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Les médias sociaux, c’est la ruée vers l’or

J’arrive de prendre un verre chez le pote Philippe Martin à parler du métier. Nous sommes dans le giron l’un de l’autre depuis 5 ans et avons trimballé nos pénates « médias sociaux » depuis plus longtemps encore. On s’est même rencontré par les médias sociaux. Nous nous rappelions ces gens, ces agences et ces boîtes qui il y a quelques années à peine, vomissaient sur les blogues, l’open source et les médias sociaux et qui maintenant se disent spécialistes de ces questions. Ou encore ces autres p’tits nouveaux qui font du « brain picking » à droite à gauche, qui pique des contenus et les présentent comme les leurs et se disent maintenant experts. Nous rions de bon cœur, car la tarte est grande. Nous ne sommes pas des gens qui veulent devenir « millionnaires ». Nous voulons juste vivre convenablement de notre boulot et c’est très bien réussi jusqu’à présent. Les médias sociaux sont la nouvelle ruée vers l’or et c’est drôle de voir tous ces gens se piétiner pour arriver les premiers. Je dis drôle, mais c’est plutôt triste. Comme il n’y aura pas assez de ressources pour combler tous les besoins qui se font grandissants, la petite mesquinerie n’est vraiment pas nécessaire. Mais bon, tous ne partagent pas cette philosophie et tous ne sont pas « arrivés » et sûrs d’eux-mêmes. Le soleil brille pour tous et les clients ne sont pas dupes…

Lui il a traversé tout le pays pour atteindre le Grand Ouest,
Équipé d’un vieux fute, d’un gros sac et d’une veste,
Il se prend pour un aventurier, à raison ou à tort,
Il est parmi tant d’autres un simple chercheur d’or.

Chercheur de phases, Grand Corps Malade, Grand Corps Malade, album Midi 20 (2006 chez AZ).

Suggestion de lecture de mes archives : Pourquoi l’industrie des médias sociaux a un problème de crédibilité

25 réflexions sur “Les médias sociaux, c’est la ruée vers l’or”

  1. Le problème est l’accessibilité! C’est trop facile de dire qu’on est un expert. Et malheureusement pour ceux dont les moyens ne sont pas élevés : ils se font souvent avoir. Quoi que, c’est la même chose avec la construction et les ti-joe qui s’improvisent menuisiers.

    Quoi qu’il en soit, la tarte est grande, c’est vrai! Et les clients qui grattent leur cennes et veulent seulement un prix, c’est aussi bien de les laisser à ces pseudo-experts!

    Bon billet Michelle.

  2. Ping : Tweets that mention Les médias sociaux, c’est la ruée vers l’or • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure -- Topsy.com

  3. Frédérick Roger

    Oui, très bon billet. Mais, qu’est-ce qui définit un professionnel des médias sociaux? 🙂 Le nombre de followers? Les revenus? Le parcours? Quel devrait être ce parcours?

  4. Pierre Perreault

    À mon avis, la « business » des médias sociaux est en train de vivre l’équivalent de celle de la réalisation des sites web. Plein d’entreprises se sont fait avoir, dans les années 90, par des boîtes de « fast food » qui offraient des packages web beau, bon, pas cher… mais qui laissaient les entreprises à elles-mêmes ensuite avec leur produit de bas de gamme que personne n’avait la possibilité de mettre à jour ou d’upgrader… Dans les médias sociaux, ceux qui se présentent comme experts ne sont pas tous des exploiteurs, fort heureusement. Les entreprises sont plus vigilantes et sauront reconnaître les « vrais » des « prétendus »!

  5. Ah! C’était bien dans l’temps, quand on était 8 sur Twitter, et 4 sur Facebook. Au Yulbiz et au Yulblog y’avait pas tout ces p’tits nouveaux. On s’entendait parler. On est plus entre nous…

    Ça fait pas un peu «anciens combattants» ?

    J’entends cette rhétorique depuis quelque temps. Après vous être démenés pendant des lustres pour éclairer le chemin, prêcher la bonne nouvelle, évangéliser, et convertir le bon peuple, il est tout à fait normal de voir finalement les gens suivre le dit chemin, les adeptes augmenter, et… les nouveaux gourous également. C’est dans l’ordre des choses. Je pense qu’il faut se réjouir au contraire. N’est-ce pas ce que vous, les vieux de la vieille, vouliez en fin de compte? Maintenant que les médias sociaux sont rendus «mainstream» on ne va quand même pas regretter le bon vieux temps?

    Personne n’a le privilège des médias sociaux et ce n’est pas toujours ceux qui découvrent le territoire qui finissent par avoir leur nom sur la carte.

    Mon grain de sel.

  6. Comme on ne devient pas spécialiste des médias sociaux comme on devient avocat, par exemple,il demeure difficile d’orienter son cursus scolaire vers ce domaine.
    Pour plusieurs, devoir  »fronter » en se basant sur nos lectures en ligne demeure la seule façon de  »percer » et de se voir confier les tâches qui deviendront nos premières expériences!

