- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Un plan numérique pour le Québec devrait-il faire une place au logiciel libre ?

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C’est dans la tribune du 16 janvier que nous pouvions lire l’article Le logiciel libre propose un potentiel d’économie incroyable [2]. On y apprend que le 800 Millions de dollars que le gouvernement s’apprête à donner à Microsoft (et qui me scandalisait déjà [3]) serait maintenant, peut-être plutôt 2,6 milliards.

Un choix « critique pour le futur » attend le gouvernement Charest en février, acculé par le géant Microsoft qui cessera de supporter son système d’exploitation Windows XP dans deux ans. Résultat? Une migration massive à prévoir pour les quelque 400 000 postes informatiques de l’État, estimée à 800 millions $.

Des chiffres jugés encore trop timides par Benoît des Ligneris, président de l’Association professionnelle des entreprises de logiciels libres (APELL) et de Révolution Linux.

« La migration est évaluée à environ 2000 $ par poste de travail. Nous pensons que le coût total réel est plutôt compris entre 3000 et 6000 $ par unité. Comme tous les gros projets, nous sommes incapables de prédire la dépense exacte, mais nous croyons que ça pourrait aller jusqu’à 2,6 milliards $ », affirme-t-il.

Un plan numérique contenant une vision claire sur le développement informatique du gouvernement, mais aussi de l’entreprise privée pourrait sans doute changer juste un peu la donne. C’est ce qui a entre autres été fait, il y a sept ans, par ce gauchiste de Lula, au Brésil.

Simon Phipps, Chief Open Source Officer at Sun Microsystems, relates a conversation that he had with a Brazilian Government minister who said that the reason that Brazil spends heavily on Open Source software is that “95 cents of every dollar spent in Brazil on proprietary software goes to North America. 95 cents of every dollar spent on Open Source software – stays in Brazil.”

Ironiquement tiré d’un article qui se questionne sur la stimulation de l’économie Écossaise grâce au logiciel libre Stimulate the Economy in Scotland by Using Open Source Software [4]. Mais pourquoi donc, hormis les économies (nous sommes un pays riche, d’économiser n’est certes pas l’une de nos priorités), un plan numérique pourrait-il inclure le logiciel libre ? (tiré de Opensource.com) [5]

Take Brazil, for example. Last year, President Lula was honored by the ITU in Geneva for the country’s success in crossing the digital divide by bringing not just technology, but government services and economic potential into its rural and impoverished areas. This success has caught the attention of many governments, including the US.
There are three main reasons why governments are interested in adopting open source technology:
1. They find that open source software helps improve national sovereignty, which is a very important goal for helping the government to do its job.
2. Open source improves economic development.
3. Open source helps to grow global knowledge.

Si toutefois, l’idée de ne pas dilapider l’Argent de contribuables traversait l’esprit de nos gouvernements et qu’ils étaient curieux du strict aspect financier de la chose, il serait sans doute ravi d’apprendre que (source escholarship.org [6])

According to the data provided by Mr. Marcos Mazoni, the President of SERPRO (Federal Service for Data Processing), the Brazilian state-owned institution that provides Information Technology and Communication services for the government and other state owned institutions around the country, the amount of money saved on software licenses by the Government in 2008 was around R $371.700.500,00 (reais), or USD $196.000.000

Dernière question, 196 millions (US) en 2008 ça fait combien en dollars canadiens en 2012 ? Et si on multiplie cette économie annuelle par le nombre d’années qu’on s’apprête à signer avec Microsoft, on parle de combien ? Sans doute des réponses auquelles pourrait répondre le lobbyist de Microsoft auprès du gouvernement du Québec, Martin Daraîche de la firme de Relations Publiques National, comme le dévoile LeDevoir [7]

Selon le registre public des lobbyistes, le géant Microsoft embauche en effet depuis décembre 2008 un important lobbyiste de Québec, Martin Daraiche de la boîte de communication National, afin d’influencer les «propositions législatives et réglementaires» en sa faveur et positionner l’entreprise dans les appels d’offres gouvernementaux, peut-on lire. Son mandat est, pour le moment, valable jusqu’à la fin de l’année.