Les médias sociaux dans l’entreprise c’est « devenir soi-même un média »

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J’arrive d’une réunion avec un client dont le client, une grosse organisation sectorielle nationale, veut être sur YouTube pour rejoindre les jeunes et a comme pour objectif d’atteindre 2 000 000 de vues en quelques semaines. Ils ont entre autres l’habitude d’investir 100 000 $ dans un encart publicitaire, à 2 000 000 d’exemplaires et pourquoi ne pas mettre cet argent sur YouTube pour atteindre le même public (et idéalement plus jeune).

Le hic avec ça est que oui, l’encart est imprimé à 2 000 000 d’exemplaires et est inséré dans des journaux à la grandeur du pays. Cependant, combien de gens lisent réellement cet encart ? On n’en a pas la moindre idée. Il n’y a pas de « call to action » de mesures de conversion ou quoi que ce soit. Cependant, on sait qu’on en imprime 2 000 000 pour 100 000 $.

C’est là que mon rôle de « briseur de rêves » débute. Je fais valoir que sur YouTube ou sur les autres médias sociaux, on sait réellement si quelqu’un fait une action, contrairement à l’imprimée. J’explique aussi que les médias sociaux c’est du moyen et long terme et qu’il faut « produire du contenu intéressant » sur une base régulière et qu’il faut dialoguer, monitorer, mesurer, recruter et former des gens pour ça et que les retombés, si on fait les bonnes affaires et avec un contenu pertinent, ne se feront pas connaître avant au moins 6 mois. Aouch ! Réveil brutal.

Le client me dit, comme ça il faut que l’on dise à mon client que nous devons devenir nous-mêmes un média ?

EURÊKA !

Mon client comprend les implications d’investissements de temps, d’argent et de ressources et il comprend aussi que ce type « d’activités communicationnelles » a une pérennité dans le temps que l’encart n’aura jamais. Il comprend de surcroit que ça a des implications même sur la mission et le mandat que son client lui donne et que ça aura même un impact sur la mission de son propre client. C’est le fun de travailler avec des gens intelligents qui comprennent vite, mais de faire bouger toute une organisation dans la direction des médias sociaux, c’est un peu plus que le souhait pieux (j’oserai même dire le rêve érotique ) de faire un clip qui sera viral au point d’obtenir 2 000 000 de vues sur YouTube…

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Commentaires

  1. Les médias sociaux dans l’entreprise c’est « devenir soi-même un média » | Bienvenue! | %blog_URL%

    […] Les médias sociaux dans l’entreprise c’est « devenir soi-même un média » […]

  2. Danielle Labbé

    je vous remercie de la clarté de vos explications. Je suis novice sur facebook et comprends bien peu les enjeux importants qu’internet joue au niveau économique. je vais vous lire régulièrement! merci,

  3. Lucie

    Plusieurs clients ne sont pas prêts à s’investir personnellement dans le processus de communication avec leur clientèle ou à investir les ressources nécessaires. Souvent, on attend des miracles des conseillers marketing et d’internet. C’est comme si les termes «organique» et «technologie» ne pouvaient pas cohabiter dans la même phrase. On peut mettre à contribution toutes nos ressources créatives et stratégiques dans un projet mais, en ce qui conserne l’aspect viral, la mayonaise prend ou ne prend pas.

  4. Maria

    Investir dans une relation, c’est comme investir dans un lien pour bâtir la confiance. De l’authenticité, de l’intérêt pour plus grand que le petit soi (mission et vision), et pour l’autre – le client, les partenaires, les divers publics de l’entreprise à qui l’on destine son produit. L’après-vente est encore plus importante que la vente. La séduction attire et pour que la passion demeure, les ingrédients sont la créativité, le dialogue, l’intérêt mutuel …. rien de très différent pour des médias sociaux. Il faut donner du temps au temps et récolter ce que l’on sème ensuite.