Ces fournisseurs Web qui font de l’arnaque

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Ceci est un petit billet d’humeur qui reflète une certaine réalité que vivent mes clients ainsi que plusieurs entrepreneurs qui ne sont malheureusement pas au fait de ce qu’est réellement le Web.
Ma philosophie d’affaires
Cette philosophie est assez simple. J’aime bien que mes clients soient indépendants de mes services et qu’ils ne soient pas attachés à ceux-ci. S’ils reviennent me voir, c’est que je leur ai déjà prouvé que je pouvais les aider et qu’ils sont contents de me donner des heures de consultation de nouveau. Dans ce cas, je suppose aussi qu’ils seront très enclins à référer mes services à leurs amis et connaissances d’affaires et ça semble être le cas. J’aime aussi que mes clients aient la même liberté face à leurs autres fournisseurs Web et c’est pour ça que j’ai un fort penchant pour les CMS (Content Management System – Système de gestion des contenus) à code source ouvert, plutôt qu’une solution propriétaire. Ainsi, ils ne seront pas prisonniers d’un petit fournisseur qui pourrait décider le jour où ils ne travailleront plus ensemble (parce que le client décide de changer de fournisseur, parce que le fournisseur fait faillite, ferme ses portes ou quoi que ce soit) que la propriété de la techno lui appartient, laissant ainsi le client, sur le carreau avec son contenu, sans technologie de mise en ligne et sans les URL qui en découlent.
Ça arrive malheureusement très souvent ce genre de situation. Le hic avec ça est que le client peut perdre du jour au lendemain ses actifs Web qu’il a mis du temps et de l’argent à accumuler, c’est-à-dire ses hyperliens externes. Si on change de technologie sans avoir la collaboration du fournisseur précédent, il est très possible de perdre tous ses hyperliens. Aussi, si jamais le fournisseur précédent vous laissait l’accès au code source de son CMS propriétaire, vous devrez trouver quelqu’un qui aura le goût d’apprendre et de fouiller puis de travailler avec la cochonnerie d’un autre (ce qui n’est pas une mince affaire) puis vous devrez le payer juste pour le temps qu’il va prendre à apprendre ce logiciel généralement non documenté. À côté de ça, vous avez des Cadillac de CMS Open Source, qui sont très bien documentés, avec des fournisseurs potentiels aux quatre coins de la planète, une communauté de développeurs qui alimente continuellement les développements de ces outils et surtout « LA PROPRIÉTÉ » de ce que vous mettez en ligne via une licence GNU GPL.
Le pire avec les CMS propriétaires
Ce qui est réellement scandaleux avec plusieurs petits logiciels propriétaires est qu’ils sont en fait des logiciels à code source ouvert qui ont été trafiqués afin de faire croire qu’ils avaient été développés par une firme. C’est la plupart du temps un collage de code source libre qu’on maquille, puis qu’on vend ou qu’on loue (en directe contravention de la licence GNUGPL), en gardant la propriété du code source qui ne nous appartient pas, à des entreprises peu connaissantes, qu’on attache ainsi, comme des clients éternels. C’est le genre de situation dont j’informe systématiquement mes clients et que je tente le plus possible d’éviter.
Triste anecdote
L’un de mes clients qui a un gros brand et qui paye depuis 7 ans l’un de ces arnaqueurs décide d’opter pour une solution à code source ouvert. Nommément Drupal pour ne pas la nommer. Lorsqu’il va voir son fournisseur actuel pour l’aviser de ce changement, celui-ci lui dit
« Mais pourquoi changer de technologie? »
Le client de répondre :
« Mais c’est parce que je veux la propriété de mon code, je veux être libre de travailler avec qui je veux et je veux commencer à faire du Web 2.0 »
le fournisseur de répondre :
« Ha, mais le Web 2 y a rien là, nous sommes maintenant au Web 3 »
Sur ce, le client est bouche bée parce qu’il ne sait pas que le Web 3 est encore en discussion et qu’aucun spécialiste ne s’entend encore pour le définir concrètement. Tandis que le Web 2.0, même le néophyte commence déjà à avoir une bonne idée de ce que c’est. Quel crosseur! Mais il y a pire. Ce fournisseur facture le nom de domaine du brand de mon client depuis 7 ans. Lorsque le client demande d’avoir le contrôle de celui-ci et de faire les changements au registraire et lui donner l’accès du DNS, le fournisseur lui fait du chantage. « Laisse-moi contrôler les bannières sur ton site et vendre la pub durant 3 ans puis je te redonne ton nom de domaine»
. C’est le comble. Évidemment, le dossier légal de mon client est on ne peut plus clair, il va très certainement gagner devant l’ICANN le changement de gestionnaire du nom de domaine et reprendre le contrôle de son URL. Mais ce sont des procédures qui sont longues et entre-temps, le client risque de perdre tous ses hyperliens (son actif internet) qu’il a montés à coups de millions de dollars de pubs, durant toutes ces années (pour une question de $15 dollars d’enregistrement de nom de domaine par an). C’est évidemment entre les mains des avocats et la poursuite en dommages et intérêts qui pourrait s’ensuivre risque d’être plutôt salée. Ce ci est une (ou plusieurs) histoire(s) vraie (s) dont la morale est :

