L’affaire YouTube VS Viacom

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Cavazza (encore lui?) se réjouit de croire qu’il n’avait pas si tord lorsqu’il disait que YouTube n’était pas l’affaire du siècle. Finalement, je me rends compte que je ne suis pas si souvent d’accord avec lui. Viacom poursuit Google pour un milliard! C’est ce que moi j’appellerais une poursuite préventive, une poursuite stratégique pour couvrir leur récente entente avec Joost, une poursuite pour peut-être toucher le magot. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas parce que c’est un gros chiffre et que c’est une affaire de Titan que la partie est gagnée d’un côté ou de l’autre! Vincent Gautrais explique du point de vue d’un juriste, les méandres du DMCA qui ne sont pas nécessairement gagnants pour Viacom et Martin Lessard met l’histoire en perspective. Quoi qu’il en soit, si l’affaire va en cours, elle sera certainement une jurisprudence pour toutes les applications Web 2.0 et le concept de plus en plus répandu des contenus générés utilisateur. Les limites qui sont présentement floues auront avantage à être spécifiées. Le copain Vincent suivra certainement l’affaire pour nous tous…

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Commentaires

  1. gautrais

    Personnellement, moi qui avait tendance à croire que le fameux 1,650 000 000 $ n’était que billevesée, cette affaire au contraire me révèle au contraire que c’est un coup d’éclat remarquable, et ce, pour 3 raisons:

    1) Youtube est dans le rôle du gentil et Viacom du méchant, et les internautes ont clairement choisi leur camp en réintroduisant aussitôt les 100 000 fichiers enlevés. Un représentant de YT l’a dit mercredi, il n’ont jamais eu autant de monde que depuis le début de ces problèmes juridiques.

    2) Comme disait un journaliste de la BBC, il faut mieux négocier quelques % de pub, comme la BBC l’a d’ailleurs fait, afin que Youtube devienne tellement gros que leur fichiers ne soient pas ailleurs, sur d’autres plateformes, avec qui il faudrait encore négocier.

    3) Sur le plan du droit, et ce n’est pas coulé dans le béton, mais il me semble que Youtube est solide, pas indétronable mais solide, en enlevant avec une relative diligence les fichiers demandés par Viacom. On est donc loin de Napster.

    Juridiquement, cette affaire est fascinante, comme le web 2.0 qui montre ici sa puissance. Il y a un-je-ne-sais-quoi de début du web, les années 1996-1999, où tout était possible. Une fraicheur où l’on se doit d’être iconoclaste.

    Et que oui je vais suivre cela.

  2. Administrator

    J’ai hâte de voir ça….

    Cette fois-ci, contrairement à l’affaire Ste-Adèle, on as plus de risques de réellement cerner les limites du droit!