Old Spice, le culte marketing et les retombées d’affaires

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C’est lors d’une rencontre avec les employés d’un client (qui sont designer) que j’ai pour la première fois entendu parler du phénomène Old Spice. Le Globe and Mail titrait The cult of Old Spice, TheStar How Old Spice campaign changed social media et ainsi de suite avec les actualités. On peut donc conclure que même si Old Spice ne vend pas de produits, ils ont eu des retombés de relations publiques mirobolantes. Hey, ils ont même gagné le grand prix du Lion d’or de la publicité à Canne.
Cependant, comme le révèle l’article Old Spice Revisited: Lessons and Cautions for Small Business de Small Business Trends, les ventes ont chute de 7%, malgré des coupons promotionnels d’achat « achetez-en un et obtenez-en un gratuitement »! Peut-être que sans le battage publicitaire, les ventes de Old Spice seraient plus merdiques encore, mais peut-être aussi que cette campagne n’aura été bénéfique que pour l’agence qui l’a créé? Quoi qu’il en soit, il est toujours bon de ne pas perdre de vue ce qui devrait être l’un des buts de tout investissement publicitaire et média sociaux, influer sur les ventes. Je vous laisse donc sur cette conclusion de l’auteur de l’article, Stephen Denny.

There’s nothing wrong with spending money on video aimed at viral success. Go ahead. It might work. And there are many, many people who will tell you how to go down this path. But the real point of spending money at all in business is to get more business, so ensure – regardless of what you’re promised – that everything you do is pointed towards converting that casual viewer into a buyer.
The secret of many successful advertising campaigns is that they can be leveraged in-store or online.
(…)
The campaign ran for six months, and the brand experienced a 7 percent volume decline, with a spike driven by coupons. It lagged many of its competitors in the category. And yet, the campaign is held up as a paragon of marketing genius. Careful there; that’s dangerous talk.
Let’s learn from this “case study” – the good, the bad and the hopelessly overblown – and use it as a cautionary tale to grow our own success stories.

Pour remettre les choses en perspective ici, c’est bien de gagner des Boomerangs, mais est-ce que ça a réellement affecté le bottom Line?

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Commentaires

  1. seb

    bonjour, une nouvelle perspective sur ce cas effectivement. Mais les chiffres cités contredisent complètement le “case study” fait par l’agence.
    http://www.youtube.com/watch?v=Kg0booW1uOQ
    Est-ce à dire qu’ils ont totalement menti sur les chiffres de vente ? Les améliorer un peu, ça ne serait pas étonnant, mais les transformer totalement !

  2. J-Y Beaudoin

    Depuis que la partie virale de cette campagne est sortie (les 86 vidéos tournées en une journée), j’ai vu plusieurs fois des chiffres se contredisant sur l’impact de cette campagne sur les ventes d’Old Spice.

    Encore une fois, dans l’article de Stephen Denny,il est question des chiffres de ventes pour les 6 premiers mois de l’année (-7%) qui correspond à la partie traditionnelle de la campagne d’Old Spice, donc aucun lien avec la campagne virale. Oui, la campagne télé a remporté le Grand Prix à Cannes (victoire quelque peu controversé d’ailleurs) mais ce n’est pas cette campagne qui a retenu l’attention du public et des médias, mais bien son pendant viral, sortie en juillet dernier.

    Il parle ensuite du peak d’augmentation des ventes de 106% pour un mois, mais ce peak à eu lieu dans les 4 semaines avant le 13 juin, alors que la campagne virale à lieu le 13 juillet dernier, donc il n’y a aucun lien entre cette augmentation et les vidéos personnalisées d’Old Spice sur Youtube. Stephen Denny est donc juste de dire que c’est les coupons qui ont engendré cette augmentation, puisque la campagne virale n’avait pas encore eu lieu !

    Je n’ai encore vu aucun chiffre de ventes d’Old Spice pour la période après le 13 juillet. C’est simplement lorsque nous aurons ces chiffres que nous pourrons vraiment dire si la partie virale de la campagne a su engendrer des ventes ou non.

    Je crois que les gens ont la gâchette beaucoup trop rapide lorsque vient le temps de confirmer ou d’infirmer le succès de cette campagne.

    Attendons de voir les chiffres de ventes pour juillet et août et ensuite nous pourrons peut-être en tirer des conclusions.

    J-Y

  3. Olivier

    Je crois que c’est bien que Boomerang récompense la créativité et non pas les résultats. C’est comme les Oscars, c’est mieux je trouve de pas de pas forcément récompenser les meilleures entrées, mais plutôt les plus beaux films. Encore mieux, le festival de Cannes, ils récompensent les films pas encore sortis, sans résultat.

    L’article, un peu loufoque, pointe sur cette page : http://adage.com/article?article_id=145096 qui dit qu’il est clair que la pub a eu un impact positif sur les parts de marché.

    Nor is it clear how much Old Spice’s 106% gain will disappear from P&G’s top line when coupon redemptions, which don’t figure into scanner data but do come off the company’s top line when financial results are reported next month, figure in.

    But it seems clear the ad, which won the Film Grand Prix at the International Advertising Festival at Cannes in June, has had some positive impact. Old Spice began to reverse share losses as soon as it began in February.

  4. Robert Bergeron

    J’ai parfois l’impression que la pub est devenue bien plus un médium de divertissement qu’un outil au service des ventes. Le but de celle-ci est pourtant d’influer sur l’accroissement du chiffre d’affaires et le divertissement devrait être un bonus qui assure la longévité de l’utilisation d’un concept.

    Le cas de “old spice” est assez frappant. On a misé sur le divertissement plutôt que sur l’image du produit qui a pourtant grand besoin d’être revampée. Beaucoup de compagnies ne comprennent toujours pas d’ailleurs l’importance de leur image spécialement dans le domaine des cosmétiques made in Québec.

  5. Jolin Masson

    Malgré tout les chiffres de vente qu’on peut sortir, je crois fortement que l’impact de cette campagne de pub sur l’image de la compagnie est énorme!

    Ceci dit, je n’achetais pas de Old Spice et je n’en achèterai certainement pas de si tôt, mais maintenant, ma perception de cette marque est positive.

  6. Anonyme

    Twitter Trackbacks…

  7. David Beaulieu

    Une bonne publicité ne donne pas toujours les retombés économiques espérées. La plus vieil exemple au monde est le Père Noël de Coca-Cola dans les années 1930. Le président de Coke disait que c’est une des publicités les plus marquantes de l’histoire (je lui accorde sans problème) mais que les ventes ont chutées pendant cette période.

    Old Spice a développé une approche marketing hyper intéressant avec les médias sociaux, mais malheureusement, les résultats financiers sont toujours indépendant d’un succès critique!

    Merci

    David

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