  • Assurez-vous d’être LE propriétaire de vos noms de domaines au registraire
  • Utilisez des technologies de mises en ligne dont vous êtres propriétaire et idéalement à code source ouvert
  • Travaillez avec des fournisseurs qui sont assez sûrs d’eux pour ne pas vous attacher à la gorge indûment
  • Trouvez un hébergeur vous-même et ayez l’hébergement à VOTRE nom.

MAJ
Autre argument bidon des fournisseurs de solutions propriétaires souvent avancé : « Mais vous ne pouvez pas prendre de logiciel à code source ouvert parce que ce n’est pas sécuritaire! »
À ce propos sachez que la gendarmerie Française est en code source ouvert et qu’elle déclare elle-même avoir fait des économies grâce à ça. Vous serez aussi sans doute curieux d’apprendre que la CIA et la NSA américaines sont aussi avec des logiciels à code source ouvert. Alors, l’argument de la sécurité a peut-être besoin d’un ti peu plus de travail…

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Commentaires

  1. Jacques Warren

    Hmmm, un crosseur de même, ça vaut quasiment la peine de le nommer, des fois qu’on serait plusieurs avec !

  2. jfp

    Oui il faut faire attention pendant l’enregistrement que toutes les informations importantes de facturation soit bien au nom de la compagnie et non pas non plus au nom du Sysadmin qui ne sera plus là dans 2 ans. Que toutes les formes d’enregistrement soit fait au nom d’un courriel flottant qui sera transféré de personne responsable en personne responsable.

    Parfois en effet le sysadmin ou le directeur marketing a disparu depuis 2 ans et plus personne ne reçoit les demandes de renouvellement. Résultat le nom de domaine tombe dans le domaine public ou il est souvent récupéré par un hébergeur X qui en demande plus cher… la situation se règle tout le temps mais que de temps perdu…

    Demandé l’information nécessaire a l’hébergeur (ce n’est en général que quelques adresses IP simple a écrire qui seront demandé lors de l’inscription) et faites créer un nouveau courriel générique pour l’enregistrement, appelez le nomdedomaine@votrenom.ca et faite le envoyer a la personne qui fait l’enregistrement et a au moins une autre personne dans l’entreprise.

    N’oubliez pas que de votre nom de domaine découle aussi tout vos courriels donc le jour ou vous avez un problème avec votre nom de domaine ce sont aussi tout vos courriels qui risquent de ne plus fonctionner.

    Bonne chance …

  3. Vallier Lapierre

    Bravo. Il faudrait que ce soit dit plus souvent. Il y aurait peut-être moins d’histoires d’horreur.

  4. jfp

    Pour ce qui est des questions de CMS je suis d’accord avec toi mais parfois les clients ont décidés d’aller avec des solutions dites corporative bien avant ton arrivé comme Microsoft (Pour ne pas les nommer) 🙂

    Et la je sais pour avoir fait la recherche qu’il n’existe pas ou peu de solutions ( En tout cas j’ai rien trouvé de Open source valable) tu peux aller avec SiteCore a 100k la solution Microsoft (je pourrais nuancer mais ca serait un peu long) en gros la solution Microsoft fini par couter cher.. ou bien tu dois faire faire un CMS en ASP custom et la tu retombes dans les mêmes aléas que tu décris ci-dessus.. 🙁

