers (relativement) libre et (à peu près) sans contrainte, où tous peuvent devenir des producteurs de contenu, ce pouvoir n’est pas à la portée de tous.

Que ce soit pour des questions de temps ou d’intérêt, nous ne voulons pas tous être des médias…

À cet effet, il est bon de rappeler que Twitter est justement utilisé par le 2e groupe le plus influent du Web après les médias traditionnels, c’est-à-dire les super geeks et les super blogueurs et que malgré les frasques d’Ashton Kushter et d’Oprah, ce ne sera peut-être jamais un média social grand public et qu’il n’y a rien de dramatique là-dedans. D’ailleurs, comme on peut le lire dans eMarketer :

“The skew towards older visitors, although perhaps initially surprising for a social media site, actually makes more sense than you might think at first,” wrote Sarah Radwanick on a comScore blog. “With so many businesses using Twitter, along with the first generations of Internet users ‘growing up’ and comfortable with technology, this is a sign that the traditional early adopter model might need to be revisited.”

Several assumptions might need to be revisited. There is no question, Twitter is not developing in the same way as its social networking predecessors, such as MySpace and Facebook.

Je rappellerai que MySpace et Facebook, qui sont des medias sociaux qui ont frappé l’imaginaire des analystes, n’ont pas le seul modèle d’affaires média social, qui puisse avoir une vie intéressante sur le Web. On n’a qu’à songer à LinkedIn ou Viadeo qui s’adressent aux gens d’affaires ou à Flickr, YouTube, Hi5, Orkut, Ning ou encore une autre pléiade d’outils Web2.0 pour se rendre compte que différents profils sociodémographiques et/ou géographiques, peuvent coexister et prospérer concurremment et avec succès….

Pour continuer la réflexion:

Profil sociodémographique des usagers de Twitter
Le phénomène Twitter à Montréal
La réalité virtuelle renforce les réseaux plutôt que de les étendre
Nouvelle cartographie des médias sociaux dans le monde
Cartographie des réseaux sociaux dans le monde

Autres perspectives sur les médias sociaux
Twitter, le nouveau fil de presse?