    Est-ce vraiment mal?
    Quel droit chemin devrions-nous prendre sinon?

  7. @Louis, loin de moi l’idée d’une certaine mélancolie. Je suis vraiment ravie que les médias décollent. Mon billet est plus dans le sens du commentaire de Pierre Perreault juste avant le tien et dans l’optique que « Comme il n’y aura pas assez de ressources pour combler tous les besoins qui se font grandissants, la petite mesquinerie n’est vraiment pas nécessaire. »

  8. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous. Un gourou, ce n’est pas là justement pour inspirer? pour relever la barre pour tous les pseudos-experts comme vous dites?

    Sans amateurs il n’y aurait pas d’experts et on ne devient pas expert sans commencer comme amateur. Qu’est-ce qu’il y a de mal à s’inspirer des grands pour faire évoluer un secteur d’activités?

    Notre économie est ainsi bâtie, et c’est vrai dans tous les domaines. Les mentors et gourous ont leur rôle à jouer pour laisser place aux amateurs un jour… aucun expert n’est éternel!

  9. @Michelle Ouf! Je n’avais pas vu le commentaire de Pierre, probablement en attente lorsque j’ai posté le mien. Il a raison sur un point: les charlatans et les opportunistes sont légion, et ça dans tous les domaines. Mais ça c’est la nature humaine. Ceci dit: continue à nous montrer le chemin…

  10. @Frederick @Anne Mon billet parle plus d’une attitude que d’une formation. Oui les médias sociaux faut les apprendre sur le tas (quoi qu’il y ait de très bons livres sur le sujet) et idéalement il faut forger pour devenir forgeron

  11. Le problème n’est pas la quantité mais la qualité des pseudos experts, de façon général plus tu es compétant moins tu as besoin de la petite mesquinerie pour te faire valoir. Malheureusement plusieurs travaille plus fort a discréditer la compétence des autres plutôt qu’a développer leurs propres compétences.

  12. @tous

    La petite mesquinerie fait partie du monde des affaires; de la « business » comme on dit. Parce qu’il y a de l’argent à faire, les hommes/femmes deviennent fous. « Evil » même parfois.

    L’appât du gain, la peur de perdre sa job ou l’envie irrationnelle de devenir « Big » alimente ce climat de plus en plus malsain chez les individus.

    Pour les entreprises, la réalité est encore plus vicieuse et pour garder ses clients ou aller en chercher de nouveaux, encore plus gros, la morale n’existe pas.

    C’est comme ça. Et c’est triste.

    Peu importe qui tu es: pionnier, visionnaire, wanna-be-spécialiste-des-médias-sociaux ou hipster du eMarketing, le constat est pour moi toujours le même: la petite mesquinerie va tous nous tuer.

    Peut-on arrêter et enfin devenir plus humain, ouvert, transparent, généreux et partager plutôt que de protéger?

  13. Je crois que la reconnaissance viens des autres…. ceux qui se proclame haut et fort expert son peut-être ceux à fuir le plus.

    Les gens (clients) reconnaissent l’expérience, c’est eux les premiers qui doivent nous donner le titre d’expert.

    Je ne me dis pas experte mais bien expérimenté. De toute façon, rester à jours est un défit en soit!

    Je ne m’en fait pas trop, comme dans tout il y aura une sélection naturel. Continue ton bon travail, je n’ai pas de doute que tu resteras une référence dans le domaine!

  14. Pas toujours d’accord avec toi, mais là tu marques un point important.

    Les métiers ne s’improvisent pas et ne s’imposent pas du jour au lendemain. Ils se maîtrisent à la pratique. Maintes fois sur le métier…Quant à la mesquinerie là ou il y à de l’homme il ya à de l’hommerie. Merci de nous le rappeler

  15. Frédérick Roger

    @tous les experts

    J’ai mal exprimer mon commentaires. Ma question ne se voulait pas une interrogation sur le parcours que je devrais emprunter pour parvenir au statut d’expert des médias sociaux, mais plutôt; comment définissez-vous un expert?

    Oui, la tarte est immense. À tout le moins vu d’ici 🙂 J’ai parmi mon réseau, 5 relations devenues des amis. Nous sommes tous dans le même domaine d’affaires, dans pratiquement le même marché, offrons à peu de chose près les mêmes services, avec différents niveaux d’expertises et réussissons tous très bien (oui, la notion de réussite est relative). Lorsque nous sommes ensemble personne n’est avares de ses expériences ou même de ses projets de développement, pourquoi? Tout simplement parce que nous sentons bien que notre lien de concurrence se noie dans le marché. Il y a tout simplement « trop » de clients (ah la vilaine phrase 🙂 ).

    Pour mes clients, je crois que je suis un expert dans mon domaine. Dans votre marché, je ne le serais peut-être pas autant. Par contre, je ne crois pour autant être un « pseudo-expert » je crois seulement me situer sur une pente plus prononcé de ma courbe d’apprentissage que d’autres.

