La difficulté des artistes avec le Web

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Ce midi j’ai frappé un mur. Un de mes bons copains est musicien à succès. Il a déjà eu des succès sur la scène internationale et continue sa carrière qui est sur une belle lancée. Il m’apostrophe avec ce commentaire
« Ton invitation LinkedIn je m’en criss, les réseaux sociaux c’est de la merde »
«  Bin ce n’est pas grave, tu es mon chum pareil. Je n’ai pas besoin de LinkedIn pour te parler de toute manière, c‘est une application à partir de LinkedIn qui a été envoyée à tous mes contacts GMail »

Puis il s’excuse, on parle de choses et d’autres et je lui dit
« bientôt je vais parler de musique en ligne lors d’une émission de télévision et j’ai bien hâte d’exposer ma position sur le fait que l’argent est maintenant dans les produits dérivés de la création intellectuelle plutôt que dans la création intellectuelle elle-même »

Puis il s’emporte,
« la musique gratuite sur internet ça me fait chier »

Oui, mais tu sais qu’au début du siècle dernier lors de l’arrivée de la radio les artistes ne voulaient pas y jouer de peur que…

Il me dit oui, oui, je connais ton histoire et de toute façon toi tu es la personnification du point de vue du blogueur et moi du musicien on ne peut pas se parler, je criss mon camp tu me les pompes trop. Je ne suis plus capable de t’entendre salut, il se lève et s’en va en tabarnak

Quelques minutes plus tard, un autre pote qui lui est acteur vient me voir. Je lui raconte la mésaventure puis il me dit :

Tu sais Michelle, tu n’as pas été très à l’écoute. C’est très difficile pour les artistes présentement. Ils ne vendent presque plus de disque et contrairement à toi et tes conférences, faire des spectacles ce n’est pas payant. Ils ont une grosse équipe de tournée, des musiciens, des techniciens, de l’équipement, un manager, au bout du compte, ils ne touchent pratiquement rien. Je comprends qu’il ait pogné les nerfs. D’ailleurs, on a le même problème avec l’UDA qui n’arrive pas à se faire payer les pubs que les artistes font et qui passe sur le Web. Le web est en train de nous ruiner. La prochaine fois ferme ta gueule et écoute-le. Ne parle plus de Web.

Morale de l’histoire

Je compatis avec les artistes, je comprends que plusieurs n’usent pas du Web de la bonne manière et je suis consciente que ceux qui font le plus de frics avec les contenus en ligne, quels qu’ils soient, sont les fournisseurs de services internet qui ne paient aucune redevance à qui que ce soit et que c’est SCANDALEUX. Je comprends aussi que comme le mentionne Attali, les modèles d’affaires doivent changer et la culture qui a toujours été financer par le privée et le public, ne l’est pratiquement pas pour le web et les créateurs qui y déversent de nombreux contenus. Entre-temps, bien des gens sont pris dans l’étau du changement et n’arrivent plus à vivre de leur art et c’est d’une tristesse profonde.

J’aime les artistes et je suis prête à faire ma part pour les aider à capitaliser sur le Web plutôt qu’à le démoniser et à lutter avec acharnement contre les changements qui sont inévitables. Je suis donc prête à offrir mes services de consultante, à moitié prix, selon ma disponibilité aux regroupements d’artistes qui pourraient requérir mes services. Pour le reste, je ne peux malheureusement que compatir pour ceux qui malheureusement, sont pris dans le tordeur sans pitié du changement…

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MAJ

À lire ABSOLUMENT (Que Nicole Bouchard me suggère sur mon mur Facebook), pour un autre point de vue:
Chez Marianne: Jean-Louis Murat (1/2): «Les médias se comportent comme des proxénètes avec le monde du disque.»

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Commentaires

  1. Braymond

    Je comprends tellement ton billet aujourdh’hui!! L’attitude face aux médias sociaux de certaines personnes frise parfois le ridicule. La peur du changement est souvent un facteur dans cette équation-là. On prends comme exemple le nouveau facebook qui s’en vient.. déjà plusieurs montent sur leurs grands chevaux NONNNNNNNN ! Pas de changement sans agréement!

  2. Emily

    Michelle, j’ai une question.
    Vous avez dit que les artistes ne vendent presque plus de disques. Est-ce que vendre les disques c’est le seul façon de gagner de l’argent? Les trucs comme Itunes, ou est-ce que l’argent va après qu’on achète un album? Est-ce que les services comme ceux là sont bien estimés?

