Critique musicale du début 2009 de Bibitte Électrique

Après un premier billet de la fin 2008, voici une deuxième rétrospective musicale de Bibitte Électrique (qui incidemment est l’amour de ma vie).

Un sourire chaque jour c’est contagieux (espérons que ça nous épargne d’une autre contagion qui fait les manchettes). Un petit billet pour vous partager mes deux albums préférés de ce début d’année et autres écoutes qui m’ont intéressées, amusées, inspirées provenant d’artistes que je connais déjà ou que je découvre.

Je viens de faire connaissance avec une autre Bibitte Électrique. Elle s’appelle Mica Levi et je crois déduire qu’elle fait partie de la même famille que Carrot Top et Fifi Brin d’Acier. Une patenteuse qui m’apparaît avoir un regard un tantinet espiègle. Elle vient de faire paraître son premier album Jewellery, sous le nom de Micachu et produit par Matthew Herbert. Elle est accompagnée sur certaines pièces, de ses musiciens, The Shapes. Débordant de fraicheur, dynamique, amusant, dansant, déroutant, j’aime toutes les pièces. C’est original à souhait. Mon autre coup de cœur va à Julie Doiron et son album : I can wonder what you did with your day. C’est du « comfort food » bio, techno grano. Lorsque je l’ai croisée récemment lors de son spectacle au Il Motor et que je lui ai dit le bien qu’elle me fait, elle est devenue toute lumineuse, affichant un sourire timide et expansif, comme sa musique.

Autres écoutes :
Land of Kush et l’album Against the day (projet de Sam Shaladi). Trente musiciens, influence arabo-égyptienne, free-jazz, pop-rock psychédélique. Inspiré du livre du même titre que l’album, de Thomas Pynchon. Chaotique, lumineux, sensuel, vibrant. Ça m’a rappeler à certains moments, Lounge Lizzards et leur album Live in Berlin (1991, volume II) que j’écoute passionnément et qui me transporte à chaque fois.
PJ Harvey & John Parrish et l’album A Woman A Man Walked By. La première pièce de l’album, Blach Heatred Love, m’a donné l’impression que j’allais avoir le même plaisir à écouter cet album que celui que j’ai ressenti lorsque j’ai entendu Stories from the city stories from the sea, parut en 2000, de Harvey. Mais tel ne fut pas le cas. Plusieurs pièces sont intéressantes mais parfois trop agressantes à mon goût.
• Je découvre présentement Malakaï et l’album Ugly side of love de Bristol sous l’égide de G. Barrow, de Portishead. C’est du rock garage, psychédélique, années 60-70, trip-hop, dubstep.
• Un autre que je découvre Leif Vollebekk et son album Inland. C’est un folk intime, chaud, superbe voix, artiste que m’a fait découvrir le proprio de la boutique l’Oblique. Il donnera un concert intime à la boutique durant la première fin de semaine de mai.
• L’album éponyme, A Place to bury strangers. Du bon psychédélique shoegaze (Le son des shoegazers est effectivement dominé par les sons de guitares rythmiques traités avec beaucoup d’effets, tels que la distorsion et la fuzz. Les voix sont souvent un peu en retrait. Tiré de Wikipedia).
• Pour le titre et la pochette de CD, la palme de l’originalité va à Carl Éric Hudon, pour l’album Contre le tien ananas bongo love.
Comme plusieurs d’entre vous je vais écouter prochainement les grosses pointures telles que Patrick Watson, Lhassa et Leloup. J’ai aussi récemment découvert Géraldine et les bi-cloutier. Pour les pièces Enrole-toi dans mes bras et Sold-out capitaliste. Le plus surprenant d’elle est qu’elle est serveuse au Laika et que Michelle aime bien la surnommer « mon lutin » à cause de son air frétillant. Je suis allé voir Hommage à Charles Mingus (Normand Guilbeault ensemble) au Dièze Onze. Ils vont faire paraître leur nouvel album au début mai. C’était « tight » et torride.

