Le HuffingtonPost, le Voir, les autres médias écrits et pour qui devrait-on bloguer ?

Hier j’avais une discussion avec le pote blogueur Philippe Martin, qui me demandait si « finalement ça avait levé » le HuffingtonPost Québec. Je lui dis que je n’en savais strictement rien. Il me souligna que Patrick White, l’éditeur et rédacteur en chef du Huffington Post Québec avait fait un article sur le premier mois du HuffingtonPost mais n’avait nullement commenté sur son achalandage.

Par ailleurs, bien avant le lancement du HuffingtonPost, la bisbille journaliste blogueur et la polémique des blogueurs qui iraient au HuffingtonPost défrayaient la manchette (j’en avais même parlé dans mon billet HuffingtonPost Quebec, la diversité, les blogueurs et l’argent, puis lors d’une chronique de l’émission LeLab). Même que Le journal Voir, craignant sans doute pour sa parcelle de place au soleil du lectorat populaire, y alla d’une généreuse offre (je m’étouffe ici) afin d’attirer les blogueurs dans ses rangs. Je me dis donc qu’il serait peut-être temps de regarder un peu l’achalandage des principaux médias écrits en ligne au Québec (lire ici Montréal parce que ce n’est en fait qu’un échantillon partiel). La difficulté de comparer un chat avec des chats est que je n’ai pas accès à Comscore, que Alexa nous donne une idée de la portée par comparaison et qu’il y a plusieurs typologies possibles de la présence en ligne des médias écrits au Québec. Par exemple, Canoë qui est en fait la correspondance en ligne du Journal de Montréal, contient aussi, le Journal de Québec, LCN, TVA et bien d’autres propriétés du groupe QMI (dont la portion anglophone). Donc pour extraire un tant soit peu ce qui peut ressembler à Canoë, il faut d’abord extraire le pourcentage de visites de la portion française, en sous-domaine, du domaine Canoë. Il en est de même pour cyberpresse (qui regroupe plusieurs journaux de Gesca) ou le HuffingtonPost Québec qui est lui-même un sous-domaine de HuffingtonPost.ca. Bref, cette analyse de la portée est bien imparfaite, mais elle nous donne tout de même une idée de l’achalandage comparative de certains médias écrits en ligne au Québec. D’ailleurs les imperfections d’Alexa comme outil de mesure, est égal pour tous donc on peut dire que l’imperfection s’annule, sauf pour les éléments dont je viens tout juste de parler.

Par ailleurs, ce week-end à l’émission La Sphère de Radio-Canada, Cécile Gladel parlait du blogue RueMasson.com, de son succès remarquable et du fait que son blogue collectif n’est pas un blogue parce que ses scribes sont plutôt des journalistes et qu’eux font de l’information plutôt que strictement de l’opinion comme le font les blogueurs (je m’étouffe encore ici). Son blogue est donc plutôt un média hyperlocal. À ce titre, mon blogue est donc un média microlocal 🙂 Je me suis donc amusée à mettre mon blogue de même que celui de RueMasson dans le tableau ci-bas.

Je vous fait aussi remarqué que vous pouvez vous-même refaire l’exercice, que le pourcentage d’achalandage d’un sous-domaine apparaît dans la page d’Alexa du domaine et que j’ai pris un mois (le dernier) comme mesure de la portée (reach) qu’Alexa définit comme étant « Estimated percentage of global internet users who visit XYZ.com ».

Mes remarques

Je suis agréablement surprise de remarquer que mon micromédia a une portée quatre fois plus grande que le média hyperlocal rueMasson et à peine moins de la moitié des médias Voir et HuffingtonPost Québec. Pour les blogueurs qui se demandent s’ils devraient bloguer « gratis » ailleurs, disons que ce tableau sera un intéressant comparatif à garder en tête 🙂

Média sur Alexa
Huffingtonpost.ca
LeDevoir.com
Cyberpresse.ca
Canoe.ca
lesAffaires.com
Voir.ca
Michelleblanc.com
RueMasson.com