    J’m’excuse si mon grammaire n’est pas bon…

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  4. Edith Jolicoeur

    Oh boy! Je suis une artiste professionnelle (arts visuels & métiers d’art). J’ai choisi l’autoédition. Plus de 50 % de mon chiffre d’affaires est attribuable à ma présence active sur le Web. Si vous saviez à quel point ça dérange plusieurs de mes pairs!

    Des remarques comme celles que vous avez eues, j’en ai reçu et je continue à en recevoir encore régulièrement. C’est malheureux.

    À mes pairs détracteurs (et à qui veut l’entendre) j’explique que lorsque j’ai obtenu mon statut légal, en 2003, on m’a envoyé un document intitulé « L.R.Q., chapitre S-32.01 LOI SUR LE STATUT PROFESSIONNEL DES ARTISTES DES ARTS VISUELS, DES MÉTIERS D’ART ET DE LA LITTÉRATURE ET SUR LEURS CONTRATS AVEC LES DIFFUSEURS ».

    Ben, j’ai lu ce document d’un couvercle à l’autre et nulle part je n’y ai lu que j’entrais en religion et/ou que je devais faire voeu de pauvreté.

    Au contraire, ce document, en plus des renseignements disponibles auprès des associations d’artistes professionnels reconnus expliquent quels sont nos droits et obligations, et, implicitement, comment faire de l’argent avec!

    Pour le reste, que voulez-vous? Essayer de faire comprendre comment tout ça (incluant l’utilisation du Web dans une stratégie de mise en marché de l’art) peut être bon pour eux à certains artistes relève du missionnariat!

  5. Patrick

    l’exemple parfait du modèle québécois . Ce n’est pas Le web Le problème Mais plutôt la qualitée. Ils sont habitué aux subventions et aux quotas. Démarquez vous et Le web vous Le rendra 100 fois au lieu de vous nuire…

  6. Louise Beaupré

    Je suis artiste en arts visuels et je conçois que sans l’adhésion aux médias sociaux, tout autant qu’Internet et le site au début, je manquerais un gros bateau.

    J’ai approfondi ma technique en France sur Internet à partir de 1998. C’est une française qui m’a initié à la conception web, via MSN. Grâce à Internet, je suis allée exposer en France et tout récemment, nous avons, en collaboration avec mon partner, réalisé et livré une sculpture à Paris. Et la plupart de mes clients me suivent sur les médias sociaux et sont toujours à jour.

    Il faut cesser d’attendre après les autres. Je suis gestionnaire et habituée à être à l’affût. Merci pour le billet.

  7. Marie-France

    C’est un sujet très intéressant. Le CALQ et la SODEC se penchent actuellement sur cette question. Pour résumer brièvement la démarche, on se demande comment intégrer le numérique dans les pratiques, autant pour la création, la diffusion, la mise en marché…

    Ce qui est paradoxal à mon sens, c’est que les discussions étant issues du gouvernement seront sans doute très longues par rapport à l’évolution du numérique…

    En attendant, c’est une belle initiative Michelle d’offrir tes services à rabais pour ces gens!

  8. Nadia Gosselin

    Bon… je vais me faire tirer des tomates, là, sans doute,mais… tu sais, j’ai lu ton billet Michelle, et tes copains —sauf tout le respect que je leur dois ne serait-ce que pour être artistes en ce bas-monde capitaliste—souffrent, et ce sans égard à leur talent, d’un sérieux problème lié à leur incapacité de communiquer efficacement tant dans leur langage que par les moyens mis à leur disposition grâce aux nouvelles technologies.

    En bref, le secret de la réussite réside quant à moi bien davantage dans l’aptitude à communiquer par divers moyens, ce qui me semble être la principale manière de se démarquer du lot et de connaître éventuellement le succès —voilà en grande partie à quoi j’attribue le tien— en sachant tirer son épingle du jeu. Puisqu’on ne peut éviter son influence, il faut emboîter le pas, chercher des solutions, et mettre la technologie à notre service plutôt que de la subir.

    Maintenant,oui, bien sûr ton offre de service à rabais ne peut être que bienvenue puisque la plupart des artistes ne roulent pas sur l’or, mais réalise un peu que ce que tu leur offres est en réalité ce dont ils ont le plus besoin : des moyens de communiquer efficacement et de faire entendre leur voix!