P.-S. Un petit mot pour vous dire que Michelle et moi allons fêter notre 15 anniversaire cette semaine. Je suis tellement heureuse d’avoir choisi de rester ouverte à vivre l’expérience de la métamorphose de Michelle. De voire la personne que j’aime devenir de plus en plus épanouie, rayonnante, encore plus belle et plus drôle et de découvrir en moi, tout le potentiel de me donner accès à vivre une aventure à travers laquelle je m’épanouie aussi, m’amène à rendre hommage à la vie, à l’amour et à l’ouverture à soi et à l’autre dans le respect de l’un et l’autre. Merci de tout mon cœur pour tout le support que vous nous donnez à Michelle et moi.
Bibitte…

Laika Montréal, déjà 10 ans

Bibitte et moi allons au Laïka depuis ses tout débuts. Le Laïka est un restaurant, bar-tapas, café et c’est devenu ce que j’appelle affectueusement ma succursale. Nous y allions surtout le week-end parce que c’est réellement l’endroit le plus approprié pour les brunchs, car ils font (à mon humble avis) les meilleurs et les plus exotiques déjeuners à Montréal (dont mon favori sur le menu régulier est le paillasson du trucker). Puis, ils furent l’un des premiers établissements à Montréal à installer le Wifi gratuit. Puis, ils ont toujours supporté les DJ émergents, la communauté geek et les artistes de tout acabit. En plus, étant donné ma condition, la littérature spécialisée suggérait de me trouver un endroit dans lequel je puisse aller et être moi-même sans vivre d’inconfort. Il me fallait un endroit doudou. C’est tout naturellement le Laïka qui est devenu cet endroit pour moi. Jamais je ne m’y suis sentie jugée ou méprisée et le staff et les clients ont été très gentils dès mes premiers balbutiements de nouvelle femme. D’ailleurs, je me disais ce week-end lors du party du 10e du Laïka à la SAT que le proprio, Bruno, m’avait énormément aidé dans ma transition, par sa simple gentillesse, sa bonne humeur et les clopes nonchalantes que nous prenons souvent ensemble. Alors bonne fête au Laïka et un ÉNORME merci d’exister dans ma vie, d’être ce que vous êtes toute la gang et je vous souhaite la plus longue vie possible…
En terminant, je vous invite à regarder la vidéo époustouflante du 10e du Laïka et d’attendre avec impatience la nouvelle toune de Max (alias DJ Champion) qu’il fit après cette vidéo et qui s’appellera peut-être BIG (puisque le mot Big est répété plusieurs fois dans la toune). Comme me le répéta Bibitte plusieurs fois après l’avoir entendue, ça va être effectivement BIG…

LAÏKA 10TH B-DAY

Profil sociodémographique des usagers de Twitter

C’est encore une fois Pew Internet qui nous offre un profil sociodémographique des usagers de Twitter (PDF) chez nos voisins américains. Dans le document, nous pouvons noter les différents usages de Twitter (qui sont un peu similaires à ce que j’avais décrit comme ma propre utilisation et dans mon billet Twitter, le nouveau fil de presse?).

As with many technologies, enthusiastic users have used Twitter for more than just answering the question, “What are you doing?” Twitter has been used to help organize and disseminate information during major events like the 2008 California wildfires, the recent American elections, the Mumbai massacre and even the January 2009 crash of US Airways flight 1549 into the Hudson River. Janis Krum, a passenger on a ferry that rushed to the scene, took a photo of the plane with a cell phone and sent it out via his Twitter feed. Twitter and other status updates have also been used for many other purposes including the airing of complaints against companies, sharing ideas, forwarding interesting material, documenting events, conversing and flirting.

Petite mise au point personnelle, je n’utilise pas Twitter à des fins de drague :-). Pew dresse aussi le portrait sociodémo des usagers américains

Twitter and similar services have been most avidly embraced by young adults. Nearly one in five (19%) online adults ages 18 to 24 have ever used Twitter and its ilk, as have 20% of online adults 25 to 34. Use of these services drops off steadily after age 35 with 10% of 35 to 44 year olds and 5% of 45 to 54 year olds using Twitter. The decline is even more stark among older internet users; 4% of 55-64 year olds and 2% of those 65 and older use Twitter.