    Je sens que plein de monde vont pas être d’accord avec moi 🙂

  5. Benoit descary

    Allo Michelle,
    Intéressant, de mon côté je pense que c’est une bonne chose de séparer l’hébergement et l’enregistrement du nom de domaine en utilisant deux services distincts.
    De toute façon, la plupart des compagnies d’hébergement Web ne sont que des revendeurs de nom de domaine. J’aime bien que mon hébergeur Web ne contrôle pas mon nom de domaine 😉

  6. Marc Desjardins

    En fait, le premier conseil est de ne jamais, au grand jamais avoir un hébergeur qui soit votre registraire. Au delà de ça, j’ai aussi développé une règle personnelle même quand c’est moi qui configure l’hébergement pour un client (ou pour moi-même), d’enregistrer quelque part (où on a le contrôle) et d’héberger ailleurs (où on a toujours le contrôle). Autrement, ça peut devenir très très compliqué.

    Pour ce qui est de ce type de crosseur à la petite semaine, il sont légions, particulièrement face à la clientèle de petits entrepreneurs qui n’ont pas de gros budgets. Ils ont aussi une tendance à tout faire, de la création du site à la gestion des courriels pour des forfaits souvent ridicules. Les petits entrepreneurs sont des cibles faciles parce qu’ils pensent encore qu’ils n’ont pas de budget pour le Web. Ils cèdent facilement aux marchandeurs qui leurs disent qu’ils vont TOUT faire pour une somme ridicule. Ces spécialistes du maraudage m’ont enlevé souvent des clients.

    D’ailleurs, la plupart de ces petits opérateurs deviennent hébergeurs en se grapillant des blocs d’hébergement «unlimited» chez des entrepreneurs qui sont souvent des revendeurs, un peu partout dans le monde. J’ai récemment eu affaire à ce genre d’affairistes qui critiquaient le fait que je demande toujours de travailler avec des IP autonomes sur des serveurs dédiés ou au moins virtuellement dédiés. Ils ont pontifié de belles excuses pour vendre leur hébergement à 8,95$ par mois en disant que les solutions mutualisées sont tout aussi efficaces et moins chères que celles que je demande.

    Pour la petite histoire, la pratique m’a démontré la solidité du fait d’utiliser un IP dédié (en fait, j’en utilise en général 3, un pour l’hébergement et 2 pour les serveurs de nom) sur une partition dédiée de serveur ou un serveur exclusif. De cette manière, on peut s’assurer de la légitimité d’un site par rapport aux listes noires de SPAM qui mesurent tous les paramètres des hébergeurs, pas juste les noms de domaine. Ensuite, ces adresses sont bien moins vulnérables à une attaque de déni de service (qui sont de plus en plus fréquentes) ciblée vers un des 100 sites Web qui peuvent être mutualisés sur votre IP et le serveur que vous partagez avec. Pour ce qui est de l’indexation, du référencement et de l’optimisation de la présence virtuelle, les avantages ne se comptent plus. En plus, j’ai remarqué qu’un transfert de DNS vers un IP dédié, est instantané dans son déploiement alors qu’il peut prendre jusqu’à 72 heures autrement. Évidemment, je ne parle pas ici des sites transactionnels qui ont besoin d’avoir un IP dédié pour obtenir leurs certificats de sécurité.

    Je mentionne ces technicalités parce que j’appartiens à la race des stratèges qui ont rapidement dû apprendre à devenir des exécutants compétents devant le rétrécissement manifeste des budgets des petits entrepreneurs. Alors qu’on m’a déjà payé très cher pour m’asseoir devant un conseil d’administration et expliquer les tactiques d’infiltration d’une communauté, on me demande aujourd’hui d’exécuter tous les «gossages» de ce qu’on n’est pas prêt à rémunérer juste pour sa vision. J’accepte, en bon artisan, que c’est la rançon d’années d’abus de la part d’agences gourmandes.

    Comme je crois qu’on est nombreux dans ce type de pratique à te lire, j’avais envie de lier la pensée de haut niveau avec l’artisanat.