  9. caro

    Le gouvernement du Canada, en 2007, a publié une études qui prouve que les gens qui téléchargent de la musique sont aussi les gens qui achètent le plus d’albums. (http://www.ic.gc.ca/eic/site/ippd-dppi.nsf/eng/h_ip01456.html)

    Exemple concret : je suis étudiante et très peu intéressée par la musique qui joue actuellement sur les radios de l’Île. Depuis toujours, j’ai recherché activement la musique que j’allais écouter en passant par des moyens illégaux sur Internet. J’aimerais m’offrir le luxe de m’acheter un album à l’aveuglette, mais me procurer des albums importés à 40$ sans savoir si ça en vaut la peine, très peu pour moi. Mais par contre, lorsque j’aime vraiment un album, il n’y a pas une frontière pour m’empêcher de l’acheter quitte à manger du kraft dinner pendant une semaine.

    Mes artistes préférés, au départ, ne se souciaient pas de l’intérêt que des personnes à l’extérieurs de leur pays puissent s’intéresser à leur musique, ce qui était pourtant le cas grâce à Internet. Lorsqu’ils s’en sont rendus compte, ils ont engagé des gens pour parler en leur nom sur les réseaux sociaux, ils se sont engagés des traducteurs pour inclure la traduction anglaise de leurs paroles dans les livrets. Ils ont aussi commencé à faire des concerts outre-mer et à signer des contrats de distribution à l’échelle internationale. Si ce n’est pas une preuve de l’efficacité de l’internet, je me demande très bien où elle est…

    Je crois que même si les ventes d’albums sont en baisse, les moyens de se faire de l’argent avec la musique ont augmentés ou sont devenus plus accessibles. Quand j’aime un artiste et qu’il se déplace de très loin pour venir à Montréal ou à Toronto, je fais des économies pendant un long moment et je me déplace pour les voir et pour m’offrir, au même moment, t-shirts et quelques produits dérivés.

    Les éditions spécials collectors d’un album sont aussi un autre moyen pour gonfler les profits. Quand on a adoré un album, rien de plus plaisant que de se le procurer avec un livre à la place du livret habituel, une pochette plus rigide et tout… Aussi, maintenant, les artistes peuvent faire du profit en vendant des sonneries de cellulaires, en vendant leur droits pour des jeux de rythme à la guitar hero (et pourquoi ne pas en créer un similaire pour mettre sur le iphone/android, ça distrairait les gens dans le métro…). Les t-shirts et autres accessoires aussi sont plus faciles à acheter qu’auparavant où il fallait aller à des concerts ou faire 3-4 magasins différents pour s’en trouver un. Les billets de concerts n’ont aussi jamais été aussi chers.

    Oui les gens téléchargent maintenant et téléchargeront. Ce comportement ne s’arrêtera pas. Oui le temps est dur pour les artistes. Mais avec tout l’argent et toutes les opportunités qu’il se trouve sur le web, je trouve que c’est simplement de la paresse pure quand un artiste vient se plaindre de perdre des revenus sans même essayer de se renouveler sur cette nouvelle plateforme.

  10. Frédéric Chiasson

    Bravo pour ce billet extrêmement pertinent ! Comme vous pouvez le voir sur mon site, je suis compositeur, chercheur en musique, transcripteur et enseignant. J’ai suivi vos conseils dans votre premier livre et j’ai un blogue inclut dans le site.

    Je suis tout-à-fait d’accord avec vous pour dire que le modèle de l’économie doit changer. En effet, avec la gratuité de la musique sur Internet, on ne peut plus compter sur les disques pour nous faire vivre. Mais il y a pire !

    Les concerts ne font plus vivre la musique non plus. Les honoraires des musiciens dans les petites salles ont fondu comme peau de chagrin en 40 ans. J’entends souvent des groupes émergents dire qu’ils acceptent des contrats en échange de l’argent de la bière ! Et à cause des festivals qui proposent des concerts gratuits, les gens vont moins aux spectacles payants. Moins d’argent à faire là aussi.

    Pire encore, pour un compositeur à l’image, il semblerait que les budgets de musique de film et de télé de maintenant correspondraient à 17% des budgets d’il y a 40 ans. Les compositeurs n’ont plus Vous trouvez les indicatifs d’émissions de télé moins bons qu’avant ? C’est pour ça.

