- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

La prochaine élection provinciale sera-t-elle média sociaux ?

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Nous savons déjà que les libéraux sont en fin de mandats et qu’ils devront déclencher des élections dans les prochains mois. J’ai aussi l’hypothèse que le seul député de Québec Solidaire à avoir été élu, le fut grâce à une présence des plus efficaces du parti sur Twitter. La gestionnaire de communauté avait réussi l’exploit d’inciter plusieurs influenceurs de Twitter (dont plusieurs habitent le Plateau, le comté de monsieur Kadir) à mettre sur leur avatar Twitter le logo Vote QS pour « vote Québec Solidaire). Cette gestionnaire de communauté avait même réussi à me toucher [2] (ce qui est rare, surtout d’un outil de communication politique) par ses échanges sur Twitter. Mais quatre ans plus tard, qu’en est-il ?

Plusieurs politiciens usent maintenant efficacement de Twitter. L’un des exemples intéressants (sans doute à cause de son ancienne vie de journaliste et du fait qu’il n’est pas au pouvoir) est celui de Bernard Drainville du Parti Québécois [3]. Il a réellement compris le mécanisme de discussion bidirectionnel de Twitter. Son site par contre est on ne peut plus « corporatif » [4]dans son essence. On peut certes y faire des commentaires, mais le discours y est convenu et ce qui tient lieu de blogue, n’en est en fait pas un (pas de blogroll, d’états d’âme ou de billets qui nous font sentir l’homme derrière la plume).

Je vous parle spécifiquement de ces deux députés parce qu’entre autres, ils sont les deux premiers au classement Politwitter des politiciens provinciaux du Québec. [5]

La donne de la CAQ

Le copain blogueur et spécialiste des médias sociaux Mario Asselin [6], se lance en politique sous la bannière Coalition Avenir Québec [7]. Il sait très bien comment fonctionnent les médias sociaux et pourrait certainement aider positivement la CAQ à se positionner convenablement, si le parti lui permet d’user de son savoir. Au moment d’écrire ces lignes, la présence en ligne de la CAQ [8]n’a encore rien de bien innovant. Elle est aussi convenue que celle des autres partis, c’est à dire sclérosée par les discours convenus et travaillé par les gens de communications et de relations publiques classiques. Il en va certainement de même pour le Parti Libéral [9], le Parti Québécois [10] et Québec Solidaire [11].

Le premier à oser sera peut-être le premier à botter le cul des autres

Comme tous les partis politiques sont d’une platitude web à peine consommés (à part sur Twitter comme je l’ai mentionné), la pression pour sortir de la communication web classique et drabe n’y est pas. D’ailleurs ça me fait toujours rire d’entendre des politiciens ou des attachés politiques se plaindre que les journalistes déforment leur propos alors qu’ils ont la chance de parler directement à l’électorat via le blogue, et ne le font tout simplement pas. Tant qu’un parti n’osera pas s’éloigner quelque peu des lignes de communication politiques classiques, les autres risquent de suivre le train-train quotidien. J’ai bien peur qu’encore une fois nous n’ayons une prochaine élection pour laquelle le plus important outil de communication restera l’éternelle pancarte électorale 🙁

À lire aussi de mes archives

Signets pour une gentille candidate aux élections et pour un fonctionnaire de bonne volonté [12]