Les médias sociaux joueront le même rôle que jouaient les films durant la grande dépression

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« Les médias sociaux joueront le même rôle que jouaient les films durant la grande dépression » est une citation étonnante qu’on prête à Cate Riegner, VP  recherche de Netpop Research LLC dans l’article SocNets Grow 93% Since 2006; Poised to Play Role in Recession de Marketingcharts.com.  Elle rajoute aussi :

The growth of social networking is still accelerating and the bonds consumers are developing with friends and groups of like-minded people are just beginning to shape behaviors. Companies need to be there, talking to both their existing and potential ‘fans.’ Brands that experiment in social advertising now will be in the best position to leverage these important media channels when the economy turns the corner.”

Il est clair que les médias sociaux deviennent rapidement des catalyseurs d’opinions et que les opinions à propos des entreprises, de l’économie, des gouvernements, de la culture et de tous les autres aspects de la vie y sont discutées et que ces discussions ont un impact sur les perceptions des gens qui y prennent part. La publicité sur ces réseaux est encore à ses premiers balbutiements et déjà, pour certaines niches, ça peut être très lucratif d’y être. Je cherche toujours cependant LE modèle d’affaires d’une présence corporative (et je ne parle pas d’une pub ici) qui rapporte substantiellement. Cependant, bien que je n’ai pas encore été témoin d’un modèle d’affaire média sociaux efficace et qui m’aurait flabbergasté, il est crucial pour les entreprises d’y être et d’expérimenter avec  ces nouveaux médiums. Cela étant dit, il est aussi évident qu’une présence comme celle de Barack Obama, ou qu’une initiative comme les pros du party (groupe de jeunes qui aiment bien une marque de bière) peuvent générer des retombés d’affaires très évidentes. Mais ces cas typiques et encore très isolés peuvent difficilement se traduire en méthodologie efficace pour l’ensemble des entreprises ou organisations. Mais tout comme lors des débuts du référencement, du positionnement AdWords ou de toutes les autres innovations marketing internet, les premiers qui y sont et qui finissent par comprendre la mécanique seront aussi ceux qui prendront une longueur d’avance sur leur compétiteur…

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Commentaires

  1. social-media.social-bookmark.me

    Les médias sociaux joueront le même rôle que jouaient les films durant la grande dépression • Michelle Blanc, M.Sc. com…

    « Les médias sociaux joueront le même rôle que jouaient les films durant la grande dépression » est une citation étonnante qu’on prête à Cate Riegner, VP recherche de Netpop Research LLC dans l’article SocNets Grow 93% Since 2006; Poised …

  2. etiennechabot

    Je pense, tout comme toi, qu’il est crucial qu’en 2009, les entreprises fassent migrer un partie de leurs budgets en marketing “traditionnel” vers des tests et expériences qui utilisent les medias sociaux. Par contre, je ne suis pas convaincu que la pub dans les medias sociaux ne soit plus efficace que dans les medias traditionnels. Au contraire, je pense que les expériences faites par les entreprises avec les medias sociaux, devront s’inscrire dans une optique de conversation bilatérale et non pas d’aller poster des pubs dans les medias sociaux parce que les jeunes sont tous là dessus.

  3. André Brissette

    100% d’accord avec vous deux. En 2009 les entreprises ne doivent pas niaiser avec la puck: ils doivent ré-imaginer leur organisation dans le contexte des médias sociaux. Je ne suis pas un expert en commercialisation en tant que tel ou en publicité corporative mais comme tu dis Michelle, il ne semble pas y avoir pour l’instant de modèle winner évident en ce qui concerne le marketing mais dans d’autres fonctions des entreprises, ça commence à être plus clair. Les meilleurs exemples selon moi sont dans les processus d’innovation. En tous cas il y a du concret.