    En fait, le problème n’est pas juste le web. Oui, le téléchargement illégal fait mal, mais c’est surtout que toutes les autres sources de revenu pour les musiciens se réduisent en même temps. En fait, Pierre-Michel Menger, sociologue de la musique, a démontré qu’en 40 ans, si la demande de musique avait augmentée de 150%, l’offre, elle a augmenté de 400% ! La technologie a permis à plein de gens de s’improviser musicien. Le problème, c’est que la technologie ne remplace ni le savoir (former un musicien, c’est long!), ni le goût. Donc, plein de mauvaise musique dans notre société.

    Murat a raison : « on fait des disques [et de la musique] qui correspondent à l’économie de la musique. » On pourrait s’imaginer que l’on pourrait retourner à l’économie musicale qu’ont vécu Bach et Mozart, qui étaient des fonctionnaires de l’État payés pour composer de la musique. Mais quel citoyen de nos jours accepterait ça ? Disons-le franchement : pour le citoyen moyen, quoi qu’il en dise, la musique ne vaut pas grand chose !

    De mon côté, je fais ma vie en étudiant en recherche, en faisant de la copie de parties séparées pour la musique de film et de scène, comme le Cirque du Soleil, et parfois en enseignant. Mais bon, plus je fais ces activités, moins je compose !

  11. frederic

    Je dirai:
    trop de choix, tue le choix… il y a tellement d’offres maintenant au niveau de l’écoute musicale.
    Le stream permet de plus en plus une écoute dans tous les genres que le grand public ne soit plus incité à acheter directement un album physique ou numérique. De plus, pourquoi acheter un album si nous désirons juste une pièce musicale.
    Itunes à permis de démocratiser cette offre et de la personnalisée.
    Ensuite, les artistes ont aussi la possibilité de mieux se faire connaitre, grâce aux réseaux sociaux, blogs pour aller chercher là où se trouve son public.
    Le web et ces outils permet justement à moindre coût d’offrir une plateforme promo et inciter ainsi à venir découvrir et acheter la musique. CerTains artistes d’ici on su jouer avec le WEB, j’ai découvert Sébastien Lacombe par un contenu inédit lors de son séjour au Sénégal : http://musique.radio-canada.ca/musique/dossiers/sebastien-lacombe-dakar/index.aspx?ID=502
    http://www.sebastienlacombe.com/
    Mieux le connaitre, permet la découverte donc l’envie de venir le voir, l’écouter et attendre son prochain album.
    Sans doute dans sa version numérique car mon style est digital.
    Il y a de la part aussi des musiciens un travail d’adaptation aux nouvelles normes du marché, tendances, ne pas aller à l’encontre et de dire que le web tue la musique.
    Je crois qu’il faudrait que les distributeurs et certains joueurs arrêtent de sa «gaver» sur le dos des artistes.
    Donc, comme partout et comme toujours le monde est en mouvement et nous devons nous adapter pour vivre et non survivre et se plaindre.
    On est pas en Afghanistan ni en Somalie… profitons-en pour avancer.

  12. Mathieu Laferrière

    J’ai été approché pour donner de la formation et mettre sur pied des stratégies pour des musiciens il y a un an. J’avais mentionné qu’avec mes connaissances actuelles en réseaux sociaux, j’aurais aimé revenir en arrière, alors que j’étais dans un band. Ça aurait été rock n’ roll.

    J’ai parlé à quelques gérants d’artistes. Ce qui ressortait de ces échanges, c’est qu’une grande majorité de musiciens ne réussissent même pas à remplir les papiers pour des subventions. S’ils n’ont pas la rigueur pour obtenir de l’argent, qu’en sera-t-il pour communiquer, gérer une communauté ou autre ?

    Je ne veux pas généraliser, alors prenez ce point à la légère. Mais si je retourne 10 ans en arrière et que j’analyse les autres groupes que je fréquentais… Force est de constater que ce n’est pas pour tout le monde. La musique est parfois leur seule façon de communiquer et d’entrer en contact.

    Donc des besoins ? Oui. Des solutions ? Assurément. L’énergie, les aptitudes requises et l’argent pour mettre ça en place ? Je crois que c’est là que ça commence à être difficile.

    Mais n’oublions pas le fan dans l’équation. Celui qui passe des heures gratuitement à relayer l’information, celui qui crée un blogue pour parler de son artiste préféré, etc. Une armée de gens qui se construit tranquillement, qui serait peut-être prêt à donner pour recevoir des éléments distinctifs ou des primeurs, etc.

