Les tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2007 Partie 2

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Comme suite aux tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2007, voici la partie 2 qui s’intéresse aux Tendances.

Les tendances




5. La TV en ligne prend son envol

D’accord, ce n’est pas de la « rocket science ». On est tous d’accord sur le fait que la TV est maintenant de plus en plus en ligne et qu’un point critique pour la télévision sur Internet a déjà été traversé l’an dernier. Souvenons-nous de YouTube, LesTêtesàclaques, la chicane entre Quebecor/Shaw et le Fonds canadien de télévision ou le fait que les canadiens âgés entre 18 et 34 ans utilisent Internet plus que la télévision. Tous ces éléments pointent certainement vers des changements significatifs. Réalisez aussi qu’après les contenus générés utilisateurs (user generated content), nous entrons désormais dans l’ère des contenus générés marques (Brand generated content) avec l’arrivée de Bud.TV qui sera certainement suivie par plusieurs autres grands investisseurs publicitaires. Les sondeurs eux, devront s’adapter. Ils devront commencer à demander aux consommateurs le temps qu’ils passent devant la télé, le temps qu’ils utilisent Internet, le temps qu’ils regardent de la vidéo sur internet et le temps qu’ils consomment des contenus vidéo mobiles. Les publicitaires quant à eux, pourront enfin sortir du carcan de 30 secondes qui était jusque-là, la norme télévisuelle. En outre, cette année sera celle ou les modèles d’affaires de la TV Web se concrétiseront de manière certaine.

6. Le commerce de détail en ligne décolle

Finalement, le commerce de détail en ligne décolle. On peut certainement dire qu’il décolle pour l’industrie du voyage puisque plus de voyages seront vendus en ligne que par les agents de voyages.

La firme de consultation PhocusWright prédit qu’Internet supplantera les agents de voyages traditionnels en 2007. La proportion des produits de voyage vendus en ligne devrait alors atteindre 54 %

Cependant, pour les autres secteurs du commerce de détail, bien que les consommateurs canadiens soient maintenant au rendez-vous, les commerçants eux, se demandent encore quand sera le bon moment de débuter des ventes en ligne ! Entre-temps, nos consommateurs achèteront… américains. Ainsi, selon Internet Retailer, les détaillants internet américains vendant au Canada et utilisant le service de Poste Canada « borderfree services » ont accrue de 50% leurs revenus en 2006. Aussi, ils dévoilent que 78% des canadiens ont acheté un produit en ligne en 2006. Leurs dépenses des six premiers mois de 2006 étaient de $446 versus les $566 des consommateurs américains.

Seventy-eight percent of Canadians purchased a product online in 2006, according to eMarketer. Their online spend is similar to that of their American counterparts; Canadian online shoppers have spent $447 in the last 6 months versus the $566 of an American shopper, according to the global retail research group, JC Williams. Broadband Internet penetration in Canada is the highest among G7 nations at 77 percent while 57 percent of Americans have broadband connectivity, according to a 2005 Ipsos-Reid study.

7. Le consommateur publicitaire

Les contenus générés utilisateurs sont en poussée constante et induise le bouche à oreille qui est plus crédible auprès des consommateurs que la publicité traditionnelle. Ce phénomène continuera de croître et d’avoir des répercussions majeures sur les dépenses en 2007. L’observateur de la publicité Internet et créateur de pub interactive Martin Ouellette disait dans le blogue de Provokat :

L’idée maîtresse derrière les consommateurs publicitaires est la vraie convergence. Celle des besoins d’un annonceur et de ceux des consommateurs. Et quand tout le monde en profite, tout le monde embarque. Fini la notion du consommateur à cibler, atteindre, tuer et empailler. Oui, c’est nouveau. Il faut arrêter de se dire qu’on est là pour passer un message que les ignares ignorent.

Le nouveau rôle des agences est devenu de trouver les désirs et besoins communs aux consommateurs et annonceurs. Et de créer des outils qui permettront d’exploiter ces intersections

8. Adoption des wiki et des blogues en entreprise

L’adoption des blogues et des wikis en entreprise devrait croître en 2007. Plusieurs s’en servent déjà à des fins de communication interne et n’en parlent pas ouvertement sur la place publique. Ainsi, l’un de mes clients importants utilise le wiki comme outil de publication et d’information sur les procédures de son département. Il a ainsi un point central ou tous les employés trouvent l’information pertinente à leur travail de façon limpide simple et efficace. Mais d’autres entreprises s’en servent à l’externe de manière peut-être un peu plus flamboyante. ainsi, Motorola a développé un wiki guide de l’utilisateur pour son nouveau produit le Motorola Q. Stanford University se sert de son wiki pour diffuser ses informations administratives et académiques et l’un des succès wiki planétaires, est issue de chez nous. Il s’agit de wikitravel, développé dans l’ouest de l’île et récemment acquis par les américains.

Pour ce qui est des blogues, j’ai déjà parlé de l’utilisation qu’en fait Ice.com afin de générer $70 000/mois en ventes directes et en amélioration du positionnement de son site Web principal. J’ai aussi présenté l’intérêt grandissant des gens d’affaires pour les blogues, lors des événements Yulbiz et une étude de la The University of Massachusetts Dartmouth’s Center for Marketing Research présentait l’information que les plus importantes entreprises américaines connaissent les médias sociaux, les utilisent et les jugent maintenant très importants. C’est donc toute une évolution qui devrait sans doute se refléter prochainement auprès des moyennes et petites entreprises.