  7. Eric Noel

    Je ne crois pas que ce soit illégal de vendre des logiciels libres, ou de vendre un produit amalgamé de solution libre, ce qu’il est par exemple, c’est de ne pas le rendre libre par la suite.

    http://www.gnu.org/philosophy/selling.fr.html

  8. Alain Boudreault

    Si je suis en accord avec tout ce qui précède, je me permets toutefois de souligner le travail honnête et acharné de certains petits développeurs “propriétaires” qui avant que nous connaissions nos belles années libres ont contribué à l’avancement de nos technologies Web. Une minorité de ces développeurs honnêtes n’ayant pas encore franchi l’inévitable frontière du code libre m’apparaissent toujours comme des “contributeurs” au sens général du terme pour la planète Web et malgré leur acharnement à perpétuer un modèle nous (vous) apparaissant désuet, je leur lève mon chapeau pour un travail accompli pour la moitié de ce que d’autres “crosseurs” vous chargeraient pour “adapter” du libre à vos besoins et intérêts…

    Aujourd’hui, il y a également d’honnêtes gens dans un modèle dépassé et de grands arnaqueurs très habiles dans un modèle actuel toujours voué à un avenir florissant…

  9. Jan-Nicolas Vanderveken

    Ajoutons à la liste l’administration Obama qui vient de lancer le site web de son plan de relance économique sur Drupal : http://www.recovery.gov.

  10. André XXX

    Ce n’est pas l’envie qui me manque de nommer cette entreprise à la demande de Jacques Warren. Mais comme ce litige va probablement se retrouver devant les tribunaux, je garderai mon calme et mon sang-froid. Je n’oserai pas non plus vous révéler dès maintenant le contenu de la réponse des procureurs de cette entreprise, mais en temps et lieu, cela viendra. Ce que je puis dire, c’est que beaucoupd’entreprises sont dans cette situation et que cela malmène au plus haut point les “affaires” dans le monde du Web. Je me rappelle d’une phrase célèbre de mon EX-fournisseur qui me disait ne pas comprendre que je désire le quitter? Surtout qu’il était mon client depuis 9 ans ??? Je me demande encore qui est le client de qui?

    De toute façon, l’organisation que je dirige a réussi à prévenir quelque peu le coup. Un nouveau site en Open Source sera en ligne sous peu. Mais, hélas, le dommage dû aux 20,000 hyperliens qui dirigent vers le nôtre seront importants. Et les procureurs de cette firme osent mentionnés qu’ils trouvent inadéquat que j’en avertisse les 500 entreprises qui sont reliés à mon site. Et de ceux-ci, au moins le 1/4 sont en affaires avec ce fournisseur.

    Mais je vais garder mon devoir de réserve, quoique cela me heurte passablement. Toutefois, si ce dossier est instruit devant les instances pénales, nul doute que j’inviterai la communauté à en suivre le déroulement. Pour titiller votre curiosité, je dirais en terminant, que ce n’est pas parce que ce dossier est en dehors de Montréal et Québec qu’il ne se passe pas des choses intéressantes et instructives au Québec. Vous y comprendrez que sans vous situer, je vous intrigue quelque peu. Au plaisir de vous donner la suite de ce web-o-roman juridique.

  11. Olivier

    C’est vrai que quand on utilise un logiciel populaire (et les logiciels ouverts sont souvent très populaires) et qu’il y a une vulnérabilité, il faut se dépêcher de patcher. Avec un logiciel fermé qu’on est le seul à avoir, il y a souvent beaucoup plus de vulnérabilités mais comme personne ne l’utilise personne ne les connait et c’est en pratique peut-être plus sécuritaire.

    Le “web 2.0 y’a rien là” je suis assez d’accord. On aurait du appeller le précédent web alpha, et web 2.0, web. Web 3.0 par contre, c’est plus juste des pages liées mais aussi des applications, gros changement.

    Il y a d’autres licenses que GNU qui permettent de vendre du libre remixé (exemple Free BSD et Mac OS X).

  12. Pierre Bouchard

    Les clients qui n’y entendent rien sont effrayés par l’expression “logiciel libre” et la description qui va avec. Alors qu’ils sont rassurés par un vendeur de sites utilisant des logiciels propriétaires qui présente une feuille de route longue comme la 20. Tout rassurés et confiants qu’ils sont, ils ne se doutent pas des conséquences de leur choix.

