Le Parti Québécois et les médias sociaux

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Ça fait longtemps que je dis que la stratégie Web des partis politiques québécois n’est pas des plus efficace et limpide. Je le disais en pleine face à madame Pauline Marois, il y a plus d’un an de ça (lors de mon passage à Tout le monde en parle) et je l’ai d’ailleurs écris maintes et maintes fois. Le Parti Québécois dont il sera question ici, est probablement très représentatif de ce que l’on pourrait trouver dans d’autres parti (sauf que j’ai l’impression que ce n’est pas le cas avec Québec Solidaire, mais ce n’est qu’une impression qui me vient entre autres de mon billet Québec Solidaire me touche dans Twitter) il est question ici de Parti Québécois. J’avais expliqué à madame Marois qu’il était important de « laisser partir le message » d’appliquer « une perte de contrôle salutaire ». Voici donc le courriel que je reçois, via Facebook, de Luc Lefebvre (avec permission de publier de l’auteur):

Luc Lefebvre 13 avril, à 17:33
Salut Michelle!

(…)

Alors voilà ce qui c’est passé… Je suis sur l’exécutif du Parti Québécois dans mon coin (Saint-Henri, Sainte-Anne, dans le Sud-Ouest de Montréal). Depuis toujours je suis militant indépendantiste (tel que clairement spécifié sur mon profil Facebook). J’ai participé à la campagne Web de Labeaume, la campagne Web de Harel, certains députés sur Bloc à Québec ET Montréal. J’ai été sur le Forum Jeunesse du Bloc Québécois dans Montréal-Ouest, j’ai même été un blogueur invité à un colloque du PQ en novembre dernier à Montréal pour bloguer pendant le congrès… bref, je suis impliqué et je suis militant pour la cause indépendantiste de manière très claire.

Récemment, j’ai été élu sur l’exécutif du PQ de SHSA. Ils m’ont demandés de joindre en grande partie parce que je connais le Web, les nouvelles tendances, parce que je suis politique et parce que j’ai été en affaires. Bref, ils veulent utiliser mon réseau et mes capacités, ce qui me va.

Je leur demande donc pour avoir accès au groupe Facebook et au blogue de SHSA, ce qu’ils acceptent. Ils envoient la demande aux admins du PQ, et TADAM, voilà ce qui me revient:

“Salut!
J’espère que tu vas bien. J’ai acheminé la demande à la permanence pour te permettre de publier sur le site de notre comté (pqshsa.org)… Mais il y a un petit problème… C’est lié à ton adhésion à un groupe facebook qui réclame la démission de Pauline Marois! Qu’est-ce que c’est que cette histoire? J’aimerais comprendre.

Mieux vaut toujours être précis. On peut jaser des réserves ou critiques qu’on peut avoir à l’endroit du leadership de Mme Marois devant une bière un de ces quatre. Ce n’est pas tellement le point.
Par contre, adhérer à un groupe fb qui réclame sa démission quand on fait partie d’une instance du parti n’est pas anodin. À preuve, les réticences de la permanence à t’autoriser à publier sur notre site pqshsa.org
J’aimerais savoir ce qui te motive à adhérer à ce genre de groupe et si tu es conscient des problèmes que ça pose pour quelqu’un qui milite sur une instance.
Suis-je plus clair?”

!!!!

On me demande très clairement de me désabonner d’un groupe facebook parce que ça peut faire mal paraître le parti politique.

Ils ont spécifiquement monitoré les groupes que je joins (et j’en ai joins quoi? 200?), dans le but de s’assurer que le message était épuré un MAXIMUM et pour paraître le plus “propre” possible. Bref, faire tomber les opinions divergeantes, même si celles-ci sont clairement péquistes.

Bref, je ne vais pas me désincrire du groupe Facebook et je vais PAS accepter de me faire fermer la gueule comme ça. Je peux PAS accepter qu’on censure ainsi les gens sur le WEB.

Est-ce que ça signifie que tous les militants seront scrutés à la loupe? C’est quoi cette espèce d’approche Big Brother du Web là?

Tu imagines si Obama avait voulu censurer les suivants de Clinton comme ça?

Entk, je vais me battre. Si tu veux, j’ai les screenshots de la discussion qu’il me fera plaisir de t’envoyer par courriel!

Bonne journée.

– Luc Lefebvre

En guise de conclusion, je vous suggère de relire mon billet et les hyperliens qui s’y trouvent et de réécouter la capsule qui y est jointe: Le Lab VOXtv – Chronique : Barack Obama et sa gestion de la communication sur Internet

MAJ

À la demande de monsieur François Lemay, président, Parti Québécois de Saint-Henri – Sainte-Anne , en commentaire de ce billet, voici l’intégralité d’une portion des échanges qu’il a eu avec monsieur Luc Lefebvre sur Facebook, en complément de ce billet:

MAJ2

La beauté avec Québec Solidaire et avec leur campagne affichez vos couleurs sur Twitter est qu’on en faisait pas d’enquêtes sur les militants, on demandait à n’importe qui, qui le voulait bien, de mettre le logo Je vote QS sur leur avatar. Ça a donné un premier député au parti. Ce qui me saute aux yeux avec l’histoire ci-haut mentionnée est l’aspect « push » que j’y dénote. La ligne du parti, es-tu assez militant pour nous, on va te vérifier pour ne pas que tu nous mettes dans la marde. Plutôt que l’aspect « pull », voici nos idées, discutez-en, on va prendre la crème de vos réflexions collectives et on vous incite à nous faire de la pub gratis. Vous pouvez même nous faire de la pub si vous n’êtes pas totalement en accord avec nous. On va la prendre pareil cette pub. Deux approches à l’opposée… Il me semble que ça ne doit pas se battre aux portes pour donner son temps gratuitement à un parti. Mais c’est probablement juste moi… Moi j’aiderais bien les partis, mais jusqu’à présent ils m’ont tous tété des idées gratuitement (en payant le scotch)… Sont cheaps et « control freak »…

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Commentaires

  1. Maxime Couture

    Je me vois mal être un porte-parole de Bombardier ou de n’importe quelle autre entreprise privée ou publique si je réclame la démission du président de cette organisation.

    En quoi est-ce mauvais de monitorer les groupes d’un futur porte-parole ? Sinon, les journaux pourrait titrer (et c’est du déjà vu) : “Un militant de SHSA réclame la démission de Marois”

    Ce qui aurait un impact négatif sur l’ensemble du parti.

  2. Michelle Blanc

    @Maxime
    1- on ne parle pas d’un employé rémunéré
    2-On ne parle pas non plus d’un porte-parole officiel

    On parle d’un militant de longue date d’un parti politique qui exerce au surcroit, sa liberté d’expression ouvertement et clairement. Qu’un militant réclame la tête d’un chef du parti Québécois ça se compte par centaines. Que le parti continu la paranoïa du contrôle de l’information à tout prix au détriment de forces vives gratuites, c’est la continuité de l’incompétence

  3. Maxime Couture

    Il n’est pas rémunéré, certes, mais il représente un comté qui est un organe majeur du Parti, soit le pouvoir de développer, de créer et d’argumenter sur la plate-forme du parti. De plus, il devient un porte-parole officiel car les journalistes lui accordent plus d’intérêt qu’un “simple” militant.

    Il y a environ 1000-2000 militants par comté. Et environ 7-8 personnes sur les exécutifs par comté. Il y a donc une différence majeure entre un militant et un exécutant du comté.

    e peux être membre d’une entreprise, d’une coop et critiquer l’organisation.
    Vouloir être porte-parole et la critiquer c’est autre chose.