Twitter est directement relié à l’utilisation d’autres médias sociaux ce qui confirme la thèse que les utilisateurs précoces de cette technologie sont le 2e groupe le plus influent du Web après les médias traditionnels, c’est-à-dire les supergeeks et les superblogueurs:

(…)The use of Twitter is highly intertwined with the use of other social media; both blogging and social network use increase the likelihood that an individual also uses Twitter. Adults who use online social networks are much more likely to say that they have used Twitter or some other service to update their status and read the status updates of others.

Finalement, Pew remarque aussi que l’âge médian de Twitter est plus élevé que celui des utilisateurs de MySpace et Facebook.

(…)As noted above, Twitter users are overwhelmingly young. However, unlike the majority of other applications with a similarly large percentage of youth, Twitter use is not dominated by the youngest of young adults. Indeed, the median age of a Twitter user is 31. In comparison, the median age of a MySpace user is 27, Facebook user is 26 and LinkedIn user is 40.

Rétrospective musicale 2008 de Bibitte électrique

Ça fait déjà des mois que je fatigue Bibitte pour qu’elle s’ouvre un blogue et y déferle sa passion pour la musique émergente. Mais que voulez-vous, elle n’a le courriel que depuis hier. Comme moi ma passion c’est la techno, elle c’est la musique. Elle m’entraîne d’ailleurs dans ces endroits sombres tels que la Salla Rossa, Le divan Orange, la Caza Del Popollo, le Zoo Bizarre et autres places de show émergents et weird à la fois. Moi je me fou de la musique mais je suis tellement contente de voir son sourire dans son visage et observer ses déhanchements fabuleux lorsqu’elle est dans l’un de ces tripots, que je la suis toujours avec le plus grand des entrains. C’est aussi pourquoi je suis si fière de lui faire une place dans mon blogue pour qu’elle commence à prendre le courage d’écrire afin que bientôt (je l’espère) elle puisse continuer son blogue. Voici donc un billet de ma nouvelle collaboratrice Bibitte électrique…

J’ai eu le plaisir de rencontrer cette année, quelques amis de Michelle, et d’avoir pu parler avec eux de ma passion pour la musique. Certains d’entres-eux ne cessent de m’encourager à partager mes goûts musicaux sur le web. Je viens tout juste d’acquérir mon premier ordi et je commence à peine à apprivoiser la bête. Ainsi, Michelle m’a offert cet espace pour avoir ma première communication avec vous sur le thème de mes albums favoris de 2008. Cette compilation 2008 n’est pas numérotée en ordre de préférence car chacun de ces albums, a occupé une première place, selon mes humeurs, mon goût du jour, l’ambiance (en solo, en groupe, en couple), dans mon char ou dans mon appartement. Pour ceux que ça intéresse, j’aimerais bien que vous contribuiez à ma compilation en y incluant un album qui vous a fait vibrer cette année.

  • Nick cave and the Bad seeds: Dig, Lazarus, Dig!!!
    • Un artiste de grand talent pour le beat et le verbe. Il me fait groover. À écouter dans son char, la pédale à fond, Ha si je pouvais rouler sans risques à vive allure! In my dreams… À écouter aussi, son projet Grinderman, un de mes 3 albums préférés de l’an passé. J’ai aussi eu le plaisir de le voir cette année en spectacle. Un grand artiste…
  • Beck : Modern Guilt
    • Pour toutes mes humeurs, à toutes les heures du jour. En solo, en gang, toutes générations confondues, le maître du collage, de la mosaïque musicale. Écoutez aussi son album Sea Change, un dimanche pluvieux.
  • Parlovr : Parlovr
    • Une récente découverte locale… J’adore
  • Vampire Weekend : Vampire Weekend
    • Festif, estival, plage sablonneuse, Margarita, frisbee. On ne se prend pas au sérieux et on fait de la maudite bonne musique.
  • Deerhunter : Microcastle
    • Plusieurs pièces dont Never stop, à la fois quelque chose qui me rappelle mes années 70 et très contemporain dans ses compositions et arrangements.
  • Beast : Beast
    • Ça te monte au ciel et ça te redescend dans le prélart dans le temps de le dire. Cette voix unique de Bonifassi (DJ Champion, Triplettes de Belleville) est puissante et elle va très bien avec la musique de Jan-Phi Goncalves. Couple bien assorti.
  • The Notwist : The devil, you + me
    • Quelque part entre le sommeil profond et le réveil nébuleux du matin. Pour ceux qui ne connaissent pas le groupe allemand, à découvrir avec l’album Neon Golden (2002) à mon avis le meilleur, après l’album Shrink (1998).
  • Duchess Says : Anthologie des 3 perchoirs
    • Alors là, si tu n’es pas réveillé, tu va jumper. À prendre à la place du café extra-fort…
  • Atmosphere : When life gives you lemon you paint that shit gold
    • À mon avis, le meilleur titre d’album de l’année. J’ai écouté ça tout l’été et si nous avions été dans les années 60 je l’aurais écouté dans une Thunderbird décapotable, le top baissé…
  • Neil Diamond : Home before dark
    • Pour la voix, comme celle de Burton Cummings, des Guess Who et celle de Michel(le), en voie de disparition (snif, snif)
  • Portishead : Third et Tricky : Knowle west boy
    • Tous deux originaire de Bristol et de courant trip hop. Portishead en tête pour la recherche et la créativité, mixture de son industriel/forestière. Quant à Tricky, plus léger et accessible et quelques pièces qui se dansent bien au lit.
  • Flying Lotus : L.A.
    • électronique. Organique.
  • Compilation de Ninja Tune : You don’t know-Ninja cut
    • Pour satisfaire mes vibrations électroniques, je suis LA Bibitte électrique de Michelle après tout…

