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Comment lutter contre les tarifs de Trump et lui faire mal sans utiliser de tarifs et en enrichissants nos entreprises?

Des fois la stratégie de l’œil pour œil, dent pour dent n’est pas la meilleure approche. Il est aussi possible de régler un problème directement en usant d’une solution du champ gauche. Ainsi, Donald Trump veut éliminer l’impôt des personnes (IRS) en imposant les importateurs (les fameux tarifs).

Je suggère donc une avenue totalement nouvelle qui à la fois, ferait mal aux GAFAM (qui sont très proches de Trump), réveillerait nos entreprises qui se font flouer par ceux-ci, aiderait grandement nos médias nationaux et risquerait d’entraîner un mouvement international.

Je parle de la réalité des fraudes par clics. C’est le grand expert de la fraude par clic, le Dr. Augustine Fou, qui depuis 20 ans, documente la fraude publicitaire numérique. Moi-même, il y a 20 ans, je m’offusquais du 20% de fraude publicitaire chez les GAFAMs. Selon le docteur Fou, cette fraude par clics est maintenant supérieure à 50%.

A recent study by Pixalate found that 19% of traffic from programmatic ads in the U.S. is fraudulent. David Raab from the CDP Institute found this number to be “optimistic.” Ad fraud historian Dr. Augustine Fou, our guest on this show, has compelling evidence that the actual number could easily be north of 50%. 

Or, la publicité numérique au Canada est de l’ordre de $16,3 milliards dont 50% seraient de la fraude. Si on luttait contre celle-ci, on économiserait donc 8 milliards juste cette année. Mais il y a deux problèmes. La fraude par clic n’est pas criminalisée et les GAFAMs ne sont pas responsables de cette fraude. Ils savent qu’elle existe sur leurs plateformes, mais ils ne font rien pour l’endiguer parce qu’ils ne veulent pas perdre 50% de leurs chiffres d’affaires et qu’historiquement, nous ne les avons jamais rendus responsables des contenus (y compris des publicités frauduleuses) qui circulent sur leurs plateformes. En outre, les agences publicitaires, par ignorances ou avidité, n’informent pas leurs clients de ce gouffre financier sans fin. Et finalement, les entreprises obnubilées par les statistiques de vanité (j’ai un million de vues de ma publicité poche sur Facebook, YouTube ou Google), se sont détournées massivement de nos médias locaux pour tout mettre dans la publicité numérique, soi-disant parce qu’on peut y mesurer son efficacité.

Je rappellerai qu’au moment d’écrire ces lignes, Facebook est poursuivie par les annonceurs aux états unis pour  $7milliards, parce qu’elle aurait « boosté » ses statistiques de 400%. Je rappellerai aussi que Procter and Gamble (l’une des entreprises qui font le plus de recherche marketing de la planète) a coupé sa publicité numérique de $200 millions sans que ça n’affecte ses ventes et que AirBnB a quant à elle, coupé ses publicités numériques de $800 millions, sans effets sur son chiffre d’affaires. Sans exagérer, je pense pouvoir dire qu’il y a un « criss » de problème.

C’est pourquoi ça me fait vraiment rire de lire que notre gouvernement fédéral est fier d’avoir soutiré $100 millions à Google pour subventionner nos médias locaux. Si on criminalisait la fraude par clic et qu’on tenait responsable les GAFAMS de la diffusion de celles-ci, on ne parlerait pas de centaines de millions, mais bien de milliards qui resteraient ici et qui pourraient être plutôt dépensés dans nos médias avec probablement plus d’impact marketing, plus de jobs de journalistes et plus d’argent dans notre économie locale.

Les médias ont aussi leurs responsabilités de ne pas parler de ce problème flagrant et documenté, d’avoir utilisé à outrance le « venez nous voir sur notre page Facebook » au lieu de « venez nous voir sur notre site » et de ne pas s’être adaptés plus rapidement et efficacement sur les différents supports numériques.

Il est vrai que pour certaines entreprises, il peut être très payant de faire de la pub numérique. Mais pour plusieurs autres, c’est un leurre qu’ils ne réalisent pas. Mais comment le pourraient-ils? C’est Google et Facebook qui leur fournissent leurs propres statistiques! Y a-t-il un conflit d’intérêts? Poser la question est y répondre…

1 réflexion sur “Comment lutter contre les tarifs de Trump et lui faire mal sans utiliser de tarifs et en enrichissants nos entreprises?”

  1. Très intéressant, ce sujet… Tu en avais parlé dans un article passé…alors Il y a quelques années, j’ai fait un test : je suis passé d’une dépense mensuelle de 800 $ par mois sur Google à 0 pendant quelques mois pour voir s’il y aurait un impact quelconque. Résultat : aucun impact ni sur la croissance ni le chiffre d’affaires après un an.

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