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De la propagande en ligne en temps de guerre

Est-ce que nous observons de la propagande en ligne reliée au conflit israélo/Palestinien? Tel était le leitmotiv d’une discussion que j’ai eue ce matin avec la journaliste Catherine Gignac de la radio de la Société Radio-Canada de Saskatchewan. He bien oui il y a de la propagande. Il y en a toujours eu et cela bien avant l’avènement de l’internet. D’ailleurs, un dicton dit que la première victime de la guerre est la vérité. Avec le Web, les moyens de propagande se complexifient, se décuples et vont même s’adjoindre à des actes de sabotages internet mieux connus sous le terme de hacking et le conflit actuel ne fait pas exception à la règle. On me demande si les internautes sont dupes de ces stratagèmes de propagande. Je réponds que ça dépend entre autres de l’âge de l’internaute et du nombre d’années que l’internaute est en ligne. Car les jeunes ont un « bulshit detector » d’intégré et qu’ils sont aptes à déceler les ficelles des trucages photo et vidéos en une tour de main. Ils ont vu tellement d’effets spéciaux à la TV et sur le Web, qu’ils cherchent d’instinct, l’élément qui cloche. J’explique aussi qu’un internaute expérimenté sait valider la valeur d’une information et d’une source par des outils comme Technorati ou le Page Rank d’une page ou d’un blogue notamment. J’explique aussi que contrairement aux médias traditionnels, le Web va de pair avec l’interactivité et que lorsqu’une information devient disponible, elle sera discutée, analysée et contestée (si besoin est) directement sur le site de la source s’il le permet, ou ailleurs s’il ne le permet pas. Cependant, il faut aussi ajouter que comme dans la vraie vie, les gens ont souvent une idée préconçue d’une situation et que l’info qu’on leur fournit sera validée ou invalidée en fonction de leurs propres grilles d’analyses internes. Ainsi, si on est pro Palestinien, ou aura tendance à donner crédit aux infos antiIsraéliennes et vice versa. Néanmoins, à l’ère du Web, le gros avantage de l’information dans un contexte de propagande possible est qu’elle peut et qu’elle sera très certainement contestée et que les gens se feront une idée de celle-ci dans son unicité, mais aussi par rapport à ce que les autres internautes disent d’elles dans les nombreuses autres sources qui analyseront cette info. En terminant, je vous invite à lire l’article Israel/Hamas battle goes Web 2.0 de Arstecnica, à visiter le site YouTube du porte-parole de la défense Israélienne, ou à essayer le jeu morbide, pro Hamas, RaidGaza.

Un gros merci aux potes Twitter qui m’ont fournit divers hyperliens de circonstances hier.

5 réflexions sur “De la propagande en ligne en temps de guerre”

  1. Mathieu Guimont

    Fascinant, après l’élection américaine, voici que le conflit de la bande de Gaza nous démontre encore une fois l’importance que prend le web dans la politique à l’échelle internationale. Malheureusement, on voit que la désinformation et les commentaires haineux prennent souvent plus de place que le dialogue constructif. Ahhhh l’humanité !

  2. « Gaza = le ghetto de Varsovie… » Il y a des similitudes mais également des différences. Les juifs du ghetto ne lancaient pas de rockets sur la population civile polonaise!
    Ceci dit je trouve votre article absolument fair et vous remercie de celà. Ce n’est pas du tout évident en ces temps-ci.

  3. Je me demande ce qu’aurait pu faire Goebbels s’il avait eu à sa disposition autant de médiums de diffusion…ouff.

    Il faut croire que malgré toutes les bonnes choses et les avantages que nous apporte le Web à nos vies quotidienne, il n’en demeure pas moins une source d’informations douteuses et malheureusement haineuse.

    Tiens, un petit quelque chose des gens du Réseau Éducation-Médias: http://www.media-awareness.ca/francais/enjeux/haine_sur_internet/index.cfm

  4. Ping : Microblogage haineux • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

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