J’écoute aussi et je ne me lasse pas de :
Talking Heads, Neil Young, Les chiens et Monsieur Mono (Pleurer la mer morte), Curtis Mayfield, Grizzly Bear (Horn of plenty), Lounge Lizzard (Live Berlin 1991), Herbie Hancock (River- Joni letters), Traffic, Luna (defunt malheureusement), Chemical Brothers, Steely Dan, Patricia Barber, Cibo Matto (Stereo Type A), David Binney et bien d’autres encore…

Bonne année à tous et je vous souhaite un peu plus de sagesse, un peu plus de folie à vous de doser, au son de la musique qui vous inspire.
Bibitte

Le retour du modèle d’affaires

Ce matin, le journaliste techno Alain McKenna dans l’article Un avenir difficile pour le Web 2.0, dresse le portrait sombre des baisses prévisibles des revenus publicitaires en lignes et de la difficulté qu’auront les start-ups à trouver du financement. Il n’a pas tort. Le titre de son pertinent article est peut-être un peu exagéré. Cependant, il est clair que l’époque des entreprises qui disaient « nous découvrirons notre modèle d’affaires en cours de route » est maintenant révolue. Tout comme lors de l’éclatement de la bulle internet, les start-ups qui sont passés de PowerPoint à Excell pour pouvoir avoir du financement, les start-ups de la nouvelle réalité postrécession, se devront en plus d’excell, d’utiliser des arguments de modèle de revenus pertinents et réalistes. Je suis aussi d’accord que Facebook et Twitter sont dans des positions délicates, je suis d’avis que Facebook a été largement surévalué, mais je doute fortement que ces entreprises tombent. Elles ont un achalandage et une pertinence qui fait baver d’envie plus d’un investisseur. Reste à savoir comment ils monétiseront tout ça. Je me rappelle d’ailleurs qu’on a déjà traité d’imbécile Rupert Murdoch d’avoir acheté MySpace pour $580M et qui dans l’année suivante s’entendit avec Google pour un petit contrat de pub de $900M

Faire du marketing via les médias sociaux

Bon, après la semaine de fou que je viens de passer, ça fait du bien de revenir à la programmation régulière et de vous parler d’autre chose que de mon petit moi (quoi que j’aime ça aussi, mais il y a des limites). Donc ce matin, dans le bulletin d’eMarketer, l’article Learning to Work with Social Networks, attire mon attention. Dans celui-ci on remarque que les gens de marketing cherchent encore LE modèle d’affaires à appliquer dans les médias sociaux. Le king des médias sociaux reste le blogue et son ROI (dans le sens de retour sur investissement) n’est plus à démontrer, mais les autres médias sociaux tels que Facebook, MySpace, Flickr, YouTube et autre, restent encore énigmatiques en terme de qu’est-ce qu’on peut y faire, combien ça rapporte et les autres questions fondamentales qu’un gestionnaire se pose par rapport à ça. Je ne parle pas ici de mettre du cash pour apparaître comme bannière publicitaire dans ces sites (qui comme le démontre le pote Yannick dans un récent billet à propos du PQ, peut-être aussi inutile) mais plutôt comme outil de stimulation de contenu généré utilisateur. Ce questionnement fondamental est confirmé par eMarketer et les réponses se font encore attendre :