9. La poussée des services Web et du Web 2.0 en entreprise

Lors d’une conférence à HEC Montréal donnée par l’un des dirigeants de Bell Solutions d’affaires (BSA), il révélait que l’utilisation des Web Services était le fer de lance de la stratégie de pénétration de marché qu’ils envisagent afin de contrer les dépenses et développements excessifs que proposent les intégrateurs traditionnels aux entreprises majeures du Québec et de Canada. C’est certes une très bonne idée et une idée qui est de son temps. Pourquoi les grands donneurs d’ouvrages continueraient-ils de dépenser des centaines de millions, voire des milliards dans des projets tels que SAGIR, Le programme canadien du contrôle des armes à feu ou Inforoute Canada, quand il est possible de faire la même chose à une fraction du coût, du temps et des ressources? Cela fait longtemps que j’attends ce discours (PDF), mais venant de la bouche d’un joueur aussi crédible que BSA, c’est la cloche de la fin de la récréation qui sonne.

Concernant le Web 2.0, 2006 a fait couler beaucoup d’encre et 2007 sera certainement aussi prolifique en terme de confrontation entre spécialistes. Seth Godin est déjà rendu au Web 4.0, imaginez? Entre-temps, les grands portails présentent tous des moutures de leurs sites à la sauce Web 2.0, le mouvement open source continu de faire des vagues et de plus en plus d’entrepreneurs se lassent de continuellement réinventer la route et se décident à enfin regarder ce que les communautés de développeurs ont déjà préparé pour eux. Après la convergence des contenus, celles des contenants? Si vous continuer de douter, grand bien vous en fasse, sinon vous pouvez toujours débuter par vous enquérir des solutions qui s’offrent à vous via cette excellente liste de ressources Web 2.0 en entreprise développée par Socialtext. Vous pourriez aussi écouter ce petit vidéo qui récapitule en moins de cinq minutes, tout le chemin parcouru.

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Commentaires

  1. Boum

    Les sondeurs devront s’adapter dis-tu … c’est le moins qu’on puisse dire. Non seulement devront-ils sonder plus de médias (e-mail, web, clavardage, utilisation de contenus mobiles, etc.), mais devraient aussi arrêter de sonder les gens en terme de temps passé à une activité unique.

    E-marketer rappelait récemment qu’une journée compte maintenant 36 heures (laissons le chiffre de côté pour retenir l’idée générale), sachant que les gens effectuent de plus en plus de tâches simultanément comme la fameuse conduite automobile et les conversations au téléphone cellulaire. La personne qui effectue ces deux tâches simultanées conduit-il en téléphonant ou téléphone-t-il en conduisant ? Personnellement, j’espère que son attention se porte sur la conduite. Cela pose, pour revenir au sujet de départ, la question de l’attention portée aux différents médias. Comment les sondeurs pourront-ils évaluer l’attention que les gens portent à ce qu’ils font ou à ce qu’ils regardent ? Quelle est l’activité principale de quelqu’un qui transfère des vidéos, lit des nouvelles en ligne et reçoit un courriel en même temps ? Quelle est l’efficacité de la bannière qu’il voit sur le site de nouvelles lorsqu’il regarde de temps à autre si son téléchargement se termine bientôt ou si son enfant s’approche de lui en lui disant qu’il l’aime ?

    Au-delà des tâches sur sa machine, il écoute aussi la radio (en ligne ou non), s’occupe de ses enfants qui tourbillonnent autour de lui, se prépare pour le travail, etc. Pour avoir déjà mené une enquête sur les clavardeurs, certains disaient déjeuner, se brosser les cheveux, manger et écouter la télévision tout en clavardant. Lors de cette étude, j’avais aussi remarqué que le moment ou l’affluence sur les site de clavardage était la plus grande correspondait aussi au fameux « prime time » de la télévision.

    Bref, actuellement, je me demande bien ce que peuvent bien encore vouloir dire les sondages lorsqu’ils sont réalisés sur le mode de l’activité unique.

    Désolé de ce long post, mais tu est tombé dans ma talle (québécisme signifiant: sujet de grand intérêt pour moi et qui me tiens particulièrement à coeur)

  2. Administrator

    Merci de ce long commentaire pertinent Boum! Heureux d’être tombé dans ta talle 8)

  3. François Ziserman

    Bonjour Michel, billet très intéressant, merci !

    J’étais à une conférence (Forum e-marketing à Paris) ou Henri De Maublanc nous a donné quelques chiffres sur le e-commerce en France. J’ai ainsi appris que le e-commerce des PME-TPE a progressé de 88% entre 2005 et 2006. C’est donc le vrai décollage de la vente en ligne des petites boites.

    François

  4. Administrator

    Pas de quoi François…

  5. Blogue marketing interactif de l’Association marketing de Montréal et du Publicité Club de Montréal » Blog Archive » Les tendances, innovations et menaces qui affecteront le commerce électronique et le marketing Internet en 2007, par

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