- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Michelle chez les Chtis et considérations culturelles des médias sociaux

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Hé oui, je me prépare à traverser l’Atlantique pour aller donner une conférence à l’invitation d’Awak’it [2], Euratechnologies [3]et de Digiport [4] en territoire Chti. J’ai bien sûr regardé le film Bienvenue chez les Chtis [5]et, l’image qu’on en fait est franchement rigolote. Ça me donne donc très envie de rencontrer ces gens qu’on présente de façon si charmante. Mais comme les lecteurs assidus de ce blogue [6], de mon autre blogue plus spécialisé sur ma condition [7], de mes twits [8] et de mes statuts Facebook le savent, je parle souvent de Bibitte, qui est la femme de ma vie et qui est devenue, au fil du temps, un personnage virtuel dont plusieurs d’entre vous me parlez souvent. Il appert, qu’en France, le mot Bibitte soit l’équivalent de « bite molle » plutôt que celui « d’un gentil insecte ». Or, des copains Français me font la remarque que je parle peut-être trop de Bibitte et que comme chez eux ça a une signification particulière, peut-être que je vais nuire à l’avancement de ma carrière là-bas. À cet effet, je rappellerai que le mot « gosse » signifie là-bas « un gamin », tandis qu’ici, ce sont plutôt « des testicules ». La matière à quiproquo est donc abondante d’un côté de l’Atlantique comme de l’autre. Cependant, les copains français sont beaucoup plus « axés business » que moi (je généralise ici, il va sans dire). Ils ne parlent presque jamais de leur épouse/époux ou de leurs enfants. Ils font des billets/statuts/twits très proprets et orientés « résultats d’affaires » et « informations pertinentes ». Or, pour moi, les médias sociaux sont des conversations [9] qui se doivent d’être « business » mais qui doivent aussi inclure ce qui existerait dans une conversation normale, c’est-à-dire des choses anodines, des humeurs, des partages, des conneries, des réponses, des informations de premier ordre et de la promotion ou de l’autopromotion que j’appelle affectueusement « des liches ou de l’autoliche » [10] (terme qui fait aussi hausser les épaules là-bas). De plus, je tiens à marquer mon territoire linguistique québécois et je n’hésite jamais à inclure dans mes textes nos expressions pittoresques. Ça fait partie de ma nature et de mon giron culturel dont je suis fière. D’ailleurs, les potes français qui viennent ici sont toujours contents de nous pousser « un tabarnak » qu’ils ont pris le soin d’apprendre avant d’atterrir ici. Dans les médias sociaux, ça devrait donc être la même chose quant à moi.

À titre expérimental et comme je vais parler de médias sociaux là-bas ce matin, sur Twitter [11] et Facebook, j’ai fait la demande qu’on m’envoie des liens à propos de sites expliquant le lexique Chti. La réponse a été extraordinaire. Elle venait de gens d’ici bien certainement, mais aussi de Chtis qui semblaient très fiers que je m’intéresse à leur sphère culturelle. Voici donc ces hyperliens.

Le dictionnaire Ch’timi [12]
Tiot diqchionnaire Chti, à l’usage des chtis du monde entier [13] (PDF)
Le Picard (Wikipedia)
Dictionnaire picard
(collection de liens)
Le blog Chti
Chti.org
Le Chtimi de Poche ; Guide de conversation
(Chez Amazon)
La cerise sur le sundea, vous pouvez même lire mon blogue en Chti en cliquant sur ce lien [14]

Conclusion
Je vais continuer fièrement de parler de Bibitte lorsque cela me plait et j’ose croire que les potes français s’adapteront. Sinon, ce sera tout simplement dommage. Bibitte est très fière de son sobriquet d’amour et que je parle d’elle avec tant de passion. J’encourage les francophones de la diaspora mondiale à, eux aussi, nous faire partager leurs colorées expressions et à nous faire grandir de ces richesses linguistiques. J’encourage aussi les francophones à ne pas avoir honte de twitter en français et à se décoincer un peu et, j’anticipe le plaisir d’être parmi les Chtis et de franchement rigoler avec eux…