Écrire sur les médias sociaux c’est s’exposer

Pin It

Écrire sur les médias sociaux et sur l’outil ultime de ceux-ci, le blogue, c’est s’exposer. Outre le syndrome de la page blanche (que vous pouvez contrer en vous filmant en parlant de votre sujet avec votre caméra Web, pour ensuite réécrire le verbatim de votre monologue parce que le Web est d’abord et avant tout un médium textuel), certaines personnes ont aussi le syndrome du « mais qu’est-ce que les gens vont penser de ce que j’écris? ». Ça m’est apparu de manière flagrante aujourd’hui durant, et après une rencontre avec un client. C’est un jeune professionnel intelligent, articulé et pertinent. Tout au long de notre rencontre, il me disait constamment son insécurité à ce que les autres pouvaient penser de ses opinions. Lorsque je lui demandais de verbaliser ses peurs, Il ne trouvait rien à dire. Mais ses peurs, même si elles étaient frivoles, étaient constamment présentes tout au long de nos discussions. C’était l’insécurité de ce que « les autres vont penser ». Il voulait une ligne éditoriale, avait peur de donner son opinion, avait peur de nuire à quelque chose ou à quelqu’un, avait peur d’avoir peur. Je soupçonne que cette peur du partage est l’un des obstacles majeurs à l’entrée active sur les médias sociaux de bien des gens. C’est pourtant en étant vrai, en ayant une opinion éclairée sur un sujet de niche, en y mettant de la passion, qu’on devient souvent pertinent et qu’on se fait un lectorat. Oui il y aura des gens pour ne pas être d’accord, oui il y aura des critiques, mais de ne rien dire et de ne rien faire est certainement la route pour ne pas avoir de problèmes, mais c’est aussi celle permettant de ne pas avoir de résultats, d’opportunités et de dialogues constructifs. Pour nager il faut se mouiller l’eau est toujours un peu froide à la première baignade. Mais après avoir surmonté ses craintes, on devient vite comme un poisson dans l’eau…

MAJ

D’ailleurs, il me demandait comment parler de sujets ou de clients et relations d’affaires sans les froisser. Je lui dis que moi je faisais souvent des exemples « white label » dans lesquels je parlais de clients sans les nommer. C’est un exemple pertinent pour lui que je viens de faire ici 🙂

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Commentaires

  1. Cindy Cinnamon

    J’avoue bien humblement que j’ai déjà eu la crainte du blogue, avec à peu près les mêmes arguments que cette personne. Peut-être que j’ai après tout, un petit côté timide que je ne me connaissait pas…

    Mais maintenant que j’ai plongé, je me rends compte à quel point j’aurais dû le faire bien avant. Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, j’imagine continuer longtemps ce plaisir que je m’accorde (et qui est aussi d’une utilité appréciable pour moi-même ainsi que mes entreprises).

    Il faut bien un début à tout, osez l’expérience 🙂

    Cindy Cinnamon

  2. Tweets that mention Écrire sur les médias sociaux c’est s’exposer • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

    […] This post was mentioned on Twitter by Michelle Blanc, Mathieu Laferrière, Frédéric Therrien, Claude Trud.Bélanger, Simon Tremblay and others. Simon Tremblay said: RT @Cindy_Cinnamon: Une réponse de ma part sur le billet de @MichelleBlanc Mon billet: Écrire sur les médias sociaux c’est s’exposer http://is.gd/cPilp […]

  3. Bruno Larouche

    J’avoue bien volontiers que j’ai longtemps peur d’écrire. De faire cet exercice si complexe pour moi! Moi qui suis dyslexique. Vous aurez de la misère à me croire, mais je le fais depuis très longtemps! Déjà à l’école, je faisais du journalisme étudiant!

    Je sais que c’est à la limite de la folie. Une folie d’écrire encore plus sur un Blogue! Combien de fois, encore aujourd’hui, je suis fait dire que je ne devais pas la faire. Mais, comme nous le fait remarquer avec intelligence, Madame Blanc. Je crois et j’ai toujours cru que j’avais quelque chose à dire. C’est donc pour cela que j’écris.

    Je ne parlerais pas n’importe quoi. J’écris seulement sur des sujets que je connais. Je n’ai pas de millier de lecteurs. Mais, ce n’était pas le but visé. Ce que je voulais et je veux toujours, c’est tant de promouvoir le sujet sur laquelle j’écris que mon expertise professionnelle sur ce sujet.

    Je peux confirmer, ça fonctionne. Mais, il faut y mettre les efforts nécessaires! N’ayez pas peur de le faire. Prenez juste le temps de le faire bien.

  4. Olivier

    “Écrire sur les médias sociaux c’est s’exposer”
    vs
    “Je lui dis que moi je faisais souvent des exemples « white label » dans lesquels je parlais de clients sans les nommer.”