    T’as le droit de réclamer la tête de Marois, mais il me semble que lorsque l’on veut être porte-parole,..donc de porter la parole du parti, on y pense 2 fois avant de soutenir un groupe réclamant la tête du chef du Parti.

  4. Sébastien Marcil

    Bien d’accord avec Maxime. Qu’on me soumette un seul exemple d’une organisation, n’importe où dans le monde, qui a désigné comme porte-parole un membre qui souhaitait qu’on décapite sa tête, et j’amenderai mes propos… Je pense que jamais Obama n’aurait laissé un “birther” devenir blogger officiel.

  5. Marilyse Hamelin

    Je suis membre de l’exécutif du PQ dans Saint-Henri/Sainte-Anne et ke suis un peu surprise de la réaction de Luc. Surtout qu’il choisisse de vous écrire plutôt que d’en jaser avec nous.

    Quoi qu’il en soit, il me semble évident que quelqu’un qui écrit pour un parti politique doit partager ses grandes orientations. On est là par conviction ! Sinon ça sert à quoi? On ne lui ai pas demandé de commenter vu de l’externe : Luc est membre en règle du Parti Québécois et d’un conseil exécutif de circonscription du parti. Comme militant, on donne beaucoup de notre temps pour faire avancer les idées auxquelles on croit, alors c’est un peu normal que lorsque Luc demande la démission de la chef, on veuille en jaser…

    Est-ce qu’un bénévole anti-Obama affiché pourrait écrire sur le blogue officiel du parti démocrate? La réponse est non!

  6. Luc Lefebvre

    @Sébastien: Oui, Obama laissait blogger les birthers sur son site. Il laissait également les gens qui suivaient Clinton avoir leurs pages sur le site de Barack Obama.

    Ce qui compte avant tout, c’est le message, pas l’image. Si toute ta campagne et ton parti dépend uniquement de l’image, c’est que y’a sérieusement des problèmes dans ton parti politique.

    Je vais également copier ce que j’ai répondu sur mon profil facebook:

    “Le PQ n’est pas une entreprise privée. Le PQ est un regroupement de gens (gauche, droite) qui croient en l’indépendance. Si ce parti n’est pas prêt à accepter le fait que l’un de ses membres n’est pas d’accord avec la cheffe parce qu’il a joint un groupe facebook de 17 membres… C’est un parti qui, non seulement à des problèmes réels profonds et qui de plus n’a rien compris au web et aux mécontentements de la population face à la politique moderne.”

    “Maxime! J’ai donné une conférence sur l’identité numérique à Paris et je peux te confirmer que la position du PQ n’a absoooooooooooooolument rien à voir avec l’identité numérique.

    Il y a une différence entre contrôle de l’identité numérique et identité numérique. Ce que le PQ veut faire, c’est UTILISER les nouveaux médias, mais de manière traditionnelle. Or, le Web ne marche pas comme ça, c’est de manière asymétrique.

    On ne peut pas demander à des gens de bloguer, d’écrire sur une cause et un idéal de manière bénévole et militante, tout en leur disant “En passant, tu devrais penser ceci, cela, penser comme ça, pas joindre ça, etc.”. Ca marche pas. C’est EXACTEMENT pour ça que le population actuelle n’y croit PLUS.

    Elle ne croit PU à la politique parce que maintenant tout est FAUX. Toute l’identité est CONTRÔLÉE. Elle ne représente pas l’identité RÉELLE du parti, ses déchirements internes, ses opinions contradictoires, ses différentes approches. Non, maintenant c’est blanc comme neige et si on voit du gris, on ni TOUT en bloc, jusqu’à temps qu’une commission parlementaire décide là-dessus 8-9 ans plus tard dans un p’tit jugement, bien calme.

    On ne peut pas vouloir être WEB et demander d’être unidirectionnel. Tu peux pas demander à tes militants d’écrire exactement toujours la ligne du parti et pas t’attendre à des retours de tes militants.

    Je suis pas un PORTE-PAROLE du PQ, je suis un militant. Tu sais ce qu’il faisait Obama? TOUT LE MONDE pouvait écrire sur son site et avoir son adresse “monespace.barackobama.com”. Il en avait rien à foutre des gens qui suivaient Clinton, parce que y’a un truc plus profond que l’image, y’a le message.

    Lâche moi avec “l’image du PQ” et L'”identité numérique”, j’ai assurément pas de leçon à reçevoir de la part d’un parti qui veut censurément un militant sur le Web et qui décide de tapper sur le militant à la place de changer ses politiques internes.”

    “Le PQ roule sur des bénévoles (t’sais, des gens qui croient à la cause) pour écrire sur ses blogues. Jamais le PQ m’aurait payé pour faire ça.”

    Le PQ n’est pas mon employeur. Il emploi Alexandre Robin et Véronique Martel, mais je suis seulement un militant bénévole pour le PQ… et encore moins un “porte-parole”.

  7. Luc Lefebvre

    @Marilyse:

    http://my.barackobama.com

    Faites-vos devoirs avant de venir critiquer les militants.

  8. François Lemay

    Bonjour,

    d’abord, j’aimerais préciser une chose. Ce dont il est question ici est de permettre ou pas à un militant d’être gestionnaire d’un site internet d’une instance officielle du parti. Pas simplement de pouvoir y publier des commentaires en réaction à des publications. Cette responsabilité exige donc un solide lien de confiance.

    Pour le bénéfice de vos lecteurs, je crois qu’il est pertinent de reproduire la réponse de M. Lefebvre à mon message que vous citez sur votre blogue. Pour une raison qui m’échappe, ce dernier ne semble pas avoir jugé pertinent de vous transmettre cette partie de notre échange.

    “Je vois pas en quoi le fait que je réclame la démission de Pauline Marois aille quoique ce soit à voir avec le fait que je publie sur un blogue du Parti Québécois dans Saint-Henri Sainte-Anne?

    Aux dernières nouvelles elle n’est pas le Parti Québécois de Saint-Henri Sainte-Anne.

    Je crois au PQ, je ne crois pas à la chef. Je vais pas commencer à cacher mes affiliations politiques sur FB pour plaire à la tête du Parti Québécois. Si c’est le cas, je vais juste effacer tous mes amis du PQ sur FB et alors personne connaîtra mes affiliations. Dans quel cas, oh, Facebook perd son utilisation, parce que la force de Facebook c’est le côté humain.

    Si on veut forcer les gens à cacher leurs affiliations politiques sur FB pour donner une fausse image d’un parti politique sur le Web, c’est qu’on a rien compris au Web et qu’on a rien compris à la politique qui s’en vient.

    En ce sens, si ce que tu me demandes de me retirer de ce groupe là sur FB parce que ça peut affecter d’une quelconque raison complétement farfelue mes capacités de blogueurs, je te dis non.

    Je vais certainement pas me censurer pour faire plaisir à quelconque powertrip que ce soit. La vieille politique, ça m’intéresse pas, ça intéresse pas la population et ça intéresse pas les gens sur le Web.

    En passant, si tu veux, tu diras aux gens du PQ que dans la vie, on croit à l’open-source (sic) ou on y croit pas. Demander à ca que tous les logiciels soient “ouverts”, mais demander aux militants de se fermer la yeule, c’est pas très cohérent comme message.

    Je peux même pas croire qu’on vient de me poser des questions sur pourquoi j’ai joins un groupe Facebook.

    – Luc” (fin de la citation)

    Le Parti Québécois a toujours accepté la dissidence et c’est bien comme cela. Mais je ne crois pas qu’il soit abusif de vouloir confier la gestion d’un site internet d’une de ses instances officielles à quelqu’un qui adhèrent aux orientations du parti. Ce qui, visiblement, ne semble pas être le cas de M. Lefebvre. Sa réaction à notre échange le confirme d’ailleurs de bien triste façon.

