Pourquoi une Charte de la laïcité est si importante pour nos enfants
Est-ce souhaitable
• qu’un gamin hassidique n’apprenne plus que la Thora à partir de 12 ans,
• que des fillettes aillent à l’école voilée à l’élémentaire (vous pouvez lire : L’été dernier, Rayane Benatti, une jeune joueuse de neuf ans de Gatineau, est restée sur le banc durant les matchs, parce que la Fédération québécoise du soccer n’acceptait pas son voile. Radio-Canada ou encore Des certificats de virginité ? Des mini-Miss ? Des fillettes voilées ? de Marie-Claude Lortie LaPresse)
• ou que des enfants d’âge préscolaire soient exposés à des femmes voilées à longueur de journée? (lire à ce sujet Le voile dans les garderies, Christian Dufour Journal de Montréal)
Voici quelques-unes des questions qui devraient se poser dans le débat entourant la Charte des valeurs québécoises et militer VIVEMENT pour une laïcité mur à mur de notre société.
Saviez-vous qu’il se fait encore des excisions au Québec, sur la carte d’assurance maladie? Certains médecins ont le dilemme de pratiquer cette excision eux-mêmes ou d’attendre que la petite fille revienne à l’hôpital à bout de sang pour se faire soigner in extremis. (Vous pouvez d’ailleurs lire le rapport du Conseil Canadien des femmes musulmanes La violence à l’égard des femmes 2013 (PDF).
Des travailleurs de la DPJ sont quotidiennement aux prises avec des cas de violence envers les enfants. Mais si cet enfant vient d’une communauté dans laquelle il est « culturellement acceptable de battre un enfant » contrairement à un autre enfant québécois, celui-ci devra continuer d’endurer son sort. Cette violence physique n’étant pas motivée par de la « haine ou de la colère » et comme dans la famille de l’enfant la violence est culturelle, les travailleurs de la DPJ ne pourront pas faire grand-chose. (Vous pouvez lire à ce sujet LA PROTECTION DE LA JEUNESSE VUE PAR DES PARENTS RÉFUGIÉS La famille au coeur de la protection de la jeunesse, Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures de l’Université Laval dans le cadre du programme de maîtrise en service social pour l’obtention du grade de maître en service social (M. Serv. Soc.)2010 (PDF))
Nous pouvons certainement comprendre qu’il sera difficile à des musulmanes voilées d’enlever leur foulard pour aller travailler pour l’état. Nous pouvons d’ailleurs en faire tout un plat et se dire que nous sommes de vils racistes qui empêchent ces pauvres femmes de gagner leur vie. Nous pourrions aussi nous dire que la barbarie religieuse a assez duré et qu’il est temps, pour la protection de nos enfants, de TOUS les enfants, qu’on s’ouvre les yeux et qu’une fois pour toutes, on se décide à mettre un terme à ça.
NOS ENFANTS AUSSI DEVRAIENT AVOIR DES DROITS…
P.-S. C’est intéressant de savoir que les dirigeants des hôpitaux membres de l’AQESSS soient contre la Charte, mais il aurait été plus judicieux de spécifier que ce sont les administrateurs qui se sont prononcés plutôt que les salariés qui sont ceux qui sont au front à gérer les problèmes…
Vous pouvez aussi lire mon billet La charte des valeurs ne va pas assez loin
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Il est aussi bon de se rappeler que selon L’ONU:
Les droits culturels représentant la diversité culturelle.
Tout être humain a droit à la culture, y compris le droit de jouir d’une identité culturelle et de la développer. Les droits culturels, toutefois, ne sont pas sans limites. Le droit à la culture prend fin là où il empiète sur un autre droit de l’homme. Selon le droit international, il est interdit de faire usage d’un droit si son exercice entraîne la diminution ou l’annihilation d’un autre.Cela signifie que les droits culturels ne sauraient être invoqués ou interprétés de manière à justifier tout acte conduisant à dénier ou violer tout autre droit de l’homme ou liberté fondamentale. Le fait de se réclamer du relativisme culturel pour violer ou dénier les droits de l’homme constitue un abus du droit à la culture.
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Dans Wikipedia
La liberté de religion de l’enfant
Concernant l’enfant, la déclaration de 25 novembre 1981 de l’ONU stipulait article 5 alinéa 1 : « Les parents ou, le cas échéant, les tuteurs légaux de l’enfant ont le droit d’organiser la vie au sein de la famille conformément à leur religion ou leur conviction et en tenant compte de l’éducation morale conformément à laquelle ils estiment que l’enfant doit être élevé. » et alinéa 5 : « Les pratiques d’une religion ou d’une conviction dans lesquelles un enfant est élevé ne doivent porter préjudice ni à sa santé physique ou mentale ni à son développement complet, compte tenu du paragraphe 3 de l’article premier de la présente Déclaration. »
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