Faire de la consultation c’est entendre beaucoup d’histoire d’espoir de réussites, de problèmes organisationnels, d’objectifs d’affaires, de tactiques web et oui aussi de difficultés et d’enjeux personnels. Tout n’est pas rose dans le monde des affaires. Chaque entrepreneur a aussi sa vie personnelle, ses émotions, ses complexes et ses défis. Souvent, la classe entrepreneuriale ou encore les gestionnaires de haut niveau sont perçus comme des êtres froids, calculateurs, manipulateurs ou pires, comme de vils capitalistes qui font du fric sur le dos des pauvres gens.
Tout cela est sans doute un peu vrai … et tellement faux.
J’ai rencontré des clients dont le conjoint(e) ou l’enfant est atteint d’une grave maladie ou dont l’enfant annonce qu’il est gai. J’ai discuté avec des gens qui ont eu une enfance extrêmement difficile, qui ont déjà fait faillite, qui se sont divorcés, qui ont été trahis par des partenaires, dont le fisc est au trousse ou qui ont déjà reçu des menaces de mort ou d’enlèvement de leurs enfants.
J’ai rencontré des gens qui sont venus me voir pour un problème et qui sont repartis avec un autre. J’ai vu des gens pleurer dans mon bureau. J’en ai aussi vu plusieurs, rire aux éclats. Je suis très loin d’être une psy. Je n’ai vraiment pas la qualité d’écoute et de compassion nécessaire pour ça. Par contre, j’ai cette chaleur humaine et ce sens de l’humour avec lesquels mes clients se sentent à l’aise et qui petit à petit, leur permet de me confier des choses dont ils ne parlent vraiment pas souvent. Ça n’a rien à voir avec le web ou les stratégies internet, mais ça fait partie de la vie d’une consultante. Chacun de ces moments est une fleur, un privilège pour moi. Je chéris ces histoires, que j’apporterai dans ma tombe, comme des étincelles d’humanités.
Sous la carapace qu’ils se forgent pour être gestionnaires, patrons, entrepreneurs, politiciens, artistes reconnus (ou même chroniqueurs de grands quotidiens), ils ont souvent le cœur sur la main et une montagne d’émotion qui ne demande qu’à s’exprimer.
MERCI à vous tous, mes gentils clients de 2013. C’est un privilège d’entendre vos histoires et de travailler avec vous…
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J’ai aussi ce client, un gestionnaire de haut niveau et son épouse, qui me racontèrent comment l’un de leurs enfants péril brulé vif, sous leurs yeux, lors d’un épouvantable accident, sans qu’il ne puissent rien faire. Sa conjointe qui était avec lui me dit aussi qu’elle voyait souvent son enfant en rêve et qu’elle était trop égoïste pour le laisser partir de « l’autre bord ». J’en ai des frissons rien que de vous écrire ces quelques lignes. Tout ça pour vous dire que les gens d’affaires, les boss et les ti-boss, ont eux aussi des vies qui sont parfois dramatiques et qu’il est facile de juger de l’extérieur sans vraiment connaitre les petits et grands drames qu’ils ont peut-être traversé dans leurs vies…
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La « drive » qu’il faut pour traverser certaines épreuves si terribles devient parfois nécessaire pour réussir dans le milieu des affaires. Ce n’est pas mutuellement inclusif, mais des fois ça donne un « edge » et une humanité qui fait toute la différence…
Quel billet !
Vous me faites revivre quelques émotions vécues avec des clients. Au fil du temps, on devient plus qu’un fourniseur pour eux. Et c’est bien ainsi.
Bonne continuation
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Bonjour Michelle,
Jean Genet disait «Vivre c’est survivre à un enfant mort.» Et il faut beaucoup de talent pour survivre !
«Tout est relatif» comme le disait Albert Einstein …… Finalement, malgré mes petits malheurs tout va bien pour moi et louons la résilience de ces parents qui continuent à vivre.
Vivre c’est aussi se souhaiter JOYEUX NOEL et une BELLE ANNÉE 2014.
Comme le dit Monsieur Longpré « Bonne continuation »
Salutations et à bientôt
Eric
Ping : Le poids de la différence Michelle Blanc, M.Sc. commerce électronique. Marketing Internet, consultante, conférencière et auteure