    François Lemay, président
    Parti Québécois de Saint-Henri – Sainte-Anne

  9. Michelle Blanc

    MMonsieur Lemay
    J’ai bien eu cette réponse au message ainsi que votre nom que monsieur Lefebvre m’avait demandé de biffer pour protéger votre identité. Puisque vous vous mettez vous-même dans la discussion, je vais faire une mise à jour avec toutes les informations que j’ai en ma disposition. J’avalise pour plusieurs de mes clients la nécessité d’une politique éditoriale des contenus et des commentaires. Cependant, je suis aussi reconnue pour valoriser l’échange et la dissension et j’ai déjà travaillé pour des gens avec qui je n’avais pas de convictions nécessairement communes. Je comprends l’historique de « la ligne de parti » mais je crois, comme le souligne à juste titre monsieur Lefebvre, que sur le web, dans un contexte positif, cela n’est probablement pas la voie la plus efficace et démocratique à suivre…

  10. Ricardo

    ils veulent utiliser les medias sociaux comme un systeme PR controlé .. ils ont juste oublier que les média sociaux c’est comme une disscussion dans un salon (je pese sur le mot disscussion) .. tu peux dire tout et n’importe quoi tant qu’il y a du respect… et peut etre que si le PQ le laissais écrire le pourquoi il est en désaccord avec la chef alors peut etre le debat et la pensée évolurais .. juste les fous qui ne change jamais d’idée… pour prendre l’exemple de Obama.. et bien c’est en laissant parlé ses détracteurs qui peut réorienté son tir sur un détail qu’il aurait mal expliqué clairement. et il le fait encore aujourd’hui.

  11. Marilyse Hamelin

    @Luc, le blogue officiel du parti démocrate est ici: http://www.democrats.org/local.html

    Trouves-y des propos anti-Obama ou encore sur le blogue officiel d’une instance démocrate locale. Bonne chance.

    De plus, il n ‘était pas question pour toi de seulement laisser des commentaires sur le site du PQ SHSA, mais bien d’en administrer le contenu avec tous les accès et d’y signer des billets sur le blogue officiel de l’instance au noms des centaines de membres de la circonscription.

    Il semble que tu compares des pommes et des oranges.

    @Mme Blanc : http://bit.ly/aegoeg

  12. Michelle Blanc

    @Tous, finalement c’est sain les discussions ici? Je vais peut-être m’ouvrir un blogue non-officiel du Parti québécois 🙂

  13. Michelle Blanc

    Je suis contente de n’avoir jamais appuyé aucun parti et de ne m’être jamais peinturé d’une couleur. Comme ça je pourrais faire de la politique 🙂

  14. Olivier Coullerez

    Est-ce vraiment ici une question de démocratie? À ce que je sache (et d’après ce que je lis) on n’empêche pas M. Lefebvre de s’exprimer comme militant (à moins que j’ai mal lu ou suivi l’histoire). On remet seulement en question sa loyauté envers la «ligne de parti», ce qui pourrait empêcher son accession à un poste clé dans la stratégie de communication dudit parti.

    Avant de continuer, je tiens à préciser que je ne suis ni militant, ni politiquement actif et mes orientations en la matière ne regardent que moi.

    Je crois plutôt qu’il s’agit ici d’un problème de ressources humaines. On le sait (et Mme Blanc le sait encore mieux), le poste de gestionnaire de communauté ou de responsable de la tenue d’un blog est un poste crucial dans toute organisation. la moindre des choses à mon sens serait que la personne choisie pour remplir cette fonction adhère aux grandes directives de la ligne de parti. Et je crois que l’adhésion à un chef (surtout si ladite chef ne fait manifestement pas l’unanimité au sein même de son parti) fait partie de ce que j’appellerai une condition sine qua non.

    Imaginez seulement cette situation :

    Pour une raison ou une autre (par exemple le scandale Bellemare), le gouvernement actuel doit déclencher de nouvelles élections (Dieu nous en préserve!). Le Parti Québécois, comme les autres, se met en branle et rassemble toutes ses forces. Au bout de 2-3 semaines de campagne, le PLQ remet en question la crédibilité de Pauline Marois comme chef de parti et cristallise sa campagne autour de ce message. Quelle pourrait être la position de M. Lefebvre dans cette situation? Prendra-t-il la défense de son chef en tant qu’administrateur du groupe FB ou du blogue du parti? Montera-t-il aux barricades pour soutenir son chef et à travers elle son parti afin de renverser la situation ou manquera-t-il de crédibilité pour le faire?

    Poser la question c’est y répondre, non?

  15. Marie-Michèle Dubeau

    Je lis souvent ce blogue, mais là après lecture de ce billet, je n’en vois vraiment pas l’objectif.
    J’ai un peu l’impression qu’il y a une incompréhension. Je me demande si vous avez réellement compris de quoi il était question ici avant de publier.

    N’y a t’il pas une très très simple distinction entre écrire sur un blogue et gérer et produire un blogue officiel. Si je comprends bien ici des deux côtés, c’est qu’on lui demandait la gestion du site web, en tant qu’administrateur… Web 101 gang! Reprenez vos cours qqn…

    Vraisemblablement personne au PQ n’empêche Luc d’écrire des commentaires, vous devriez voir son profil facebook depuis le début de la soirée… c’en est presque (je dis PRESQUE) amusant.

    Puis le PQ ne peut contrôler les commentaires des gens, et c’est très bien comme ca. La censure sur Internet? Réellement?

  16. Michelle Blanc

    Moi ce que j’en comprends, on parle ici du site du Parti dans une circonscription. On ne parle pas du site officiel de PQ (qui de toute façon est ennuyant pour mourir). Ils vont faire quoi pour le site officiel du parti? Empreinte digital, détecteur de mensonge, enquêteur privé?

  17. Richard Robert

    tenez moi au courant

  18. Michel Vincent

    Si l’objectif pour M. Luc Levebvre, c’est de voir gagner le PQ aux prochaines élections, ce n’est sûrement pas en lavant son linge sale en public comme il le fait ici. Sûrement un indépendantiste mais surtout un je-me-moi. Comme le dit l’auteure de ce blogue sur Twitter, “La guerre intestinale du PQ s’est maintenant transportée dans les commentaires de mon billet”. Bravo M. Lefebvre! Belle job de communication!

    Le sérieux manque de jugement de cette personne se poursuit dans le contenu même de ses discussions internes.

    Il peut avoir des critiques à faire sur le chef mais s’afficher clairement sur le Web comme membre d’un groupe qui demande sa tête, alors qu’il est membre d’un exécutif local, alors là, bravo. Pour le grand public, aucun problème mais pour quelqu’un de l’interne? Ce ne sont plus des différents sur certains aspects du programme. C’est un attaque frontal sur le leadership du PQ!!! Pas besoin d’un bac en relation publique pour comprendre ça. À moins d’être complètement naïf et je ne pense pas que c’est ça, la nouvelle façon de faire de la politique.

    @Michelleblanc Donc, Monsieur Lefebvre devrait simplement refuser la gestion de la page FB du comté et garder ses coudés franches.

    Avec les médias sociaux, il faut accepter une perte de contrôle du message pour les groupes d’intérêts. Perte de contrôle oui, dérapage, non. Qu’on efface un message d’un quidam qui dirait sur la page facebook du PQ que Pauline Marois doit être remplacée pour le bien du parti, ce n’est sûrement pas la chose à faire. Mais te faire planter par ta propre équipe en public, c’est autre chose. Le Web 2.0, ça ne remplace pas le jugement. Le web 2.0 ne donne pas le droit de devenir un loose canon quand tu fais partie d’une équipe.