While many marketers want to use social networks as part of their strategies, they still have no clear list of best practices for the medium. Getting friends to spread a marketing message to each other is a great goal, but how is that best done?
(…)
But the lack of established social network ad and marketing strategies is, in part, why use of the medium is still relatively low.

Mais comme je le dis aussi à mes clients, il faut continuer d’expérimenter, d’être présent et d’observer ce qui s’y fait et ces médias peuvent à tout le moins servir de faire-valoir (notamment en termes d’hyperliens externes entrants) de votre site Web principal. C’est d’ailleurs ce qui semble être l’avis de gestionnaires de ventes au détail américains…

De la communication unidirectionnelle dogmatique à la communication multidirectionnelle égalitaire

Hier en fin de journée, j’ai accordé une entrevue à un journaliste de La Presse sur l’opinion des usagers/clients/étudiants/employés pour un article sur le phénomène du Ratemymd, rate my teacher, rate my product et cetera. Il me demande ce que je pense de ça. Je lui dis que j’observe ce phénomène depuis un certain temps déjà et qu’il est beaucoup plus gros que sur strictement les sites d’agrégation d’opinions des internautes. Ces opinions se retrouvent aussi sur les blogues, les forums, les wikis, les sites de médias sociaux tel Facebook, MySpace, Twitter et autre. J’explique que c’est une bonne chose et que même pour les docteurs, professeurs/entreprises et plus dernièrement politiciens, ils ont maintenant des opinions directes sur eux et qu’ils se doivent d’apprendre à composer avec et d’améliorer les lacunes qu’on peut leur attribuer. Je donne l’exemple de Tripadvisor et j’explique qu’il faut éliminer les commentaires trop dithyrambiques et ceux trop négatifs et qu’entre les deux, se trouve souvent la vérité. J’explique aussi que moi-même, je me suis fiée à ces commentaires pour choisir mon hôtel lors de mon dernier voyage et même pour évaluer mon médecin cet été, avant de me faire opérer par lui. J’explique enfin que la société qui était basée sur la sacro-sainte communication unidirectionnelle dogmatique se transforme maintenant en communication multidirectionnelle égalitaire.

La période ou seuls le patron, le médecin, le professeur, le politicien ou l’entreprise sait la vérité et a raison, est terminée. Maintenant, tous peuvent être évalués, critiqués ou encensés. Le message est maintenant disponible et généré par tous et l’opinion du beau-frère planétaire est maintenant décisive dans la prise de décision de l’étudiant, patient, client, employé, citoyen. C’est d’ailleurs la conclusion sans équivoque qui est présentée dans une récente étude d’Universal McCann, When did we start trusting strangers? How the internet turned us all into influencers (PDF) déniché chez la copine Patricia Tessier.

Today the web is driven by its’ users and peoples’ thoughts on everything are found across the web, personal blogs, to reviews on price comparison sites and wish lists on Amazon are just some examples. It is now incredibly easy to share opinions and cultivate influence, often without even trying. The result has been the democratisation of influence to the masses.
This is a fundamental change in the way we source and share opinions and today anyone can wield influence far beyond their immediate social group. In the old days the conversations we had with our immediate peers generally stayed inside that network. Today opinions and experiences are shared worldwide. Never before have we been exposed to so many opinions and recommendations from so many people – most of whom are complete strangers, without the aura of expertise or celebrity recognition.
The result is an influence economy that is forcing everyone in the public realm including the owners of products and brands to become more transparent, open, conversational and honest. They have to rethink the way that influence is distributed and the role of marketing communications in an information landscape dictated by consumers.

