Il s’avère que j’ai deux clients, dans des contextes industriels complètement différents, pour qui il est primordial de gérer proactivement le problème de « pas dans ma cour » dont ils sont ou seront potentiellement victimes. Étrangement, pour d’autres raisons qui me sont personnelles, il y a aussi dans ma propre cour des activités et des gens que j’aimerais bien voir disparaître. Ce sont donc les deux côtés d’une même pièce de monnaie.
Nous sommes tous pour l’équité, pour la préservation de la nature, pour le développement économique, pour l’épanouissement des personnes et pour l’essor des individus et des organisations, sauf lorsque ça nous dérange personnellement. Lorsque ça nous dérange et que c’est trop près de « chez nous », nos bons sentiments altruistes foutent le camp. Allez faire vos projets ailleurs…
Les conseils de ce billet sont donc autant pour ceux qui sont pour, que pour ceux qui sont contre. Vous pourrez donc « fourbir vos armes » en fonction de quel côté de la clôture vous vous trouvez. En anglais le « pas dans ma cour » se nomme le NIMBY pour « Not in my backyard ». et lorsque ça va vraiment mal on parle alors de BANANA « Build Absolutely Nothing Anywhere Near Anything » (or « Anyone »). Un acronyme qui devient presque une religion dans certains coins du Québec. Il existe une abondante littérature pour ce genre de problématique. Mais voici les grandes lignes de ce que je suggère de faire afin de maximiser son impact en ligne pour contrer les opposants.
-Ayez un appui solide et l’implication de la haute direction
-Identifier les opposants, les problématiques, les arguments les mots-clés
-Identifier les partisans politiques, syndicaux, journalistiques et influents
-Trouvez des solutions ou des arguments pour contrer les détracteurs
-Identifier les avantages de votre projet : social, économique, politique (ou autre) et les produits ou services direct et indirects qui en résulte
-Mettez sur pied un processus de monitorage continu
– Construisez rapidement votre présence web et médias sociaux afin de prendre le plus de place possible sur les engins de recherche avec les mots-clés associés à votre projet.
-Communiquez localement et régionalement ou nationalement en tentant de minimiser l’impact des communications locales, sur le régional et le national (un utilisant des sous-domaines de votre domaine web par exemple).
-Parlez abondamment de votre « sujet » plutôt que de votre « projet »
-instaurez un blogue (roue de secours) qui est déjà monté, hébergé et prêt à être mis en ligne à quelques heures d’avis. Ce blogue servira à gérer une crise si jamais cela était nécessaire. Il sera monté sans avoir d’URL. Cette URL et son nom de domaine seront choisis en temps de crise, en fonction de l’importance des mots-clés associés à la crise, en temps opportun. (Vous pouvez relire mon billet Maple Leaf Foods et la listeria, ce que j’aurais fait de plus)
Et surtout, soyez positif, ne dramatisez pas les situations, ne démonisez pas vos opposants et prenez le temps d’évaluer le potentiel d’influence de chacun d’eux.
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