    Les comparaisons sont boiteuses et simplistes avec la campagne d’Obama.

    Enfin…
    Citation:
    “Je peux même pas croire qu’on vient de me poser des questions sur pourquoi j’ai joins un groupe Facebook”
    Vous engageriez quelqu’un sans consulter son profil Facebook si c’était possible? Les médias sociaux ça sert à ça aussi… Sinon, “c’est qu’on a rien compris au Web” 😉

  19. Geneviève Labadie

    Bon, oublions le politique. Le web 2.0 prone l’autenticité et la transparence. Donc personnellement, je considère les connaissances de M. Lefebvre un atout. Si cette personne prend la responsabilité de gestion, c’est qu’elle en a les capacités. De plus, si cette personne, malgré le contexte bénévole, est le moindement professionnel ( ce qui me semble être le cas) ses croyances propres n’investiront pas l’utilité et la pertinance du blog. Au contraire, avoir quelqu’un avec une vision plus large peut même alimenter les débats et faire ressortir des points importants . Choses qui est moins probable si les idées sont toutes partagés. c’est dans l’échange et l’argumentation des différences que l’évolution des idée et des pensées est possible. ( N.B. Veuillez pardonner mes fautes)

  20. Boris Ung

    Très bon débat, je comprends ton point Luc mais aussi la décision du PQ de SHSA.

    Malgré le fait que l’émetteur a de moins en moins de contrôle sur son message et que l’on prône tous pour plus de transparence et d’authenticité. Selon moi, un Web 100% transparent et bidirectionnel ça n’existe pas. Car ce n’est pas parce que l’on ouvre un blogue ou une page facebook que l’on ne doit plus avoir de contrôle sur le contenu surtout celui que l’on rédige !

    Pour revenir sur l’exemple de http://mybarackobama.com
    Si un militant critique le président via cette plateforme, l’impact négatif pour le parti est minime. Car il ne s’agit pas d’un blogueur ou d’un rédacteur officiel. De plus, son billet est noyé parmi des milliers d’autres. Même moi, qui ne peux pas voter aux É-U, j’ai un compte ou je peux partager mon opinion : http://my.barackobama.com/page/community/post/borisung/gGxZjW

    En ce qui concerne le blogue de http://shsa.c.pq.org/blogue. Il est vrai que quelques commentaires divergents ou opinions négatives envers la chef ne nuisent pas. Au contraire, ils peuvent même enrichir le discours et insuffler une dose de crédibilité à la plateforme. Dans la mesure où, ce sont des commentaires provenant des utilisateurs. Voir des commentaires à la fin des billets du blogue.

    Mais dans ton cas, tu ne viens pas commenter un billet en tant que militant, mais plutôt l’écrire en tant que porte-parole. Un article anti Marois de ta part pourrait être catastrophique pour tout le parti. Tu le sais sur le Web, ça peut faire boule de neige rapidement (Je sais que ce n’est pas exactement le même contexte, mais pense à l’affaire Domino’s Pizza)

    Tu es donc une menace potentielle en tant que blogueur officiel pour le PQ, car ton message est supporté sur le blogue du parti. Indirectement ta voix devient celle de tout le parti aussi. C’est pour cela que certaines marques et organisations hésitent avant d’investir les médias sociaux, surtout celles qui n’ont pas de politiques éditoriales.

    J’imagine que c’est pour cela qu’ils ont voulu avoir des précisions. Tout de même, bravo et merci de partager cette histoire avec nous, c’est super intéressant. Aussi bravo au PQ, d’avoir parcouru tes 200 groupes dont tu es membres ! J’aurais imaginé le contraire d’un parti qui est si loin du Web.

  21. XaV'S

    Moi ce qui me révolte dans tout ça, c’est que par ce que M. Lefebvre ne peut être digne de confiance, de faire un travail (de bénévole à ce que je comprends) professionnel simplement parce qu’il est membre d’un groupe Facebook qui demande la démission de Mme. Marois.

  22. Nicolas Roberge

    Quand on exige qu’une personne prenne les couleurs et les idées d’une organisation, on appelle ça un employé. Si le PQ veut un porte-parole sur le web social, il doit le payer. Sur un blogue, on doit s’attendre que le militant écrit en son nom propre avec ses opinions à lui. On n’a qu’à afficher le nom/photo de l’auteur. C’est ça le blogue. C’est citoyen. C’est personnel.

  23. Ctrempe

    Bonjour Michelle,

    Je suis militant du PQ dans Mercier et je dois avouer que je ne comprends pas trop l’objet de votre critique envers le PQ dans ce billet concernant l’utilisation web. Il me semble que vous montez en épingle une chicane entre un militant visiblement fâché et quelqu’un de la permanence qui a visiblement manqué de tact et de jugement, pour démontrer que le PQ “fait dure” côté web.

    Moi personnellement, on ne m’a jamais empêché de dire quoi que ce soit, et je ne connais personne parmi mes camarades du PQ à qui c’est arrivé. Et je trouve même profondément absurde d’avoir à le préciser! Non mais vraiment? Vous pensez qu’il existe une genre de police du web au PQ?!? Juste l’évoquer me fait rire, pas vous? 🙂

    Le PQ essaie le plus possible de développer nos réseaux web. Sur Twitter, le fil #assnat dans la journée est principalement alimenté par Agnès Maltais et les attachés politiques du PQ. Les derniers congrès projetaient les Tweets dans gens partout au Québec. Le PQ essaie de faire la même chose via les blogs des députés, ou via Facebook. Sur Youtube, on trouve de bons vidéos sur le PQ et la souveraineté (entre autres, de la tournée “ABCD”).

    Le PQ a même son raccourcisseur d’adresse go.pq.org !

    Il me semble que de ce coté, le PLQ et l’ADQ en font une utilisation encore plus pathétique, non? Donc pourquoi s’acharner sur le PQ?

    Je trouve triste que vous repreniez la rhétorique un tantinet malhonnête de Québec Solidaire qui consiste à faire croire que le PQ est un parti fermé, déconnecté de la base, ce qui est archi-faux. Ironiquement, vous mentionnez dans votre billet que vous avez fait part de vos inquiétudes à Pauline Marois sur la présence web du PQ. Si elle vous a prêté l’oreille, elle ne doit pas être si déconnecté, non? 🙂

  24. Anne-Marie Provost

    @Michel Vincent

    Je ne pense pas que Luc soit stupide et sans jugements.

    L’objectif ici est de faire une pression dosée sur le PQ en utilisant une référence du web bien connue dans la population et les médias traditionnels. Ça donne de la légitimité au message et à la critique, même si des mauvaises langues diraient que Michelle Blanc est perpétuellement une grosse chialeuse (sans rancunes :p). D’une autre main, Mme Blanc attise la compétition entre le PQ et QS sur le web (qui dure depuis les élections de 2008) peut-être dans une logique de pousser tout et chacun à faire mieux, de rétablir un équilibre entre petit et gros en jouant à l’arbitre, ou que sais-je.

    Apparemment, dans la structure péquiste, c’est seulement quand on dérange et quand on nuit potentiellement à l’image qu’il y a des chances que les choses bougent.

    L’impact premier de ce billet sera, à mon avis, une bonne dose de discussions scandaleuses à l’interne du PQ en direct sur le web (bref, des choses dont on a l’habitude). Peut-être même que Luc se fera tasser à la périphérie du PQ et que plusieurs éléments poteaux vont lui faire une belle campagne de salissage auprès des autres militants.

