Certains médias spécialisés Québécois reconnaissent l’impact des blogues d’affaires

Pin It

Outre Direction informatique qui remet sporadiquement en question la pertinence des blogues (je ne comprends toujours pas pourquoi d’ailleurs) comme dans les récents articles de Nelson Dumais, de Gérard Blanc ou de Patrice-Guy Martin, d’autres médias reconnaissent l’impact des blogues. Ainsi, dans un billet de Renard Léveillé de Branchez-vous, on peut lire :

Il y a de quoi se réjouir, surtout si on croit comme moi que le blogue est un outil citoyen parfaitement malléable, potentiellement bienheureux pour la démocratie, et qui en plus préconise l’emploi de la parole, de la discussion, du dialogue face aux problématiques actuelles. C’est un antidote contre la superficialité, enfin, dans la plupart des cas…

Ce billet de branchez-vous, se réfère aussi à un article d’Alain McKenna de Technaute Cyberpresse, Les entreprises s’intéressent plus aux blogues ou on peut lire :

Les blogues, ces carnets électroniques sur lesquels tout internaute peut ajouter son grain de sel, prennent de plus en plus de place dans le paysage médiatique. Sans faire directement concurrence aux médias traditionnels, leur influence auprès des entreprises, voire du gouvernement, semble de plus en plus évidente.
À l’échelle mondiale, les blogues sont en pleine explosion. L’agrégateur Technorati en recense 112,8 millions à l’heure actuelle, et leur influence auprès des consommateurs est généralement acceptée: un sondage pancanadien réalisé l’été dernier par Ipsos Reid révélait que plus de six Canadiens sur 10 basaient leur décision d’achat sur la teneur -positive ou négative- des commentaires émis sur des blogues.
Pas surprenant, donc, si les entreprises soucieuses de bien paraître tentent de calmer le jeu dans la blogosphère, si leur image y est malmenée.
(…)

Certaines entreprises ont commencé à se servir de l’influence naissante des blogues pour des fins promotionnelles. Le jour où elles tenteront de le faire pour agir sur le gouvernement n’est pas si loin, estime le professeur universitaire. «Ça pourrait arriver, dit-il. Il y a une authenticité, une désorganisation dans les blogues qui n’ont pas l’air feintes et qui ont un impact sur l’opinion publique.»

Il semble donc y avoir maintenant deux écoles journalistiques face aux blogues d’affaires. Celle de ceux qui discréditent les blogues (souvent sans fondements étayés par des statistiques ou des faits. Comme le dit Nelson Dumais il « petitdoigtise » et celle de ceux qui observent que les blogues prennent de plus en plus d’importances chez les entreprises et qu’elles ont un impact sur l’opinion publique. Je prêche pour ma paroisse, mais je préfère nettement la deuxième, surtout qu’étrangement, ils ne semblent pas « petitdoigtiser ».

Imprimez ce billet Imprimez ce billet

Commentaires

  1. Lyro

    Un grand merci pour cette analyse, Mme Blanc, à propos de l’impact des blogues d’affaires. Je lis vos billets avec beaucoup d’intérêt et d’agrément, et cela m’aide à cheminer dans mes propres réflexions concernant le statut de la blogosphère de mon domaine d’intervention.

    Votre billet cite les propos d’Alain McKenna de Cyberpresse: «Le jour où elles tenteront de le faire pour agir sur le gouvernement n’est pas si loin, estime le professeur universitaire. «Ça pourrait arriver, dit-il. Il y a une authenticité, une désorganisation dans les blogues qui n’ont pas l’air feintes et qui ont un impact sur l’opinion publique.»

    Cette réflexion d’Alain McKenna s’applique aux entreprises. Toutefois, il y a présentement des individus qui utilisent les médias sociaux et la blogosphère précisément dans le but d’influencer les politiques gouvernementales et de consolider le tissu social. C’est le cas notamment du Flublogia et du site québécois http://www.zonegrippeaviaire.com, qui vise l’amélioration des préparatifs en vue d’une pandémie, étant donné que le Canada (et les provinces) est LE MOINS BIEN préparé à faire face à une pandémie parmi les pays développés du monde entier.

    Puisque le gouvernement du Québec «petitdoigtise» présentement le Flublogia et Zonegrippeaviaire (voir Les médias sociaux et la communication du risque – http://www.zonegrippeaviaire.com/showthread.php?t=1894&page=2#17), j’ai été enchantée de découvrir l’étude intitulée Leadership d’opinion et communautés virtuelles: un état de l’art (http://www.scribd.com/doc/4237654/Leadership-dopinion-et-communautes-virtuelles-FEJLAOUI-younss), de Younss Fejlaoui, du Centre de recherche en gestion, Institut d’administration des entreprises, Université des sciences sociales de Toulouse, en France, qui porte sur l’intégration du concept de leader d’opinion dans les stratégies marketing et de communication. L’auteur révèle que ce concept constitue le moyen incontournable d’approche des communautés virtuelles, qui s’avèrent être une nouvelle forme de communication avec un incontestable contre-pouvoir viral. D’après lui, les décideurs marketing NE DOIVENT EN AUCUN CAS LES DÉLAISSER. Ils doivent également tout faire pour mettre en œuvre des stratégies de communications qui leur seront adaptées.