    Un autre problème, une plaie véritable : tous ces pseudos experts du Web qui conçoivent des sites à chier, absolument pas ergonomiques, surtout pas communicationnels, parce qu’ils n’ont pas pris la peine de faire une réflexion stratégique. Du moment que le site est beau, qu’il y a du Flsh, le reste ira avec. Or, un site Internet est l’outil de communication par excellence pour toute organisation, qu’elle soit à but lucratif ou pas, philantropique, etc. Il doit y avoir une analyse qui précède la conception et la mise en page. Une analyse qui tienne compte des objectifs poursuivis par l’organisation qui décide d’investir temps et argent dans un site Internet. Est-ce trop demander ?

    Merci Michelle pour cet excellent billet.

  13. Jean-Francois

    j’ai du tellement aider certain de mes clients a ce sortir de ce genre de trouble avec des fournisseur. Je ne suis plus en production web mais en formation… encore la je refuse d’engager mes client a long terme ou les obliger a rester avec moi… de tout façon je préfère avec des client qui on envie de travailler avec moi et qui son heureux de me voir que des client qui ce sente obliger. Ca donne plus de positif dans notre travaille.

  14. Pierre Bouchard, INDICO, Consultant, conférencier en gestion de la réputation, communication et relations publiques » Des sites Internet à chier

    […] J’entends des histoires navrantes, des clients prisonniers de développeurs de logiciels propriétaires. Michelle Blanc en parle dans un magnifique billetici. […]

  15. Anaïs Laurent

    Il y a tellement d’infos et de trucs intéressants juste dans ce billets et ses commentaires…c’est presque un début de formation en soi…mais les chefs d’entreprise ne lisent pas ce blogue pour la plupart ; c’est la diffusion de cette information qui reste difficile. Nous faisons ce que nous pouvons pour informer et aviser nos collaborateurs au quotidien mais il se sentent tellement déconnectés dès qu’on entre un tant soit peu dans des termes “techniques”, ç’en est désolant. Tout cela leur semble loin de leurs priorités, et pourtant…Mais continuons, ne lâchons pas, vulgarisons, diffusons, informons…et nous vaincrons!

  16. Daniel Haran

    Ce genre de chantage est odieux.

    Sur le point de vendre des solutions GPL, Eric Noel a entierement raison. Il faut cependant que le client puisse avoir le code…

  17. Etienne Chabot

    As-tu des recomandations de ” Cadillac de CMS Open Source”?

  18. Eric Baillargeon

    La réputation (anciens liens) d’un site est aussi gérable autant qu’elle soit considéré avant l’abandon de l’ancien site par le nouveau.

  19. Lucie Octeau

    Moi, c’est ton exemple de la CIA qui me fait me tordre de rire! Et v’lan dans les flancs!

  20. Michelle Blanc

    À Tous
    Merci de vos nombreux et pertinents inputs.
    @Marc, Excellente suggestion, je n’y avais pas songé. Merci
    @Éric, il n’est pas illégal de vendre des logiciels open source, mais il l’est de vendre des solutions qui le sont, qu’on fait passer pour sienne sans donner l’accès au code. J’ai d’ailleurs déjà suggéré à l’un de mes clients , RVBS pour ne pas le nommer, de devenir complètement open source et de vendre l’expertise, le support et la formation qui va autour du logiciel. Le client a acheté ma vision, mais à cause d’un paquet d’aléas qui n’ont pas rapport avec ça, il a finalement vendu sa solution à Moneris et ce sera l’élément techno innovant du e-commerce de demain. Mais ce serait peut-être pour un autre billet.
    @Alain
    Tu as raison, il y a des précurseurs qui ont buché solide et à qui je lève mon chapeau. D’ailleurs, l’open source n’est certes pas pour tous et une analyse préalable est toujours de mise. Mais disons que l’open source peut aider un très gros pourcentage des entrepreneurs.
    @Etienne
    Il y a plusieurs solutions pour plusieurs besoins. Les CMS qui sont « in » en ce moment sont Drupal, WordPressMU, Magento, Plone, WebGUI, Joomla, Plone, SelfserviceLite, osTube, SugarCRM et encore plusieurs autres
    @Eric
    Si on n’as pas accès au fichier .htaccess et qu’en plus on doive changer d’URL on est dans le caca mou disons

  21. Michelle Blanc

    Même si le ou les cas sont véridiques, je ne peux les nommer (ou vous laisser le faire) puisque j’exposerais mon blogue à de potentielles poursuites en diffamation et que ça ne me tente pas d’engager des frais juridiques pour devoir me défendre de ces trous de cul
    (en réponse à un Skype de quelqu’un qui aimerait bien nommer ces arnaqueurs)

  22. Daniel Sasseville

    Bonjour Michelle,
    je néophyte techno!… qui aprend beaucoup de vos éculibrations cogitatives en partage.
    pour moi le plus important ces ce j’en retire de ce conte pour avoir la chance de relever mon niveau culturel.
    Savoir qui ne servira qu’a me préjugé a l’ombre du revers de la médaille et ainsi niveler vers le bas.
    Daniel.

