Les étudiants américains utilisent peu le courriel

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Il y a quelques mois, je prédisais la disparition progressive du courriel au profit de la messagerie instantanée. Évidemment, dans les commentaires, certaines entreprises de marketing par courriel n’étaient pas de mon avis. Malheureusement pour eux, des chiffres d’eMarketer viennent corroborer mes élucubrations visionnaires. Ainsi, 6 étudiants sur 10 ne lisent jamais ou presque jamais les courriels publicitaires qu’ils reçoivent.

More than six out of 10 US high school and college students surveyed ‘never’ or ‘hardly ever’ read marketing e-mails, according to an October 2008 survey by eROI. The majority of respondents said companies were not effectively speaking to them personally through e-mail.
But e-mailing is hardly dead among students. Although texting was named as the favorite way to communicate by the largest percentage of respondents, e-mail was second, cited by 26% of students.
(…) Together, the studies point out that students have no problem with e-mail per se, but have no interest at all in irrelevant marketing messages.


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Commentaires

  1. Axel Mario

    Je peux confirmer ceci également pour l’Allemagne où je vis. Mes élèves communiquent entre eux, mais aussi avec moi par Skype ou Facebook et presque jamais par Email.

  2. Pierre-Luc

    C’est intéressant de voir que le téléchargement musical a baissé de 2%!

    Pour les e-mails, ils sont encore 83% à les consulter tous les jours. C’est quand même un outil facile pour un professeur si il veut rejoindre tous les élèves pour leur envoyer un devoir, une nouvelle date d’examen ou annoncer une absence.

    Les e-mails sont surtout pratiques chez les étudiants comme stockage de données. Je travail un peu à l’école, je m’envoie le fichier par courriel, je me travaille un peu de la maison, j’envoie le fichier par courriel, je travail à la bibliothèque et je me renvoie le fichier par courriel. C’est très accessible et facile d’utilisation.

  3. Marc Desjardins

    C’était prévisible… Si on remonte à 15 ans, la plus jeune génération ne se servait plus de l’écrit comme moyen de communication, elle en trouvait la maîtrise et le contenu trop complexes pour leur urgence de dire. On s’est d’ailleurs inquiété de la mort des mots.

    Lorsqu’Internet est apparu, tout d’abord en mode texte avant le Web, suivant les BBS qui étaient aussi en mode texte, il y a eu recrudescence de l’usage de l’écrit. La jeune génération n’avait pas le choix. Le courriel est devenu un modèle qu’ils ont adopté d’emblée. Par contre, il s’agissait qu’arrive une alternative plus simple et plus rapide pour qu’ils abandonnent la pratique du modèle. Il faut dire qu’avec l’infinie prolifération de spam, le courriel, pour des gens qui ne savent pas utiliser filtres et adresses dédiées, ça devient lourd.

    Que les jeunes préfèrent des modèles spontanés de communication ne me dérange pas. Par contre, de voir des entrepreneurs adultes se mettre à ne communiquer que par de sibyllins messages n’utilisant qu’une lettre de convention par mot me fait trembler d’effroi. De même la prééminence de Twitter dans le modèle d’échange me semble dangereuse puisqu’on en vient à ne communiquer que par l’équivalent de statuts Facebook où se mêle trop souvent le personnel et le professionnel. La crédibilité en souffre et l’articulation stratégique et tactique aussi. C’est comme lorsque Power Point est arrivé. On s’est mis à ne communiquer qu’en «point form». On a oublié qu’il fallait élaborer le message avant de le condenser en 3 lignes. On a maintenant toute une quantité de gens qui n’articulent jamais leurs visions que sur une série de «buzzwords» et d’ellipses qui finissent par n’être que des stéréotypes puisqu’ils ne sont jamais développés dans le détail.

    Que Twitter et Facebook soient de merveilleux outils complémentaires à la communication globale me séduit et j’y souscris abondamment. Qu’ils deviennent les seuls axes de pensée communicationnelle me semble infiniment risqué pour arriver à penser en dehors de la boîte.

  4. SylvainB

    Je ne suis pas jeune (!) et je ne lis jamais les courriels publicitaires envoyés 😉

  5. Olivier

    Evidemment que les étudiants ne lisent pas le spam, duh. 4/10 parait élevé d’ailleurs.

    “But e-mailing is hardly dead among students.”

    Ce qu’il fuat comparer scientifiquement c’est combien lisent le spam email vs combien lisent le spam social.

  6. Paul

    Salut Michelle !

    Pour faire suite à d’autres commentaires, j’abonde dans le sens que l’article que tu cites n’indique pas que le courriel est mort, bien au contraire : il est de loin le média le plus utilisé sur une base quotidienne par les étudiants au Collège ! Quarte fois plus que la lecture des blogues ! Et il est intéressant de constater que deux activités sont en croissance entre 2007 et 2008 : regarder des vidéos en ligne et jouer à des jeux vidéos !