Les partis politiques canadiens et les médias sociaux. Un concours de kékette

C’est en lisant le blogue d’Ogilvy Public Relation Worldwide que je me suis rappelé à quel point le site électoral de Nicolas Sarkozy était innovateur et efficace à encourager la participation des électeurs dans le débat politique. Comme le dit d’ailleurs John Stauffer (dans la langue de Shakespeare) à propos du site de monsieur Sarkozy :

The video Q&A seems to be one of the most notable features that really touches on OneWebDay’s ‘participation’ theme. Here’s the somewhat rough translation from a visitor who asked Sarkozy about the role of the Internet in campaigns.

(Link to clip, I wish the site provided the embed code)
12-01-07
Question: For the first time Internet should play an important role in your campaign, are you prepared?
Nicolas Sarkozy:
Yes, I am. The Internet is not simply a technique is a new concept of society. All information will be available on all the territory for everyone at the same time. It is a formidable instrument of democratization.
I want to convince, I want to seek voters one by one, get in contact with France and passion for a new debate. With the Internet, I can reach more people is a way for me to engage in dialogue.

Traversons l’océan et regardons maintenant ce que fait Obama. Dans le billet How Barack Obama Is Using Web 2.0 to Run for President d’About.com on peut lire :

Obama and Social Networking
If we were to look for the ace up Obama’s sleeve, we would find Chris Hughes. As one of the founders of Facebook, Chris Hughes knows a thing or two about social networking. Obama’s wooing of the social networking whiz may not have made headlines at the time, but it’s been a major factor in Obama’s success.

Barack Obama isn’t the first to utilize social networking in a bid for the presidency — Howard Dean used Meetup.com to become a serious contender for his party’s nomination in 2004 — but he may have perfected it. The rule of thumb for any great application is to pack a powerful punch while being as simple to use as possible. And that’s what My.BarackObama.Com delivers.

A full-fledged social network, My.BarackObama allows users to create their own profile complete with a customized description, friends list and personal blog. They can also join groups, participate in fund raising, and arrange events all from an interface that is both easy-to-use and familiar to any Facebook or MySpace user.

Revenons maintenant à nos partis canadiens


Il est vraiment décourageant de remarquer à quel point nos partis politiques (hormis le Bloc Québécois et dans une petite mesure le Parti vert) ne comprennent pas la philosophie et les avantages de la conversation À l’ère du Web 2. Ils sont dans les médias sociaux, mais ce n’est que pour y faire un concours de kékette. Dans Facebook, nos chefs ont une page, mais ils n’ont pas de profils (excepté la chef du Parti vert qui semble avoir compris quelque chose). Facebook est un outil de réseautage social et pour pouvoir réseauter et réellement dialoguer, il faut à tout le moins y être convenablement.
Les chefs sont désormais tous sur Twitter et j’ai déjà expliqué les grands avantages d’y être convenablement. Mais comme pour Facebook, la communication est unidirectionnelle sauf pour Gilles Duceppe et madame May qui daignent quelquefois, répondre aux conversations que des Twittereurs entament avec eux. Pour les autres chefs de partis, c’est encore un outil qui vise à prouver, qui pisse le plus loin. Vous pouvez facilement vérifier mon assertion Twitter en visitant l’agrégateur de twitts des chefs de partis electopinion.ca et vérifier le nombre de réponses (avec un @ qui sont faite à d’autres twittereurs).

Les autres outils sociaux tels que YouTube, Flickr et autre, servent encore une fois de faire-valoir des chefs. Aucune conversation n’y a lieu.

En terminant, sur les sites des partis, nous retrouvons encore le « moi, moi, moi » sauf pour le site du Bloc Québécois qui a l’intelligence d’inciter au dialogue, via le blogue, à partir du widget « Venez discuter ». Je lui donne une très bonne note pour ça et on peut effectivement vérifier que sur leur blogue, la discussion s’engage vraiment.

Pour ce qui est d’outiller les citoyens pour qu’il sortent les débats du web et les continuent dans des assemblés de cuisines, comme l’avait initié Howard Dean avec l’outil meetup, aucun de nos stratèges politiques, ne semble encore avoir été ébloui par cette lumière.

En conclusion, je suggèrerais aux partis politiques d’arrêter de se regarder le nombril (ou la kékette) et d’entrevoir qu’il est possible d’avoir un dialogue constructif avec l’électorat. Mais je rêve encore sans doute. Entretemps, je continuerais d’apprécier ce qui se fait ailleurs (snif, snif, snif).