    En terme de répercussions externes, je confesse que je vais surement utiliser ce billet pendant une campagne électorale future, comme les multiples autres billets/tweet existant qui critiquent l’approche web du PQ. À un moment donné, va falloir que certaines personnes clés au PQ soient capable de dépasser la logique du corporatisme ennuyant et lissé qu’on nous sert habituellement pour réagir plus adéquatement aux feed-back de la communauté web, et en premier lieu de leurs militants!

  25. Nadia

    La communication unidirectionnelle, est à sens unique, elle refuse ou ne considère pas les réponses et exclut les échanges et les commentaires. C’est un contexte de communication. Le bidirectionnelle c’est l’interaction. Toutefois, accepter les opinions divergentes, les encourager, c’est croire au pluralisme qui est une façon d’envisager les idées, par une technique communicationnelle.

    Obama est un excellent modèle : la totale ouverture à toutes les opinions en campagne, ensuite on travaille avec nos élus. Le site de la Maison Blanche a un blogue qui véhicule des nouvelles des actions politiques en cours. La refonte de Obama for America est Organizing for America, le site partisan d’Obama, avec un blogue militant tenu par Erica Sagrans, stratège au parti démocrate. À moins que je ne me leurre, la dissidence est maintenant ailleurs que sur les outils de coms démocrates.

    Mon expérience me porte à croire que quelqu’un qui parle pour une entité commerciale ou politique sur les médias sociaux devient un porte-parole ou un ambassadeur, rémunéré ou pas. Donc, il est possible que l’entité nous donne quelques lignes directrices pour gérer ses médias sociaux. Si ça brime notre liberté d’expression (ce qui est certain), on peut se faire son blogue… Et promouvoir ses billets sur Twitter et la page Facebook du parti pour tester ses limites 😉

    Au total, ça donne ici un beau cas de lavage de linge sale 2.0…

    En direct du blogue de Michelle Blanc, là où il y a toujours de l’action 😉

  26. Jordan Chénard

    Salut Michelle,

    J’avoue ne pas avoir eu le temps de passer au travers de tous les commentaires (j’te lis entre un café et un appel) mais ce qui me turlupine un peu (quel mot sympa) c’est une comparaison entre le PQ et QS au sujet de la versatilité et de la liberté de ses militants.

    Dans le climat politique actuel, le PQ va évidemment être très prudent avec ses choix de militants actifs au sein du parti contrairement à QS parce que PQ est celui qui a le plus de chance, pour le moment, de remonter dans les sondages et l’estime de la province.

    Ce n’est probablement pas le moment pour eux de relâcher la garde et de s’engager dans une stratégie moderne de communication 2.0 que la majorité des membres ne sera pas capable de gérer adéquatement.

    C’est vrai que Monsieur n’était qu’un blogueur attitré pour un parti d’une circonscription spécifique et qu’en plus il n’était même pas payé, mais je crois que pour les prochains mois, les offensives de communications ne seront pas teintés du filtre inspirant de l’innovation et de la nouveauté car la peur de gaffer sera trop omniprésente.

  27. pausanurbain

    Excellent sujet, encore une fois Michelle.

    J’aimerais amener ici un autre angle sur le débat. Le cas du PQ est particulier, d’où l’intérêt de s’y attarder.

    Je dis particulier au PQ, car je suis persuadé que le contrôle est 100 fois pire au parti libéral du Québec par exemple.
    La différence, c’est que là-bas, personne n’oserais envoyer une dénonciation à qui que ce soit (à part peut-être M. Bellemare !) Donc, le parti libéral peut interdire le dialogue et contrôler tout de façon très aisée, car personne dans ce parti ne proteste, et rien ne semble transpirer à l’extérieur.
    Depuis plusieurs années, c’est presque toujours le parti québécois qui en prend pour son rhume sur la plupart des médias, car le nombre de militants contestataires comme M. Lefebvre est très élevé dans ce parti, sans compter des infiltrations nombreuses d’adversaires politiques.
    Pourtant, le parti libéral permet moins de dialogue, et même s’il l’offrait, personne ne s’en prévaudrait probablement dans ses rangs pour critiquer le chef ou le parti.
    Chez Québec Solidaire, c’est très ouvert, mais les militants serrent les rangs, et il ne semble pas y avoir comme au PQ ce climat de contestation perpétuelle et omniprésente.

    Le dilemme donc celui-ci: comment le PQ peut-il s’ouvrir comme Québec Solidaire, sans donner l’image d’un parti qui ne cesse de se déchirer sur la place publique ?

    Michelle, je serais très très curieux de savoir qu’elles pistes de solutions tu leur donnerais pour résoudre ce problème d’une image constamment écorchée à l’externe par l’interne, et ce peu importe qui est le chef; même René Lévesque y a goûté dès la fondation du parti en 1968.

    Si j’étais eux, je serais très sensible à embaucher une consultante de ton envergure, qui me dirait: je peux vous aider à améliorer votre image de parti divisé et en guerres intestines constantes. Quelu’un qui leur dirait: j’ai une solution pour que vous puissiez vous ouvrir comme Québec Solidaire, sans que cela ne vous auto-détruise. Est-ce faisable ?

  28. Luc Lefebvre

    Ce que les vieux partis ne veulent pas comprendre, c’est qu’on est pas des outils qui peuvent être pris et jetés. On est pas des créatures qui sont sans conscience, sans opinions complexes, sans besoins, sans envies, sans désirs.

    C’est ça la nouvelle politique, c’est humain. On se regroupe et on participe ensemble à un mouvement parce qu’on y croit. Parce qu’on à espoir qu’un jour, même s’il est pas proche ou qu’il sera pas facile à atteindre, bien on y arrivera pareil. Parce que, oui, probablement que d’autres personnes marchent différemment, parlent différemment, mais on regarde tous ensemble vers la même direction… et au PQ, c’était l’indépendance. C’était notre objectif commun. On y arrivera SEULEMENT en acceptant qu’on est un groupe d’humains avec toutes nos réalités, aussi différentes qu’elles soient. Pas en disant que y’a une petite clique qui a la science infuse et que le reste doivent s’y conformer… ou être rejetés.

    Ça, j’y adhère pas. Ça marche pas. Je crois en une nouvelle politique où les gens se réunissent alentour d’un message, d’un contenu, d’une vision commun. Si on est rendus au point grave où on doit absolument contrôler le contenant, c’est que le contenu doit être gravement pourri. Mais ça, Charest le prouve en ce moment, le PQ fait rien pour s’en différencier et pendant ce temps là, tous attendent la montée d’un nouveau parti politique. Les débats, les déchirements, les discussions à l’interne, c’est normal, c’est sain. C’est ça la différence entre la politique d’avant et la politique de maintenant. Avant, on tentait toujours d’éteindre la différence, maintenant on apprend à l’écouter. Le Parti Démocrate le fait aux États-Unis, Québec Solidaire l’a fait en mettant ensemble l’option citoyenne et l’UFP… Il y existe des tonnes d’exemples comme ça. La différence entre ces nouveaux partis et les vieux partis, c’est que les nouveaux partis ne tentent pas de taire leurs militants, parce qu’ils savent que ça fait partie de la politique, de débattre et de discuter. Et avec le Web 2.0, on s’en sort pas… la discussion et le débat, c’est partout, tout le temps.

    J’ai fais ce que j’ai fais parce qu’on s’attendait de moi à ce que je dises rien, à ce que je laisses tomber, laisse faire. On s’attendait à ce que je résiste pas… comme d’habitude.