  23. Marc Desjardins

    Michelle, pour ce qui est du fichier .htaccess, en général, si le client ou son webmestre a accès au serveur et au répertoire racine, il est assez facile de tout simplement le remplacer en en créant un autre. Apache priorise toujours le dernier installé. Il faut juste que la personne qui le programme sache ce qu’elle fait pour éviter des boucles d’accès. Mais je me dis qu’un intégrateur doit certainement savoir travaillé avec ça et avec les commandes CHMOD.

  24. Patrick Desroches

    Très intéressant ce billet.

    J’ajouterais que oui il est important d’utiliser un CMS non propriétaire, mais aussi vérifier que la firme web ne fait pas de modification à celui-ci. C’est beau dire que l’on utilise Drupal, mais si on modifie sa source pour les besoins du client, les futures mises-à-jour seront difficiles.

    Étant une boîte de développement web Coldfusion, nous utilisons le CMS SAVA ( http://www.gosava.com )

    Tout le développement que nous faisons ce fait se fait en utilisant l’API du CMS en développant des plug-ins. Le core n’est donc jamais touché.

    Il est aussi important que le développement fait par la firme suivent un standard ou framework connu. Même si le CMS est open source, si les add-ons sont incompréhensible par un autre programmeur qui aura à travailler dessus plus tard on a aussi un problème.

  25. Frédéric Sardin

    Merci infiniment Michelle pour cet article qui vient à point.

    Nous nous battons quotidiennement en tant que PME pour faire valoir ces points à nos clients potentiels qui, trop souvent, sous-estiment le fait d’opter pour des solutions dont ils seront le propriétaire.

    Nos clients les plus fidèles sont ceux qui ont vécu cette expérience par le passé, mais nombreuses sont les pirouettes que nous avons dû faire pour regagner leur confiance.

    À nous de faire fleurir ce magnifique domaine d’activité qui n’a pas encore atteint son stade de maturité. Laissons au grand public une opinion positive des fournisseurs web et croyez moi, il y aura plus de pain pour tous sur la table.

  26. Nicolas

    N’est-ce pas la technique Jean Charest? On ment en pleine face du monde et on obtient des contrats quand même?

    Abuser de la bonne foi des gens n’est pas exclusif à l’informatique et aux technologies et il est de notre devoir de les dénoncer tous.

    Dommage qu’on n’ose pas les nommer (sauf Jean Charest). J’en connais aussi des crosseurs qui ont encore pignon sur rue et qui ont encore des clients ! Mais si je les nommais, ils me traîneraient en cour, c’est sûr !

    Je leur répondrai par la bouche de mes conseils !

  27. Jerome Paradis

    Je crois que ce qui est important, c’est avant tout l’honnêteté.

    Développer un site custom en PHP, ASP.Net ou modifier exhaustivement du code existant attache effectivement d’une certaine façon le client au développeur. Si le développeur disparait, s’il n’est pas ouvert, honnête et serviable, le client peut se retrouver rapidement dans la merde.

    Utiliser un engin déjà existant et bien maintenu qui fait la job est l’idéal. Tant mieux si du code source ouvert le fait mieux. Comme suggéré, si des modifications sont apportées au code, faut s’assurer que les mises à jour futures du module seront toujours faciles. Que la solution soit libre ou payante, il s’assurer qu’il existe beaucoup de développeurs adeptes de la technologie.

    J’ai déjà développé des solutions propriétaires de CMS et de commerce électronique. Aujourd’hui, je ne vois pas d’avantages pour un client à avoir un CMS propriétaire: plusieurs solutions open source existantes font très bien le travail.

    Pour le commerce électronique, j’ai encore un engin propriétaire qui sert très bien des clients, même si ce n’est plus ma raison d’être. L’avantage pour eux est qu’on peut livrer de la qualité à temps et dans les coûts dans avoir besoin d’un développeur.