Pour continuer la réflexion, relisez mes précédents billets :
De la réactivité Twitter des chefs de partis politiques
La campagne électorale en ligne me désespère déjà
Quelques conseils aux partis politiques
Twitter, le nouveau fil de presse?

Les conneries du DGE, le Web et les technologies
Denis Coderre, un politicien qui comprend les médias sociaux
De l’importance d’Internet en campagne électorale

Comment vendre les médias sociaux aux patrons

Comment vendre les médias sociaux aux patrons, c’est la démonstration que fait Chris Brogan dans son billet Twelve Ways to Sell Social Media to Your Boss (via Geoffroi Garon qui sort de son hibernation) traduit par entrepriseglobale.biz.

1.Les médias sociaux, comme les blogs, les réseaux sociaux, les bookmarks en ligne, sont plus efficaces pour toucher des millions d’internautes qu’un site web traditionnel.
2. Les blogs peuvent permettre de réduire les appels en direction du service clientèle (à condition que le blog procure suffisamment d’informations pratiques)
3. La mise en oeuvre d’un blog est gratuite ou bon marché (pas plus de 100 euros par an de frais d’hébergement). De nombreux logiciels sont disponibles gratuitement. Des outils plus perfectionnés payants sont accessibles au besoin.
4. Les réseaux sociaux sont désormais fréquemment utilisés par vos client, vos prospects et vos concurrents. Entrez en relations avec les gens, comprenez leurs besoins, répondez leur plus simplement et plus flexiblement.
5. Les médias sociaux offrent des instruments robustes pour l’écoute. Même les instruments gratuits permettent aux organisations de découvrir qui parle d’elles. De la sorte, elles peuvent choisir de répondre ou non.
6. Les premiers pas dans cet univers sont aisés. Cela peut commencer par établir, par exemple, avec votre service de communication externe, un processus de mise en relation avec les blogueurs externes.
7. En interne, les médias sociaux peuvent être utilisés pour fournir des informations sur les statuts, les formations, les projets collaboratifs. La plupart des outils tels que les blogs, les clones du système d’information direct Twitter (ident.ca, par exemple) peuvent être installés en interne. Il n’est pas indispensable de naviguer sur le réseau public.
8. Intégrer une composante liée aux médias sociaux dans l’investissement consacré au marketing et aux relations publique augmente la diffusion des contenus produits et permet une meilleure traçabilité et évaluation de l’impact des ces derniers que les campagnes sur les médias traditionnels (TV, journaux…), grâce au calcul du nombre de clics, aux outils de mesure en ligne, etc.
9. Le blogging accroît la capacité de se différencier et de se bâtir un positionnement réfléchi, une visibilité, à la pointe de son secteur.
10. Les médias sociaux sont précieux pour la prospection de clientèle, la vérification des aptitudes et expériences renseignées par les postulants à un emploi, le marketing de produit, le développement de l’awareness…
11. Créer un groupe sur un réseau social, extérieur ou intégré au site propre de l’entreprise, est un plus pour la fidélisation des clients.
12. Trouvez des exemples de stratégies réussies faisant appel aux médias sociaux.

Dans cette démonstration on peut facilement remarquer que le blogue est encore l’épine dorsale d’une stratégie médias sociaux et qu’il devrait être aussi le soleil de la constellation des nombreuses traces que vous laisserez sur le Web. Un client avec qui je travaille depuis un certain temps et qui est justement en train de mettre en place son soleil et les différentes planètes de son univers Web (Facebook, Twitter, Myspace, Dailymotion, Youtube et al.). Il voulait miser beaucoup sur Facebook et je lui fis remarquer qu’à ma connaissance, c’est encore le blogue le roi du ROI et qu’il est important de travailler et d’expérimenter avec Facebook, mais que la démonstration de son efficacité à générer des retombés d’affaires avec une page d’entreprise reste encore à faire. J’ai bien des exemples de retombées positives émanant d’un proprio de bar de Montréal avec une forte personnalité. Mais c’est sa personnalité qui draine les retombés et non l’entreprise. Donc il faut être partout et expérimenter les médias sociaux, mais surtout capitaliser sur un blogue centralisateur…