    Merci pour le billet et les commentaires qui alimentent cette discussion.

  13. Sincever

    Bonjour Michelle,

    Cédric (TerroirsQuébec) m’a dit de vite venir lire ton billet fort intéressant. Sache que j’organise tous les derniers jeudi de chaque mois un 6@9 dans une rencontre décontractée entre artistes, professionnels de la musique, mélomanes, développeurs et communicateurs… Un sujet est défini au préalable et on débat ensemble avec l’expérience de chacun.

    Que penses-tu de ce sujet pour le prochain YULmusiQC (c’est le nom de ces soirées)? Serais-tu prête à venir en débattre? Évidemment les lecteurs du billet sont également invités!!

    jeudi soir, ce fut très intéressant puisqu’un label communautaire tente de se lancer à Montréal depuis plusieurs années mais on lui met des battons dans les roues et il nous a expliqué comment il se bat pour arriver à monter quelque chose ici! C’est un français qui souhaite faire l’équivalent de MyMajorCompagny mais en allant plus loin. Il m’a présenté son projet et sa gigantesque plate-forme devrait ouvrir bientôt.

    Il ne faut pas mettre de côté le fait qu’au Québec, on est en retard sur beaucoup de chose, je ne t’apprends rien (accès internet, plate-forme musicale, le iPhone qui arrive combien de temps après les autres…), simplement parce que c’est un petit marché avec 3 millions de consommateurs potentiels. Dès que quelqu’un veut se mouiller pour lancer quelque chose, pour monter un nouveau modèle, on lui fait peur parce qu’on ne veut pas évoluer.

    Je comprends que l’artiste peux utiliser les réseaux sociaux encore faut il qu’il sache le faire et surtout qu’il veuille le faire… Combien d’artistes ont eu une formation sur le sujet et qui ont trouvé ça génial sur le moment mais au final qu’ils n’ont jamais touché aux profils qu’on leur a monté lors de leur formation. Simplement parce qu’ils ne sont pas fait pour ça… Ce n’est pas leur truc… Il y a des compagnies qui proposent de le faire pour eux mais l’artiste n’a pas forcément les moyens et surtout, ce n’est pas l’âme de l’artiste qui rédige et ça perd totalement l’intérêt, non?

    Le discours de la musique gratuite, c’est comme celui de l’open source, il y a ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Pour moi les deux avis contraires se défendent.

  14. Frédéric Chiasson

    @Sincever : Tiens, je viens de m’inscrire au prochain YULmusiQC. J’espère qu’on aura quelque chose à dire sur la musique classique.

  15. La difficulté des artistes avec le Web | Bienvenue! | %blog_URL%

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  16. Laure Cohen van Delft

    Bravo! pour l’article, pour l’engagement envers les laisser-pour-compte.
    Et c’est la même peur épidermique pour les écrivains. À cet effet, le blogueur de la République des livres le décrit très bien: http://passouline.blog.lemonde.fr/2011/10/02/une-librairie-est-elle-encore-un-lieu-unique/#comments
    Et BootCamp Montréal est une belle réponse à toutes ces questions.

  17. Célinette

    Ah ces expressions canadiennes, ça fait plaisir !Hélas, le parler est moins fleuri en France 🙂

  18. Jean-Robert Bisaillon

    Il va falloir pousser le débat plus loin et nous armer de patience!
    Voir une proposition de licence globale ici http://www.songwriters.ca/propositionfran%C3%A7ais.aspx
    et un chouette réseau social en-ligne dédié ici http://www.musiqcnumeriqc.ca
    Désolé pour le commentaire laconique, mais je reviendrai m’en mêler.
    Au plaisir Sincever, au plaisir Michelle!

  19. La difficulté des artistes avec le Web – Rencontre YULmusiQC – 27 octobre 2011 | musiQCnumeriQC.ca

    […] Blanc a évoqué sur son blogue La difficulté des artistes avec le Web. Ce sera le prochain sujet de la rencontre mensuelle du mois d’octobre qui aura lieu le jeudi […]

  20. La culture et le choc des cultures numériques • Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure

    […] avant de continuer, je vais réécrire ici ce que j’ai déjà écrit dans mon billet : La difficulté des artistes avec le Web, en parlant d’un de mes potes qui est musicien reconnu internationalement. (…)Quelques minutes […]