Twitter, comment suivre des milliers d’usagers et les Twittersnobs

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Pour revenir à la question de Twopcharts qui discrimine négativement ceux qu’il considère des spammeurs parce qu’ils suivent trop de gens à leur goût, permettez-moi d’enfoncer le clou une fois de plus. Je disais à propos de ce classement que ça en était un pour : Twitter snob. En fait, l’expression n’est pas de moi. Elle est plutôt de Perry Belcher (qui au moment d’écrire ces lignes a un ratio de 116,062 Following  106,460 Followers) et qui compare, dans une video amusante, les comportements Twitter de Kevin Rose et de Guy Kawasaki, deux bonzes de la techno et leurs comportements Twitter, snob ou pas.

Je me range définitivement dans le camp des non Twitter snob et pour aider ceux, qui comme moi, ne sont pas obnubilés par leur nombril à faire du « solomedia » plutôt que du « socialmedia », je vous invite à lire le billet How To Use Twitter When You Follow Several Thousand People de Twitterpowersystem.com (que je traduis et adapte librement ici pour vous).

  1. Votre communauté Twitter est comme une société. Après un certain nombre de Followers, votre communauté sera moins personnelle, mais elle sera tout de même intéressante en fonction des infos que vous partagez et des interactions que vous y avez. Souvenez-vous qu’une petite communauté est peut-être plus personnelle, mais qu’une grosse communauté a plus de chance d’attirer des gens qui sont en lien direct avec vos intérêts et vos sujets de prédilection. Ce n’est pas nécessairement mieux, c’est juste différent.
  2. Faites attention à qui vous « followez ». Moi je ne fais que très peu de demandes à « follower » des gens. Mon approche en est une de « pull » plutôt que de « push ». Ce sont mes Followers qui demandent à joindre ma communauté et, s’ils ont des points en commun avec mes sujets on avec ma géographie, je les « follow » à mon tour. Ça permet en outre de développer une communauté plus alignée avec ma passion : c’est bon pour eux et pour moi.
  3. Ne tolérez pas le spam. Moi je « unfollow » systématiquement ceux qui me spamment.
  4. Valorisez le contenu d’à-propos.
    1. Ajoutez de la valeur aléatoire en répondant à des messages de vos usagers, au hasard, lorsque vous avez le temps ou encore, en aidant ceux qui font des requêtes que vous trouvez pertinentes.
    2. Développez des affinités avec certains sous-groupes de votre communauté. Par exemple, je twitte principalement en français à partir de Montréal. Donc, les potes francos de Montréal ont un avantage certain dans ma communauté.
    3. Moi je retwitte ce que je trouve pertinent et par le fait même, je mets en évidence les membres de ma communauté.
  5. Soyez visible avec vos contenus d’appoint. Twittez à différentes heures du jour et modifiez vos messages avec différents points sur une même information que vous jugez capitale. J’atteins cet objectif en faisant (notamment) des MAJ (mise à jour) à certains billets.
  6. Soyez vous-même. L’authenticité est contagieuse, la pertinence aussi. Sur Twitter et sur les médias sociaux, être soi-même rapporte. Ne modifiez pas vos habitudes pour faire plaisir à un petit groupe, vous y perdriez de votre naturel et s’ils se désabonnent, des dizaines, voire des centaines d’autres se joindront à vous.

Finalement, si vous en avez marre des twittersnob, suivez les conseils d’Emmanuel Gadenne et « flushez-les » (désabonnez-vous pour les potes français, flusher est le joual pour tirer la chasse d’eau, hehehe).

Dans un contexte d’affaires, une entreprise canadienne qui a très bien compris l’utilité de Twitter et qui ne parle pas qu’au Je ou au Nous est le Twitter de Lululemon.

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Commentaires

  1. Flav

    Il convient de relativiser tout de même un peu le concept de “Twitter snobs”. On peut suivre peu de monde et avoir beaucoup de followers sans pour autant mépriser ces derniers. C’est une question de temps et d’utilisation du service, même si effectivement l’intérêt me semble plus important quand l’échange est possible… Les replies seront tout de même visibles si on ne suit pas les personnes qui les font.

    Pour ce qui est du ratio followers/following, ton attitude parait logique (attitude “pull”), je fais la même chose. Attention toutefois, dans ce domaine certains (beaucoup ?) utilisent le push à tout va et suivent toutes les personens qu’ils croisent (automatiquement ou pas) avant de les rayer s’ils ne followent pas en retour. Cette technique de spammeur arrive au même résultat, le ratio n’est donc pas le seul élément à observer… La course au chiffre n’a pas que du bon, et l’attitude de certains en la matière est au mieux risible, au pire plus que condamnable. L’idéal serait de pouvoir savoir qui follow en premier…

  2. Christian

    Très bon billet. Logique et simple.

    Suivez moi et je vous suivrais mais je risque de jamais vous lire car je réussis à lire que 2% de ce qui s’écrit sur mon Twitter. :o)

  3. Marc Desjardins

    Je sursaute chaque fois que j’entends le terme «communauté» invoqué à toutes les sauces pour justifier chaque balbutiement de la planète Web qui soit un peu moins unidirectionnel que le précédent. Pour moi, une communauté c’est un ensemble de participants où chacun a égale voix au chapitre, égale importance dans le forum constitué par le dialogue entre les participants. S’il y a écart dans le dialogue, ce n’est plus une communauté, c’est une plate-forme de diffusion. Ce n’est pas plus mal mais il faut assumer ses choix.

    On a beau «follower» tous ceux qui nous suivent, quand on dépasse la capacité à lire tous les messages, à réagir un à un et à laisser le dialogue modifier le parcours de ce qu’on avait initialement commencé à dire, on n’est plus en mode partage… on devient un diffuseur qui privilégie certaines voix plutôt que d’autres. 100 000 followers, ce n’est plus une communauté, c’est un auditoire. En fait, je pense qu’au delà de 1 000 followers, on fait de la diffusion, pas de l’échange. Rendu à ce niveau, tout ce qui compte, c’est notre image, notre crédibilité, notre branding personnel… Parler de communauté à ce moment-là devient profondément inexact… Je parlerais plutôt d’un aréopage d’admirateurs. Encore une fois, il n’y a rien de mal dans cette pratique mais il faut cesser de donner l’impression qu’on veut faire du grand dialogue démocratique.

    C’est pourquoi l’utilisation des outils communautaires par les grandes entreprises ne pourra jamais être beaucoup plus qu’un artifice plus ou moins heureux pour donner l’impression d’une communication moins dirigiste. Oh, bien sûr, il y a un peu plus de dialogue et d’écho mais proportionnellement jamais autant que de la communication dans un sens.

    Twitter, Facebook et les autres modulations communautiares sont de très beaux outils de focus groups et d’écoutes de tendances mais ils ne font pas autant qu’on voudrait nous le faire croire pour briser la terrible démagogie du consensus.

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