MAJ
Incidemment, je prépare une étude de cas sur l’expérience de DessinsDrummond.com que je présenterais avec le président Yves Carignan lors de conférences publiques cet automne. Nous discuterons notamment de :

• Objectifs d’affaires
• Sélection d’un consultant
• Ingrédients d’une présence Web efficace
• Problématiques
• Philosophie des médias sociaux
• Pourquoi ça marche
• Comment ça marche
• Retombées directes
• Retombées indirectes
• Autres retombées

Les 10 mythes des médias sociaux

Dans le iMediaConnection d’aujourd’hui, l’article Top 10 social media misconceptions, brise certains des mythes qui entourent les médias sociaux. Je vous suggère fortement d’aller lire l’article, mais aux fins de mon propre archivage, voici une traduction libre, et adaptée, de ces 10 mythes, avec mes commentaires personnels.

Une campagne médias sociaux doit s’attaquer à Facebook et MySpace.

  • Il ne faut pas oublier que ce ne sont pas les 2 seuls sites de médias sociaux et que de grands groupes sociodémographiques n’y vont tout simplement pas. Ils utilisent plutôt Hi5, Orkut ou autre chose. Il y a aussi des sites comme Flickr, YouTube ou Dailymotion (le YouTube Français) qui doivent être considérés.

Les médias sociaux produisent du trafic de piètre qualité.

  • Si tel est le cas, c’est que le public cible a mal été défini et rejoint.

Vous pouvez réutiliser des contenus déjà existants (comme les communiqués de presse) pour garnir vos contenus médias-sociaux

  • Vous devriez plutôt adapter vos contenus spécifiquement pour le public cible que vous voulez atteindre. D’ailleurs, il existe aussi des communiqués de presse optimisés pour les engins de recherches. C’est l’une des nouvelles armes des spécialistes du référencement (comme moi par exemple).

Afin de se faire taguer dans un site comme Digg ou Delicious ou Wikio (pour le marché francophone) il faut amadouer les utilisateurs intensifs

  • De se faire identifier comme un expert dans votre champ d’activité n’arrive pas du jour au lendemain. Soyez patient, pertinent et travaillez vos contenus et le miracle se produira.

 Arriver sur la première page de Digg ou Wikio (pour le marché francophone) prend beaucoup de chance.

  • Si vous votez pour les autres, si vous faites partie d’une communauté comme Yulbiz, Yulblog, Girl Power 3.0 ou autre, si vous commentez souvent sur les blogues des autres, vous augmentez vos chances qu’on vote pour vous un de ces jours…

Il est possible d’arriver à contrôler toutes les activités de votre marque sur tous les médias sociaux.

  • D’être efficace, pertinent et réaliste quant aux médias sociaux, requiert d’accepter une perte de contrôle de votre image de marque. Il est évident que l’on ne sera pas toujours d’accord avec vous et qu’on va parler de vous en positif et en négatif. Voyez cela comme un focus group en temps réel, que vous ne payez pas

toutes les marques peuvent bénéficier de l’optimisation des médias sociaux (SMO, Social Media Optimization)

  • Comme dans toutes activités d’affaires Web, le pourquoi est plus important que le quoi. Ayez un objectif d’affaires clair et soyez certain de pouvoir offrir des informations pertinentes, pratiques et utiles ou un divertissement intéressant, sinon peu de gens feront l’effort de lire ce que vous avez à dire

mesurer l’impact des médias sociaux est impossible.

  • Les outils de mesures statistiques peuvent très facilement monitorer le trafic qui vous vient de vos présences médias sociaux.

L’optimisation des médias sociaux et le référencement sont distincts et séparés

  • Le référencement et l’optimisation des médias sociaux vont de pair. Vous pourrez mesurer les clics qui viennent de vos présences médias sociaux et ils pourront augmenter vos hyperliens externes qui à leur tour, améliorent votre positionnement dans les moteurs de recherches. Les médias sociaux sont donc une tactique de plus dans l’arsenal efficace d’une stratégie Web plus globale.

Le point 10 n’existe pas mais c’est plus facile d’être repéré et hyperlié à l’externe avec une liste de 10 éléments qu’avec une liste de 9.