    De plus, le premier tableau porte sur échantillon de 283 étudiants ! On ne peut faire aucune extrapolation d’un échantillon aussi petit. Enfin, l’article porte sur le fait que les étudiants ne lisent pas les courriels publicitaires, ce qui ne présage ni de près ou de loin de l’utilisation par ces derniers du courriel !

    Wélà !

  7. Alex Lauzon

    Euhhh. Là, y’est tard, y’a peut-être quelque chose que j’ai pas saisi.

    Michelle, tu as prédis la disparition du courriel au profit de la messagerie INSTANTANÉE, non?

    Bin, c’est parce que, dans le tableau que tu joins, celle-ci se retrouve en 3e et 4e position alors que le courriel est 2e.

    En 1ere place, c’est la messagerie TEXTUELLE. Le SMS en bon français Pas la même affaire pantoute que le chatting (encore en bon français!). 🙂

    Me semble que c’est très simple à expliquer comme patente. La question est: Quelle est votre moyen de communication préféré?

    36% répondent le sms. Pourquoi? Parce que c’est disponible dans la plupart des cellulaires! Aussi simple que ça. Pas mal plus facile d’envoyer un sms via son cellulaire que de trouver un réseau sans-fil pour son ordinateur portable.

  8. Frédérick Lebel

    Je crois que personne ne lit les emails publicitaires! Je fais moi-même des filtres dans mes courriels pour ne pas les voir! Je lis, quelquefois, ceux sur le web mais très peux car cela ne semble pas accrocheur. Les seules publicités qui accroche sont celles des jeux car le buget des compagnies semble infini! Mais pour ce qui est du courriel, ce n’est pas mort mais c’est pas fort …

  9. Michelle Blanc

    @tous
    Dans le premier graphique, on note que les jeunes (secondaires = genY) préfèrent la messagerie instantanée texte, médias sociaux ou directs. C’est ce qu’ils disent préférer. Maintenant, les plus vieux utilisent le courriel. Mais ont-ils le choix pour communiquer avec leur employeur par exemple? Je ne le pense pas. Il y a donc une différence entre les préférences et l’utilisation, d’où mon postulat de “disparition progressive”…

  10. JP Le Grand

    Définitions de disparaître dans Antidote.
    – Cesser d’être visible.
    – Ne plus être présent subitement.
    – Devenir introuvable, égaré ou dérobé.
    – [Par euphémisme] Mourir, en parlant d’une personne.
    – Cesser d’exister, en parlant d’une chose.

    Prédire la « disparition » du courriel, ça me fait penser à l’écrivain Mark Twain, qui, apprenant qu’un journal avait annoncé son décès, avait dit à peu près ceci : « La nouvelle de ma mort a été largement exagérée ».

    Pas que je veuille à tout prix défendre le courriel, mais je pense bien que l’on n’est pas sur le point de l’enterrer. Après tout, il arrive bon deuxième au palmarès des moyens de communication des étudiants états-uniens (nous sommes aussi américains qu’eux) : pas moins de 83 % d’entre eux l’utilisent chaque jour. Pour un médium qui disparaît, il se porte plutôt bien !

    (Curieusement, seulement 11% des gens placent la messagerie instantanée en première position, contre 26 % pour le courriel.)

    Bien sûr, cette catégorie d’utilisateurs préfère les messages textes, et c’est normal, vu la flexibilité et la facilité d’accès de ce type de communication.

    Par contre, on apprend que les étudiants lisent peu ou pas les annonces qu’ils reçoivent par courriel. Normal. Connaissez-vous beaucoup gens qui s’emballent pour le spam ?

    Une des principales raisons, c’est que le courriel publicitaire est perçu comme une intrusion. Pourquoi une annonce télévisée est-elle beaucoup mieux tolérée qu’un spam ? Parce que la télé est un médium « public », et que cela fait partie des règles du jeu. Le courriel, par contre, est perçu comme une communication personnelle, voir privée.

    Le spam, c’est comme le marketing par téléphone ou le porte-à-porte : vous avez intérêt à avoir une sacrée bonne entrée en matière si vous voulez mettre le pied dans la porte. Or c’est rarement le cas. (Soit dit en passant, je pense que si les entreprises qui utilisent le courriel se donnaient à moitié autant de mal que celles qui utilisent la télé, le taux de réactions favorables serait sans doute plus élevé.)

    On a déjà annoncé que le cinéma allait tuer le théâtre, que le VHS et télévision allaient tuer le cinéma, qu’Internet allait tuer la télévision, et qu’ensemble ils tueraient le livre…

    « Le médium est le message », disait McLuhan.

    On dirait que nous « collectionnons » les médias et que nous aimons ça.

    Cela dit, j’avoue que la situation de l’imprimé n’est pas réjouissante, par les temps qui courent.

    JP

  11. Olivier

    mail.yahoo.com mêle mail et messenger.

  12. téléphone portable mobile

    téléphone portable mobile…

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