    Alors, je récidive par pure curiosité: Qu’est-ce qui définit un professionnel des médias sociaux? 🙂

  16. @Frédérick C’est celui qui sait de quoi il parle, qui a d’abord expérimenté pour lui-même ou sa boîte, qui ne fait pas de fausses promesses, qui livre des résultats concrets au client et qui idéalement, fait ça avec un esprit ouvert et de partage qui caractérise justement ces médias sociaux…

  17. Pour info, le fait consistent a grappiller des infos de ci de la en anglais s’appelle « bay picking » ou « cueillette » en francais.

  18. Frédérick Roger

    @MichelleBlanc Si j’avais une tendance au fanatisme, je me lancerais sur le champs vers la Place Versaille m’y faire imprimer un gaminet portant cette définition et votre nom bien en vue. Mais comme j’ai une nature plutôt rationel, je vous demanderais humblement de me permettre de faire la « cueillette » (merci @Raphael) de votre définition. En incluant la source bien entendu.

  19. J’aurais le goût de dire: «ruée vers l’or» pour les entreprises et organisations qui décident de s’embarquer dans une stratégie d’insertion dans les MS et qui veulent établir un contact direct avec leur clientèle. N’est-ce pas un moyen de sauver dans des coût de publicité où des agences par le passé se sont graissées la patte? J’en conviens qu’il ne faut pas totalement délaisser les moyens de communications conventionnels, mais le Web 2.0 permet une nouvelle approche en communication à mon avis moins coûteuse.

  20. Thomas Bastien

    Merci Michelle pour ce billet qui décrit avec réalisme la situation 2.0 au Québec.

    Par contre, je trouve dommage que tu ne proposes aucune solution, aucune action concrète qui puisse servir aux entreprises afin de les aider dans leurs recherches (même si ton blogue parle entièrement de cela). Faut-il une accréditation pour l’agence qui se veut ‘spécialiste 2.0’, une sorte de A+ similaire aux entreprises de relations publiques?

    Je fais sûrement partie de ces jeunes cueilleurs d’infos (info que je ne m’attribue pas). Un petit rappel : je n’ai pas tes 15 ans d’expérience ni ta formation (désolé, à l’époque, je jouais encore à l’ado prépubère fan du seigneur des anneaux). C’est NORMAL que l’on s’inspire des personnes qui sont dans le métier depuis si longtemps. Mais pour ma part, je trouve qu’on s’en sort pas si mal 🙂

    J’ai juste l’impression que tu te trompes de cible. Ce n’est pas aux jeunes (ou aux vieux) ‘experts’ qu’il faut s’adresser, mais aux entreprises qui les emploient. Ce sont elles qui leur mettent la pression pour se faire reconnaitre dans le milieu… (et j’ai la chance de ne pas parler de la mienne).

    ps: J’aime le ‘vivre convenablement de notre boulot’ 🙂

    Thomas

  21. @tous,
    un point de vue de client : détrompe-toi Michelle, la majeure partie des clients sont dupes…alors dans le doute, ils s’abstiennent ou se lancent par eux-mêmes, à l’aveuglette, ce qui est encore toléré sur le 2.0 (quoi que!). Et c’est un frein au développement de votre secteur à mon sens car ces abstentions sont autant de manque à gagner pour votre secteur. À vous lire tous ici, ce combat se joue entre vous…et contre vous au final.

  22. Frédérick Roger

    J’aime beaucoup votre point @AnaïsLaurent. C’est vrai que beaucoup de clients potentiels ont peur du web 2.0 par méconnaissance du secteur mais aussi parce qu’ils sentent que c’est la jungle.

    À la lumière de votre commentaire et de ce qui à été dit;

    @MaximeJobin: « C’est trop facile de dire qu’on est un expert. »

    @moi: « qu’est-ce qui définit un professionnel des médias sociaux? »

    @PierrePerreault: « Dans les médias sociaux, ceux qui se présentent comme experts ne sont pas tous des exploiteurs »

    @Alextreme: « Sans amateurs il n’y aurait pas d’experts et on ne devient pas expert sans commencer comme amateur. »

    @PierreCoté: « Peut-on arrêter et enfin devenir plus humain, ouvert, transparent, généreux et partager plutôt que de protéger? »

    @GenevièveLabadie: « Les gens (clients) reconnaissent l’expérience, c’est eux les premiers qui doivent nous donner le titre d’expert. »

    @MarcLevasseur: « Les métiers ne s’improvisent pas et ne s’imposent pas du jour au lendemain. Ils se maîtrisent à la pratique. »

    @ThomasBastien: « Faut-il une accréditation pour l’agence qui se veut ’spécialiste 2.0?, une sorte de A+ similaire aux entreprises de relations publiques? »

    @AnaïsLaurent: « À vous lire tous ici, ce combat se joue entre vous…et contre vous au final. »

    Serions-nous prêt à une association des professionnelles et professionnels du web 2.0?

  23. Ping : Expertise des médias sociaux « Frédérick Roger

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