    C’est pas mon genre. Si on me demande de rien dire, je parle pareil. Si on ne m’écoute pas, je parle plus fort. C’est ça le Web 2.0, et c’est ça la nouvelle réalité globale.

    Faut du changement, et je crois que tous les gens qui ont commentés sur cette histoire représentent le changement nécessaire au Québec.

  29. Sylvain Carle

    “Le dilemme donc celui-ci: comment le PQ peut-il s’ouvrir comme Québec Solidaire, sans donner l’image d’un parti qui ne cesse de se déchirer sur la place publique”?

    Merci de la question @pausanurbain, je cherchais la meilleure manière de commenter cette de manière constructive. Je pense que c’est impossible pour le PQ de s’ouvrir comme QS, parce que c’est une question de culture organisationnelle. En informatique on appelle ça le “legacy”, les systèmes en places qu’on ne peut pas changer, qu’on doit conserver, opérer, maintenir.

    Si j’ai appuyé, soutenu et collaboré aux efforts web de QS, c’est parce que je suis convaincu que c’est le parti qui a la meilleure culture, les idéaux, les manières de faire (ou l’absence de manières) pour faire de la démocratie à l’ère de la société en réseau.

    Même si le PQ se payait Michelle (ce que je doute, ils ont déjà pas mal de conseillers qui leur pousse dans le dos pour les médias sociaux), je suis convaincu que c’est impossible pour eux de vraiment en profiter. C’est tout simplement contre nature. Par contre, attachez votre tuque avec de la broche, Québec Solidaire y est comme un poisson dans l’eau, littéralement.

    C’est intéressant de lire le PQ ici, c’est rare qu’on entends la diversité, ça fait du bien. Mais c’est trop peu, trop tard.

    Dernier commentaire, la stratégie de “VOTE QS” sur twitter/facebook, c’est l’idée de personne, de tout le monde, c’est l’émergence politique du “bottom up” au Québec. Et ça fait du bien en Tabarnak (pour terminer sur un clin d’oeil à Chartrand)!

  30. Pierre Cloutier

    Je suis tout à fait d’accord avec Luc Lefebvre et je sais de quoi je parle, car j’ai été militant dévoué du Parti québécois pendant 30 ans dans diverses fonctions (président de comté, conseiller au programme, conseiller à l’exécutif, président du comité national sur la justice etc..) et surtout coordonnateur et promoteur des 2 premiers comités sur les technologies de l’information et de la communication, le premier en 1999 sous Lucien Bouchard et le deuxième en 1984-87, en partie sous Bernard Landry et en partie sous André Boisclair.

    Sous Bouchard et sous Boisclair, cela a été de la merde, de A à Z. Sous Bouchard, notre comité a été boycotté par la permanence du parti parce que, disaient-ils, “ils n’étaient pas prêts” et sous Boisclair, notre comité formé de militants de la base et formé officiellement par une résolution unanime du Conseil National du Parti québécois de Sherbrooke en 2004 (sous Landry) a été dissous sous Boisclair, sans avertissement et de façon cavalière et brutale pour être “avaler” par l’organisation électorale.

    La raison est fort simple : notre comité était formé de militants de la base et notre philosophie était celle du web, de la décentralisation, de la redisttribution du message, des réseaux, de l’intelligence collective.

    Mon plan était fort simple : avant Face Book, il s’agissait de créer dans chaque comté des groupes virtuels de travail et de recherche animés, à l’aide des Groupes Yahoo, le tout gratuitement et discrètement. Pas des groupes de discussions non animés, non des groupes de travail et de recherche, afin de profiter de l’expérience, du militantisme et de la matière grise des membres. Un réseau quoi. Des réseaux dans tous les comtés et pour toutes les instances, afin d’aider le parti à faire circuler librement l’information, à y créer de la plus-value et d’agir sur les 3 éléments essentiels de l’économie : le temps, la distance et le savoir.

    Bref, transformer le PQ en une organisation à intelligence collective décentralisée au lieu d’une organisation à intelligence pyramidale contrôlante, hiérarchisée et autoritaire.

    Pure utopie! Et je m’en suis rendu compte avec le temps. Pourquoi? Tout simplement parce que le PQ est une organisation traditionnelle d’une autre époque, sclérosée archaique où le pouvoir s’exerce à tous les niveaux par le contrôle de l’information.

    Le PQ est un organisation malade, un peu comme un organisme humain dont le sang circule mal. Dans une organisation, le sang, c’est la libre circulation de l’information et son partage. C’est cela la démocratie et c’est cela la démocratie participative.

    Je comprends très bien la réaction de Luc Lefebvre et je pourrais en parler pendant des heures et des heures. Moi aussi, je suis indépendantiste et je ne veux plus militer dans un parti politique comme celui du PQMarois.

    Sur le fond, je comprends également que Luc Lefebvre ne soit pas entiché de Mme Marois. Sous sa gouverne, le PQ a :

    1 – mis aux poubelles le “projet de pays” voté démocratiquement en congrès en 2005 ;
    2 – mis aux poubelles l’article 1 qui a toujours été depuis la fondation du parti de “réaliser la souveraineté du Québec” ;
    3 – envoyer le référendum dans les limbes ;
    4 – refusé de tenir un congrès pour faire entériner des modifications au programme – les statuts exigent un congrès à tous les 4 ans.
    5 – violé les programmes et les statuts, en refusant en 2008 – comme en 2007 – de proposer à la population un “projet de pays”, avec un budget d’un Québec souverain et d’en faire le thème de l’élection.

    Bref autant sur le contrôle de l’information, sur la nature de cette organisation (à intelligence pyramidale, contrôlante, hiérarchique et autoritaire) que sur le fond – reniement du programme officiel voté en 2005, violation du programme et des statuts), le PQMarois c’est de la merde, de A à Z. Le plan Marois, qu’on appelle frauduleusement le “Plan d’accession à la souveraineté” est une fumisterie. C’est un plan d’affirmation nationale qui va garder le Québec dans le Canada pour un autre 15-20 ans, et qui va perpétuer les chicanes éternelles entre Québec et Ottawa.

    Le rapport d’impôts unique c’est aussi une fumisterie, car il s’agit non pas de ne plus payer d’impôts à Ottawa mais de verser l’argent du fédéral à Québec POUR QU’IL LE RENVOIE À OTTAWA. On le fait déjà avec les rapports TPS-TVQ et cela ne change strictement rien. C’est de la BOULECHITE.

    Mme Marois, tout ce qui l’intéresse, c’est de devenir la première première ministre de la province de Québec. Elle n’a ni la volonté, ni le courage, ni la capacité de mener le Québec à son indépendance.

    Quant aux TICS, le PQ n’a jamais rien compris à la philosophie de l’Internet et à cette révolution. Pour les communicateurs du PQ, il s’agit d’abord et avant tout de contrôler le message et d’ériger des obstacles à la libre circulation de l’information et à l’intelligence collective.

    BASTA.

    Pierre Cloutier ll.m
    avocat
    Vive l’indépendance et Vive la République

    Je n’ai pas peur de donner mon adresse de courriel :
    cloutip@gmail.com

  31. jp colada

    Wow belle discussion!

    Michelle un open source gouvernement 2.0 pour 2010 ?
    Je me verrais faire campagne pour un code ouvert moi.
    Chaque commentaire sur le code le renforçant un peu plus.
    L’extrême inverse de la politique actuel

  32. Jean-Claude Plourde

    Dans une organisation, quand les valeurs personnelles sont trop en écart avec les valeurs organisationnelles, il y a nécessité d’arbitrage. Le meilleur aurait été un arbitrage privé, mais à défaut un arbitrage public web2.0 est bienvenu. Il permettra, je l’espère, aux dirigeants de faire connaître leur position et de prendre action.
    Salutations!

