- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Le Jésus du Web, Cheap shot chez Infopresse

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Un article de la revue Infopresse, sous la plume de l’un de leurs collaborateurs André Marois [2] Le Jésus du web [3] (format papier et internet [3]) parle de moi. C’est toujours flatteur de se faire traiter de Gourou directement. Mais de se faire traiter de gourou indirectement, suivi de conneries sans fondements, moi j’appelle ça une « cheap shot ». Jugez-en par vous-même…

(…)
— Michelle Noire prétend dans son billet d’hier qu’internet sera totalement brun, d’ici deux ans. Elle affirme que le mouvement est irrémédiable. Elle montre des sites américains et chinois, 100 % brunâtres, et d’autres exemples québécois. C’est une catastrophe !
— Mais pourquoi donc, mon enfant ?
— Parce que nous lançons dans un mois le nouveau site de La Banque Provinciale, entièrement jaune. C’est horrible.
(…)
— Alors, cette histoire de brun, ça sort d’où ? Mon gourou s’est contenté de ricaner. J’adore quand ses dents blanches apparaissent entre ses lèvres lippues. Ça m’excite.
— Michelle Noire n’est pas si forte qu’elle en a l’air. Elle n’a même pas écrit un livre sur ses théories fumeuses.
Les vrais penseurs ont tous un bouquin à leur actif. C’est pour cela qu’on les invite. Parce qu’ils ont pris le temps de penser, de copier des articles sur Wikipedia, de consulter le passé pour mieux se projeter dans l’avenir.
Prenez Karl Marx, par exemple. S’il n’avait pas rédigé Le Capital, il n’aurait pas eu la carrière qu’on lui connaît. Les exemples abondent : Mao avec son livre rouge, Jacques Séguéla et son Fils de pub, Jésus et ses Évangiles… C’est ce qui fait toute la différence entre Stephen Harper et Michael Ignatieff, tiens.

Voici donc le commentaire d’une bonne amie, Michelle Noire…

C’est vrai que le brun devient à la mode. Même Les Denis Drolet l’admettent. C’est vrai aussi que le multicolore est une voie d’avenir. Mais le jaune qui flashe (ou pire qui est en Flash), ça a toujours été de la merde qu’on vend comme “expérientielle”. Ça me rappelle ce livre d’une agence, dont le leitmotiv est ” le bouche à oreille c’est d’avoir un bon design” mais il est bien cartonné. Pour votre info, je connais assez madame Noire pour me douter qu’elle a déjà été coauteure de quelques livres, plusieurs publications scientifiques et professionnelles, en plus d’avoir un blogue qui contient à lui seul, plusieurs livres cartonnées. C’est d’ailleurs ce que fait un autre Jésus du Web, Seth Godin. Il met en commun plusieurs de ses billets, les cartonne et appelle ça un livre. C’est très pratique pour les gens des vieilles générations qui ne lisent pas sur le Web ou pour les tripeux de Flash qui sont encore à attendre que leur site Flash se load et qui par la suite, se perdent en expérientiel…

Je n’en veux pas à Infopresse, ni au gentil littéraire qui aime bien faire de la fiction et du conseil Internet en même temps, qu’est monsieur André Marois [2]. C’est juste que lorsqu’on fait de la fiction, il me semble qu’on devrait choisir des noms qui ne portent pas au quiproquo et que si on choisit des noms qui sont possiblement associés à des personnes, on devrait à tout le moins vérifier ses faits. Mais bon… Qui suis-je pour parler de littérature? Probablement l’équivalent d’un littéraire qui parle de Web…

D’ailleurs, j’ai souvent été dure avec Infopresse et leur Boomerang. Mais au moins, j’ai le culot de mes opinions, ne déforme pas leur brand et comme c’est en ligne (contrairement à la revue qui circule) il y a la possibilité pour Infopresse de venir réagir. Ce sera toujours un avantage du Web sur le livre…

MAJ
Après mûre réflexion et à la décharge de monsieur Marois, c’est vrai que l’intitulé de ma page bio « Publications et contributions intellectuelles [4]» n’est pas très clair. J’aurais dû mettre gros, moyens, petits livres et fascicules publiés chez des éditeurs ou des centres de recherche, sur du papier de différents formats. Ça aurait sans doute été plus clair. J’aurais d’ailleurs aimé lui dédicacer personnellement le livre Pourquoi bloguer dans un contexte d’affaires (on parle de brun ici) lors de mon passage au Salon du livre (mais il n’est jamais venu me voir, snif, snif) ou lui en envoyer une copie, mais il semble qu’ils ont tous été vendus et on ne s’est pas encore entendu sur une 2e édition…