    Ce qui est primordial c’est de ne pas avoir les pieds et mains liés:
    – pouvoir installer la solution chez un autre hébergeur sans licence supplémentaire: facile avec le libre 🙂
    – avoir accès à ses données, à son contenu: pouvoir obtenir facilement un dump/backup de la base de données… très utile si on veut migrer de technologie

    En passant, Michelle: que tu aies un copie du htaccess existant ou non, que tu changes d’hébergeur ou de convention d’URL, je ne vois pas pourquoi les vieux liens ne pourraient pas être gérés et redirigés correctement de façon permanente dans le .htaccess du nouveau site??? En autant que le site actuel existe toujours avant la transition (ou que tu connaisses les URLs utilisés par le site existant), tu pourrais mapper les URL existants au nouveau site.

  28. Yareking

    Beau Billet!
    je vais relire sa !!
    a++

  29. Tom

    Votre vision d’un monde gratuit, ouvert et sans problème me laisse pantois. Depuis quand un fabricant qui investit des milliers d’heures sur un produit offre-t-il les codes ou plans qui ont permis à l’élaborer? Pourquoi tant dénigrer le savoir et le travail de millions de développeurs honnêtes qui vivent de leurs milliers d’heures d’effort? Continuer à vivre cette utopie ne fait qu’appauvrir les développeurs…

    Obama, la CIA, la NASA… Non, mais c’est quoi ces exemples complètement décalé par rapport à la réalité des projets concrets. Demandez aux banques, aux assurances, aux entreprises, aux PME, à ceux qui intègrent le Web quotidiennement dans leur processus d’affaires, et faites un sondage scientifique plutôt que d’évaluer le système selon “votre perception”.

    Dites ça aux musiciens de libérer leurs partitions, aux musiciens de laisser leurs chansons libres! 😉

    La seule responsabilité d’un fournisseur envers son client s’appelle… un CONTRAT!! (wow, c’est fou non?)

    Sinon, il y a des avocats et des juges…

    Votre perception du Web professionnel me semble quelque peu naïve.

    Amicalement,
    Un professionnel en informatique depuis 20 ans qui en a vu beaucoup perdre leur emploi ces dernières années à cause des codes libres.

  30. Olivier

    Ce qui peut être fastidieux avec les vieux liens, c’est si ils contiennent des IDs de base de données fermée de l’ancien système fermé, du genre viewProduct?id=4WE78QIE7, et qu’on a des milliers de produits à remapper.

  31. Michelle Blanc

    @Tom
    The World Bank goes open-source
    http://www.salon.com/tech/htww/2007/06/18/buzzmonitor/
    Royal Bank of Scotland embraces open source
    http://news.zdnet.co.uk/software/0,1000000121,39248923,00.htm
    Open Content and the National Digital Resources Bank
    http://opensourceschools.org.uk/open-content-and-national-digital-resources-bank.html
    Central Bank Implements Open Source ERP5 in Eight Countries After Proprietary System Failed
    http://www.pr.com/press-release/94865
    Open source Music http://www.opensourcemusic.com/
    Pour le reste de vos commentaires, je respecte votre opinion et je n’ai pas de doutes que plusieurs développeurs aient perdu leurs emplois. Par contre, plusieurs autres en ont trouvé aussi grâce à l’open source. Il y a un shift de paradigme et ceux qui savent s’adapter vont en tirer profits et les autres pleurés que le monde est injuste. Nous aurons toujours besoin de logiciels et de développeurs, c’est juste que l’argent viendra d’autres sources que de la propriété intellectuelle. De la customisation par exemple, du support, des updates et j’en passe. Il en va de même des artistes. Ils ne feront plus de fric avec le CD mais les shows se vendent un prix de fou et les produits dérivés et les pubs et le patati et le patata.

  32. Eric Noel

    @Michelle il y a tout avantage à libérer un code. Il faut faire confiance à la communauté. Concernant le libre et économie on, dans notre situation de crise, on se tourne de plus en plus vers des applications libres. J’ai deux billets à ce sujet. http://blog.profnoel.com/index.php/en-temps-de-crise-un-mot-open-source et ici et mon top 15 des applications libres http://blog.profnoel.com/index.php/mon-top-15-des-applications-libres-facilitant-une-migration-vers-linux

  33. Houssein

    Tom, je suis moi même développeur dans un contexte très pro (domaine financier) depuis plus de 10 ans. J’ai moins d’expérience que toi certes, mais permets moi quand même d’ajouter un bémol à ce que tu dis là.

