Ces méchants « médias sociaux »

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De plus en plus de médias traditionnels traitent des « médias sociaux » comme d’un ensemble homogène. De plus en plus les médias sociaux sont « les méchants médias sociaux » qui font des victimes pas que sur le plan personnel avec l’épouvantail (un mythe) du vol d’identité, mais sur le plan sociétal parce qu’ils feraient aussi des victimes chez les organisations. L’heure est maintenant à la « démonisation » des médias sociaux. Mais de quel outil média social parlent les médias ? De Facebook, Twitter, des blogues, des forums, de Youtube, Flickr, Picassa ou LinkedIn ? Dans la bouche des journalistes, il semble que ce ne soit qu’un tout homogène. J’ai aussi entendu que maintenant tout le monde est sur Twitter. Ha bon ! Depuis quand déjà ? On reprend aussi la bonne vieille rengaine que les journalistes eux ont un code de déontologie et que sur les médias sociaux on dit n’importe quoi.

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Si on lit le Devoir L’État et les entreprises sont victimes des médias sociaux, ou si on écoute Maisonneuve, il semble que le CPQ soit une victime. Or c’est tout à fait le contraire que dit Yves-Thomas Dorval à Monsieur Maisonneuve durant sa ligne ouverte à la radio de Radio-Canada. Monsieur Dorval a été « mal cité ». Il dit plutôt que le CPQ et les entreprises ont pris un retard important sur les médias sociaux et qu’ils se doivent de le combler. Mais monsieur Maisonneuve tente par tous les moyens de lui faire dire que les médias traditionnels c’était mieux et que le climat social est maintenant tendu à cause des médias sociaux.

Les grands débats de société qui se tenaient principalement dans les médias traditionnels se déplacent aujourd’hui vers les médias sociaux. Ces derniers n’étant pas soumis aux mêmes règles professionnelles et déontologiques, c’est toute la nature du débat public qui s’en trouve modifiée.

À l’heure des médias sociaux, y a-t-il encore une place pour des débats et une information équitable où chaque groupe peut se faire entendre?

Ce qu’explique plutôt M. Dorval est que les entreprises doivent ‘s’adapter » et que ce n’est pas une critique des médias sociaux. Ce n’est pas un jugement de valeur, ce n’est pas une critique, c’est un fait qu’ils doivent s’adapter afin d’établir un dialogue.

Par ailleurs, il y a aussi l’autre mythe que « tout le monde a son mot à dire et que le débat dérape à cause de ça ». Oui il est certainement possible à tous de s’exprimer sur les médias sociaux, mais le point de vue de chacun n’a certainement pas la même portée. Si vous n’avez que 3 abonnés sur Twitter, je doute que votre message soit repris dans les médias traditionnels. D’ailleurs, à partir de la 33e minute et 55 sec. Je téléphone à monsieur Maisonneuve pour remettre certaines de ses pendules à l’heure.

C’est juste dommage d’entendre des médias « titrer inadéquatement » les propos d’un intervenant et par la suite, tenter de « démoniser » ce qui n’est dans le fond qu’un outil. Si vous recevez un coup de pelle en arrière de la tête, il serait absurde de faire un procès à la pelle…

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Commentaires

  1. Ces méchants « médias sociaux » | Bienvenue! | %blog_URL%

    […] Ces méchants « médias sociaux » […]

  2. Pierre-Etienne Fosse

    Les mauvais journalistes des réseaux sociaux ne sont-ils pas simplement je ‘justes’ journalistes ?

  3. Guy Fawkes

    “De plus en plus de médias traditionnels traitent des « médias sociaux » comme d’un ensemble homogène”

    C’est souvent le même phénomene qui se produit avec les dits “journalistes”. Il est souvent difficile de départager le journaliste de l’éditorialiste du reporter ou simple chroniqueur.

    Il y tellement de médiocrité sur les ondes ou qui se publie, à cause de gens peu éloquent à qui on laisse malgré tout le privilège d’émettre des opinions inutiles et vide de sens,
    (ex: Claude Poirier, Réjean Tremblay) q

  4. Guy Fawkes

    Heureusement, qu’il y a aussi des gens éloquent qui meuble parfois l’information (ex: Martine Desjardins, présidente de la FEUQ) qui nous fait tous réaliser que la génération actuelle qui manifeste dans la rue est celle qui se tiendra aussi debout lorsqu’ils envahiront le marché du travail ou qu’ils voteront pour l’avenir du Québec.

    La révolution tranquille est révolue.

  5. Richard Lapointe

    Ça me rappelle une discussion à la cafétéria de l’université, il y a fort longtemps de ça. En effet, le sujet de discussion était la popularisation de la télé… câblée (bon, j’avoue, j’ai plus de 50 ans).

    On disait des choses à peu près semblables, entre autre que toutes sortes de cochonneries allaient être diffusées, incluant la porno, et trop facilement accessibles.

    Mon argument? Ce n’est pas le marteau qui assassine l’amant de la femme du mari jaloux, c’est le mari jaloux qui fait mauvais usage du marteau. Même principe pour les médias sociaux; sachons faire la part des choses et rappelons-nous cette grande vérité : là où de l’homme il y a de l’hommerie.