  33. Pier-Yves Champagne

    Ou se trouve la liberté d’expression michelle? Je suis tout a fait d’accord avec cet article. Je peux être péquiste et trouver que pauline marois ne sert pas l’idéal de celui-ci, ce qui est le cas pour la plupart des indépendantistes. Par exemple, le SPQ libre s’est fait désacrédité, mais il n’empeche qu’il reste au sein du PQ et font parallèlement avancé leur cause et leur organisme. Ceux-là aussi sont certainements inscrit à ce groupe pour la démission de Marois sans pour autant être contre le PQ

    D’ailleurs, c’est une belle illustration de notre démocratie malade ou le chef caraismatique (ou pas) dirige tout (comme le fait Charest en ce qui concerne la commission sur la nomination des juges). et c’est pas parce qu’un pinch carré et les cheveux lichés sur le côté feraient mal à Marois… vous me suivez?

  34. Michel Vincent

    Je peux être péquiste et penser que Pauline Marois n’est pas la cheffe qu’il faut. Y’a pas de problème. Je peux l’écrire sur mon blogue personnel, pas de problème. Je peux en faire la promotion sur des groupes facebook dédiés au sujet ou non pas trouble. D’ailleurs, est-ce que le PQ empêche M. Lefevbre de le faire sur la page FB du PQ? Non.

    Mais trouver ça odieux de ne pas pouvoir gérer les communications web 2.0 et faire parti d’un groupe qui demande la tête de la cheffe? Allo la terre?

    Même nos commentaires sont modérés sur ce blogue. Pense pas que je pourrais dire n’importe quoi sur l’auteur non? Je serais (oh mon dieu!) censuré! Où est la charte quand on en a besoin? 😉

    Vous pensez que laver son linge sale en public, c’est une bonne idée? J’espère n’avoir jamais d’amis prêts à publier des discussions sur des blogues, parce qu’ils se sentent brimé dans leur liberté d’expression.

    Je ne serais pas capable de travailler avec quelqu’un qui n’est pas capable de collaborer et de jouer en équipe ou qui compte dans son propre filet.

    Petites perles:
    – “On est pas des outils qui peuvent être pris et jetés.”
    Ce n’est pas un tantinet exagéré? Tu travailles dans un atelier, enchaîné à ta table de travail?

    – “On y arrivera SEULEMENT )à l’indépendance) en acceptant qu’on est un groupe d’humains”
    Ah ben là, merci. Allez tout le monde, acceptez que vous êtes des humains!

    – “Les débats, les déchirements, les discussions à l’interne, c’est normal, c’est sain.”
    Interne, c’est-on ce que ça veut dire ici?

    – “J’ai fais ce que j’ai fais parce qu’on s’attendait de moi à ce que je dises rien”.
    Non, les gens n’étaient pas d’accord avec toi, ils t’ont exposé leur vision et comme ça ne faisait pas ton affaire, tu as vomi sur ton parti sur la place public.

    – “Si on me demande de rien dire, je parle pareil. Si on ne m’écoute pas, je parle plus fort.”
    Dans toutes les situations? Vraiment? Sans jugement?

  35. Partis politiques, médias sociaux et appropriation de l’espace “public” – A Frog in the Valley

    […] un long commentaire sur le blogue de Michelle Blanc sur son billet Le Parti Québécois et les médias sociaux, que je reprends ici pour mes […]

  36. Alex

    À mon avis, c’est à des politiques d’isolation de ce genre que l’on doit l’impopularité du PQ en ce moment. Il n’y a personne d’influence directe qui apporte le changement, qui remets en question des idées et idéaux. Il n’est que naturel de remettre en question le leadership d’un chef lorsque ce dernier n’apporte pas les résultats escomptés. Ceci dit, à cause d’une sélection scrupuleuse, le chef se retrouve ici protégé par des gens ayant la même “ligne de partie”. Mais si cette ligne mène au néant, tout le monde s’y ramasse? La résistance au changement et à l’adaptation de notre nation actuelle ne fait que nuire à l’image du PQ. C’est pourquoi je crois qu’il est nécessaire, voire même saint, d’avoir des gens nuancés dans des positions clés. Je ne parle pas ici de gens complètement à l’opposé de la ligne de partie, mais quelqu’un d’assez intelligent et avec assez de couilles pour provoquer des débats.

    J’aimerais aussi apporter un point sur le salissage, versus la dénonciation, versus les remises en question.

    Ce que M. Lefebvre a fait ici, c’est de dénoncer un acte insensé au sein du parti. L’effet est de salir le parti, mais la cause est une mauvaise décision d’un autre membre du parti. Qu’il prenne ses responsabilités plutôt que de se victimiser. Si M. Lefebvre avait inventé ou exagéré une histoire, j’aurais dit qu’il s’agit de salissage, mais ce n’est pas le cas. Il dénonce une politique interne et la remet en question, et avec raison.

    Dans le même ordre d’idées, on peut faire confiance à quelqu’un qui dénonce l’injustice pour occuper un poste clé. Quelqu’un dans les commentaires ici proposait le scénario d’une élection, hors il est clair que le PQ manque de cohérence et il ne serait pas souhaitable qu’un tel parti soit élu. Est-ce à cause de gens comme M. Lefebvre que ce parti manque de cohérence? Non. C’est parce que plusieurs personnes comme M. Lefebvre constatent le besoin de changement au sein du parti, et que des gestionnaires bornés tentent en vain de les censurer.

  37. Sébastien Robert

    Ce que je trouve triste de cette histoire, c’est qu’elle démontre que les partis politiques traditionnels ne sont plus les endroits où donner de notre temps pour changer les choses. Au contraire, ils sont devenus des business où tu dois travailler gratuitement non pas pour la société que tu souhaite pour le Québec, mais pour une direction qui, elle, décidera du Québec dans lequel tu vas vivre avec ou sans ton accord.

    Après ça, faut pas s’étonner que les gens fuient la politique comme la peste et que le niveau de cynisme fasse à la politique soit à un niveau inégalé (et en croissance).

    Comme militant de Québec solidaire, je suis content d’être dans un parti qui laisse la place aux débats entre les militants et qui reste un espace démocratique pour discuter de la société que l’on veut. J’espère que QS continuera dans la même voie.

  38. Michel Monette

    Peut-être faudrait-il que les responsables des communications Web du PQ dans les comtés soient élus. Comme ça le droit à diverger d’opinion avec la tête du parti leur viendrait d’une légitimité politique. J’avoue que si c’est l’exécutif de comté qui choisit cette personne, c’est plus problématique de contester une telle décision, aussi stupide soit-elle. @ Luc Lefebvre : on finit par cesser de voter PQ le jour où on réalise que Québec solidaire est une maudite bonne alternative. Ça fait deux élections que je vote QS et j’en suis même devenu membre. il y a de la place en masse pour les indépendantistes qui veulent une société plus solidaire et plus riche de ses différences que de ses vieux réflexes d’auto-défense.

    Quant au fond du débat, je suis tout à fait d’accord que la libre expression des idées est une formule gagnante (tiens, ça me fait penser à quelque chose “formule gagnante”; le PQ accepte de moins en moins la dissidence depuis qu’elle avait été sortie celle-là). Je me reprends: la libre expression des idées et l’acceptation d’un certain vertige politique est une formule qui avait fait les beaux jours du PQ jadis.