    La méthode décrite par l’auteur de l’étude pour entrer en contact avec les communautés virtuelles est la suivante: Tsang et Zhou (2005) suggèrent, comme étape préliminaire, une recherche de permission des participants leaders d’opinion afin de les contacter, dans le but de leur fournir des informations en avant-première et de leur proposer des articles promotionnels exclusifs.

    L’étape suivante est celle qui permet de forger une relation à long terme avec les leaders d’opinion au sein de ces communautés, en les invitant à être des membres d’honneur dans leurs panels, ou des bêta-testeurs des nouveaux produits [ou le cas du Flublogia, des politiques et des mesures d’urgence].

    Tsang et Zhou (2005) avancent que si ces stratégies sont menées correctement, les leaders d’opinion peuvent se transformer et devenir des TRANSPORTEURS D’UNE INFORMATION POSITIVE, et par conséquent, influencer les autres consommateurs [dans le cas du Flublogia, les citoyens] composant la communauté virtuelle.

    Le gouvernement du Québec a échoué à appliquer la méthode Tsang et Zhou, en décrétant le 17 juin dernier que la sphère du Flublogia et le site Zonegrippeaviaire ne seront pas reconnus «pour ne pas reconnaître les autres» (voir http://www.zonegrippeaviaire.com/showthread.php?t=1894#9). Une bien mauvaise décision, à mon avis, puisqu’il pourrait s’ensuivre une importante perte de crédibilité et de réputation, et générer bien plus de travail aux spécialistes en gestion de communication de crise, que le fait d’avoir composé en premier lieu avec les communautés virtuelles. La décision du gouvernement de fermer les yeux et d’ignorer l’existence des blogues et des médias sociaux, en pensant que ce sera plus simple ainsi, pourrait finalement ne pas être si simple que cela, puisque cette décision pourrait causer un besoin considérable en redressement d’image publique.

    Dans la vie de tous les jours, cela n’est PEUT-ÊTRE pas si grave, mais dans le cas d’une pandémie, où il deviendra absolument crucial que la population québécoise écoute et se plie en tout point aux directives du gouvernement, cela pourrait être extrêmement dangereux. Le gouvernement du Québec fait fi des conseils du Centre de biosécurité de l’Université de Pittsburg (même s’il les cite dans son document Les médias sociaux et la communication du risque) et cela pourrait éventuellement nous coûter cher à tous, en termes de morbidité lors d’une pandémie. «Le dialogue, mettant à profit les savoirs individuels et la sagesse collective, peut également contribuer à l’élaboration de meilleures politiques de santé publique et améliorer la faisabilité, la fiabilité et l’ACCEPTATION de meilleures politiques de santé publique et améliorer la faisabilité, la fiabilité et l’ACCEPTATION des plans d’action mis sur pied.» (Monica SCHOCH-SPANA et all. «Community engagement: leadership tool for catastrophic health events», Biosecurity and Bioterrorism: Biodefense Strategy, Practice and Science, vol. 5, no. 1, 2007.)

  2. Patrice-Guy Martin

    Direction informatique n’est pas contre les blogues. Quand le temps me le permet, je blogue, je «facebooke» et je «twitterise», pour le plaisir ou pour les affaires, c’est selon. Le collègue Dumais en fait de même sur Technaute.
    Ce qui ne nous empêche certainement pas des remises en question et récemment, ce que Nelson a voulu souligner dans une chronique c’est le débordement et les excès, côté commentaires. Selon lui, et d’après ce que lui ont confié des lecteurs, la floppée de commentaires souvent haineux finit par décourager les lecteurs sérieux qui risquent de décrocher. Les solutions ne sont pas toujours évidentes et bannir les commentateurs excessifs semble être un exercice à résultats très variables.
    Je vous invite à venir partager avec nous votre point de vue sur la question ici (http://blogues.directioninformatique.com/patrice/2008/08/08/des-commentaires-et-des-blogues/111).
    C’est d’ailleurs un sujet que j’aurais aimé soumettre pour discussion à la communauté des blogueurs en me rendant au prochain Yulbiz. En espérant que les obligations familiales me le permettront!
    Cordialement,
    PGM

