- Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière, auteure. 18 ans d'expérience - https://www.michelleblanc.com -

Les entreprises en retard avec les médias sociaux

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À l’instar du copain Vincent Gautrais [2] (dans les commentaires d’un précédent billet [3]) qui s’inquiète de la facilité de dévoilement que les jeunes pratiquent sur le Web, les entreprises sont aussi inquiètes face aux médias sociaux. C’est via un billet Facebook de Christian Aubry [4](mon Dalaï-Lamothe personnel, c’est le surnom amical que je lui ai donné) que je découvre le billet de l’économiste Jean-Michel Billaut, Réseaux sociaux : immobilisme des patrons … [5]

Dans ce billet il fait état d’un communiqué de presse de la société Avanade [6] qui dévoile, à partir d’un sondage, que :

1. les technologies liées aux réseaux sociaux sont susceptibles de bouleverser le développement et la gestion de la relation client pour les entreprises ;
2. l’immobilisme, la frilosité et le doute, plus encore que les considérations financières, sont les principales freins à l’adoption par les entreprises ;
3. les technologies liées aux réseaux sociaux infiltrent insidieusement le monde du travail. Les entreprises en sont conscientes, mais la plupart n’ont pas de plans d’action concrets les concernant.

« Les technologies liées aux réseaux sociaux entrent dans une nouvelle phase : elles font partie intégrante de la réflexion menée par les départements informatiques. Les sociétés qui résisteront au changement ou manqueront de réactivité perdront des clients », affirme Olivier Lepeltier, responsable solution collaborative d’Avanade. « Nous travaillons avec les entreprises pour fournir des solutions tirant parti de l’impact des réseaux sociaux sur les relations avec les clients, en étant réceptifs à un nouveau niveau de collaboration interne et externe. »

Chiffres clés :

• Plus de 75 % des entreprises dans le monde admettent que les réseaux sociaux s’imposeront insidieusement, s’ils ne font pas l’objet d’une gestion anticipée.
• 9 sociétés sur 10 reconnaissent que la prochaine génération d’employés ouvrira la voie à cette évolution au travail.
• Environ 60 % des personnes interrogées déclarent que l’intégration des technologies des réseaux sociaux n’est pas à l’ordre du jour.
• Seules 18 % disposent d’une quelconque stratégie pour mettre ces technologies au service des membres de l’entreprise.
• Plus de 60 % des sondés conviennent que les réseaux sociaux sont l’avenir des entreprises en matière de collaboration et de technologie.
• Les principaux obstacles à l’adoption de ces réseaux concernent les craintes liées à la sécurité (76 %), l’immobilisme de la direction (57 %) et la réticence à exploiter des technologies naissantes (58 %).
• La moitié des entreprises redoutent les répercussions sur leur productivité.
• 3 sociétés sur 5 reconnaissent que les dirigeants ne saisissent pas le potentiel qu’offrent ces réseaux sociaux, tant aux entreprises qu’aux clients.
• 2/3 des sociétés perçoivent une satisfaction de la clientèle liée à l’adoption des médias sociaux, tandis que 64 % constatent une amélioration de leur image de marque sur le marché.
• 2 entreprises sur 5 associent d’ores et déjà augmentation des ventes et passage à ces nouvelles formes de médias.

Ce sont sans doute de très bons arguments pour infléchir les gestionnaires (et les avocats) frileux, mais j’ai comme un gros doute que le changement ne se fera pas sans résistance. Je vous invite à revisiter mes catégories médias sociaux [7], Twitter ou le microblogging [8], Facebook [9] ou blogue d’affaires [10], pour trouver d’autres arguments, en archives, susceptibles de faire avancer vos collègues ou patrons. Je rappellerais aussi cette statistique fascinante :

39% des 18-24 ans américains considéreront quitter leurs emplois si l’entreprise bloque Facebook et qu’un autre 21% seront dégoutés d’une telle pratique. [11]