Le questionnaire de Proust, version geek

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C’est en lisant Andrew McAfee que j’eus l’idée, comme le fit Hubspot où les réponses de McAfee sont postées, de refaire et traduire librement en français, le questionnaire de Proust, version geek.

Quel est le bidule dont vous ne pourriez pas vous séparer?
Quelle est votre application logicielle préférée?
Quel est le blogue que vous lisez le plus?
Quels sont les médias sociaux que vous utilisez réellement?
Quel est votre livre d’affaires préféré?
Quel est votre journal préféré?
Qui est la personne qui vous inspire et pourquoi?
Qui était votre meilleur gestionnaire et pourquoi?
Quel était votre premier emploi?
Quel est l’endroit où vous viennent les meilleures idées?
Que valorisez-vous le plus chez un collègue ou employé?
Vous aimeriez être le meilleur au monde pour?

Voici donc mes réponses et je vous invite à vous aussi vous posez ces questions et à les diffuser, si le cœur vous en dit. Ce serait d’ailleurs intéressant que nos chefs de partis politiques en fassent autant. Nous les connaitrions sous un angle différent…

Quel est le bidule dont vous ne pourriez pas vous séparer?
Mon Blackberry
Quelle est votre application logicielle préférée?
Le fureteur (Internet Explorer ou Firefox en fonction de mes humeurs)
Quel est le blogue que vous lisez le plus?
Micropersuasion
Quels sont les médias sociaux que vous utilisez réellement?
Facebook, Twitter, Flickr
Quel est votre livre d’affaires préféré?
How digital is your business de Slywotsky et. Al.
Quel est votre journal préféré?
LaPresse, les rares fois que je lis un journal
Qui est la personne qui vous inspire et pourquoi?
Mon défunt oncle Yvon Vigneault qui fit faillite à l’âge de 49 ans. À cette époque, lorsqu’on faisait faillite, on perdait absolument tout. Il était épicier dans sa ville natale d’Havre St-Pierre et à cause de la honte d’être « un failli », il partit pour la ville de Québec avec sa femme et ses onze enfants et recommença sa vie à partir de rien. Lorsqu’il prit sa retraite à 65 ans, ses enfants qui voulaient aller à l’université y allèrent tous, sa maison était payée et il était désormais le surintendant de construction des plus gros chantiers de la ville de Québec (dont le complexe G et la Place Ste-Foy).
Qui était votre meilleur gestionnaire et pourquoi?
Mon meilleur patron était Yves Chapleau de Coefficience. Son intelligence, sa perspicacité et son côté humain m’inspirent encore après toutes ces années. Nous prenons un café ou un lunch à peu près une fois par année depuis que je ne travaille plus pour lui.
Quel était votre premier emploi?
J’étais cabaretière au Pif Paf Pouf (je ramassais et nettoyait les cabarets que les clients laissaient sur les tables après avoir mangé), qui était un restaurant de hamburger dans le Mail St-Roch à Québec. J’avais 13 ans et j’avais été cherché un formulaire spécial au gouvernement pour faire signer mes parents afin qu’ils m’autorisent à travailler en bas de l’âge légal de 14 ans. Je voulais me payer une mobylette de marque « Québécoise », que je me suis payée un an plus tard.
Quel est l’endroit où vous viennent les meilleures idées?
Dans mon bureau, généralement le matin.
Que valorisez-vous le plus chez un collègue ou employé?
L’intelligence, l’authenticité et le sens de l’humour
Vous aimeriez être le meilleur au monde pour?
Pour le chant, mais lorsque j’étais jeune, j’étais dans une chorale et le maître de chant me demandait de faire du « lypsinc » pour ne pas déstabiliser l’ensemble. C’est une des raisons pourquoi j’aime la messe de minuit. C’est l’un des seuls endroits où je puis chanter et que personne n’ose me dire de me fermer la gueule…

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Commentaires

  1. Vincent Gautrais

    Chère Michelle,

    Il y a dans ce questionnaire de Proust un je-ne-sais-quoi de très web 2.0. Ou le contraire. Un je-ne-sais-quoi qui me saute aux yeux en relisant le vrai questionnaire qui est d’ailleurs repris presque mot pour mot par Facebook avec la question “what are you doing right now?”, et que Proust formula par «État présent de mon esprit».

    Et comme Proust, cette question et ce besoin de faire connaître le «soi» des internautes, me rend profondément mal à l’aise. Le web 2.0 est certes d’une efficacité redoutable; il m’agace aussi dans la mesure où je ne comprends pas ce caractère de dévoilement. Il m’est étranger.

