L’ADISQ poursuit sa campagne de perte de temps

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Encore une autre nouvelle qui est de la vieille histoire et qui ne donne rien. Dans LaPresse de ce matin, on titre, L'ADISQ poursuit sa campagne contre le piratage. Quelle connerie! Retournons dans mes archives de février de l’an dernier. On remarquera que c’est à la même période. Probablement que leur année financière achève et qu’ils doivent dépenser leur fric promo avant de fermer les livres? Toujours est-il que dans mon billet Le mauvais cheval de bataille de l’ADISQ je soulignais déjà l’imbécilité de leur campagne RIDICULE. Un an auparavant, j’expliquais dans cet autre billet Une autre façon d’augmenter les ventes de musique et de contenus en ligne comment changer la situation précaire de l’ADISQ :

À mon avis, ce n’est pas tant le P2P qui est l’obstacle majeur à l’achat de musique en ligne. Ce serait plutôt les modes de paiements non appropriés. En effet, combien de jeunes de 14 ans ont une carte de crédit active à leur nom? Combien d’autres ont une carte de débit? Répondre à ces questions est la clé de l’explosion des ventes de musique et de contenus en ligne (ceux-ci représentent la clientèle cible de plusieurs types de contenus en ligne).

Mais bon, quand on a la tête dans le sable et que nos membres nous poussent dans le cul pour l’enfoncer davantage, on n’est pas prêt à voir la lumière. Alors l’an prochain, à peu près à la même date, je ferais encore un autre billet pour dire à quel point ils sont imbéciles. Mais à la vitesse où ça va, je ne leur dirais probablement plus pour bien des années encore…

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Commentaires

  1. Patricia Tessier

    Oui mais nous on excelle à faire des machines à écrire!

    Ce texte m’a fait repenser à l’excellente présentation que tu as mise sur ton site le 1er février… et à Smith Corona qui a refusé de voir la soupe bouillir avec l’arrivée des PC… et à toutes les autres entreprises qui sont aujourd’hui disparues par refus de voir l’inévitable…

    Les gens continueront d’écouter de la musique pour encore bien des années, il s’agit d’un besoin fondamental depuis la nuit des temps. Leur matière première demeurera donc en demande ad vitam aeternam. Pourquoi diantre ne pas investir la même énergie à tenter des nouveaux modèles…

    Ah oui et cette phrase m’a fait éclater de rire! “Mais bon, quand on a la tête dans le sable et que nos membres nous poussent dans le cul pour l’enfoncer davantage, on n’est pas prêt à voir la lumière.”

  2. Administrator

    Chère Patricia, c’est vrai que l’analogie avec Smith Corona est particulièrement adéquate. Merci aussi pour tes commentaires et j’espère avoir l’occasion de te serrer la pince à l’un de nos prochains Yulbiz….

  3. Patricia Tessier

    Le 26 février? Je compte bien y être! Au plaisir de t’y rencontrer.

  4. Administrator

    Le plaisir sera réciproque

  5. vmessager

    Michel,

    Tu as raison qu’il faut trouver un modèle d’affaire internet pour que les jeunes sans cartes de crédits puissent acheter leur musique online et qu’une promotion de ce type d’achat soit faite. Il est vraiment regrettable que l’ASISQ ne se rende pas compte et le modèle viendra d’ailleurs. Va-t’on en arriver aussi très bientôt ou les consommateurs pourront télécharger gratuitement en échange de publicité. Il semble que les jeunes soient beaucoup moins dérangés par la pub sur internet que ma génération (les fortysomething et +) et tant mieux car l’important est que les créateurs puissent vivre de leur travail.

    Je recommande fortement la lecture de l’excellente analyse de David Byrne dans wired.com
    http://www.wired.com/entertainment/music/magazine/16-01/ff_byrne?currentPage=all

    On y apprend des choses étonnantes comme: Itunes prends 30% de la vente ! Et que nous revenons au modèle des années 50 soit la tournée devient plus importante que jamais (REF: Madonna – Live Nation)

    D’autre part, il y aura encore pour un bon bout de temps des gens comme moi qui sont contents d’acheter un disque, de lire les paroles, d’admirer la pochette et de lire les crédits et surtout, surtout de trouver facilememt le disque dans ses étagères, bonne chance avec une copie. Pour combien de temps, cela reste a déterminer.

  6. vmessager

    Je suis complètement d’accord qu’il faut instaurer un système user friendly pour les ados qui veulent télécharger et sont encore prêts a payer pour leur musique. Peut-être que le mal est déjà fait et qu’un système de téléchargement gratuit avec pub serait plus adéquat, les jeunes sont beaucoups moins irrités par le pub que les adultes.

    Par contre, les jeunes ne formant pas l’ensemble de la société, il y aura toujours des adultes heureux d’acheter leur musique en magasin, trainer dans les allées, écouter ce qui est récent, lire les paroles, les crédits et retrouver leurs disques facilement sur leurs tablettes (bonne chance avec une copie).

    Pour finir, l’article de David Byrne dans wired.com
    http://www.wired.com/entertainment/music/magazine/16-01/ff_byrne
    est des plus intéressant pour savoir comment fonctionne cette industrie et son avenir. Lire aussi l’entrevue entre Byrne et Ton Yorke de Radiohead.

    A plus
    Vincent

  7. Yves Carignan

    Bien d’accord avec toi ! Comme tu le sais, le dossier des droits d’auteurs est paradoxalement la loi qui touche le plus de gens et d’entreprises mais on dirait que personne ne la connait, ou du moins, ne veut la connaître !… De notre côté, chez Dessins Drummond, nous tentons d’éduquer les gens mais c’est une démarche qui est longue et ardue. Par contre, à force d’en parler, ça va finir par entrer !… Au sujet de la musique, is ne pourront vaincre la technologie, ils doivent trouver une façon de s’en servir…

    Salut !

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