Le satané réflexe du négativisme sur les médias sociaux et ailleurs

Depuis plusieurs mois déjà, je m’efforce de partager des contenus positifs sur les médias sociaux. Heureusement, j’observe qu’avec des sites comme upworthy, c’est une tendance bienfaitrice qui s’installe tranquillement. Par ailleurs, comme tous les entrepreneurs le savent, lorsqu’on songe à démarrer une entreprise, notre entourage immédiat et nos amis se feront un malin plaisir à nous prédire comment et à quel point on se plantera. Ce négativisme chronique est maintenant une donnée ubiquitaire et est aussi extrêmement présent sur les médias sociaux.

Hier, ça m’a frappée tout particulièrement. En effet, j’ai partagé sur mes présences sociales, cette fabuleuse nouvelle :

Une école maternelle ouvre ses portes… dans une maison de retraite. Un mélange extraordinaire !

Qui incidemment, est un copycat francophone de upworthy, http://positivr.fr.

Mais pour revenir au réflexe du négativisme, à la suite de la lecture de cette nouvelle, j’étais personnellement enchantée et pleine d’espoir, qu’un jour peut-être, ici aussi nous pourrions redonner un sens à la vie de nos ainés et leur permettre d’enfin participer positivement au développement de nos enfants. Mais le satané réflexe de négativisme en a poussé plusieurs à « voir au-delà » de la nouvelle pour prendre le clavier et commenter :

— Une question me taraude : Si les petits d’attachent aux anciens et que ces derniers décèdent, on risque de les rendre très tristes, non?!

— Du moment que les antécédents des personnes âgées sont vérifiés… Il y a tellement de cas d’abus, il faut protéger les petits.

— Vraiment une bonne idée,en autant que les responsables des enfants surveillent pour éviter les cas d’abus

— Ils vont économiser sur les couches !!!

— Wow! Mme.Blanc c’est super! Mais ici….impossible, il faudrait faire une étude.

De lire ce genre de commentaires m’a inspirée cette pensée :

Partager du positif et des connaissances sur les médias sociaux n’est pas aussi viral que de partager des conneries, mais ça change le monde

Ça m’a aussi incitée à partager ce passage attribué à Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, mais qui en fait serait plutôt une arnaque. N’empêche que la proposition de ce texte est très d’à-propos…

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des autres. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière
drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limitée, et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des informations et des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant sociale, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté : de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain est le modèle de la liberté.