La beauté du « pull marketing »
Depuis maintenant 7 ans (soit depuis la création de ce blogue) je fais du « pull marketing », concept que j’explique bien dans mes billets Le push et le pull marketing expliqué par le karaté et le judo, The proof is in the pudding, Pourquoi les entreprises se plantent sur les médias sociaux en général et Twitter en particulier, ou Les avantages du « pull marketing » .
La réelle beauté du « pull marketing »
Il y a une différence fondamentale entre se vendre et être acheté. Dans le premier cas, ça demande un effort de persuasion considérable. De plus, une fois que le client a acheté, il sera toujours sur ses gardes pour tenter de valider s’il a fait une bonne affaire. Dans le deuxième cas, l’effort est plutôt mis dans l’assiduité à créer des contenus et dans la rigueur à s’astreindre à une certaine régularité de production. Par contre, l’effort de vente est pratiquement nul. Le client veut vous avoir. De plus, lors de la prestation du service ou la livraison du produit, le client est déjà convaincu du bienfait de son achat. Il a alors une ouverture qu’il n’aura jamais s’il s’est plutôt fait vendre.
Dans mon cas particulier (vente de service dans un contexte B2B), cette ouverture du client est extrêmement bénéfique. Le transfert des connaissances, le partage des analyses, les sessions de remue-méninge ou les rencontres d’analyses stratégiques ou de conseil de gestion sont extrêmement productives pour le client. Son ouverture se reflète même dans sa capacité d’entendre des choses difficiles, de comprendre les erreurs de parcours et de décider de la marche à suivre au-delà de la « zone de confort » avec laquelle nous sommes tous plus enclins à nous réconforter. Mais la réelle beauté du « pull marketing » est que la plupart des clients qui « décident » de venir travailler avec moi, deviennent souvent aussi par la suite « des amis » et la « relation d’affaires » s’en voit aussi grandement améliorer.
Je vous parle de ça parce que ça me frappe particulièrement aujourd’hui. Ce matin je reçois le téléphone d’une cliente avec qui je n’ai pas transigé depuis 2 ans. Notre session-conseil via Skype (cette cliente est au Saguenay) était particulièrement joviale et productive. C’était comme si on c’était jasé la semaine dernière. Ce soir, j’irai aussi souper chez un autre de mes clients, solidifiant encore davantage notre relation amitié/affaires. Finalement, il y a quelques années, je mangeais avec mon ancien associé Guillaume Brunet. Nous parlions de différents prestataires de notre domaine d’expertise et il me disait les récriminations qu’il entendait à propos de compétiteurs.
Je lui demandai donc
« et qu’est ce qu’on dit de moi dans le marché? »
Il me répondit
« J’ai entendu bien des gens dirent qu’ils ne travailleraient jamais avec toi parce que tu es fucké (lire ici transsexuelle, grande-gueule et autre), mais de ceux qui ont déjà travaillé avec toi, je n’ai JAMAIS entendu le moindre commentaire négatif ».
Je dois cette appréciation sans doute à la satisfaction de mes clients, mais très certainement aussi au fait que la grande majorité sont aussi devenus des amis et ça, c’est très difficile à obtenir avec du « push marketing »…
Article publié le vendredi, 1 février 2013 sous les rubriques Blogues d'affaires, Marketing 2.0, Marketing Internet et Médias sociaux.