- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Ma réciprocité et mon dialogue médias sociaux souffrent

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J’ai longtemps eu une politique de réciprocité dans mes présences médias sociaux. Sur Twitter par exemple, je suivais systématiquement toute personne qui me suivait, par simple politesse, pourvu que cette personne ne me fît pas chier et ne fût pas un spammeur. Je ne le peux maintenant malheureusement plus. C’est à cause de la loi des grands nombres. Avec maintenant 22837 abonnés Twitter, 5000 amis de mon profil Facebook et 2850 fans de ma page Facebook et maintenant 1663 amis dans des cercles Google+, je n’ai plus les capacités humaines d’activer chacune des requêtes individuelles de mise en contact. Ma nouvelle politique est donc de regarder rapidement les profils de mes amis, abonnées, cercles et autre et de suivre les gens que je connais déjà, dont le nom me dit quelque chose, qui sont clients, journalistes ou spécialistes des sujets qui m’interpellent. Il se peut d’ailleurs que vous « passiez dans le beurre » sans que je ne vous aie vue. N’hésitez pas à m’envoyer un courriel (oui ça existe encore) et à me signaler que je vous ai peut-être oublié. Aussi, si « je ne vous suis pas » en retour, ne le prenez pas personnel (je comprendrais cependant tout à fait que ce soit le cas puisque moi-même, ce matin, j’ai été blessée de remarquer que le blogroll de potes qui bloguent pour un média, contient plusieurs des blogues de mes potes et que je n’y soit pas 🙁 ). Ma réciprocité est donc désormais une philosophie et un vœu pieux que je ne peux plus mettre en pratique.

Mon dialogue aussi souffre de la réalité des grands nombres. J’ai de la difficulté à voir passer les infos de mes potes, je ne peux plus souhaiter « bonne fête » à mes amis sur Facebook parce que chaque jour, ce sont plusieurs dizaines de gens qui célèbrent leur anniversaire et que je n’ai pas le temps de leur souhaiter bonne fête à tous. Si je le fais à une personne, les autres se sentiront trahis. Mon fil twitter est désormais un torrent et je ne vais plus à mon accueil Facebook et mon chat est fermé en permanence. J’utilise désormais des agrégateurs de contenu tels que l’application Flipboard (sur iPad) [2], Summify [3], Twitedtimes [4] et autre, pour me faire une idée des contenus à partager. Cependant, je continu de répondre le plus possible aux questions, commentaires et mentions qu’on me fait sur mes différentes plates-formes médias sociaux. Je réponds souvent à l’idée générale des commentaires et sur Twitter par exemple, je prends souvent le temps de cliquer sur les nombreux profils des gens qui commentent pour leur faire un bisou olu un merci de groupe. je fais donc ce que je pourrais appeler du « broadcast asynchrone » et je tente de rester le plus humaine et personnelle possible dans mes interactions. D’ailleurs, le pote Bob Goyetche [5] disait hier sur Google+ :

seeing more whining now – “Gee, I follow the same person on 18 different sites, and they keep showing me the same thing”

– You know what? you’re an idiot.

They’re publishing on 18 different sites to reach a wider audience, not you 18 times.

Pick 1 where you’ll hear from someone, and stick to that one.

It’s like you’re complaining about phoning someone on their cell phone and landline at the same time, and not being able to have 2 different conversations

En conclusion
Je suis désolée de vous décevoir (si c’est le cas) et je suis moi-même triste de mon constat d’impossibilité de suivre à la lettre ma philosophie de réciprocité et de dialogue. L’idée et la volonté initiale sont toujours là, mais la réalité des grands nombres fait son travail.

MAJ

Mes “conversations” se font désormais de la manière que je l’ai déjà expliqué dans mon billet: La gestion de la multitude sur les médias sociaux [6]