    Je rejoins Michelle pour dire que oui, le open source a fait perdre du travail à beaucoup de développeurs, mais il en a fait gagner à beaucoup d’autres aussi. Probablement ceux qui ont perdu leurs jobs sont de ta génération, ceux qui sont restés enfermés dans des “legacy applications” fermées et propriétaires. Ceux qui en ont gagné, c’est ceux qui ont su s’adapter aux nouvelles approches et à l’évolution du monde du logiciel et du développement.

    Je travaille principalement en Java (même si je m’éloigne de plus en plus de la programmation), et je dois avouer que les outils open source (outils Web, mais aussi Backend) sont essentiels à notre travail. Je parle de systèmes financiers très complexes et pas de petites applications de PME. La présence de tels outils (je pense notamment à Hibernate, JBOSS, Apache MyFaces, etc.), permettent à nos clients de plus se concentrer sur l’amélioration et l’enrichissement de leurs applications. Et pour ce faire ils ont besoin de développeurs qui maîtrisent ces outils et qui sont capables de les mettre en œuvre dans le contexte particulier de leurs besoins.

    Donc, comme tu le suggère, faudrait effectuer une étude scientifique pour déterminer le nombre de développeurs qui ont perdu leurs emplois vs. ceux qui en ont gagné à cause ou grâce aux outils open-source et gratuits.

  34. lucie

    Merci x1000 pour ce billet et pour les ajouts des connaisseurs dans les commentaires. C’est le genre d’info qu’on est contente de lire avant d’en avoir besoin et, si ce n’est pas le cas, qui fait dire “mais pourquoi personne ne m’en a parlé avant?”.

  35. Olivier

    S’il n’y a pas de perte d’emploi, ça veut dire que le libre ne coûte pas moins cher que le fermé. Je pense que c’est à peu près le cas.

    Je crois qu’il y a un 3ème paradigme qui arrive après le fermé et le libre : le nuage (non seulement fermé mais en plus les données sont dans les cieux, faut avoir confiance).

    Pour les artistes, je crois qu’il est préférable de payer le disque de Ginette Reno plutôt que de porter le t-shirt Ginette Reno.

  36. Nikonoel

    @Tom :
    http://pro.jamendo.com
    Tiens, un business model fondé sur de la musique libre (creative commons)…
    http://www.redhat.com/
    Tiens, une boite cotée en bourse qui fait des logiciels libres…

    Tu travailles chez microsoft ? Tu n’es jamais sorti de ta bulle pour voir comment ça se passe dans la vraie vie ?

  37. Olivier C

    C’est pour contrer les fraudeurs dans le secteur qu’Alliance Internet (un comité d’Alliance numérique) a travaillé sur un Guide des meilleures pratiques Web qui a pour but d’être un outil de référence à la fois pour les fournisseurs et les clients. Nous espérons qu’il deviendra une norme qui permettra d’avoir une référence commune. La version bêta circule en ce moment et sera ensuite diffuser plus largement.

  38. Aformaclic

    les meilleurs pratiques… vaste sujet qui ne concernera tout le monde que lorsqu’elles seront éditées par la loi. Pour l’instant tout cela est géré par le bon sens commercial et par google… A voir ce que dira le ministère de l’économie numérique dans quelques années

  39. Jean-Sébastien

    Bonjour mme Blanc,

    Je tiens simplement à vous remercier pour ce billet qui m’a été d’un très grand recours. Je suis en train d’évaluer les avantages et désavantages de développer un CMS propriétaire c. un code source ouvert (Apostrophe) pour un portail de collaboration avec un blogue. En lisant votre billet, j’ai pu trouver de bons arguments pour ne pas utiliser un CMS propriétaire.

    Merci encore.

    jsb

  40. JFP

    @JSB.. Essai WordPress.. très intéressant..
    Évite Joomla.. j’ai un client qui cherche encore un programmeur qui en connait les ficelles. Avec wordpress tu n’auras pas ce problème.

    Avec Drupal c’est gratuit mais tu saute une coche au dessus dans les coûts d’installation et de programmation …