    Proust à la question susmentionnée répondit de la manière suivante: «L’ennui d’avoir pensé à moi pour répondre à toutes ces questions.»

  2. Michelle Blanc

    Cher Vincent

    Je constate que le déchirement entre « vie privée et vie publique » dont nous avons déjà parlé hors ligne t’habite toujours. Ce déchirement ou plutôt cette frontière entre la vie privée et publique est bien différente en fonction de l’âge des internautes. Les jeunes de la génération net ont bien intégré « la mise en scène » de soi via le Web et ont souvent déjà des centaines voire des milliers de photos d’eux-mêmes circulant sur le Web. Ils ont aussi compris que si on ne se met pas en scène soi-même sur le web, ce seront peut-être leurs amis qui le feront pour eux. D’où l’apparente nécessité de gérer soi-même son image. Ce questionnaire, quoiqu’apparemment inoffensif en dévoile beaucoup sur l’auteur. Mais en même temps, c’est l’auteur qui choisit la manière dont il répond aux questions et les éléments qu’il y mettra. Mon petit doigt me dit que malheureusement, ce seront surtout les plus jeunes qui oseront répondre à ce questionnaire, mais que ce sont des plus vieux, qu’on apprendrait le plus.

    Ne vois pas dans ma réponse une allusion au fait que je te déclare vieux, juste qu’avec ta formation d’avocat et qu’avec un certain groupe d’âge auquel tu appartiens, il est normal, voire évident, que ce genre de billet te chatouille…

    Finalement, malgré ses propres apitoiements, il semble (selon Wikipedia) que Proust lui-même répondit plusieurs fois à ce questionnaire…

  3. Vincent Gautrais

    Peut être, et d’ailleurs le passé, ton passé, m’a déjà sans doute montré que je me trompe sur ce sujet. Aussi, et en continuant de glisser sur un sujet que je ne maîtrise pas (à supposer que je maîtrise le droit), sans doute suis-je un “vieux” si “vieux” représente quelqu’un qui ne tombe pas systématiquement et béatement d’admiration devant un progrès technologique (et bien sûr je ne parle pas de ta propre personne). Car ma manière d’appréhender les TI passe par le fait de connaître le papier, ses inconvénients et ses incontestables avantages.

    D’ailleurs, l’apologie de la jeunesse est un facteur du moment, qui a le temps de changer. Et il a sans doute une corrélation entre adhésion béate aux TI et jeunisme.

    Tes “jeunes”, que d’autres appellent des “natifs”, ont peut-être une capacité d’appréhender les TI d’une manière que je n’ai pas; ils n’ont en revanche pas ma compréhension du papier et donc, une capacité de mise en perspective de ces deux modes de communication.

    Enfin, tu parles de gestion, soit. Mais malheureusement, elle est bien rare cette gestion de sa personne, dans le web 2.0 plus qu’ailleurs, tant le besoin d’exister prime sur le contrôle et la mesure.

    Nous vivons une époque formidable. Sur le plan des moyens de communication du moins.

  4. Michelle Blanc

    Vincent, il ne s’agit pas de faire l’apologie de la jeunesse, mais plutôt de reconnaître que l’usage qu‘ils font du Web (à tord ou à raison) est bien différent de celle des plus vieilles générations (dont la tienne et la mienne, les genX). Il faut aussi reconnaître que la génération Net va changer radicalement, comme les baby-boomers l’ont fait auparavant, les pratiques marketing, communicationnelles et d’utilisation de l’environnement, soit-il technologique, du fait de la puissance démographique qu’ils représentent. Aussi, comme tu le mentionnes, ma propre expérience me révèle que le dévoilement contrôlé de son « brand personnel » sur le Web, apporte plus d’avantages que d’inconvénients. Ce sera d’ailleurs le sujet de ma conférence ce week-end lors du Podcamp Montréal. Les gens « connectent » avec des gens et comme la société a évolué dans les années 70 avec les revendications de la génération hippie, du « free love », de l’émancipation des femmes, de la poussée du syndicalisme et de la l’éveil à l’environnement, peut-être apprendra-t-elle aussi de la génération net et de son apparente aisance à se dévoiler et à partager ses états d’âme, ses goûts, ses convictions, sa propension au travail collaboratif et à y inclure du ludique, sur le web?

  5. Les entreprises en retard avec les médias sociaux • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

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