Hier lors du Yulbiz Montréal, je discutais avec le pote Pierre Bellerose, V-P Relations publiques de Tourisme Montréal. Il me faisait remarquer à juste titre que la canonisation du Frère André était « passée dans l’beurre » des médias sociaux et que dans la presse écrite et électronique, ça avait fait un tabac. À tel point que le Journal de Montréal qui avait un encart spécial Frère André, ce serait vendu plus rapidement que la majorité des quotidiens qu’ils mettent en circulation habituellement. Pourquoi les médias sociaux n’en ont-ils pas parlé? C’est une bonne question qui trouve probablement sa réponse dans le profil sociodémographique de leurs usagers, mais aussi dans une différence fondamentale entre médias sociaux et médias de masse. Le média de masse est là pour rapporter la nouvelle, même s’ils n’ont pas nécessairement d’intérêt pour le sujet. Dans les médias sociaux, on ne rapporte que ce qui a de l’importance aux yeux de l’usager qui est aussi diffuseur. Deux visions de lorgnette bien différentes qu’il ne faut pas oublier.
10 réflexions sur “Journalisme, médias sociaux et sujets ennuyants”
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Encore plus simple, l’âge moyen des consommateurs-usagés…
Il ne faut pas oublier que souvent, aussi, c’est grâce aux médias «traditionnels» que des sujets sont discutés sur les «médias sociaux».
p.s. Je préfère qu’on me parle du frère André que de constamment entendre parler de chats ou autres futilités sur les médias sociaux!
Ping : Tweets that mention Journalisme, médias sociaux et sujets ennuyants • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com
Je seconde Renart Léveillé … l’âge moyen des consommateurs-usagés.
Je ne pense pas que ce soit à cause de l’âge moyen des utilisateurs des médias sociaux si la canonisation du Frère André n’a pas connu de succès dans ses derniers versus l’impact que cela a pu créé dans les médias traditionnels.
L’explication que vous donnez Michelle me semble pertinente mais incomplète aussi. Oui pour le fait qu’on ne rapporte que la nouvelle qui a de l’importance à nos yeux mais plus encore, on constate que ce qui a de l’importance souvent est ce qui est « in ». les médias sociaux colportent les intérêts à la mode, ce qui est cool. Le média lui-même appelle à la nouveauté, exit le traditionnel, le conventionnel et le drabe pâle. On veut avoir l’air branché, la religion n’est pas
« in ».
Effectivement Michelle, cela reflète bien notre discussion et ma pensée. Les influenceurs de réseaux sociaux parlent de ce qui les intéressent et c’est tout-à-fait normal. Mais n’empêche qu’ils peuvent — collectivement — passer à côté d’un sujet historique qui a son importance. Dans ces cas-là (comme ici dans l’exemple du Frère André), les médias traditionnels montrent encore leurs pertinences…
C’est le contraire, les médias sociaux parlent de tout et de rien, les journaux ont une ligne éditoriale.
Quant à moi le dimanche du Frère André j’étais tellement déçue et choquée que RDI ne dise pas un mot sur la Marche mondiale des femmes qui se déroulaient à Rimouski, elles étaient 10 000! Mais non,RDI nous a rabattu les oreilles avec la canonisation.Cependant la Marche mondiale des femmes étaient bien présentes dans les MS.
Ma réflexion a débutée suite à la lecture du billet suivant :
http://evenement.branchez-vous.com/2010/10/le_frere_andre_fait_choux_blan.html
Intéressant cette différence de traitement entre les RS et les médias traditionnels.
Personnellement, je trouve que c’est un sujet qui mérite amplement une couverture importante (si ce n’est qu’au niveau du rappel historique)
Bonjour Michelle et Pierre (et les autres!)
Je suis très déçue de n’avoir pu être présente au Yulbiz… Massy-Forget relations publiques travaille avec l’Oratoire Saint-Joseph depuis leur centenaire, en 2004.
Effectivement, les médias traditionnels ont accordé une couverture beaucoup plus importante à l’événement, et de nombreux représentants des médias québécois et canadiens étaient présents à Rome.
Les médias sociaux ont pourtant fait partie de notre stratégie.
De concert avec Ogilvy Montréal, un microsite a été lancé:
http://frere-andre.saint-joseph.org/fr/
Il y également une page Twitter, à laquelle j’ai eu le plaisir de contribuer, en direct de Rome.
http://twitter.com/frere_andre
Et une page Facebook : http://fr-fr.connect.facebook.com/saintfrereAndre
Je vous remercie de vos commentaires, ce sera une belle étude de cas ! Et qui sait, grâce à vous, les médias sociaux seront peut-être plus au rendez-vous demain, samedi, lors de la grande célébration au Stade olympique, où se retrouveront plus de 40 000 personnes !
Mylène Forget