  39. Michel Vincent

    À tous les partisans de Québec solidaire: est-ce que vous mettriez les communications du parti entre les mains de quelqu’un qui demande publiquement la tête de Françoise David? Ou qui est d’accord avec l’essentiel du dernier budget? Ou qui est fédéraliste et l’affiche clairement?

  40. Anne-Marie Provost

    NB : je m’occupe la majeure partie du temps des réseaux sociaux de QS

    Quelqu’un “de QS” qui serait d’accord avec le dernier budget ne serait pas dans QS, ça me semble d’une évidence limpide.

    Je pense qu’il est clair ici que Luc n’aurait jamais demandé la tête de Marois sur le blogue. Ceci dit, on peut s’attendre à ce que parfois il ait envie d’être critique de certaines décisions de temps en temps et à mon sens, par principe, il serait parfaitement en droit de l’être, dans un certain cadre pas trop trash.

    Au niveau plus “utilitaire”, montrer que toutes les tendances d’un parti peuvent s’exprimer et sortir du cadre de communication habituel du parti est bien perçu parmi les leader d’opinion du web et les gens en général parce qu’on sort du discours lissé et corpo. C’est plus authentique. Michelle a parfaitement raison quand elle dit que ça a payé pour QS pendant les élections 2008, même si je n’irai pas jusqu’à dire que c’est grâce à ça qu’on a eu un député.

    Évidemment, il faut y aller avec doigté.

    Plus concrètement, ça ne me dérangerait pas qu’un fédéraliste de gauche blogue de temps en temps sur le blogue de QS. Tout simplement parce que la ligne éditoriale du blogue est plus axée sur les individus de QS qui y écrive que le parti en tant que tel. Mettons, pendant le dernier congrès, ça aurait pu être intéressant qu’un fédéraliste (qui sont en position assez minoritaire dans le parti) nous explique sur le blogue que lui, il n’est pas d’accord avec la position trop ferme sur la souveraineté qui a été prise. Mais qu’il reste quand même dans QS parce que notre démarche d’accession à l’indépendance est réellement démocratique et participative et que QS est la seule alternative politique de gauche crédible au Québec. Met à côté de ça un autre militant indépendantiste qui nous explique la vision de la majorité, qui ont voté en faveur de l’indépendance pure et simple.

    Dans ce genre de cadre, moi je m’en fou de laisser d’autres tendances que la tendance mainstream s’exprimer sur des canaux officiels de QS.

    J’ai la conviction profonde que les gens sont tannés de l’auto-spinage et de l’auto-lichage partisan. C’est seulement bon pour les militants, et encore.

  41. Nadia

    Nous ne sommes plus dans une conversation sur les médias sociaux, mais dans une guerre de points de vue et un reflux égos froissés au sein des militants d’un parti. Preuve en est que M. Lefebvre, après un bref échange de messages Facebook a choisi de jeter cette conversation privée et qui n’était pas à sa conclusion (peut-être que finalement après tout il aurait pu gérer son foutu blogue), dans l’arène publique, qui plus est, sur un blogue immensément populaire. Si j’étais à la place de son interlocuteur, j’en serais à tout le moins courroucée.

    Et, pendant qu’on se chamaillait sur le bon usage des médias sociaux en politique, le Québec vivait une crise où l’opposition, vous savez le Parti Québécois cette patente dirigée par une cheffe contestée publiquement par ses militants, devrait avoir la mission de tenir le pouvoir à sa place. Mais au lieu de se mobiliser, certains militants nous rappelle que le PQ est faible, car il est morcelé. Et, ne me dites pas “on est mobilisés, même si on veut sa démission”, car ça serait vraiment trop comique.

    Je viens d’un milieu très politisé, je n’adhère à aucun parti par choix et à vous voir laver votre linge sale en public, je joindrais Québec Solidaire demain, voire tantôt… Et ce n’est pas (seulement) à cause de leur bon usage des médias sociaux, même si… 🙂

    @Michel Vincent : je tends à abonder dans votre sens, tous les blogues ont une politique éditoriale et une ligne plus ou moins flexible. Il faut la connaître.

  42. P45 Magazine » Blog Archive » P45 hebdo

    […] il est question ici de Parti québécois.» – Michelle Blanc qui parle de «Parti québécois» comme le Sportnographe parle de […]

  43. paysanurbain

    Merci @SylvainCarle, j’ai bien aimé ton analyse du fameux dilemme du PQ: comment le PQ peut-il s’ouvrir comme Québec Solidaire, sans donner l’image d’un parti qui ne cesse de se déchirer sur la place publique?
    Tu dis que le problème du PQ en est un de culture organisationnelle. Je suis 100% d’accord. Mais cette réponse ne suffit pas selon moi à répondre à la problématique. Le PQ a toujours été un parti de contestation, et ce même dans sa tendre jeunesse.
    @Michel Vincent touche un point pertinent, et je le cite: “À Québec Solidaire, est-ce que vous mettriez les communications du parti entre les mains de quelqu’un qui demande publiquement la tête de Françoise David? Ou qui est d’accord avec l’essentiel du dernier budget? Ou qui est fédéraliste et l’affiche clairement?”

    En effet, poser la question c’est y répondre. Perso, je fais une distinction entre le dialogue à l’externe et la cohésion interne d’une organisation. Je pense qu’une culture organisationnelle disciplinée et une loyauté interne est fondamentale à une utilisation bénéfique des réseaux sociaux. Comme @Nadia le dit ci-haut,et je la cite: “Mais au lieu de se mobiliser, certains militants nous rappelle que le PQ est faible, car il est morcelé.” L’absence innée de solidarité interne au PQ, (et je dis inné parce que problématique dès la fondation du parti), fait en sorte que le dialogue avec la communauté lui fait plus de mal que de bien.

    D’autre part, Québec Solidaire n’est pas en croissance suffisante pour aspirer au pouvoir, et n’a donc pas traversé de crise de croissance. Bref, il a le beau rôle et la vie plutôt facile. Si QS demeure un petit parti marginal, avec une poignée de députés et une fraction du vote national, entre 10 et 15%, je crois qu’il va pouvoir profiter pleinement du web social. Mais si ce parti veut croître, il devra inévitablement se recentrer, augmenter sa gestion des relations publiques, et il sera plus vulnérable car les projecteurs seront braqués davantage sur lui.

    À la lumière de tout ça, je me pose une question: à l’ère du dialogue, est-ce possible pour une organisation contestée de renforcer sa cohésion interne sans se refermer comme une huître ? @Sylvain Carle dit qu’il est trop tard pour le PQ. Ça signifie donc, selon ce point de vue, que toutes les organisations contestées dans le monde doivent tourner le dos au médias sociaux pour ne pas s’auto-détruire ?
    Je pense au contraire qu’il serait très judicieux pour les spécialistes des médias sociaux de s’attarder davantage à cette question, et de développer des statégies pour aider les entreprises et organisations les plus vulnérables à la critique, à pouvoir solutionner ce dilemme entre le besoin de cohésion et l’adaptation à la révolution numérique. Je ne crois pas qu’il soit approprié de jeter l’éponge en cette matière.

  44. Internet – Québecleaks présente son porte | RGAQ.ca – ACCUEIL

    […] possibles liens avec le Parti québécois, comme en témoigneraient ces échanges sur le blogue de Michelle Blanc, qui en font sourciller certains. D’autant plus que QuébecLeaks affirme, sur sa page Facebook […]

  45. Internet – Québecleaks présente son porte | Le MagaZine WEB qui se lit en douceur

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  46. Internet – Québecleaks présente son porte | Le MagZine WEB

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