Twitter, flabergastée par la vision d’un développeur chez Google

Hier j’étais à l’inauguration des bureaux québécois de Google. Je discutais avec Shibl Mourad, le boss des développeurs de Google Chrome à Montréal et il eut une réflexion que je trouvais particulièrement intéressante. Nous étions un petit groupe dont faisait partie le pote Frederic Harper qui est évangéliste Microsoft. Il avait sur lui un t-shirt Twiter avec la fameuse baleine apparaissant sur la page d’erreur de Twitter. Je taquinais Shibl en lui disant, mais vous êtes réellement cool d’inviter la compétition à votre lancement ? Fred répondit oui et nous chez Microsoft, nous avons aussi reçu des développeurs Chrome pour nous parler de leur produit, et Shibl de rétorquer « et en plus il a un t-shirt Twitter ! ». Voici venir le punch de Shibl

« Twitter est l’une des entreprises que j’admire le plus au monde. C’est l’entreprise Web qui a le plus d’usagers par ligne de code du produit. Même la page d’erreur est devenue une image promotionnelle. Ils sont vraiment forts. En plus, ce sont les usagers qui ont avec leurs ajouts (RT, #FF, hashtag et autre) amélioré sensiblement l’outil »

J’étais bouche bée (ce qui est rare). Je n’avais jamais vu Twiter de cette façon. Shibl avait totalement raison. Twitter est un produit tout à fait simple, avec peu de fonctionnalités et qui fonctionne de manière impressionnante. Moi je regarde Twitter avec les yeux d’une consultante stratégique Web et d’une usagère des premiers instants. Mais je n’ouvre pas le capot. Je ne m’émerveille pas de sa simplicité technologique. Shibl lui qui a les mains constamment dans le code, apprécie le génie derrière la simplicité de l’outil.

J’étais un peu comme la consommatrice qui trouve la Ferrari belle et lui le mécano qui « tripe dur » sur le moteur. Comme quoi il faut des fois apprécier la perspective venant d’un autre œil pour réellement saisir la beauté d’un concept, d’une technologie, d’une innovation. Merci Shibl de m’avoir ouvert les yeux à cette réalité, et Fred et Shibl pour être de féroces compétiteurs qui sont d’abord et avant tout de sains gentlemen…

La patience est une vertu

Je ne suis pas particulièrement patiente. Mon sang fait un tour rapidement et souvent je me suis mise dans le trouble par manque de patience. Mais voilà que l’arrivée de Charlotte dans ma vie (Charlotte est ma petite chienne GoldenDoodle qui a son blogue et une page Facebook), change les choses. Ha ce que l’amour peut faire ! Ce matin, Charlotte était tout énervée de retrouver son petit bébé et dans sa course, elle ramasse le fil électrique de mon laptop, qui lui ramasse mon café, qui se vide sur « les bleus » de mon prochain livre et atterrit sur le plancher en faisant un beau dégât.

Je riais toujours de l’excuse étudiante «  mais monsieur le professeur, c’est mon chien qui a bouffé mon travail de session ». Aujourd’hui je sais que c’est très possible et que lorsque notre petit amour à quatre pattes fait une gaffe, ce n’est pas de sa faute, c’est la nôtre. J’apprends donc à respirer de plus en plus par le nez, à me recentrer, à relativiser et à me détendre dans les circonstances difficiles. Pour ajouter au stress, c’est arrivé alors que j’attendais une conférence téléphonique importante.

On peut certainement apprendre de situations difficiles et je suis ravie de devenir plus patiente. D’ailleurs, demain soir, je serai conférencière au premier FailCamp à Montréal. Cette conférence c’est :

FailCamp est une célébration de l’échec. Il s’agit de partager vos récits d’epic fail et les leçons que vous en avez tirées. Il s’agit aussi de ne pas visualiser l’échec comme une défaite, mais comme une occasion d’apprendre et de s’en servir pour aller de l’avant. Il s’agit de mettre de côté la peur de l’échec et d’apprendre à prendre une chance, à voir gros et réaliser ce que vous pensiez ne pas pouvoir faire.
L’idée d’avoir un FailCamp à Montréal vient de Frédéric Harper. Vous pouvez en lire plus sur le billet qu’il a fait à ce sujet (en anglais).

J’y parlerai entre autres de Charlotte, mais aussi de mes péripéties qui sont racontées dans mon billet Sans doute ma plus grosse connerie