  3. Michelle Blanc

    Ce qui est triste dans cette histoire est qu’effectivement, l’article de monsieur Dumais, traitait particulièrement du problème des commentaires sur les blogues de journalistes et que le titre lui était « le phénomène blogue tire à sa fin » et qu’on transpose un problème réel, mais pourtant isolé des blogues journalistiques et qu’on en fait un problème de la blogosphère, ce qui n’est vraiment pas le cas. Faites-vous dans le journalisme de sensations maintenant? Et que dire de « le bogue avec les blogues » ou « Des dérives dans la pratique des blogues » ? À quand un article qui fait le tour de ce qui se fait de bien dans les blogues d’affaires au Québec? Nous sommes en retard en ce domaine et votre lectorat qui doit être principalement composé de gestionnaires TI, s’ils s’adonnent à ne lire que les titres de votre revue, auront-ils l’impression que les blogues peuvent être bons pour leurs entreprises? J’en doute. C’est un milieu avec malheureusement trop de conservatisme qui ralentit l’innovation. Dernièrement, le trio SOM, CEFRIO, VDL2 révélait que 56% des dépenses des Québécois en ligne (en mai), se faisait hors de nos frontières. Disons que ce qui pourrait être un organe d’information de gestion des TI offrant des exemples positifs permettant aux gestionnaires TI d’expérimenter avec le Web 2.0, semble plutôt être un épouvantail à con. C’est très très dommage et votre revue perd beaucoup de plumes à mes yeux quant à la qualité de son traitement. Si vous dites des conneries sur un sujet que je connais très bien, puis-je porter crédit à votre traitement d’autres sujets que je connais moins? Ça reste encore, malheureusement à démontrer.

    De vous voir à Yulbiz serait très intéressant et vous serez surpris de voir la vitalité de cette blogosphère québécoise. Pour ce qui est de votre question, les convives présents se feront un plaisir d’y répondre lorsque vous leur poserez la question. Vous pouvez aussi devenir commanditaire d’un événement et écrire la question du mois qui sera publiée sur le site de Montreal.Yulbiz.org. Le coût de cette opération est de $5000 ert ça pourrait certainement redoré votre blason qui commence à être sérieusement ternis par les articles loufoques que vous écrivez à propos des blogues.
    Très cordialement, malgré ma franchise décapante…

  4. La réponse du rédacteur de Direction Informatique • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] mais ils sont vites à commenter et c’est apprécié. Ce matin, je mettais en ligne mon billet Certains médias spécialisés Québécois reconnaissent l’impact des blogues d’affaires. L’un des premiers à commenter est monsieur Patrice-Guy Martin (ce qui prouve entre autres […]

  5. Patrice-Guy Martin

    Je sais que vous n’avez pas aimé ces articles, et vous l’avez mentionné à plusieurs reprises. Mais ça ne fait pas de nous un journal à sensations. D’ailleurs, nous avons aussi publié d’autres articles sur le sujet du Web 2.0 en général, y compris sur le sujet des blogues. En voici quelques-uns que je vous invite à lire.
    Les entreprises n’échappent pas à l’irrésistible percée des blogues et de la MI   publié en 2006, ou encore L’émergence des carnets/blogues corporatifs, Le blogue, un nouveau levier pour la prospection commerciale, L’Aéroport de Québec donne la parole à ses clients, IBM ne veut pas être le cordonnier mal chaussé ou en 2007, ceci Faible intérêt des PME québécoises pour le Web 2.0, Webcom Montréal 2007 en mode participatif , Le droit du Web 2.0, Le Web, pour maintenir l’attention et susciter l’interaction, et plus récemment MCETECH 2008 : gros plan sur le Web 2.0, HEC : tableau noir, forums de discussion et wiki et Les outils du Web 2.0 restent mal identifiés dans l’entreprise.

    Par ailleurs, si Yulbiz ou ses membres ont une proposition commerciale à nous faire, on peut me rejoindre directement au 514.876.9964 poste 223 ou par courriel. Et nous ne le ferons certainement pas pour redorer un blason que je ne crois pas si terni au demeurant. Mais bien parce que depuis 20 ans nous avons toujours crû et soutenu autant que nous le pouvions l’industrie des TI d’ici.

  6. Renart L'éveillé

    J’ai la chance d’avoir publié ce texte sur Branchez-vous!, site très indépendant, et surtout très axé blogue. Je ne suis pas certain qu’il aurait pu se retrouver sur cyberpresse, par exemple…

    Merci pour l’hyperlien!

  7. Michelle Blanc

    @Renart
    Tout le plaisir est pour moi. Merci à vous d’aider un peu à la propagation de l’innovation

  8. Denis Paul van Chestein

    Je ne doute pas du sérieux de Direction informatique mais je suis tout à fait d’accord avec Michelle en ce qui a trait à cet article en particulier dont le titre “Le phénomène blogue tire à sa fin” fait dans le sensationnalisme assez facile. Je l’ai mentionné d’ailleurs dans un billet précédent Pourquoi les entreprises québécoises ont-elles besoin du Web 2.0 ? (Prise 54) et je peux vous dire pour en avoir parlé à plusieurs personnes que c’est la perception que ce titre a créée dans de nombreux esprits.

  9. Modele

    ‘un concept developpe par ogilvyone’ -> intéressant tout ça 😉