Dans le Voir de la semaine dernière, sous la plume de Steve Proulx, on pouvait lire l’article Twitter ou téteux? Il y disait :
Je me suis amusé la semaine dernière. J’ai laissé sur Facebook et Twitter quelques commentaires peu complaisants. Par exemple, j’ai dit que j’en avais marre qu’on interviewe la « papesse » du Web, Michelle Blanc, dans chaque article portant sur les réseaux sociaux. En privé, certains m’ont dit que j’avais eu du courage, de l’audace, un front de bœuf. « Oser dire ça! »
Pourtant, la critique est tout à fait légitime. Plusieurs, d’ailleurs, pensent la même chose. Mais personne ne le dit. Dans ce cas comme dans d’autres, on n’ose pas vinaigrer ce bel oasis de bonheur et de plaisirs à partager.
Sur Facebook, le sarcasme, la remarque désobligeante, voire le simple débat, sont à peu près absents. Les gens s’expriment et attendent les bravos. Mais rarement ai-je été témoin d’un véritable débat avec des pour et des contre. Rarement.
Voici la réponse que je lui fis dans son blogue, qui est le pendant de la version imprimé :
re: Twitter ou téteux?
Cher SteveC’est gentil de faire de moi, à ton tour, la papesse du Web. Pour te rassurer, je te fais remarquer que sur Twitter, j’ai mon lot de détracteurs, dont tes collègues de chez BangBangBlog (qui travaillent aussi pour Urbacom inc. propriétaire de Voir et avec qui je suis en ce moment même en démarche judiciaire). Sur Facebook c’est plus délicat, entre autres parce que Facebook est une collection de ce que l’on nomme « des amis ». Moi-même, je supporte très mal les critiques sur Facebook parce que je considère que c’est mon endroit « doudou », que j’y ai un profil barré et que si je fais la faveur d’accepter quelqu’un dans « ma gang » il y a un minimum de savoir vivre qui devrait venir avec. Par contre, sur Twitter, c’est le « free for all ». J’y reçois du bon et du méchant, voire du très méchant et j’accepte que dans un espace public (contrairement à un espace semi-public tel que Facebook), ça vient avec. On a même inventé un mot pour ça qui s’appelle « twitfight ». C’est tout dire! Tant que ce n’est pas des menaces ou des propos carrément discriminatoire, j’apprends à vivre avec ça. D’ailleurs, sur Facebook il n’y a peut-être pas de fonction « dislike » mais les groupes qui n’aiment pas tel ou tel choses et qui s’insurgent à propos de n’importe quoi, pleuvent. S’en est même d’un ridicule à peine consommé. Ta vision « moumounesque » de la gentillesse 2.0 est donc à mon avis très parcellaire. Au plaisir de t’envoyer chier ici, sur Twitter et en courriel privé sur Facebook si cela peut te faire du bien (gros sourire ici).
P.-S.
J’ai bien aimé cette remarque de Thoma Daneau vue dans Twitter :
On dirait que chaque semaine, quelqu’un se donne la peine d’écrire un ARTICLE CHOC contre twitter et/ou Michelle Blanc… come on..
Ping : Tweets that mention Steve Proulx et son Twitter ou Téteux • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com
Intéressant: moi (qui suis allergique à FB), c’est Flickr que j’aime bien comme « espace doudou »!! (mais bon y a aussi des gens désagréables partout, hein… c’est ça que je ne comprends pas: pourquoi « on » ne peut pas être en désaccord ou ne pas aimer tout en gardant un sens du civisme et du respect qui est, il me semple, assez seyant et… minimal. Ah mais poser la question c’est y répondre: pour garder il faut d’abord avoir… Misère!)
Met un petit signe de copyright à côté de l’expression: moi je l’adopte!
Explication un peu cru, mais plutôt à point:
http://friendfeed.com/nicerobot/428f1f8b/normal-person-plus-anonymity-audience-equals
Bien coudonc après les « placoteux », on a les « téteux » et la semaine prochaine les « vétilleux », pourquoi s’arrêter quand on est si bien parti. Je suis une critiqueuse de première, ironique en plus et quand je parlais de la « La dictature du I Like », je parlais de la collecte de données sur nos goûts et j’ironisais à l’excès sur les comportements reliés à Facebook. Mais bon, juste crier des noms aux usagers a l’air d’être plus vendeur, que de se poser de bonne question. Ne pas être tout à fait d’accord, c’est correct, savoir pourquoi et l’expliquer clairement, poliment et sans noms d’animaux, c’est encore mieux.