  5. Emric

    Bonjour Michelle!
    Très pertinent comme billet! J’ajouterais que selon moi, les médias sociaux, en particulier le blogue sont en fait une extension de soi. Une personne introverti aura sûrement un blogue plus terre à terre qu’une personne très exaltée. Je pourrais comparer les médias sociaux à un 5 à 7, si quelqu’un est timide de parler à des gens qu’il ne connaît pas dans un 5 à 7 il est aussi bien de rester chez lui car les contacts ne viendront pas à lui. Même chose pour les médias sociaux, si quelqu’un croit que ce qu’il a à dire est non-pertinent ou inintéressant, probablement que c’est le cas.

    Il faut bien évidemment relativiser, un concept n’est pas un concept sans exception ou sans marge d’erreur. Je crois tout de même qu’il faut avoir une certaine confiance en ces propos, cela dit, les médias sociaux sont aussi la pour avoir du fun!

    Dans mon cas, j’ai commencé mon blogue très récemment et les sujets me viennent au fil des jours. Il faut apprivoiser tout cela et se donner une chance!! 🙂

  6. Allan Sutton

    Pour moi, c’était comme un “coming out”.
    Certains ont à faire un “coming out” plus dramatique que d’autres mais je suppose que pour chacun c’est une étape importante d’affirmation et de libération.

  7. helenefrebourg

    ah ca me rassure!
    car je rencontre de grandes difficultes avec mes prospects et certains de mes clients
    et c vraiment ca
    l’insecurite devant l’exposition!

    je ne l’avais pas formule ainsi, je vais donc revoir ma maniere des les rassurer, accompagner
    merci Michelle!

  8. Geneviève Labadie

    Vive le blog!
    Tout le monde a des pensées, des passions ou des expériences. Donc, nous avons tous quelque chose à exprimer, à partager. Nous sommes dans une ère de partage, Je suis certaine que ton client Michelle en aurait long à nous apprendre sur ses expériences en entreprise, c’est bon coup, les moins bons et surtout la leçon à retenir… ou encore, quelque questions, auquel il pourrait avoir réponse en commentaire sur son futur blog.

    C’est un outils sous estimé. Un ami en a 2. Un professionnel et un plus personnel, cela lui permet de s’exprimer librement sur les 2 axes de sa vie et ce de façon distincte. Personnellement, j’ai prit la chance de garder ces 2 axes au même endroit. Je crois dans mon cas, que la personne que je suis a une grande influence sur le résultat de mon travail.

    Bref, un blog nous représente. Son utilisation ne doit pas alourdir notre charge de travail, mais bien lui ajouter une valeur. Surtout, il n’y a pas de recette magique, des bases oui, mais c’est à chacun de déterminer la fréquence de publication ou la direction à lui donner selon l’objectif visé.

    Je souhaite que ton client se permette de découvrir cet outil!

    Encore une fois une belle réflexion Michelle. Merci!

  9. Diane Bourque

    Trés pertinent Michelle. Quand on décide de prendre une place sur le Web, ce n’est pas un parcours qui est évident. Les mots-clés pour moi dans ton billet sont: niche et passion.

    Pour prendre une place pertinente et professionnelle sur le Web, il faut identifier sa niche et avoir le goût de partager ses connaissances et son expertise par rapport à cette niche.

    Et il faut le faire avec passion. Sans passion, ça n’ira nul part.

  10. Dany Paquin

    Avoir mis en ligne mon blogue professionnel a été l’une des meilleures décisions que j’ai pris depuis bien longtemps. Oui ça demande du temps, oui la page blanche, mais c’est tellement valorisant et c’est un avantage sur la concurrence. N’ayez pas peur, bloguez! 🙂

  11. Tanguy

    Oui bien forcé d’admettre que je me reconnais dans cette peur de parfois donner une opinion trop forte. Résultat mes premiers post étaient souvent sur un ton de “journaliste”, très neutre. L’affaire c’est que ça, ça n’intéresse pas grand monde sur un blogue ! Mais bon avec la pratique on finit par apprendre à s’exposer, et le trafic augmente 🙂

  12. Alain

    Pour moi, la création d’un blogue m’oblige (dans le bon sens du terme) à un exercice d’analyse et de synthèse.

    Je le fais d’abord pour moi, pour ce que j’en retire comme satisfaction et informations… et tant mieux si le fruit de mes réflexions peut servir à d’autres.

  13. La Shirley

    Tres chere belle Michelle-
    Billet rassurant s’il en est un, mais y’a un truc qu’il faut un jour ou l’autre admettre, on ne peut pas toujoujours contenter tout le monde et parfois on fini sans le vouloir par se mettre le pied dans la bouche et pis maudit que ça court mal !!! 🙂
    Ceci dit, une fois la gaffe passée et la demande de pardon faite, on se resaisis et on ecris un peu moins candidement et ça porte à approfondir l’exercice un peu.
    C’est ce que j’en ai tiré comme leçon de mon bord en tout cas.
    Merci d’être toujours aussi éclairante !

  14. Lectures de la semaine | Blog Toufitri-info

    […] https://www.michelleblanc.com/2010/06/14/ecrire-sur-medias-sociaux-est-s-exposer/ […]