    Le cas de Procter & Gamble est hallucinant. Je vous résume. P&G est la compagnie qui vend les Pampers, Le TIDE, les rasoirs Gillete, les Duracell, la pâte a dent CREST, le Pepto-Bismol, le savon Ivory etc, etc… La liste de leurs produits est fichtrement longue. Je gage même que tous ceux qui ont lus ce blog touchent, à chaque jour, a au moins une de ‘leurs’ innovations. En lisant WIKINOMICS (Tapscott, Williams. 2006), j’ai appris qu’en 2006 35% de leurs nouveaux produits avaient été inventés à l’extérieur de la compagnie, contrairement à 15% en 2006. J’ai lu récemment qu’ils visent 50% pour 2015. L’affaire c’est qu’il ne s’agit pas simplement d’une décision de seulement mettre en marché les produits des autres et de fermer les laboratoires de R&D. Les laboratoires de P&G ont toujours été et continue d’être les plus gros qui existent …et surtout ceux qui ont le plus de moyens. Toutefois, malgré ça, ils se sont aperçu que même s’ils ajoutaient des milliards dans leurs départements de R&D, même s’ils engageaient 100 nouveaux chercheurs par mois: ils ne pourraient jamais générer autant de nouvelles idées que des millions de petits génies un peu partout sur la planète …et accessibles par le Net. Ils avaient d’ailleurs identifié que c’était un des plus gros freins à leur croissance. Alors ils ont commencé à modifier la job de leurs chercheurs et à utiliser au max des communautés d’innovation comme Innocentive et yet2.com pour ‘feeder’ leur département R&D.

    Je sais qu’on est rendu loin d’une présence corporative comme celle mentionnée au début de l’article. Mais c’est en essayant des affaires, en repensant l’ensemble de la business qu’on peux finir par trouver son propre modèle winner. Mon opinion c’est que, sur le long terme, on ne peut imposer ou construire l’image qu’une entreprise possède sur le Net. Cette image émerge de comment l’entreprise utiliser le net pour interagir avec ses clients, ses employés, ses fournisseurs et même ses compétiteurs.

  4. Elisabeth Pellerin

    Une image vaut 1000 mots, et un court film sur Youtube rejoint 1000 fois plus de gens qu’un livre sur une polémique donnée. C’est bien connu, l’impact du visuel sur l’esprit humain est nettement surpérieur à tout autre forme de communication.

    Les sociologues branchés le comprennent bien, ainsi l’auteure de ”The end of America” Noami Wolf décrit très bien ces faits dans l’article ci-dessous. Elle recherche à éveiller le plus de citoyens possible et donc n’hésite pas à utiliser le format de documentaire en plus de ses essais (ou les essais en plus des documentaires pourrait-on dire).

    http://www.guardian.co.uk/film/2009/jan/19/documentary-naomi-wolf

    Non seulement leur idées peuvent ainsi circuler et être accessibles à un plus grand auditoire, mais la mise en marché de leur média en bénéficie aussi. Ces auteurs ont donc cette ”longueur d’avance” mentionnée par Michelle.

    On voit aussi grandir rapidement ce qu’on appelle la propagande anti-propagande sur le web. Ce sont de courts vidéos de style documentaires qui décrivent notre société d’un point de vue dit ”balcon” et qui utilisent des technique choc, disons de ”type Michael Moore”, pour illustrer leur message. Les films Zeitgeist sont un bon exemple. Ils sont gratuits, disponibles uniquement sur le web et ont générés d’innombrables groupes de discussion, commentaires etc.

    http://www.zeitgeistmovie.com/

    Alors je renchéris la citation de Madame Reigner en ajoutant que les média sociaux et les fims (incluant les broadcast sur Youtube) joueront un rôle important non seulement dans l’économie mais aussi dans toutes les facettes de la société multidimentionnelle qu’est celle dans laquelle nous vivons.

    Le web est-il fin prêt à servir de ”neuronnes sociales” établissants les liens nécessaires au développement de l’intelligence collective? Les autorités peuvent-elles encore espérer avoir un minimum de contrôl sur la circulation de l’information? Est-ce là, dans le web2.0, l’espoir d’un monde meilleur (ou un peu moins pire)? On a le droit de rester optimiste.